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Arts du monde

Au top ten des enchères, les arts premiers ne sont pas les derniers. Qu’on les appelle art du monde, arts tribal ou arts tribaux, ces trésors d’Arts d'Afrique, d'Amérique et d'Océanie vendus aux enchères ont fasciné les collectionneurs d’André Breton à Pablo Picasso, de Pierre Vérité à Jacques Kerchache, lequel a contribué à faire entrer au Louvre en 2000 les productions de ces peuples jugés « sans écriture et sans histoire » en préfiguration de l’ouverture du musée du Quai Branly à Paris.
« Les chefs-d’œuvre du monde entier naissent libres et égaux », disait cet amateur au sujet de ces objets magiques venus des quatre coins du globe : d’Afrique (Côte d'ivoire, République du Congo, République démocratique du Congo, Nigeria, Angola, Burkina-Faso, Gabon, Madagascar …), d’Océanie (Papouasie Nouvelle-Guinée, Îles Marquise, Îles Cook, Îles Salomon, Nouvelle-Zélande, Polynésie …) des Amériques (Taïnos des Iles Caraïbes, Inuits du golfe de l’Alaska) et d’Insulinde (Bornéo, Indonésie …).
S’ils ont acquis tardivement le rang d’œuvres d’art, les arts premiers provoquent depuis 2000 le feu (sacré) des enchères en ligne, qu’il s’agisse de masques Dogon, de statues Fang ou de figures de reliquaires Mbulu Ngulu Kota ; de pendentifs Maori ou de sculptures Eskimo…
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Lots recommandés

Tapis Agra (chaîne et trame en coton, velours en laine) Nord-est de l'Inde, vers 1880 Haut. : 560 ; Larg. : 360 cm Cet important tapis (par la taille) est rehaussé d'un élégant décor floral stylisé polychrome sur fond noir. La large bordure principale rouge à guirlande de fleurs polychromes stylisées est encadrée de huit contre-bordures bleue et ivoire Agra est une ville impériale indienne de l'Utar Pradesh, célèbre pour son mausolée en marbre blanc, le Taj Mahal, et réputée pour ses tapis. Dès 1549, des artistes sont venus en Inde (de Tabriz et d'Herat) pour rejoindre l'académie des arts de l'empereur Humayun (1508-1556). Mais c'est son successeur, Akbar le Grand (1556-1605), féru d'art, qui préside à la fondation des manufactures en Inde avec l'aide de tisserands perses qui ont particulièrement stimulé la production locale. Les artistes moghols empruntent donc largement au répertoire islamique persan. D'ailleurs l'esthétique des tissus et tapis indiens est parfois si proche de celle de leurs prototypes safavides que seul un oeil avisé peut les différencier. Les Safavides ont donc su faire évoluer la production artisanale et nomade des tapis vers une industrie organisée en manufacture. Pourtant, le tapis est alors un produit de luxe réservé aux palais de la cour. La période la plus florissante se situe au XVIIe siècle avec les productions de Lahore et d'Agra. Mais la majeure partie de la production indienne des XIXe et XXe siècle est attribuée aux manufactures d'Agra qui sont encore aujourd'hui actives. Agra a même donné son nom à la production moghole et, plus spécialement, aux tapis très grands, destinés aux palais de l'aristocratie locale et souvent exportés aux Etats-Unis et en Europe. Ainsi, bien qu'influencé par la Perse, le tapis indien garde une identité propre par la réalité et le détail de ses dessins : les médaillons, et les décors floraux sont omniprésents mais la symétrie est moins rigoureuse. Oiseaux, animaux et arbres sont représentés avec les fleurs et le feuillage. Raffinée, la palette des couleurs est particulièrement séduisante. On y retrouve les motifs persans : le « mustofi » (fleurons et palmes), le « ci » ou « tchi » (nuage en forme de ruban) et le « botech » (poire stylisée). Référence bibliographique : SABAHI, T - Splendeurs des tapis d'Orient - Ed Atlas, Paris - 1987 - p 412-413 et 439 Bon état

Estim. 10 000 - 12 000 EUR

NEW KINGDOM EGYPTIAN RELIEF DEPICTING A HIGH OFFICIAL - Nouvel Empire, XVIIIe dynastie, règne d'Amenhotep IV-Akhenaton, Ca. 1353 - 1336 AV. Ce relief en grès représente un haut fonctionnaire assis à l'origine devant une balance. Il est représenté selon les nouveaux canons artistiques : poitrine féminine, ventre proéminent, visage long et expressif, bras fins avec de longues mains et des doigts effilés. Son bras droit est levé dans un geste de commandement et son bras gauche est plié au niveau du coude, la main tenant la palette d'écriture d'un scribe. L'homme porte une robe transparente et une perruque épaisse et ondulée, éléments vestimentaires typiques de la période amarnienne. Un texte hiéroglyphique divisé en quatre colonnes indique les titres et le nom malheureusement incomplet de la personne. Cependant, il est possible de reconstituer son nom à la fois sur la base des hiéroglyphes, bien qu'incomplets, et sur la base des titres : il s'agit probablement de Huya, haut fonctionnaire du pharaon Akhenaton et intendant de la reine Tiyé, la mère du pharaon. Derrière la figure de Huya, on peut voir le buste d'un personnage debout au crâne rasé, représenté dans des dimensions inférieures à celles de Huya. La colonne de hiéroglyphes qui le surmonte n'indique que son nom : Meh, il s'agissait probablement d'un serviteur de Huya. Sur le côté droit, le fragment présente un bord surélevé, ce qui nous permet d'affirmer qu'il provient de l'angle du mur d'une tombe. Le fragment de relief faisait partie d'une scène plus large de pesée de l'or des tributs, une activité à laquelle Huya présidait en tant que "Surveillant du Double Trésor". La pièce est datée de la fin du Nouvel Empire, précisément sous le règne du "pharaon hérétique" Amenhotep IV-Akhenaton (1353-1336 av. J.-C.). En plus de révolutionner la religion égyptienne, en imposant le culte du disque solaire Aton, il donna l'impulsion à un nouveau style artistique, caractérisé par des formes exagérées, appelé "art amarnien" par les spécialistes, du nom du village de Tell el-Amarna, en Moyenne Égypte, lieu où se trouvait l'ancienne ville d'Aketaten "Horizon du disque solaire", fondée par Akhenaton pour être la nouvelle capitale de l'Égypte. Pour des informations similaires, voir : La storia della scultura del Mondo, Egitto1978, p. 146 fig.2. Cette pièce est accompagnée d'un rapport de Simone Musso, conservateur consultant pour les antiquités égyptiennes au Stibbert Museum, Florence, Italie, membre de l'expédition archéologique de Nuri. Dimensions : 420 mm x 410 mm ; Poids : 9,15 kg Provenance : Propriété d'un collectionneur londonien ; anciennement chez Mayfair family S. A., acquis auprès d'un professeur londonien à la fin des années 1970. Cet objet a fait l'objet d'une vérification dans la base de données de l'Art Loss Register et est accompagné d'une lettre de confirmation.

Estim. 12 000 - 20 000 GBP

Tapis Agra (chaîne et trame en coton, velours en laine) Nord-est de l'Inde, vers 1850-1880 475 x 400 cm Ce beau tapis est décoré du motif hérati. Ce motif est composé d'un losange formé de tiges recourbées, qui renferme une rosette et est surmonté d'une palmette à chaque sommet, répété à l'infini, avec à chaque fois quatre feuilles falciformes les unes à côtés des autres. Ce dessin ornait les Tapis Herat (auquel il doit son nom). Il est encadré d'une large bordure principale rouge à guirlande de fleurs polychromes stylisées est encadrée de huit contre-bordures bleue et ivoire. Agra est une ville impériale indienne de l'Utar Pradesh, célèbre pour son mausolée en marbre blanc, le Taj Mahal, et réputée pour ses tapis. Dès 1549, des artistes sont venus en Inde (de Tabriz et d'Herat) pour rejoindre l'académie des arts de l'empereur Humayun (1508-1556). Mais c'est son successeur, Akbar le Grand (1556-1605), féru d'art, qui préside à la fondation des manufactures en Inde avec l'aide de tisserands perses qui ont particulièrement stimulé la production locale. Les artistes moghols empruntent donc largement au répertoire islamique persan. D'ailleurs l'esthétique des tissus et tapis indiens est parfois si proche de celle de leurs prototypes safavides que seul un oeil avisé peut les différencier. Les Safavides ont donc su faire évoluer la production artisanale et nomade des tapis vers une industrie organisée en manufacture. Pourtant, le tapis est alors un produit de luxe réservé aux palais de la cour. La période la plus florissante se situe au XVIIe siècle avec les productions de Lahore et d'Agra. Mais la majeure partie de la production indienne des XIXe et XXe siècle est attribuée aux manufactures d'Agra qui sont encore aujourd'hui actives. Agra a même donné son nom à la production moghole et, plus spécialement, aux tapis très grands, destinés aux palais de l'aristocratie locale et souvent exportés aux Etats-Unis et en Europe. Ainsi, bien qu'influencé par la Perse, le tapis indien garde une identité propre par la réalité et le détail de ses dessins : les médaillons, et les décors floraux sont omniprésents mais la symétrie est moins rigoureuse. Oiseaux, animaux et arbres sont représentés avec les fleurs et le feuillage. Raffinée, la palette des couleurs est particulièrement séduisante. On y retrouve les motifs persans : le « mustofi » (fleurons et palmes), le « ci » ou « tchi » (nuage en forme de ruban) et le « boteh » (poire stylisée). Usures Référence bibliographique : SABAHI, T - Splendeurs des tapis d'Orient - Ed Atlas, Paris - 1987 - p 412-413 et 439

Estim. 5 000 - 7 000 EUR

An Azande Shield - Bouclier Azande, RD Congo Sans socle / without base Bois, fibre végétale, ficelle. H 124,5 cm. Provenance : - Gottfried Honegger (1917-2016), Zurich. - Communauté héréditaire Gottfried Honegger, Zurich. Les boucliers étaient des signes extérieurs du statut et de l'appartenance à un clan de leur propriétaire. Les boucliers étaient utilisés lors de rituels cérémoniels, à la chasse comme camouflage et comme protection lors de combats. Littérature complémentaire : Plaschke, Dieter & Zirngibl, Manfred (1992). Boucliers africains. Munich : Panterra. CHF 400 / 800 Etat de conservation : L'état (usure, fissures éventuelles, déchirures, autres imperfections et les effets du vieillissement etc. si applicable) de ce lot est aussi visible sur les multiples photos que nous avons téléchargées pour votre documentation. N'hésitez pas à contacter Hammer Auctions pour toute question que vous pourriez avoir au sujet de ce lot (info@hammerauktionen.ch). Toute déclaration de condition faite à l'attention d'un client n'est qu'une opinion et ne doit pas être considérée comme une déclaration de fait. Hammer Auctions n'est pas responsable de toute erreur ou omission. Dans le cas rare où l'objet ne correspondrait pas à la description du lot dans la vente, Hammer Auctions est là pour aider. Les acheteurs peuvent retourner l'objet pour un remboursement complet à condition de le notifier à Hammer Auctions dans les 5 jours suivant la réception de l'objet. -------------------------------------------- L'état (usure éventuelle, traces d'utilisation, fissures, autres détériorations éventuelles et les traces d'âge, etc.) de ce lot est visible sur les photos que nous avons téléchargées pour votre documentation. Pour toute question concernant cet objet, Hammer Auctions se tient à votre disposition (info@hammerauktionen.ch). Les informations relatives à l'état des objets, fournies par souci de pertinence aux personnes intéressées, ne sont qu'une opinion et ne doivent pas être traitées comme des affirmations de fait. Hammer Auctions décline toute responsabilité en cas d'erreur ou d'omission. Dans le cas rare où l'article ne correspondrait pas à la description du catalogue, Hammer Auctions est là pour aider. Les acheteurs peuvent retourner le lot contre un remboursement intégral, à condition d'en informer Hammer Auctions dans les 5 jours suivant la réception du lot.

Estim. 400 - 800 CHF