Tableaux

Le temps, vite ! Dans les ventes live et ventes online de Tableaux, les tableaux anciens règnent sur un vaste domaine couvrant sept siècles, des icônes gréco-byzantines aux paysages romantiques.
Après 1870, les tableaux impressionnistes et modernes leurs emboîtent le pas jusqu’à la Seconde Guerre mondiale avec les écoles impressionniste et néo-impressionniste suivis des fauves, des cubistes, des surréalistes…
A partir de 1945, les tableaux d’après-guerre et contemporains recouvrent les productions artistiques de l’expressionnisme abstrait à l’Arte Povera, en passant par le Spatialisme et le Pop art.
Les peintures proposées dans les ventes online de Tableaux font défiler de façon étourdissante toute l’histoire de l’art : tableaux religieux, natures mortes, vanités, tableaux de fleurs et tableaux de genre des écoles hollandaises et flamandes, sujets historiques et scènes mythologiques, tableaux d’histoire, paysages de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècles…Les révolutions picturales de la fin du XIXe et l’aventure des avant-gardes du XXe siècle se rejouent aussi sous nos yeux aux enchères, jusqu’aux subversions de l’art le plus actuel de Soulages, Combas, Vasarely, Arman,Capron, Mitoraj, Sonia Delaunay, Garouste, Hartung, Tal coat , etc.
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Lots recommandés

Alexandre ROUBTZOFF (Saint-Pétersbourg, 1884 - Tunis, 1949) Portrait d’Arbia (1941) Huile sur toile, signée et datée en bas à droite « Tunis / Mars 1941 / A. Roubtzoff. » et en haut à droite en arabe « Arbia / Tunis / 1360 ». H. 115,5 x L. 79 cm. Provenance - Cadeau de l’artiste au docteur Éloi Baysse, médecin de colonisation en Tunisie (nommé en 1934), également ami et médecin de l’artiste. - Puis par descendance. Oeuvres en rapport - « Portrait d’Arbia », daté de 1940, huile sur toile (103 x 75 cm), vendu par Artcurial Paris le 10 décembre 2013 (adjugé 107,126 €). - « Arbia », daté de décembre 1941, huile sur toile (170 x 90 cm), collection particulière. - « Jeune tunisoise (Arbia) », daté d’octobre 1942, huile sur toile (87 x 35) cm, collection particulière. Littérature - Patrick Dubreucq « Alexandre Roubtzoff, une vie en Tunisie », ACR édition, 1996. - Alya Hamza « Alexandre Roubtzoff, peintre tunisien », Les Éditions de la Méditerranée, 1994. Expert : Maxime Charron Collection d’oeuvres inédites d’Alexandre Roubtzoff provenant du docteur Éloi Baysse, ami et médecin de l’artiste en Tunisie. "Je ne suis venu en Tunisie que quelques jours et j'y suis resté pour le reste de ma vie », écrivait l’artiste dans ses mémoires. Alexandre Roubtzoff, né le 24 janvier 1884 à Saint-Pétersbourg, se forma au sein du département de peinture de l'Académie impériale des arts sous la tutelle de Yan Frantsevich Tsionglinsky (1858-1912), une personnalité déterminante dans sa formation puisque Tsionglinsky était considéré comme l’un des premiers impressionnistes russes et qu’il était également un grand voyageur et un amoureux des pays exotiques. Grâce à une bourse, Roubtzoff entreprit de nombreux voyages entre 1907 et 1912 qui l’amèneront en Autriche, en Allemagne, en Italie et au Maroc où il ne peut s’établir durablement du fait de la campagne du Maroc, l’incitant alors à se rendre en Tunisie et à s’y installer en 1914. La première guerre mondiale l’empêcha de rentrer en Russie et Roubtzoff prit attache à Tunis dans un appartement-atelier au 33 de la rue Al Djazira. La révolution d’octobre 1917 marqua une scission importante dans la vie de l’artiste ; il rompit les liens avec son pays natal, prit la nationalité française et se présenta comme « un français né à Saint-Pétersbourg ». Ce nouvel horizon qui s’offrit à lui le guida vers une peinture en plein air empreinte de la chaleur des sables du Sahara et des contrastes des montagnes de l’Atlas. La magie de la lumière tunisienne, ses nuances uniques, mais également les scènes de rue et la représentation de la vie arabe inspirèrent Roubtzoff tout au long de sa vie, créant plus de 3000 oeuvres d’une grande diversité. La collection d’oeuvres totalement inédites présentées dans cette vente revêt un caractère tout à fait exclusif. Qu’il s’agisse des portraits ou des paysages, ces tableaux étaient jusqu’à ce jour inconnus des ouvrages de référence et des historiens. D’après la tradition familiale, ces oeuvres proviennent toutes à l’origine de la collection d’Éloi Baysse, médecin de la région de Cahors, nommé en 1934 comme médecin de la colonisation en Tunisie, permettant d’expliquer que toutes les oeuvres soient datées entre 1935 et 1948. Dans son journal, Roubtzoff écrira en 1940 : « C’est toujours le docteur Baysse, qui me promène dans la région (…) ». Cet ensemble inédit présente l’étendue des sujets appréciés par Roubtzoff, dont notamment deux portraits d’une importance majeure : le portrait d’Arbia (1941) et le portrait de Marie Madeleine Leroy (1946). Le portrait d’Arbia met en exergue le talent de l’artiste principalement dans la minutie des détails, la beauté du sujet et la sincérité de l’expression. Roubtzoff sublime la femme orientale en se détachant clairement du stéréotype de l’odalisque. À travers les portraits de Bédouines, c’est la noblesse et la beauté d’un peuple qui transparaissent. Chaque détail et chaque pigment servent à mettre en lumière la beauté du visage d’Arbia, tout comme l’usage des bleus intenses, des roses et rouges vibrants des tissus qui l’habillent. Quant au portrait de Marie Madeleine Leroy, l’épouse du général Mast, il a vraisemblablement été une commande de la femme de l’ambassadeur à Roubtzoff. Excellant dans les portraits mondains, le peintre la représente dans sa résidence officielle, vêtue à l’européenne dans un cadre verdoyant et exotique. En faisant encore une fois preuve d’un grand réalisme, il est possible de la reconnaître parfaitement comme sur cette photo d’époque à leur arrivée à Tunis (voir illustration). Cette collection comprend également un ensemble de paysages de petits formats, également des oeuvres emblématiques du corpus de Roubtzoff, dont la majorité est peinte à l’huile sur to

Estim. 40 000 - 80 000 EUR

Lucien SIMON (1861-1945) "Bain en Bretagne" ou "Partie de Bain en pays Bigouden" circa 1909, Aquarelle et gouache sur papier marouflé sur toile signée en bas à droite, 147 x 104 cm Bibliographie : Léonce Bénédite, « Lucien Simon aquarelliste », Art et Décoration, septembre 1909. André Cariou, Lucien Simon, Plomelin, Editions Palantines, 2002, reproduction page 123. Expositions : Paries, Galerie Georges Petit, Exposition de la Société nouvelle de peintres et sculpteurs. Quimper, Musée des beaux-arts, Lucien Simon, 2006, n° 67. Saint-Briac, Couvent et chapelle de la Sagesse, Lucien Simon, les plaisirs et les jours, 2011, illustré p.32 du catalogue. Provenance : Collection Particulière. Vente Mes Thierry, Martin et Lannon, Douarnenez, 23 juillet 1988, lot 50 bis. ----------------------------------------------------------------------------------- « Ce thème improbable, - des Bigoudènes se baignant nues sur les bords d’une crique de l’Odet-, a probablement une origine antérieure à l’œuvre de 1909. En 1893, Lucien Simon, en villégiature à Bénodet depuis son mariage avec Jeanne Dauchez en 1890, y reçoit la visite de son ami Émile-René Ménard. Celui-ci, séduit par les rivages boisés de l’Odet, imagine deux femmes se baignant nues dans l’anse de Kergos à proximité de la villa de la famille Dauchez. Ce paysage apaisé devient pour lui une sorte d’Arcadie où il tente d’exalter l’harmonie entre ces deux femmes et la nature (L’Anse de Kergos, ancienne collection d’Edward Aleksander Raczynski, château de Rogalin). Sans doute peu après, Lucien Simon peint une Nymphe des bois (ancienne collection de Francesco Llobet, Buenos Aires), où l’on voit une jeune femme en partie dénudée au bord d‘une rivière qui pourrait être l’Odet. Il est alors à la recherche de sujets, entre L’embarquement de saint Gallonec (collection particulière) et Jésus guérissant des malades qu’il situe sur la plage de Bénodet. Quel que soit le sujet abordé, Simon met toujours à profit le solide enseignement dont il a bénéficié. Le nu en fait partie et il n’est pas étonnant qu’il invente ce thème du bain des Bigoudènes afin de dessiner plusieurs femmes nues. Y a-t-il une origine anecdotique dans ce choix, on n’en sait rien. Comme à l’accoutumée pour ses compositions ambitieuses, Simon travaille depuis de petites esquisses peintes et des dessins jusqu’à de grandes peintures destinées au Salon annuel, en passant par des grandes gouaches. Des répliques peintes de formats divers peuvent suivre. Simon situe sa scène sur un coin de rive, probablement l’Odet ou une de ses anses, dominé par les troncs de pins majestueux. Dans les différentes versions, il joue de l’inclinaison des troncs et de la disposition des arbres au second plan. Dans une autre version (ancienne collection Francisco Llobet, musée national des beaux-arts de Buenos Aires), il remplace les troncs par un pan de falaise. Les versions diffèrent suivant le nombre des personnages, trois, cinq ou six, et leur disposition. Chaque figure est bien identifiée par le peintre qui leur accorde une place précise. On devine d’après les attitudes de chacune le travail savant du peintre en atelier d’après des modèles. À droite une jeune femme qui a conservé ses vêtements et s’abrite sous un parapluie observe sa camarade qui se baigne. Plus bas une jeune femme se rhabille. Puis au bord de l’eau, une autre se lave les pieds. À ses côtés, une Bigoudène assise arbore des rubans et une jupe d’un rouge clinquant. La baigneuse du centre semble regarder l’intrus qui observe le groupe, en l‘occurrence le peintre. Tout cela est magistralement construit afin d’animer le groupe d’après de grandes aquarelles gouachées comme celle de la collection d’Auguste Rodin (Paris, musée Rodin) rassemblant trois figures. La grande version peinte exposée au Salon de 1910 (Paris, musée d’Orsay) présentera cet agencement simplifié. Le grand dessin à l’aquarelle et à la gouache montrant les cinq figures n’a pas été suivi d’une peinture. On sent combien le peintre s’est fait plaisir réalisant cette œuvre, suivant une technique dans laquelle il excelle comme en témoignent les grands dessins de Bigoudènes et Bigoudens que l’on connaît. Auguste Dupouy, autre fidèle du Pays bigouden, a écrit à propos du Bain acquis par l’État (La peinture en Bretagne aux XIXe et XXe siècles, 1944, Librairie générale J. Philou, Rennes) : « Il y a aussi au Luxembourg une toile de lui intitulée Baigneuses, où trois Grâces bigoudènes, uniquement reconnaissables à leur coiffe qu’elles ont gardée, comme certaine autre de notre grand sculpteur Quillivic, ne sont vêtues que de leur jeunesse, qui est plantureuse. Comme je lui disais mon étonnement de ce déshabillage, qui n’était pas dans les mœurs des Bretonnes, il me confia que seule des trois, celle qui avait posé de face

Estim. 70 000 - 80 000 EUR

École anglaise néoclassique vers 1800 d'après l'antique Tête d'un compagnon d'Ulysse Marbre blanc H. 66 cm OEuvre de référence : -Tête d'un compagnon d'Ulysse (Fragment), première moitié du IIème siècle ap. J.-C., marbre, H. 74 cm, Villa d'Hadrien, collection Townley, Londres, The British Museum, inv. 1805, 0703.86. OEuvre en rapport : -Tête d'un compagnon d'Ulysse, époque d'Hadrien, marbre blanc, H. 70,5 cm, Cité du Vatican, Musées du Vatican, inv. 695. Littérature en rapport : -Marin Quigna, Gavin Hamilton : The Great Harvest : de la fouille à une antiquité rêvée : un antiquaire écossais dans la Rome de la seconde moitié du XVIIIème siècle, mémoire de recherche sous la direction de Corinne Jouys Barbelin, Paris, École du Louvre, septembre 2016 ; -Brendan Cassidy, The life and letters of Gavin Hamilton (1723-1798): artist and art dealer in eighteenth-century Rome, Londres, Harvey Miller Publishers, 2011 ; -Guillaume Faroult, L'Antiquité rêvée : innovations et résistance au XVIIIème siècle, cat. exp., Paris, musée du Louvre, 2 décembre 2010-14 février 2011, Paris, Louvre éditions, 2010, pp. 68-69 ; -Viccy Coltman, Classical sculpture and the culture of collecting in Britain since 1760, New York, Oxford University Press, 2009 ; -Henri Lavagne, " Deux antiquaires à la villa d'Hadrien ", in Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, 2004, pp. 72-76 ; -Jacques Charles-Gaffiot, Henri Lavagne, Hadrien : trésors d'une villa impériale, cat. exp. Paris, Mairie du Vème arrondissement, 22 septembre-19décembre 1999, pp. 95-97, oeuvre en rapport répertoriée sous le n° 74, p. 231 ; -Brian Francis Cook, The Townley marbles, London, British Museum publications1, 985, modèle répertorié sous le n° 47, pp 16-18. L'oeuvre antique qui a servi de modèle à cette Tête d'un compagnon d'Ulysse est retrouvé entre 1769 et 1771 lors des fouilles archéologiques dirigées par le peintre écossais et antiquaire Gavin Hamilton (1723-1798, au Pantanello, lieu situé dans le domaine de la villa d'Hadrien à Tivoli, près de Rome. Au XVIIIème siècle, encouragées par la redécouverte de l'antiquité classique ainsi que le développement du collectionnisme en parallèle du Grand Tour, les fouilles se sont multipliées en Italie. De 1730 à 1776, le comte Fede sonde alors les sols de la Villa d'Hadrien. Le terrain marécageux dans le domaine de la Villa appartenait à Luigi Lolli, maire de Tivoli, qui avait fait la découverte de sculptures autour de l'étang. En 1769, Gavin Hamilton et Giovanni Battista Piranesi (1720-1778), dessinateur et graveur, s'associent, acquièrent le terrain du Pantanello et décident de s'en partager les découvertes. L'assèchement du marais se révèle être une laborieuse et fructueuse entreprise. Selon l'accord établi avec Piranesi, Gavin Hamilton récupère les oeuvres les plus importantes qu'il revend rapidement à des collectionneurs européens, dont l'anglais Charles Townley (1737-1805). Avant leur rencontre en 1772, Gavin Hamilton et Charles Townley entretiennent déjà une correspondance régulière dans laquelle l'antiquaire rend compte de ses recherches et de l'état des oeuvres découvertes à l'amateur d'antiques. Plus tard, dans une lettre datée du 18 mai 1779 adressée au collectionneur, Gavin Hamilton résume ses recherches effectuées au Pantanello et explique que les bustes et portraits retrouvés enfouis dans la boue sont les mieux conservés. Dans cette même lettre, il établit une liste des principales découvertes réalisées pendant les fouilles et leur localisation ; il se souvient en particulier d'une tête de héro grec maintenant en possession du destinataire, Charles Townley. D'abord échangée avec Thomas Jenkins, collectionneur et marchand d'art, cette tête antique a ensuite été acquise par Charles Townley le 18 février 1772 pour £200. Charles Townley réalise plusieurs séjours en Italie. Dès son retour à Londres en 1774, il étudie rigoureusement les oeuvres rapportées de son Grand Tour ou achetées plus tard aux antiquaires anglais établis à Rome. L'amateur propose plusieurs hypothèses pour identifier cette tête antique : une tête de titan, un héro homérique ou encore un portrait de Diomède. En 1957, la découverte dans la grotte de Tibère à Sperlonga d'un groupe daté postérieurement mais plus complet, représentant l'aveuglement du cyclope Polyphème permet d'affirmer qu'il s'agit bien d'une tête de héros issu de l'Odyssée d'Homère, et, plus précisément d'un compagnon d'Ulysse. À l'image des collectionneurs anglais du XVIIIème siècle, Charles Townley rédige plusieurs catalogues de ses acquisitions dans lesquels il indique un titre, le nom de l'antiquaire, le prix de l'oeuvre et une description académique fondée sur ses échanges avec d'autres amateurs et sur des sources anciennes. Une huile sur toile de Johann Zoffany illustrant Charles Townley et ses amis

Estim. 12 000 - 15 000 EUR

Alexandre ROUBTZOFF (Saint-Pétersbourg, 1884 - Tunis, 1949) Scène de rue à Tunis (1915) Huile sur toile marouflée sur carton, signée et datée en bas à droite « A. Roubtzoff 1915 » et localisé en bas à gauche « Tunis ». Encadré. H. 19,5 x L. 27,7 cm. Provenance - Cadeau de l’artiste au docteur Éloi Baysse, médecin de colonisation en Tunisie (nommé en 1934), également ami et médecin de l’artiste. - Puis par descendance. Expert : Maxime Charron Collection d’oeuvres inédites d’Alexandre Roubtzoff provenant du docteur Éloi Baysse, ami et médecin de l’artiste en Tunisie. "Je ne suis venu en Tunisie que quelques jours et j'y suis resté pour le reste de ma vie », écrivait l’artiste dans ses mémoires. Alexandre Roubtzoff, né le 24 janvier 1884 à Saint-Pétersbourg, se forma au sein du département de peinture de l'Académie impériale des arts sous la tutelle de Yan Frantsevich Tsionglinsky (1858-1912), une personnalité déterminante dans sa formation puisque Tsionglinsky était considéré comme l’un des premiers impressionnistes russes et qu’il était également un grand voyageur et un amoureux des pays exotiques. Grâce à une bourse, Roubtzoff entreprit de nombreux voyages entre 1907 et 1912 qui l’amèneront en Autriche, en Allemagne, en Italie et au Maroc où il ne peut s’établir durablement du fait de la campagne du Maroc, l’incitant alors à se rendre en Tunisie et à s’y installer en 1914. La première guerre mondiale l’empêcha de rentrer en Russie et Roubtzoff prit attache à Tunis dans un appartement-atelier au 33 de la rue Al Djazira. La révolution d’octobre 1917 marqua une scission importante dans la vie de l’artiste ; il rompit les liens avec son pays natal, prit la nationalité française et se présenta comme « un français né à Saint-Pétersbourg ». Ce nouvel horizon qui s’offrit à lui le guida vers une peinture en plein air empreinte de la chaleur des sables du Sahara et des contrastes des montagnes de l’Atlas. La magie de la lumière tunisienne, ses nuances uniques, mais également les scènes de rue et la représentation de la vie arabe inspirèrent Roubtzoff tout au long de sa vie, créant plus de 3000 oeuvres d’une grande diversité. La collection d’oeuvres totalement inédites présentées dans cette vente revêt un caractère tout à fait exclusif. Qu’il s’agisse des portraits ou des paysages, ces tableaux étaient jusqu’à ce jour inconnus des ouvrages de référence et des historiens. D’après la tradition familiale, ces oeuvres proviennent toutes à l’origine de la collection d’Éloi Baysse, médecin de la région de Cahors, nommé en 1934 comme médecin de la colonisation en Tunisie, permettant d’expliquer que toutes les oeuvres soient datées entre 1935 et 1948. Dans son journal, Roubtzoff écrira en 1940 : « C’est toujours le docteur Baysse, qui me promène dans la région (…) ». Cet ensemble inédit présente l’étendue des sujets appréciés par Roubtzoff, dont notamment deux portraits d’une importance majeure : le portrait d’Arbia (1941) et le portrait de Marie Madeleine Leroy (1946). Le portrait d’Arbia met en exergue le talent de l’artiste principalement dans la minutie des détails, la beauté du sujet et la sincérité de l’expression. Roubtzoff sublime la femme orientale en se détachant clairement du stéréotype de l’odalisque. À travers les portraits de Bédouines, c’est la noblesse et la beauté d’un peuple qui transparaissent. Chaque détail et chaque pigment servent à mettre en lumière la beauté du visage d’Arbia, tout comme l’usage des bleus intenses, des roses et rouges vibrants des tissus qui l’habillent. Quant au portrait de Marie Madeleine Leroy, l’épouse du général Mast, il a vraisemblablement été une commande de la femme de l’ambassadeur à Roubtzoff. Excellant dans les portraits mondains, le peintre la représente dans sa résidence officielle, vêtue à l’européenne dans un cadre verdoyant et exotique. En faisant encore une fois preuve d’un grand réalisme, il est possible de la reconnaître parfaitement comme sur cette photo d’époque à leur arrivée à Tunis (voir illustration). Cette collection comprend également un ensemble de paysages de petits formats, également des oeuvres emblématiques du corpus de Roubtzoff, dont la majorité est peinte à l’huile sur toile marouflée sur carton, une technique propre à l’artiste qu’il appelait des « cartons-toiles », lui permettant d’en transporter en grande quantité et facilement. La collection des descendants du docteur Éloi Baysse sera présentée pour la première fois au public. Aucun ensemble d’une telle importance n’avait pris le chemin des enchères depuis de nombreuses années. Leur dispersion permettra d’enrichir les connaissances et le corpus d’un artiste reconnu et encensé par ses pairs comme « le peintre orientaliste russe », récemment mi

Estim. 750 - 1 500 EUR

Alexandre ROUBTZOFF (Saint-Pétersbourg, 1884 - Tunis, 1949) Portrait de Marie Madeleine Leroy (1946) Huile sur toile, signée, datée et localisée en bas à droite « La Marsa 1946. / A.Roubtzoff. ». Encadré. H. 130 x L. 158,5 cm. Provenance - Commande de Marie Madeleine Leroy à l’artiste ou cadeau de l’artiste au sujet. - Puis transmis à la famille du docteur Éloi Baysse, médecin de colonisation en Tunisie(nommé en 1934), également ami et médecin de l’artiste en Tunisie. - Puis par descendance. Historique Marie Madeleine Leroy était la seconde épouse de Charles Mast (1889-1977), général de division français dont le passage en Tunisie marqua un chapitre significatif de sa carrière, nommé en 1943 par Charles de Gaulle comme résident général de Tunisie après avoir joué un rôle décisif dans la libération de l’Afrique du Nord.Il restera en poste jusqu’en février 1947. Alors en poste, le général Mast a fait appel à Alexandre Roubtzoff en 1945 afin de réaliser un timbre figurant la mosquée de Sidi Mahrez, afin de récompenser les combattants. Marie Madeleine Leroy et Charles Mast se marient le 14 mai 1935 à Yokohama au Japon, elle était une amie proche d’Antoine de Saint Exupéry. Originaire de la Lorraine, elle se consacre, entre 1943 et 1947, à la prise en charge de l'assistance aux unités combattantes alliées. Férue d’histoire elle a également publié en 1974 « Le masque de Fer une solution révolutionnaire » sous le nom de Marie-Madeleine Mast. Son superbe et lumineux portrait été peint en 1946 au palais Dar El Kamila situé à la Marsa et qui était la résidence officielle de l’ambassadeur de France en Tunisie. L'artiste la représente assise sur la fontaine située dans le patio du palais, soit un an avant le retour du couple Mast en France. Compte tenu de la grandeur du ableau, il semble tout à fait probable que Marie Madeleine Leroy n’ait pas pu faire rapatrier l’oeuvre en France, l’artiste l’aurait ensuite donné à son ami et médecin, Éloi Baysse. Littérature - Patrick Dubreucq « Alexandre Roubtzoff, une vie en Tunisie », ACR édition, 1996. - Alya Hamza « Alexandre Roubtzoff, peintre tunisien », Les Éditions de la Méditerranée, 1994. Expert: Maxime Charron Collection d’oeuvres inédites d’Alexandre Roubtzoff provenant du docteur Éloi Baysse, ami et médecin de l’artiste en Tunisie. "Je ne suis venu en Tunisie que quelques jours et j'y suis resté pour le reste de ma vie », écrivait l’artiste dans ses mémoires. Alexandre Roubtzoff, né le 24 janvier 1884 à Saint-Pétersbourg, se forma au sein du département de peinture de l'Académie impériale des arts sous la tutelle de Yan Frantsevich Tsionglinsky (1858-1912), une personnalité déterminante dans sa formation puisque Tsionglinsky était considéré comme l’un des premiers impressionnistes russes et qu’il était également un grand voyageur et un amoureux des pays exotiques. Grâce à une bourse, Roubtzoff entreprit de nombreux voyages entre 1907 et 1912 qui l’amèneront en Autriche, en Allemagne, en Italie et au Maroc où il ne peut s’établir durablement du fait de la campagne du Maroc, l’incitant alors à se rendre en Tunisie et à s’y installer en 1914. La première guerre mondiale l’empêcha de rentrer en Russie et Roubtzoff prit attache à Tunis dans un appartement-atelier au 33 de la rue Al Djazira. La révolution d’octobre 1917 marqua une scission importante dans la vie de l’artiste ; il rompit les liens avec son pays natal, prit la nationalité française et se présenta comme « un français né à Saint-Pétersbourg ». Ce nouvel horizon qui s’offrit à lui le guida vers une peinture en plein air empreinte de la chaleur des sables du Sahara et des contrastes des montagnes de l’Atlas. La magie de la lumière tunisienne, ses nuances uniques, mais également les scènes de rue et la représentation de la vie arabe inspirèrent Roubtzoff tout au long de sa vie, créant plus de 3000 oeuvres d’une grande diversité. La collection d’oeuvres totalement inédites présentées dans cette vente revêt un caractère tout à fait exclusif. Qu’il s’agisse des portraits ou des paysages, ces tableaux étaient jusqu’à ce jour inconnus des ouvrages de référence et des historiens. D’après la tradition familiale, ces oeuvres proviennent toutes à l’origine de la collection d’Éloi Baysse, médecin de la région de Cahors, nommé en 1934 comme médecin de la colonisation en Tunisie, permettant d’expliquer que toutes les oeuvres soient datées entre 1935 et 1948. Dans son journal, Roubtzoff écrira en 1940 : « C’est toujours le docteur Baysse, qui me promène dans la région (…) ». Cet ensemble inédit présente l’étendue des sujets appréciés par Roubtzoff, dont notamment deux portraits d’une importance majeure : le portrait d’Arbia (1941) et le portrait de Marie Madeleine Leroy (1946). Le portrait d

Estim. 20 000 - 30 000 EUR

Alexandre ROUBTZOFF (Saint-Pétersbourg, 1884 - Tunis, 1949) La Mosquée Sidi Makhlouf, au Kef (1948) Huile sur toile, signée, datée et localisée en bas à droite « El. Kef. 6. 8. Nov. 1948. A. Roubtzoff. » et annotée en bas en arabe « El Kef Sidi Makhlouf Année 1368 ». Le dos de la toile figurant une étude pour un portrait d’homme à la mine de plomb et rehaut à l’huile. Encadré. H. 46 x L. 55 cm. Exposition XVIe Exposition Artistique de l’Afrique Française, Musée des Beaux-Arts d’Oran, Novembre-Décembre 1949, n°2. Étiquette d’exposition au dos de la toile mentionnant « Appartient au Dr. Baysse ». Provenance - Cadeau de l’artiste au docteur Éloi Baysse, médecin de colonisation en Tunisie (nommé en 1934), également ami et médecin de l’artiste. - Puis par descendance. Expert : Maxime Charron Collection d’oeuvres inédites d’Alexandre Roubtzoff provenant du docteur Éloi Baysse, ami et médecin de l’artiste en Tunisie. "Je ne suis venu en Tunisie que quelques jours et j'y suis resté pour le reste de ma vie », écrivait l’artiste dans ses mémoires. Alexandre Roubtzoff, né le 24 janvier 1884 à Saint-Pétersbourg, se forma au sein du département de peinture de l'Académie impériale des arts sous la tutelle de Yan Frantsevich Tsionglinsky (1858-1912), une personnalité déterminante dans sa formation puisque Tsionglinsky était considéré comme l’un des premiers impressionnistes russes et qu’il était également un grand voyageur et un amoureux des pays exotiques. Grâce à une bourse, Roubtzoff entreprit de nombreux voyages entre 1907 et 1912 qui l’amèneront en Autriche, en Allemagne, en Italie et au Maroc où il ne peut s’établir durablement du fait de la campagne du Maroc, l’incitant alors à se rendre en Tunisie et à s’y installer en 1914. La première guerre mondiale l’empêcha de rentrer en Russie et Roubtzoff prit attache à Tunis dans un appartement-atelier au 33 de la rue Al Djazira. La révolution d’octobre 1917 marqua une scission importante dans la vie de l’artiste ; il rompit les liens avec son pays natal, prit la nationalité française et se présenta comme « un français né à Saint-Pétersbourg ». Ce nouvel horizon qui s’offrit à lui le guida vers une peinture en plein air empreinte de la chaleur des sables du Sahara et des contrastes des montagnes de l’Atlas. La magie de la lumière tunisienne, ses nuances uniques, mais également les scènes de rue et la représentation de la vie arabe inspirèrent Roubtzoff tout au long de sa vie, créant plus de 3000 oeuvres d’une grande diversité. La collection d’oeuvres totalement inédites présentées dans cette vente revêt un caractère tout à fait exclusif. Qu’il s’agisse des portraits ou des paysages, ces tableaux étaient jusqu’à ce jour inconnus des ouvrages de référence et des historiens. D’après la tradition familiale, ces oeuvres proviennent toutes à l’origine de la collection d’Éloi Baysse, médecin de la région de Cahors, nommé en 1934 comme médecin de la colonisation en Tunisie, permettant d’expliquer que toutes les oeuvres soient datées entre 1935 et 1948. Dans son journal, Roubtzoff écrira en 1940 : « C’est toujours le docteur Baysse, qui me promène dans la région (…) ». Cet ensemble inédit présente l’étendue des sujets appréciés par Roubtzoff, dont notamment deux portraits d’une importance majeure : le portrait d’Arbia (1941) et le portrait de Marie Madeleine Leroy (1946). Le portrait d’Arbia met en exergue le talent de l’artiste principalement dans la minutie des détails, la beauté du sujet et la sincérité de l’expression. Roubtzoff sublime la femme orientale en se détachant clairement du stéréotype de l’odalisque. À travers les portraits de Bédouines, c’est la noblesse et la beauté d’un peuple qui transparaissent. Chaque détail et chaque pigment servent à mettre en lumière la beauté du visage d’Arbia, tout comme l’usage des bleus intenses, des roses et rouges vibrants des tissus qui l’habillent. Quant au portrait de Marie Madeleine Leroy, l’épouse du général Mast, il a vraisemblablement été une commande de la femme de l’ambassadeur à Roubtzoff. Excellant dans les portraits mondains, le peintre la représente dans sa résidence officielle, vêtue à l’européenne dans un cadre verdoyant et exotique. En faisant encore une fois preuve d’un grand réalisme, il est possible de la reconnaître parfaitement comme sur cette photo d’époque à leur arrivée à Tunis (voir illustration). Cette collection comprend également un ensemble de paysages de petits formats, également des oeuvres emblématiques du corpus de Roubtzoff, dont la majorité est peinte à l’huile sur toile marouflée sur carton, une technique propre à l’artiste qu’il appelait des « cartons-toiles », lui permettant d’en transporter en grande quantité et facilement. La collection des

Estim. 5 000 - 8 000 EUR

Follower of Joachim Patinir (Dinant, Belgium, circa 1480 - Antwerp, 1524). XVI - XVII century. - Disciple de Joachim Patinir (Dinant, Belgique, vers 1480 - Anvers, 1524). XVIe - XVIIe siècle. Paysage avec saint Christophe et l'enfant. Huile sur panneau. 29 x 40,5 cm. Elle porte deux numéros de collection manuscrits dans la marge inférieure droite : '44385' et '402'. Nous voyons l'influence évidente de Patinir dans l'importance du paysage dans la scène, où le thème, comme le Prado nous explique que cela se produit également avec le maître, finit par être "un simple prétexte pour développer le paysage qui devient le protagoniste principal" de la composition. En effet, le musée du Prado, qui est l'institution qui possède la plus grande partie de son œuvre et qui lui a consacré sa première exposition monographique en 2007, souligne les vastes paysages caractéristiques de Patinir, qui "présentent des horizons élevés avec de vastes campagnes dans lesquelles se détachent des massifs de roches pointues, d'un caractère fantastique, mêlant le réel et le symbolique", caractéristiques que nous retrouvons également dans le tableau que nous présentons ici. Nous reconnaissons également dans notre peinture à l'huile "une magnifique étude de la lumière et des ombres [et] un excellent traitement de la couleur dans lequel se détache la délicieuse gamme des bleus et des verts", des caractéristiques qui définissent Joachim Patinir, qui a été généreusement loué par ses contemporains et qui "anticipe les grands maîtres hollandais du XVIIe siècle", affirme le Prado, et développe avec une grande créativité et une grande maîtrise d'exécution "une imagination poétique qui lui permet d'exprimer un monde idéalisé ou pathétique avec une profonde sensibilité". Sur le même thème, on trouve un panneau de Patinir réalisé vers 1521 à Anvers, dans sa dernière période, quelques années avant sa mort. Il est aujourd'hui exposé à la Galería de las Colecciones Reales de Madrid (inv. 10014400). Cette belle œuvre, qui comporte plus d'éléments fantastiques et symboliques que la nôtre, certains influencés par Bosch et d'autres issus de l'imagination de Patinir, s'apparente à notre tableau, non seulement en raison de l'épisode iconographique capturé, mais aussi de la majesté du paysage et de la solitude de la nature qui se reflètent dans les scènes, conformément à l'idée de retraite et de repos spirituel, comme l'indique Carmen García-Frías Checa dans le dossier qu'elle a consacré à la peinture pour le musée. Saint Christophe, le "Cristoforo", lié à la symbolique du porteur, puisqu'il signifie étymologiquement "celui qui porte le Christ", est considéré comme le saint patron des voyageurs, des marcheurs, des muletiers, des bateliers, des marins, des porteurs, des athlètes, des chauffeurs, des pilotes et des aviateurs. Sa dévotion a connu un grand essor après le Moyen Âge. Comme l'illustre Luis Monreal dans son "Iconographie du christianisme", il a été martyr en Lycie pendant la persécution de Dèce. Bien que les informations à son sujet soient confuses, son existence historique est certaine et entourée de légendes qui lui ont conféré une grande popularité. Il est présenté comme un géant d'origine cananéenne et on dit qu'il appartenait à la race des cinocéphales, qui ont évolué et pris une apparence humaine. Son image la plus connue est celle présentée dans notre tableau et dans celui que nous avons également analysé, conservé dans la Galerie des Collections Royales : Saint Christophe portant l'Enfant Jésus sur ses épaules, traversant difficilement un fleuve, dans une attitude voûtée due à la lourde charge de Jésus, qui porte à son tour la sphère du monde et utilisant comme bâton un tronc d'arbre, qui est parfois un palmier entier, "parce que, selon la légende, il a poussé et que ses feuilles ont porté des fruits". Souvent, comme c'est le cas dans les deux tableaux, un ermitage est représenté dans le paysage, avec un ermite guidant le saint à l'aide d'une lanterne, l'aidant ainsi à passer miraculeusement de l'autre côté de la mer. Une curiosité : le saint est représenté sous la forme d'un cinocéphale, c'est-à-dire avec une tête de chien, comme le dieu égyptien Anubis. Bibliographie de référence : - Monreal y Tejada, Luis (2000). Iconographie du christianisme", El Acantilado. - Museo del Prado (n.d.). Patinir, Joachim'. https://www.museodelprado.es/aprende/enciclopedia/voz/patinir-joachim/2d6537b0-55e0-4586-9982-43aa3799ecfe. - García-Frías Checa, Carmen (n.d.). Landscape with St. Christopher and Child' (Paysage avec saint Christophe et l'enfant). Galerie des collections royales. https://www.galeriadelascoleccionesreales.es/obra-de-arte/paisaje-con-san-cristobal-y-el-nio/113cc965-fed7-4c54-9ba8-faa3caaf679b.

Estim. 1 200 - 1 800 EUR

Peintre italien de l'école de Bologne (actif au 16e s.) Portrait d'un humaniste ou d'un riche marchand Ce portrait représentatif de la fin de la Renaissance italienne montre un homme barbu d'âge moyen assis dans un fauteuil, vêtu de vêtements longs et sombres conformes à son rang, le corps et le visage de demi-profil tournés vers le spectateur. Tandis qu'il tient un mouchoir blanc dans sa main droite repliée vers le bas, sa main gauche est ouverte vers le haut avec un geste éloquent. Cette composition réussie suit le célèbre portrait du pape Jules II de Raphaël datant de 1511 (qui tient également un foulard blanc dans la main droite) et le type de portrait du pape Paul II de Titien (1543) ou le portrait du roi Philippe II d'Espagne par Titien (1545) qui s'en inspire. Selon l'inscription en bas à droite, il s'agit d'un portrait exécuté en 1551 par Giovanna d'Anna (mort en 1574), marchand d'origine flamande établi à Venise, qui était un ami et un mécène de Titien. D'un point de vue stylistique, ce portrait appartient à l'école bolognaise du 16e siècle, fortement influencée par d'importants artistes du nord de l'Italie comme Titien et Tintoret. Entrent notamment en ligne de compte Bartolomeo Passarotti (1529 Bologne - 1592 Rome) ou encore Lavinia Fontana (1552 Bologne - 1614 Rome), bien que Fontana soit exclue en raison de ses dates de vie, si l'on suppose que l'inscription datée de 1551 est authentique et n'a pas été ajoutée ultérieurement. Huile/peinture à l'huile ; inscription au dos et date romaine. "GIOVANNI DANNA E.S. A. D. MDLI". Au verso, ancien sceau de cire rouge avec armoiries et inscription "ACCADEMIA CLEMENTINA BONONIENSIS" de l'Académie des Beaux-Arts de Bologne, appelée "Accademia Clementina" depuis 1711. 127,5 cm x 109,5 cm. Cadre . Provenance : 1957-2016 collection privée suisse ; vente aux enchères Koller, Zurich, 18 mars 2016, lot 6513 (comme école vénitienne du 16e siècle). Peintre italien de l'école bolognaise de peinture active 16th C. ; Huile sur toile. Inscrit et daté 1551 en chiffres romains "GIOVANNI DANNA E.S. A. D. MDLI". Ancien sceau en cire rouge avec le blason de l'Accademia Clementina de Bologne.

Estim. 16 000 - 32 000 EUR