Arts décoratifs

Pour transformer son intérieur, les ventes aux enchères en ligne d’objet d’art proposent des objets usuels finement ornementés en bronze, bois, céramique, verre, métal, nacre, écaille, ivoire, textile, etc.
“Quand on ne peut pas changer le monde, il faut changer le décor ”, écrit Daniel Pennac. Les ventes online d’Arts décoratifs rassemblent des objets de décoration produits par des artisans d’art bronziers, ébénistes, céramistes, verriers, orfèvres et tapissiers : des cadres anciens et modernes, des coffrets et des boîtes, des miroirs, des vases, des objets de vitrine, des tapis et des tapisseries.
L’ornement triomphe dans ces miroirs en bois sculpté et doré dans ces vases en verre d’Emile Gallé, de Lalique et de Daum et dans les textiles imprimés de William Morris.
Art Nouveau, Art Déco, Arts and Craft conjuguent le beau et l’utile dans ces ventes aux enchères d’Arts décoratifs, jusqu’au design contemporain.
Le saviez-vous ? L’un des ancêtres du coffret à bijoux n’est autre que la châsse, grand coffret en pierre, en bois ou en métal richement orné, qui renferme la dépouille ou les reliques d'un saint.
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Lots recommandés

RARE ASSIETTE EN PORCELAINE DE SÈVRES DU SERVICE DIT “DU PAPE”, - LIVRÉ À SA MAJESTÉ NAPOLÉON BONAPARTE À FONTAINEBLEAU À L’OCCASION DE LA VISITE DU PAPE PIE VII POUR LE SACRE Assiette en porcelaine dure, le centre est peint d’une allégorie de la Terre (Gaïa) en camaïeu blanc sur fond brun, elle est figurée assise, tenant une corne d’abondance et un globe, dans un médaillon entouré d’une couronne de fleurs polychrome ; le marli à fond nankin à décor polychrome alterné de médaillons renfermant chacun une tête de gorgone et un personnage à l’antique traité à la façon d’un bas-relief en bronze patiné sur fond de marbre blanc veiné, ils sont cernés d’une couronne de feuilles et séparés par des foudres ailées et palmettes. Restaurations anciennes. Manufacture nationale de Sèvres, époque Consulat, an XI (1802-1803). Marque en rouge au revers “Sevres / I I ” pour 11 (an XI). D. 24 cm. Provenance Service dénommé “fond nanquin, figures bas-relief, guirlandes de fleurs” livré “à Sa Majesté” le 24 brumaire de l’an XIII (15 novembre 1804) “pour Fontainebleau”. Il est précisé dans les archives de Sèvres qu’il fait partie des “Pièces choisies par M. de Luçay, premier Préfet du Palais de Sa Majesté” (Arch. Sèvres, Vbb 2, 2). Historique Quelques jours avant l’arrivée du Pape Pie VII à Fontainebleau, Alexandre Brongniart, administrateur de la Manufacture impériale de Sèvres, écrivit à M. de Fleurieu, intendant général de la Maison de l’Empereur : « Mr le maréchal Duroc est venu lundi voir si la Manufacture pourrait envoyer de suite à Fontainebleau des services de table, et Mr. de Luçay, préfet du Palais, est venu mardi soir choisir ces services et nous recommander de faire en sorte qu’ils puissent être à Fontainebleau le 30 brumaire sans faute (...) ». Le temps pressait en effet, l’Empereur devant arriver à Fontainebleau le 1er frimaire (22 novembre) pour y accueillir le Saint-Père. M. de Luçay choisit ainsi deux services de dessert, l’un assez simple décoré d’une frise de roseaux en or destiné à la table du Grand Maréchal, le second beaucoup plus riche destiné à la table de l’Empereur pas encore sacré, à fond nankin, figures en bas-relief et guirlandes de fleurs, dont fait partie notre assiette. D’un coût total de 7.976 francs, il comportait 110 pièces : 72 assiettes, 24 compotiers (8 ronds, 8 ovales, 8 octogonaux), 2 sucriers de table, 2 confituriers, 2 glacières à trépieds, 4 corbeilles en deux parties, 2 corbeilles Jasmin, 2 jattes à fraises ou à crème ; il était en outre accompagné d’un surtout en biscuit de 14 pièces. Commencé en vendémiaire an XI (septembre-octobre 1802), le service entra au magasin de vente de la Manufacture le 13 messidor an XII (2 juillet 1804). La peinture des figures fut confiée à Claude-Charles Gérard pour 48 assiettes et à Etienne-Charles Leguay pour les 24 autres, chacun recevant 30 francs par assiette, les fleurs furent peintes par Jacques-Nicolas Sinsson, Gilbert Drouet et Charles-Théodore Buteux. Le service fut utilisé sur la table impériale à Fontainebleau pendant le séjour du Pape, d’où son nom parfois utilisé “service du Pape”, du 4 au 7 frimaire an XIII (25 au 28 novembre 1804), soit quelques jours avant le sacre de Napoléon Ier. Puis il resta à Fontainebleau jusqu’en 1814, bien qu’il soit alors décrit comme “dépareillé” dans les inventaires, ce qui explique que le Grand Maréchal ne l’emportât pas sur l’île d’Elbe. On ne sait ensuite ce qu’il en advint, à l’exception de trois assiettes oubliées dans un placard de la conciergerie du château qui furent retrouvées en 1884. Le château de Fontainebleau possède aujourd’hui dans ses collections quelques rares pièces, douze assiettes (dont une décorée de la même allégorie de la Terre) et un compotier octogonal à pied, de ce service considéré comme l’un des plus iconiques du Premier Empire. Note La figure de la Terre a pour source une gravure publiée dans l’Iconologia de Cesare Ripa en 1593 parmi les quatre allégories des Éléments, accompagnée du commentaire : “Elle que vous voyez icy assise & couronnée de fleurs, vous représente la Terre. Elle tient de la main droite un Globe & de la gauche une Corne d’Abondance, pleines de toutes sortes de fruicts., on la peint en Dame venerable, ou si vous voulez, feconde, pour estre, comme disent les Poëtes, la Mere de tous les animaux et avec un globe à la main, pour montrer qu’elle est spherique et immobile. Quant à la Guirlande & à la Corne d’Abondance qu’elle porte, l’une et l’autre signifient qu’elle produit abondamment toutes sortes de fleurs et de fruicts, pour la nourriture des creatures vivantes.”

Estim. 6 000 - 8 000 EUR

RARE SCEAU À CACHETER PERSONNEL DE CAMBACÉRÈS - Important cachet à matrice de forme ovale en laiton, gravé à son monogramme « JC » dans un écu entouré de deux colliers de l’Ordre de la Légion d’honneur et de l’Ordre de l’Aigle noir de Prusse (remerciements à Jean Christophe Palthey, expert), sur fond du grand manteau de prince de l’Empire, sa couronne de Duc de Parme a été enlevée sous la Restauration. Manche en ébène tourné de forme balustre. Époque Premier Empire, modifié sous la Restauration. H. 9 cm. H. 3,2 x L. 2,6 cm (sceau). Provenance Jean-Jacques-Régis de Cambacérès (1753-1824), archichancelier de l’Empire. Historique Issu d’une famille de magistrats de Montpellier, député aux Etats généraux puis à l’Assemblée, Jean-Jacques Regis de Cambacérès fut un des personnages clefs de l’accession au pouvoir de Napoléon puis de la mise en place des grandes institutions politiques. Ministre de la Justice, il est choisi comme deuxième Consul en 1799 avec la charge spéciale de l’organisation des pouvoirs judiciaires et de la préparation des lois ; il jouera un rôle non moins important dans la rédaction du Code civil. Cambacérès devient sous l’Empire, le premier personnage de l’Etat et Napoléon le comble d’honneur, en lui donnant le titre d’Archichancelier de l’Empire en 1804, le faisant prince et duc de Parme en 1808. Oeuvre en rapport Le cachet de Cambacérès à son monogramme seulement, vente Millon, Souvenirs Historiques, 26 mai 2023, lot 111 (adjugé 1.800€).

Estim. 1 500 - 2 000 EUR

SÉRIE DE SIX ASSIETTES DE LA TABLE DU ROI LOUIS-PHILIPPE EN MÉTAL DOUBLÉ D'ARGENT PAR L’ORFÈVRE GANDAIS - Rare ensemble de 6 assiettes plates en métal doublé, à bords godronnés. Marquées au revers du chiffre du roi Louis-Philippe gravé. Par Gandais, Paris, 1830-1834. D. 25,5 cm. Provenance - Louis-Philippe Ier, roi des Français (1773-1850). - Sa fille la princesse Clémentine d’Orléans (1817-1907). - Puis par descendance. Historique Des services d’argenterie pour le roi Louis-Philippe, nous ne connaissions principalement que le grand service d’apparat, ne servant que dans les grandes occasions, appelé « service Orléans-Penthièvre ». Cette orfèvrerie du XVIIIe siècle, héritée du Roi par sa mère, la Duchesse douairière d’Orléans, Louise Marie Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, qui le détenait elle-même de son père le Duc de Penthièvre, et pour certaines pièces remontant au Comte de Toulouse, fils légitimé du roi Louis XIV. On sait que ce service fut complété sur demande de Louis-Philippe à l'orfèvre Odiot, dès son retour d’exil, vers 1817. Un autre service de platerie, en argent et vermeil, fut commandé à Odiot sous la Restauration. Très classique, à frise de feuilles d’eau Empire, il est connu pour être apparu à plusieurs reprises en ventes publiques ces dernières années. Enfin, le service le plus familier des amateurs, est celui de l’importante commande de plus de 5000 pièces faite par le roi Louis-Philippe pour son château d’Eu à l'orfèvre Christofle, au cours des dernières années de son règne, vers 1845-1846, et régulièrement complété par la suite par la famille d’Orléans. Cette énorme commande du Roi à Charles Christofle a lancé la maison d’orfèvrerie, grâce à son nouveau procédé révolutionnaire d’argenture à l’électrolyse. Ainsi, l’argenterie meilleur marché allait répondre à la demande croissante, à moindre coût, de la nouvelle bourgeoisie du milieu du XIXe siècle. Outre ces trois importants services, aucun service datant notamment du début du règne de Louis-Philippe n'était connu. Jusqu’à la réapparition d'un service de grande ampleur, en métal doublé d'argent, à décor de godrons, commandé par le Roi dans les toutes premières années de 1830 à l’orfèvre Jacques-Augustin Gandais. Important témoignage, notre partie de service royal fut conservée jusqu’alors dans la descendance du Roi par sa fille la princesse Clémentine. Seule une autre partie de ce service semble être apparue sur le marché, vendue de manière assez discrète par une autre branche de la Famille d'Orléans (voir ci-après). Le métal doublé est une technique pratiquée depuis le début du XVIIIe siècle pour remplacer l'argent massif, avant que n’apparaisse au milieu du XIXe siècle l’argenture par électrolyse, procédé appelé aussi « Ruolz », brevet exclusif acquis par Charles Christofle aux Ruolz et à l’anglais Elkington. Le doublé nous a laissé des pièces de meilleure qualité car la feuille d’argent appliquée était plus épaisse que celle laissée par électrolyse, donnant ainsi aux pièces beaucoup plus de résistance à l’usage, ce qui explique l'état exceptionnel de notre partie de service. Son style se rapprochant de l’argenterie anglaise, il s'agit très probablement d'un choix de Louis-Philippe, lui rappelant sa vie d'exilé en Angleterre, remarquablement illustré à travers la soupière présentée, dont le listel à godrons est représentatif du style affectionné par l’orfèvre Gandais. Jacques-Augustin Gandais crée sa manufacture sous la Restauration en 1819. Sa production relève principalement de la technique du doublé ou du plaqué argent, importée d'Angleterre. Les services d’orfèvrerie qu’il exécuta firent, par leur qualité, la renommée du métal doublé argent en France. Gandais recouvrait de bandes d’argent pur le cuivre des parties saillantes de ses modèles afin de contrer leur usure, tout comme il exécutait en argent massif les pieds et autres ornements rapportés sur ses pièces. En 1834, probablement suite à cette commande du roi Louis-Philippe, ce qui nous fait penser que notre service a été réalisé avant cette date, Gandais reçoit le brevet d’orfèvre-plaqueur du Roi, par le souverain lui-même qui le fait chevalier de la Légion d’honneur. Le jury de l’exposition des Produits de l’industrie lui décerna en 1834 et 1844 la médaille d’argent, et la société d’encouragement pour l’industrie nationale, une médaille d’argent et d’or. Il exerçait sa commercialisation sous les arcades du Palais-Royal, temple du luxe sous l’Empire et la Restauration, au n° 118 des galeries de Valois, avec ateliers au 42 de la rue du Ponceau. Gandais livra également sa production dans d’autres cours d’Europe, comme celle de la reine Maria II de Portugal. Les armes cachées du roi Louis-Philippe La grande spécificité de ce service réside par le choix du Roi d’avoir fait graver son chiffre LP couronné sur les revers de chaque pi

Estim. 1 200 - 1 500 EUR

Tabatière en émail Louis XVI d'une extrême finesse en or rouge et jaune, partiellement émaillée. Corps ovale, finement guilloché sur tous les côtés en forme de vagues et de points. Couvercle à charnière, côtés et fond décorés d'émail translucide vert olive. Encadrement périphérique en forme de guirlandes de fleurs stylisées en fine frise de feuillages et de points émaillés en polychrome et opaque blanc. La paroi est divisée par un décor de vase vert antique. Sur le couvercle, plaquette centrale en émail de forme ovale haute représentant une scène antique. Marque de prestige de Hanau à la manière des marques françaises d'écumage, comme celle du tenancier parisien Julien Alaterre. Marque de maître Les Frères Toussaint (actif vers 1752). Poids env. 170 g. H. 2,2 cm. 8 cm x 6 cm. Provenance : de l'importante collection de la famille de banquiers von Bethmann de Francfort, qui s'est développée au fil des générations. Cette tabatière est un exemple typique des boîtes en or du 18e siècle fabriquées dans le style des orfèvres parisiens et suisses ; Paris était considéré à cette époque comme le centre européen de l'orfèvrerie. Mais Hanau est également devenue dans les années 1760, grâce à l'influence de l'orfèvrerie française en Europe et à l'arrivée d'un grand nombre d'orfèvres d'origine huguenote, un important centre de production de tabatières en or, capable de rivaliser avec la haute qualité et le design raffiné de la France. Les œuvres des orfèvres de Hanau se trouvent aujourd'hui dans des musées renommés comme le Metropolitan Museum de New York, le musée Cognac-Jay de Paris ou le trésor princier Thurn und Taxis de Regensburg. Charles (actif de 1720 à 1790) et Pierre-Étienne Toussaint (actif de 1726 à 1805) arrivèrent de Berlin à Hanau et fondèrent leur entreprise Les Frères Toussaint en 1752. Des boîtes en émail doré comparables à celles des frères se trouvent au Metropolitan Museum de New York (n° d'inv. 17.190.1173) et au Victoria & Albert Museum de Londres (n° d'inv. 911-1882). Voir à ce sujet Lorenz Seelig, "Eighteenth Century Hanau Gold Boxes" dans le Silver Society of Canada Journal, p. 36, fig. 3, 4. Une très belle boîte à moufle en or allemande Louis XVI de Les Frères Toussaint (active depuis 1752) avec une plaque émaillée. Marques de prestige de Hanau à la manière des hallmarks français. Marque de maître. Allemand. Hanau. Vers 1780.

Estim. 7 500 - 15 000 EUR

SÉRIE DE SIX ASSIETTES DE LA TABLE DU ROI LOUIS-PHILIPPE - EN MÉTAL DOUBLÉ D'ARGENT PAR L’ORFÈVRE GANDAIS Rare ensemble de 6 assiettes plates en métal doublé, à bords godronnés. Marquées au revers du chiffre du roi Louis-Philippe gravé. Par Gandais, Paris, 1830-1834. D. 25,5 cm. Provenance - Louis-Philippe Ier, roi des Français (1773-1850). - Sa fille la princesse Clémentine d’Orléans (1817-1907). - Puis par descendance. Historique Des services d’argenterie pour le roi Louis-Philippe, nous ne connaissions principalement que le grand service d’apparat, ne servant que dans les grandes occasions, appelé « service Orléans-Penthièvre ». Cette orfèvrerie du XVIIIe siècle, héritée du Roi par sa mère, la Duchesse douairière d’Orléans, Louise Marie Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, qui le détenait elle-même de son père le Duc de Penthièvre, et pour certaines pièces remontant au Comte de Toulouse, fils légitimé du roi Louis XIV. On sait que ce service fut complété sur demande de Louis-Philippe à l'orfèvre Odiot, dès son retour d’exil, vers 1817. Un autre service de platerie, en argent et vermeil, fut commandé à Odiot sous la Restauration. Très classique, à frise de feuilles d’eau Empire, il est connu pour être apparu à plusieurs reprises en ventes publiques ces dernières années. Enfin, le service le plus familier des amateurs, est celui de l’importante commande de plus de 5000 pièces faite par le roi Louis-Philippe pour son château d’Eu à l'orfèvre Christofle, au cours des dernières années de son règne, vers 1845-1846, et régulièrement complété par la suite par la famille d’Orléans. Cette énorme commande du Roi à Charles Christofle a lancé la maison d’orfèvrerie, grâce à son nouveau procédé révolutionnaire d’argenture à l’électrolyse. Ainsi, l’argenterie meilleur marché allait répondre à la demande croissante, à moindre coût, de la nouvelle bourgeoisie du milieu du XIXe siècle. Outre ces trois importants services, aucun service datant notamment du début du règne de Louis-Philippe n'était connu. Jusqu’à la réapparition d'un service de grande ampleur, en métal doublé d'argent, à décor de godrons, commandé par le Roi dans les toutes premières années de 1830 à l’orfèvre Jacques-Augustin Gandais. Important témoignage, notre partie de service royal fut conservée jusqu’alors dans la descendance du Roi par sa fille la princesse Clémentine. Seule une autre partie de ce service semble être apparue sur le marché, vendue de manière assez discrète par une autre branche de la Famille d'Orléans (voir ci-après). Le métal doublé est une technique pratiquée depuis le début du XVIIIe siècle pour remplacer l'argent massif, avant que n’apparaisse au milieu du XIXe siècle l’argenture par électrolyse, procédé appelé aussi « Ruolz », brevet exclusif acquis par Charles Christofle aux Ruolz et à l’anglais Elkington. Le doublé nous a laissé des pièces de meilleure qualité car la feuille d’argent appliquée était plus épaisse que celle laissée par électrolyse, donnant ainsi aux pièces beaucoup plus de résistance à l’usage, ce qui explique l'état exceptionnel de notre partie de service. Son style se rapprochant de l’argenterie anglaise, il s'agit très probablement d'un choix de Louis-Philippe, lui rappelant sa vie d'exilé en Angleterre, remarquablement illustré à travers la soupière présentée, dont le listel à godrons est représentatif du style affectionné par l’orfèvre Gandais. Jacques-Augustin Gandais crée sa manufacture sous la Restauration en 1819. Sa production relève principalement de la technique du doublé ou du plaqué argent, importée d'Angleterre. Les services d’orfèvrerie qu’il exécuta firent, par leur qualité, la renommée du métal doublé argent en France. Gandais recouvrait de bandes d’argent pur le cuivre des parties saillantes de ses modèles afin de contrer leur usure, tout comme il exécutait en argent massif les pieds et autres ornements rapportés sur ses pièces. En 1834, probablement suite à cette commande du roi Louis-Philippe, ce qui nous fait penser que notre service a été réalisé avant cette date, Gandais reçoit le brevet d’orfèvre-plaqueur du Roi, par le souverain lui-même qui le fait chevalier de la Légion d’honneur. Le jury de l’exposition des Produits de l’industrie lui décerna en 1834 et 1844 la médaille d’argent, et la société d’encouragement pour l’industrie nationale, une médaille d’argent et d’or. Il exerçait sa commercialisation sous les arcades du Palais-Royal, temple du luxe sous l’Empire et la Restauration, au n° 118 des galeries de Valois, avec ateliers au 42 de la rue du Ponceau. Gandais livra également sa production dans d’autres cours d’Europe, comme celle de la reine Maria II de Portugal. Les armes cachées du roi Louis-Philippe La grande spécificité de ce service réside par le choix du Roi d’avoir fait graver

Estim. 1 200 - 1 500 EUR