Montres gousset et poche

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A PORTABLE VERTICAL SUNDIAL OF THE “LOCUST LEG TYPE MADE FOR MALIK AL-ADIL ABU MUZAFFAR IMAD AL-DIN (D.1146) - Ce cadran solaire de poche "à pattes de sauterelle", fabriqué pour le souverain zangide Malik al-Adil Abu Muzaffar Imad al-Din, le célèbre commandant turc connu pour ses exploits lors de la chute d'Édesse en 1144, était jusqu'à présent inconnu de la littérature. L'instrument est très similaire à l'exemplaire fabriqué pour le fils d'Imad al-Din, Nur al-Din Zangi, qui est aujourd'hui conservé à la Bibliothèque nationale de Paris (liste internationale d'instruments n° 7315). Les deux instruments sont signés par Abu'l Faraj Isa. Auparavant, l'instrument de Paris était considéré comme le plus ancien cadran solaire conservé dans l'Égypte et la Syrie islamiques. Comme cet instrument est attribué au père, il est désormais le plus ancien cadran solaire connu de l'Égypte et de la Syrie islamiques. Description physique L'instrument, qui se présente sous la forme d'une planche rectangulaire verticale en laiton, mesure 52 mm de long sur 79 mm de large (sans le trône). Il est assez petit pour tenir dans la paume de la main, ce qui explique peut-être son nom de "patte de sauterelle", en raison de sa taille "modeste". Le trône de l'instrument comporte six fentes dans lesquelles on peut fixer un gnomon. Le gnomon est manquant. Le trône n'a pas non plus d'anneau de suspension, bien que l'ensemble semble être présent. L'inscription sur la face avant se lit comme suit : الملك العادل ابو المظفر عماد الدين لمعرفة الساعات الزمانية صنعه أبو الفرج عيسى Al-Malik al-'Adil Abu Muzaffar Imad al-Din. Li-ma'rifat al-Sa'at al-Zamaniyya. Sana'ahu Abu'l-Faraj Isa. L'inscription au verso se lit comme suit : معرفة الساعات الزمانية لعرض لج [sur l'instrument erronément اساعات ] Ma'rifat Sa'at al-Zamaniyya Li-'Arz LJ (33, Damas) Il est intéressant de noter que les deux instruments (Paris et le nôtre) présentent des fautes d'orthographe et des erreurs dans les inscriptions et les échelles de l'instrument (qui sont "corrigées silencieusement" dans le catalogue de l'instrument de la BNF de Paris. Voir Turner 2018, p.188). Par exemple, notre instrument semble manquer la lettre lam reliée au mot sa'at dans l'inscription au verso. Il est possible que le fabricant ne parlait pas l'arabe dans sa langue maternelle. L'instrument n'est pas daté. Mais si l'on se réfère au fait qu'Imad al-Din, le père, est mort en 1146 et que l'instrument de Paris est daté de 1163/64 [ 559 H], l'instrument doit avoir au moins 18 ans de plus. DESCRIPTION TECHNIQUE L'instrument est un cadran solaire vertical portatif du type connu sous le nom de "patte de sauterelle" dans la littérature islamique médiévale. Le nom est probablement inspiré de l'histoire de Salomon, à qui tous les animaux offraient un cadeau, et les fourmis lui présentèrent une "patte de sauterelle", qu'il accepta, bien qu'il s'agisse d'un "humble cadeau". C'est probablement aussi à cause de cette histoire que, dans la culture islamique, le terme "patte de sauterelle" est connu comme un humble cadeau. Les premières descriptions de la fabrication d'un tel instrument figurent dans l'ouvrage sur les instruments astronomiques de l'astronome al-Marrakushi, datant du 13e siècle. L'instrument est techniquement équivalent au cadran solaire cylindrique où les marques sont "enroulées" autour d'un cylindre. L'instrument comporte un gnomon qui est monté perpendiculairement sur l'instrument, au-dessus du graphique gravé sur l'instrument. Le gnomon est déplacé en fonction de la date au moyen de fentes qui permettent de changer la position du gnomon horizontalement le long de la ligne avec des trous de paresse. Des lignes horaires courbes et des échelles de déclinaison sont gravées sur les deux côtés de l'instrument. Chacune des colonnes correspond à un signe astronomique (par exemple Bélier, Taureau) qui est indiqué en arabe dans une double rangée au bas de l'instrument. Les lignes horaires courbes sont indiquées en notation abjad. Chaque signe est divisé en trois parties de 10 degrés d'intervalle. Il est intéressant de noter que, alors que l'instrument de Paris porte sur chaque face des marques correspondant à une latitude différente, cet instrument présente la même gravure sur les deux faces. Cela pourrait également expliquer la raison pour laquelle il n'y a qu'une seule inscription de latitude sur l'instrument, qui se trouve à la fin de l'inscription au verso ( LJ : 33 degrés, Damas). UTILISATION DE L'INSTRUMENT L'instrument est suspendu perpendiculairement au sol de manière à ce que le gnomon pointe vers le soleil. LITTÉRATURE Informations générales sur l'histoire de la "jambe de bois" au Moyen Âge : François Charette, L'instrumentation mathématique dans l'Égypte et la Syrie du XIVe siècle : Le traité illustré de Najm al-Din al- Miṣrī. Brill, Leiden 2003. Pour une analyse détaillée de l'instrument de Paris, voir : Paul Casanova, "La Montre du Sultan Noûr ad dîn l'Hégire = 1159-1160) Syria", Revue d'Art Oriental et d'Archéologie (Paris), Reprint : Islamic Mathematics and Astronomy series, Vol. 88, Frankfurt 1998, pP. 242-262. Anthony Turner, Silke Ackermann & Taha Yasin Arslan, Mathematical Instruments in the Collections of the Bibliothèque Nationale de France, BNF Éditions / B

Estim. 60 000 - 80 000 EUR