Lettres et autographes

Lots recommandés

BARBEY D'AUREVILLY (Jules) - Le Chevalier des Touches. Paris, Alphonse Lemerre, 1879. In-12, chagrin citron, jeux de filets dorés en encadrement sur les plats, grande fleur de lis aux angles, au centre du premier écu mosaïqué de maroquin bleu nuit chargé de trois fleurs de lis et surmonté d'une couronne, dos orné, pièce de titre bleu nuit, les caissons décorés de petits fleurs de lis et d'un ombilic mosaïqué et doré, dentelle intérieure, tranches dorées et peintes de lignes noires (Gayler-Hirou). Précieux exemplaire relié pour Barbey d'Aurevilly par Gayler-Hirou, son relieur favori, aux armes royales évoquant l'engagement de son héros, avec les tranches décorées (ici, bicolores). On sait que l'écrivain faisait relier, selon son goût, des exemplaires de ses livres pour en faire présent à ses familiers, comme il l'indique lui-même dans une lettre adressée à Madame de Bouglon datée du 15 février 1882: Je lui répondrai quand j'enverrai mon Prêtre marié (relié à ma fantaisie) à sa femme. On y travaille chez le relieur [...] Je ne vous envoie pas le Prêtre marié à vous, parce que vous en avez déjà un (Correspondance générale, IX, 1882/8, p. 16). L'exemplaire porte cet envoi autographe signé de Barbey, aux encres verte, violette et rouge, avec une flèche de Sagittaire et saupoudré d'or: à Mademoiselle Mathilde Biéli, son respectueux Jules Barbey d'Aurevilly. L'exemplaire a figuré à l'exposition organisée pour le centenaire de la mort de l'écrivain à la Bibliothèque historique de la ville de Paris en 1989 (cf. cat. Barbey d'Aurevilly, n°115; erreur aux nom et prénom du destinataire de l'envoi). On relève dans le texte 3 corrections manuscrites, sans doute de la main de Barbey (pp. 25, 53 et 208). Ex-libris portant les initiales J et M indéterminé. Charnière supérieure fragile

Estim. 3 000 - 5 000 EUR

Albers, Josef. Interaction of Color (L'interaction des couleurs). Volume de textes et de commentaires. Avec 81 feuilles doubles détachées de sérigraphies en couleurs. Starnberg, Keller/Albers, 1973. 78 p. (texte) ; 47 p. (commentaire). 37 x 27,5 cm. Planches détachées dans un coffret en similicuir d'origine, reliure en similicuir d'origine (texte) et brochage d'origine (commentaire) avec titres au dos ensemble dans un étui en similicuir d'origine avec titre au dos (étui un peu sali et éraflé, cassette salie au dos). Première édition allemande de la célèbre théorie des couleurs d'Albers, publiée dix ans après l'édition originale. - Un des 1000 exemplaires. - Die Lesbarkeit der Kunst 48 - Saur II, 48 - cf. Danilowitz p. 20. - Sur les 81 planches dépliantes se trouvent une ou parfois plusieurs sérigraphies en couleurs ou ensembles de couleurs, parfois avec des éléments colorés dépliables, qui illustrent les théories d'Albers, par exemple l'"effet Bezold", dont l'application l'a conduit à ses tableaux "Homage-to-the-Square". - Albers a dédié cette publication à ses élèves : "Ce livre est mon remerciement à mes étudiants". - "Parmi les nombreuses publications sur son propre travail comme sur des questions générales de théorie et de pédagogie de l'art, le livre 'Interaction of Color' est devenu le plus célèbre". (R. Langenberg, in Lisibilité de l'art. 1999). - Conçu par Norman Ives, qui fut plus tard également responsable de "Formulation : Articulation" d'Albers. - Intérieur en parfait état. - Joint à l'envoi : I. Josef Albers. graphic tectonic. Cologne, Galerie der Spiegel, 1968. carton original. - Avec dédicace autographe d'Albers sur la page de garde. - Trace de pliure sur toute la surface. - II Josef Albers. Tableaux et "interaction of color". Catalogue Kunstverein München, 1970. carton original. - III Gomringer, Eugen. Introduction "Interaction of Color" à Starnberg, 2 octobre 1970. 5 p.

Estim. 2 000 - 3 000 EUR

LELY Gilbert. 9 L.A.S. à Pascal Pia. 1958-1970. 10 pages formats divers, env.. Belle correspondance autour du marquis de Sade et de la poésie, et une épreuve corrigée d'un poème érotique. - 6 janvier 1958 : au sujet de quelques erreurs relevées dans sa Vie du Marquis de Sade : " Ne minimisez pas l'intérêt de votre bel article, qui m'a vraiment touché ; d'autre part vos remarques au sujet de Zoloé sont fort judicieuses, j'en tiendrai compte dans une nouvelle édition "… - 30 mai 1961 : il commence à travailler à l'établissement du texte de La Nouvelle Justine et de Juliette, et souhaiterait pouvoir emprunter à Pia ses éditions de 1797… - 12 février 1966 : il s'apprête à faire paraître chez Pauvert un recueil de poèmes et a, à cette occasion, retravaillé le poème L'inceste l'été pour en faire une nouvelle version, L'Épouse infidèle, qu'il transmet à Pia " afin de savoir votre sentiment, et si, par mes corrections, je pourrai braver la censure ". - 23 septembre 1966 : " Je regrette que votre modestie incroyable vous ait empêché jusqu'à présent, de réunir les meilleures de vos chroniques littéraires. […] Quel ensemble solide et précieux un tel recueil constituerait ! ". - 13 octobre 1968, remerciant Pia d'un renseignement érudit sur Sade : " Quelle netteté, quelle exactitude dans les notions que vous indiquez : voilà le langage de la science littéraire, et comme nous sommes loin de l'approximation, par quoi se signalent nos méprisables contemporains ", comme R. Escarpit, M. Clavel ou Étiemble ; il évoque aussi Aragon " avec sa hideuse compagne, les Thénardier de la littérature […] Je ne suis pas près d'oublier votre exécution politico-littéraire de l'indigne Éluard, qui aura disparu, lui, sans comprendre ce que nous savions depuis 40 ans (avec seulement un peu de cœur et de bon sens), que le bolchevisme est mensonge, horreur et assassinat "… E - Jointe : une épreuve du poème "L'inceste l'été" avec de nombreuses corrections et additions autographes ; et d'autres extraits imprimés. Expert : Ségolène Beauchamp

Estim. 300 - 400 EUR

RICHARD (Pierre). Le Poète Zénon-Fière et ses poèmes posthumes à Saint François d'Assise. Valence-sur-Rhône, Galerie drômoise, 1926. In-12, demi-maroquin bordeaux à coins, dos à nerfs, tête dorée, couv. et dos cons. (J. E. Baudrillart). Édition originale, tirée à 506 exemplaires. Un des 50 sur hollande, le n° 1, imprimé spécialement "pour madame H. Gaume, née Zénon-Fière", avec envoi a. s. de l'auteur. Exemplaire enrichi de l'acte original de profession du frère Jean de Parme, Émile-Casimir Zénon-Fière (1898), d'un poème a s. de Louis Le Cardonnel "à mon cher Louis Fière", une lettre de J. Colomb (1933), et d'un long poème a. s. daté 1882 de Zénon-Fière. On joint : - LE CARDONNEL (Louis). Carmina Sacra. Paris, Mercure de France, 1912. In-12, demi-maroquin bordeaux à coins, dos à nerfs, tête dorée, couv. et dos cons. (Rel. moderne). Édition originale, tirée à 49 exemplaires. Un des 9 de tête sur japon impérial. - LE CARDONNEL (Louis). Du Rhône à l'Arno. Paris, La connaissance, 1920. In-folio, veau fauve marbré, dos à nerf, pièce de titre brune, roulette int. dorée. Avec 2 ff. autographes signés de Le Cardonnel collés au début du volume (poèmes). Ex-libris Dayral. - RICHARD (Noël). Louis Le Cardonnel. Paris, Marcel Didier ; Toulouse, Privat, 1946. In-12, demi-maroquin bordeaux à coins, dos à nerfs, tête dorée, couv. et dos cons. (J.-E. Baudrillart). Annotation a. s. de l'auteur sur le faux-titre. Avec, monté sur onglet, un sonnet autographe signé de Louis Le Cardonnel (froissé), intitulé "Mélancolie". Ex. également truffé de quelques photos et documents, dont une caricature originale au crayon signée L. Ageron. Expert : Ségolène Beauchamp

Estim. 300 - 400 EUR

Georges Bizet Autograph Letter Signed to a Fellow Composer, Sending His Opera The Pearl Fishers - Compositeur français (1838-1875) dont le chef-d'œuvre opératique, Carmen, fut achevé juste avant sa mort prématurée des suites d'une maladie cardiaque. SLA en français, une page, 5,25 x 8,25, sans date mais vers 1863. Lettre manuscrite d'admiration du jeune Bizet, adressée à une compositrice - probablement Pauline Viardot - lui envoyant son opéra Les Pêcheurs de perles. En partie (traduit) : "J'ai reçu votre charmante partition et vos deux excellents ouvrages. Je les ai lues avec le plus vif intérêt et j'espère pouvoir venir vous dire combien elles m'ont plu. Je voudrais aussi vous rappeler la promesse que vous m'avez faite... Je parle de l'opéra de Baden... Voici mes Pêcheurs de Perles. J'aimerais avoir mieux à vous offrir, mais vous serez indulgente, j'en suis sûre, comme le sont tous les artistes de talent. Encore une fois, merci, Madame, et croyez-moi, je suis votre sincère admirateur et votre plus dévoué". En très bon état, avec une courte fente au pli horizontal et une perte mineure au coin inférieur droit. Vers cette date, Bizet reçoit la promesse que ses œuvres seront jouées au festival de Baden-Baden qu'il avait inauguré avec Berlioz en 1862. A la même date, Pauline Viardot vient de s'installer à Baden-Baden pour échapper au régime de l'empereur français Napoléon III, il est donc probable que cette lettre lui soit adressée.

Estim. 800 - 1 000 USD

George Washington Autograph Letter Signed from Mount Vernon on Debt Collection - ALS signée "G. W-n", une page, 7 x 8.75, 8 mai 1786. Lettre manuscrite de Mount Vernon à son avocat Thomas Smith, concernant le recouvrement d'une dette. Au complet : "Val'e Crawford est mort endetté envers moi - disons cent livres Virg'a Curr'y - plus ou moins. Auparavant, il m'avait écrit la lettre datée de Jacobs Creek, le 6 mai 1774, et l'avait accompagnée de l'acte de vente ci-joint, daté du 8 mai 1774. Quære, cet acte est-il maintenant valable ? Peut-il garantir ma dette ? - C'est tout ce que je veux. - Et peut-il être recouvré sans risquer une défaite qui pourrait ajouter des coûts sans bénéfice ? Si l'on répond par l'affirmative à ces questions, je souhaite que vous poursuiviez ma demande jusqu'à ce qu'elle garantisse ma dette, mais pas autrement." Joliment monté et encadré dans une boîte d'ombre à côté d'un portrait miniature ancien de Washington, peint à la main, d'une taille totale de 18 x 14,75. En bon état, avec une courte fente au niveau du pli horizontal inférieur. Dans son journal du 8 mai 1786, George Washington écrit : "Dans la soirée, le capitaine Whaley, de Yohiogany, est venu pour s'occuper des affaires des défunts Val. Crawford et Hugh Stephenson ; je lui ai remis, sous le couvert de Thos. Smith Esqr. (mon avocat dans ce pays) un acte de vente et la lettre qui l'accompagnait, que ledit Vale. Crawford m'avait envoyé au mois de mai 1774 en garantie de ce qu'il me devait, et pour me dédommager de mes engagements en son nom, afin de voir s'ils étaient valables et couvriraient la dette qu'il me devait, puisqu'ils n'avaient jamais été enregistrés. Thomas Smith n'étant pas en mesure de poursuivre cette affaire, Washington s'assure les services de Charles Simms pour examiner la dette. Selon le compte de Valentine Crawford consigné dans les registres de Washington, Crawford ne devait que 35,10 livres sterling en mars 1775, somme que le greffier de Washington crédite à Valentine Crawford "par règlement" à une date non précisée. Il s'agit d'une lettre intéressante, rédigée avec soin, concernant les diverses transactions commerciales de Washington.

Estim. 10 000 - 15 000 USD

Horatio Nelson Autograph Letter Signed - Three Days After the Battle of Copenhagen - Exceptionnelle ALS signée "Nelson & Bronte", trois pages sur deux feuilles adjacentes, 7,25 x 8,75, 5 avril 1801. Lettre à Sir Thomas Warburton, en entier : "J'ai eu le plaisir et la satisfaction d'avoir votre fils à bord ce jour au dîner. C'est sans aucun doute un très bon garçon et il n'a pas plus d'esprit que son père. Les messagers de la paix sont arrivés ce jour. Sir Hyde [Parker] m'a fait venir et je ne saurais dire si ces gens m'ont accordé trop d'attention, ni pour quelle raison, mais cela ne m'a pas semblé très agréable, et j'espère de tout cœur qu'on ne me fera plus jamais venir, mais j'ai toujours eu le malheur d'être négligé lorsque l'on ne me juge plus utile. Mon cœur est brisé, je peux vous l'assurer, et Dieu sait que je suis mort de faim. J'espère pouvoir bénéficier d'un congé provisoire pour quitter ma place lorsque mon état de santé ou d'autres causes me le feront juger nécessaire. En toutes occasions, je me suis efforcé de faire de mon mieux dans le poste où je suis placé, mais mon cœur est tendre et ne peut supporter ce que je considère comme des frottements immérités, mais j'en ai assez de mes malheurs. Le capitaine Bligh mérite un meilleur navire que ce glouton. Aucun homme au monde ne pourrait mieux s'acquitter de sa tâche à tous égards. Le pauvre [Retschik] veut être retiré du Defiance et j'essaie de le faire monter sur le Monarch et de faire en sorte que le capitaine Birchall prenne le Jamaica, car on m'a dit que le capitaine Rose souhaitait monter sur le Defiance. Dans mon état d'esprit actuel, je vous envoie une copie d'une lettre que j'ai écrite il y a quelque temps. J'en ai écrit une autre le même soir, offrant mes services tels qu'ils étaient pour commander l'attaque et donner la place avec à peine une nuance de différence le 25, mais le temps et la patience me rendront justice. Que celui qui le voudra essaie de m'abattre. En toute confiance, vous pouvez montrer la pièce jointe à Lord St. V[incen]t et la brûler ensuite". Dans un post-scriptum, Nelson a ajouté : "Ne pensez pas que je sois particulièrement en difficulté. Si vous étiez ici, vous deviendriez fou et la description vous rendra à moitié fou". Incrustation professionnelle dans une feuille légèrement plus grande. En très bon état. Trois jours plus tôt, Nelson et sa flotte britannique ont affronté un important contingent de la marine dano-norvégienne lors de la bataille cruciale de Copenhague, le 2 avril 1801. L'objectif des Britanniques était de forcer le Danemark à quitter la deuxième Ligue de neutralité armée, une coalition des puissances navales d'Europe du Nord destinée à protéger le transport maritime contre la politique de guerre de la Royal Navy, qui consistait à fouiller sans limite les navires neutres à la recherche de produits de contrebande français. Grâce à la supériorité de l'artillerie britannique, la flotte de Nelson submerge les Danois et les négociations sont rouvertes le lendemain à Copenhague. La nouvelle de l'assassinat de Paul Ier de Russie accélère les discussions et l'accord de paix final est signé le 23 octobre. En récompense de sa victoire, Nelson est créé Vicomte Nelson du Nil et de Burnham Thorpe dans le comté de Norfolk, le 19 mai 1801.

Estim. 4 000 - 6 000 USD

Alexander von Humboldt Autograph Letter Signed with Geological Sketches - Naturaliste et explorateur allemand (1769-1859), auteur du Kosmos, vaste étude en cinq volumes qui tente d'unifier les différentes branches de la connaissance humaine. ALS en français, signé "Humboldt", trois pages sur deux feuilles adjacentes, 4,75 x 4,75, sans date [probablement vers 1822-23]. Lettre au minéralogiste Louis-Benjamin Fleuriau de Bellevue, envoyant le livre de son ami Fourier, en partie (traduit) : "Dans lequel le problème du mouvement de la chaleur est complètement résolu. Les crêtes et les arêtes ne sont que des cas particuliers... Vous verrez aussi au paragraphe 52 que l'auteur pense comme moi que la chaleur ne peut être comparée à aucun fluide, de l'eau à l'huile... Je vous demande de bien vouloir me permettre de vous rendre visite mercredi à 11 heures du matin." Inclut de nombreux croquis et diagrammes géologiques détaillés : la première série comprend quatre pages sur deux feuilles adjacentes, 8 x 12.75, comportant des descriptions de formations terrestres (argile, craie et lignite) ; un grand diagramme relatif à la superposition des roches, avec des descriptions de l'apparence et du type de chacune d'elles ; des croquis de paysages ; et de nombreux petits croquis de diverses textures terrestres et rocheuses, y compris le granite, la syénite, le gypse et le calcaire ; et un autre croquis d'un diagramme de superposition sur une feuille blanc cassé de 7 x 9,5. L'ensemble est en bon état. Accompagné d'une grande estampe intitulée "Vue proportionnelle et tabulaire des roches supérieures, supramédianes et médianes", ainsi que d'un certificat d'exportation du ministère français de la Culture. Après ses nombreux voyages en Amérique latine au début du siècle, Humboldt a commencé à travailler sur ce qui allait devenir un projet de 21 ans, décrivant les terres qu'il avait explorées au cours de son voyage pour la première fois d'un point de vue scientifique moderne. Il trouve les stimulants intellectuels et sociaux dont il a besoin dans le centre culturel dynamique de Paris, où il se mêle à certains des plus grands esprits de la science, dont Joseph Fourier. Dans cette lettre adressée au célèbre minéralogiste et géologue Louis-Benjamin Fleuriau, Humboldt évoque très probablement la Théorie analytique de la chaleur de Fourier, publiée en 1822, selon laquelle le flux de chaleur entre deux molécules adjacentes est proportionnel à la différence extrêmement faible de leurs températures ; l'ouvrage a apporté des contributions majeures aux mathématiques et à la physique, notamment la loi de conduction de la chaleur, aujourd'hui connue sous le nom de loi de Fourier. Au-delà de l'excellente association à cette figure scientifique majeure, les croquis géologiques détaillés de Humboldt ont une valeur extraordinaire. Connu pour ses théories approfondies sur le magnétisme, la volcanicité, la sismologie et la tectonique, son travail sur les formations rocheuses est incroyablement important - et incroyablement beau, dans ces pièces dessinées à la main.

Estim. 8 000 - 10 000 USD

Tommaso Manzuoli, detto Maso da San Friano (1531 - 1571) - Tommaso Manzuoli, dit Maso da San Friano (1531 - 1571) Saint Sébastien Huile sur panneau 98,4 x 73,5 cm Autres inscriptions : au verso, à l'encre noire "9", suivi plus bas de "GIOV. ANT. BAZZI DETTO IL SODOMA FECE ANNO 1527 SIENA". Éléments distinctifs : traces d'un sceau en cire et d'un cachet à l'encre avec des armoiries archiépiscopales en scudato ; une étiquette avec l'inscription "92" au stylo ; trois étiquettes modernes avec le numéro "256376" en lettres dactylographiées ; une étiquette moderne avec l'inscription "CALABRESE" au stylo. Provenance : Cambi, Gênes, 15.6.2022, l. 315 ("École italienne du XVIe siècle, Saint Sébastien", € 15,100). Obligations : Certificat de libre exportation (2022), "École italienne du XVIe siècle, Saint Sébastien... "État de conservation. Soutien : 90%. État de conservation. Surface : 80% (décoloration et repeints épars, peut-être plus loin que ce qui est visible aux UV). L'œuvre a été restituée avec certitude au maniériste florentin Tommaso Manzuoli, dit Maso da San Friano, par Carlo Falciani (communication du 18 septembre 2023). Dans le passé, comme on peut le voir en observant l'inscription ancienne au dos, le panneau avait été attribué à tort à Giovanni Antonio Bazzi dit il Sodoma (1477-1549), pour être récemment vendu aux enchères avec une indication plus générique ("école italienne du XVIe siècle"). Maso da San Friano était un interprète dynamique du maniérisme tardif à Florence dans la seconde moitié du XVIe siècle. Selon Vasari, il fut l'élève de Pier Francesco Foschi ; excellent copiste des grands maîtres tels que Pontormo et Andrea del Sarto, et de Michel-Ange en particulier, il sut évoluer vers des résultats autonomes et originaux. Bien que sa vie ait été brève - il est mort à l'âge de quarante ans - nous le voyons actif dans la décoration artistique des églises les plus prestigieuses de la ville, dont San Pier Maggiore, Santa Felicita et Ognissanti, participant également, en 1571, à la décoration du célèbre Studiolo di Francesco I au Palazzo Pitti. Le sujet est saint Sébastien, un jeune soldat romain ayant vécu dans la seconde moitié du IIIe siècle, comme l'illustrent les attributs iconographiques de la flèche qu'il tient dans sa main gauche et de la palme du martyre qu'il brandit dans sa main droite, immortalisant ainsi sa gloire éternelle. Nous remercions le professeur Carlo Falciani pour son aide dans le catalogage de l'œuvre.

Estim. 15 000 - 20 000 EUR

Samuel L. Clemens 26-Page Autograph Letter Signed to His Wife on Christmas Day - ALS signée " Sam'l ", treize pages recto-verso, 5,5 x 8,25, 25 décembre 1893. Lettre manuscrite incroyablement longue à sa femme Livy, écrite le jour de Noël depuis The Players, un club social de New York, au retour de Clemens de Chicago. Il s'y était rendu avec son ami et bienfaiteur, l'industriel Henry Huttleston Rogers de la Standard Oil, pour négocier un nouveau contrat avec James W. Paige, l'inventeur d'une machine à composer dans laquelle Clemens avait beaucoup investi - une entreprise ratée qui allait pratiquement ruiner le grand auteur. Clemens divise la lettre en sections - "Lettre n° 1" à "Lettre n° 4" - pour compenser les "trois jours sans lettre" de son voyage. Il y raconte de manière détaillée et créative - avec de nombreux dialogues twainiens - ses réunions d'affaires à Chicago, tout en envoyant des vœux de Noël, des nouvelles de sa famille et des détails sur ses voyages. En voici un extrait : "Joyeux Noël, ma chérie, et toutes mes chéries ! Je suis arrivé de Chicago hier soir vers minuit, et j'ai écrit et envoyé mon télégramme de Noël avant de me déshabiller : Joyeux Noël ! J'espérais vaguement, tout au long de la semaine dernière, que mon télégramme de Noël serait définitif et vous ferait tous bondir de joie ; mais la pensée s'imposait toujours : "Vous n'allez pas là-bas pour négocier avec un homme, mais avec un pou. Cela rend les résultats incertains. J'étais endormie lorsque Noël a sonné sur les horloges à minuit, et je ne me suis pas réveillée avant deux heures... J'ai pris mon café et mon pain, et je ne sortirai pas du lit avant l'heure de m'habiller pour le dîner de Noël de Mme Laffan ce soir - où je rencontrerai Bram Stoker et où je dois m'assurer de la photo avec l'autographe d'Irving... Pour me souvenir et ne pas oublier - eh bien, j'irai avec mon manteau à l'envers ; cela suscitera une remarque, et je me souviendrai... Je vous dis que c'était intéressant ! La campagne de Chicago, je veux dire. En partant, M. Rogers planifiait la campagne pendant que je marchais sur le sol, fumais et approuvais. Puis il refermait le tout d'un coup sec et le laissait tomber, nous changions totalement de sujet, nous nous intéressions au paysage, etc. Quelques heures avant d'entrer à Chicago, il m'a dit : "Maintenant, nous allons faire le point et voir si nous comprenons exactement ce que nous allons faire et ne pas faire, c'est-à-dire que nous allons clarifier nos idées et les formuler définitivement. En effet, dans les négociations importantes, un organe doit changer d'avis, et comment peut-il le faire s'il ne l'a pas encore décidé et s'il ne sait pas de quoi il s'agit ? C'est une bonne idée. Résultat : deux ou trois détails ont été sélectionnés et étiquetés (comme on pourrait le dire) : "Ils ne doivent être ni cédés ni modifiés, sous aucun prétexte d'argumentation, de troc ou de persuasion". Il y avait beaucoup d'autres exigences, toutes parfaitement justes, mais qui n'étaient pas des exigences absolues. Nous les abandonnerons et les échangerons à contrecœur, une par une, concession par concession, dans l'intérêt et pour la préservation de ces autres éléments, ces éléments essentiels. C'était clair, agréable et facile à retenir. On pouvait s'amuser avec des questions mineures en toute sécurité - on savait toujours où tracer la ligne de démarcation. Clemens poursuit en racontant longuement les détails d'une réunion nocturne impliquant lui-même, Charley Davis et M. Dewey (un banquier), ainsi que l'avocat de Paige, M. Walker, "l'avocat le plus compétent de l'Ouest, un gentleman fin et droit ; il méprisait totalement son client, mais le protégeait sévèrement". Discussion sur la partie In : "Clemens devait-il partir ? Cette question a été débattue. Stone et Dewey ont finalement dit oui, mais à cette condition : que Walker ne révèle pas à Paige, lors de la conférence du lendemain matin (où Paige lui-même serait présent), que Clemens était ici, à Chicago, en train de se mêler de ce qui ne le regarde pas. Stone et Dewey ont dit que Walker avait une belle bibliothèque, qu'il était un homme aux affections littéraires étendues, et qu'une visite de ma part ne pouvait manquer d'avoir un bon effet... Quant à la conférence du lendemain matin, Clemens n'y serait pas, bien sûr. Nous nous rendîmes donc chez Walker, une demeure somptueusement équipée... M. Rogers commença à voix basse et avec beaucoup de déférence, puis, peu à peu, déroula et mit à nu la liste de nos exigences. Vers la fin, M. Walker avait visiblement du mal à se tenir tranquille. Quand enfin son tour est venu, il a dit à sa manière mesurée et sans passion, mais avec une impatience qui suintait visiblement des coutures de ses vêtements : "Je peux aussi bien être franc avec vous, messieurs : M. Paige ne concédera jamais l'une de ces choses. Voici une proposition de société de 5 000 000 de dollars. M. Paige a consenti à être réduit à un cinquième intérêt. Cela me semble être une concession suffisante. Je ne peux ni ne dois lui conseiller de consentir à ces restrictions"... M. Rogers a progressivement réduit à néant les objections de M. Walker, l'une après l'autre, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que son idée qu'en toute équité, Paige ne recevait pas assez... M. Walker s'est alors tourné vers moi et m'a dit : "M. Clemens, j'ai lu toutes les lignes que vous avez écrites, et j'en veux encore plus. Je vous fais cette offre : Je conseillerai et inciterai Paige à concéder toutes les exigences qui ont été formulées ici ce soir, à condition que vous écriviez un autre livre. C'était sa façon badine de convaincre Paige de la nécessité d'écrire un autre livre.

Estim. 30 000 - 40 000 USD

John C. Calhoun Autograph Letter Signed - Homme politique américain de premier plan (1782-1850) qui a été vice-président de John Quincy Adams et d'Andrew Jackson. Il a ensuite exercé un grand pouvoir et une grande influence au Sénat en tant que défenseur des causes du Sud, notamment de l'esclavage. ALS signée "J. C. Calhoun", une page recto-verso, 7,75 x 9,75, 6 août 1824. Adressée par le ministère de la Guerre, une lettre manuscrite au président de la Branch Bank, "U. States, & Agent, etc. Chillicothe, Ohio", en partie : "Vous recevrez ci-joint un relevé des modifications apportées aux listes de votre agence depuis le 4 mars 1824. Vous paierez tous les pensionnés comme indiqué précédemment. Du montant total dû aux pensionnés de votre agence pour le semestre se terminant le 4 septembre 1824, la somme de huit cent quatre-vingt-onze dollars et vingt cents, correspondant à deux années de salaire dues à sept pensionnés qui n'ont pas demandé leur allocation au cours des deux dernières années, sera déduite, laissant un solde de quarante mille neuf cent quarante dollars et soixante et onze cents, qui sera porté à votre crédit par le département du Trésor. Au cours des mois de juin et de décembre de chaque année, vous ferez état de tous les décès et déménagements qui peuvent avoir lieu dans votre agence... Une attention particulière devrait être accordée aux instructions émises en mars 1819, exigeant que des rapports soient faits au secrétaire de la guerre pour tous les cas d'invalides dans lesquels une réduction a pu avoir lieu dans le taux d'allocation à la suite du certificat du chirurgien". En bon état.

Estim. 200 - 400 USD