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Tableaux anciens

Lots recommandés

Charles LEBRUN (Paris, 1619-1690), atelier de. - Portrait de Louis XIV (1638-1715) en armure. Huile sur toile, de forme ovale (rentoilée, châssis ancien, restaurations). H. 87 x L. 73 cm. Dans un cadre ovale de bois doré. H. 107 x L. 93 cm. Historique Le roi Louis XIV (1638-1715) est portraituré en buste de trois-quarts, le visage tourné à droite, portant le grand cordon de l’Ordre du Saint-Esprit sur une armure fleurdelisée. Il porte autour de son cou une cravate en dentelle accompagnée de nœuds de rubans rouges ; coiffé de sa grande perruque châtain foncé, dont les boucles épaisses retombent sur ses épaules, le Roi Soleil arbore une fine moustache. Il tient son casque empanaché de plumes noires et fixe le spectateur d’un regard majestueux. L’écharpe blanche des officiers généraux est nouée autour de sa taille. Louis XIV pose devant une tenture damassée de fils d’or, relevée en coin pour laisser deviner un ciel de campagne militaire. La personnalité du visage du roi est traduite par un jeu d’ombre et de lumière qui modèle les traits tandis qu’une touche un peu plus empâtée est appliquée sur l’armure. Le roi apparaît en chef de guerre et protecteur du royaume. Une reprise partielle du portrait peint par Le Brun en 1682 Notre tableau est une reprise partielle du portrait « Le roi en armure avec un casque empanaché » peint par Le Brun en 1682 ; ce portrait aujourd’hui disparu est connu des historiens par la copie partielle de forme ovale du portrait de Charles Le Brun, mentionnée sans nom d’auteur et déposée depuis 1936 au musée historique de Strasbourg, avec pour date de création 1682-1700 (ill. 1). Peint en buste, le roi porte également une armure fleurdelisée, sur laquelle se détache le cordon bleu du Saint-Esprit. Le jabot en dentelle et la longue perruque contrebalancent toute sévérité martiale d’un roi âgé d’une quarantaine d’années. Cette même effigie du roi se retrouve dans une gravure d’Edelinck d’après Charles Le Brun où le portrait du roi est placé sur le bouclier de la Religion. Le Frontispice pour la thèse de l'abbé de Polignac, “L'Eglise victorieuse de l'hérésie ou le triomphe de la religion”, a été achevé en juin 1686 par Le Brun (ill. 2). Le modèle fut gravé par G. Edelinck mais jamais utilisé pour cette thèse. Une des dernières effigies royales conçues par Le Brun Vingt ans avant le célèbre et somptueux portrait présenté par Rigaud en 1701, que l’histoire a retenu comme illustration du règne, les peintres de la Cour s’attachaient surtout à donner de Louis XIV une image équestre (tel le célèbre portrait de René-Antoine Houasse) ou martiale, célébrant le roi vainqueur de plusieurs campagnes après avoir été en guerre contre toute l’Europe. Parmi les peintres les plus en vue, Nicolas Mignard (1606-1668) offrît plusieurs représentations de Louis XIV en dieu Mars, tandis que Charles Le Brun (1619-1690) peignit le roi de manière plus réaliste en chef de guerre, en armure, portraits empreints d’une forte impression. Le modèle de 1682 repris par la gravure serait donc l’une des dernières effigies royales conçues par Le Brun qui fut, après la mort de Colbert en 1683, évincé par Louvois au profit de Mignard. Notre tableau, qui apparaît bien comme une variante d’atelier reprenant le portrait de Charles Le Brun de 1682, est le témoignage d’une des dernières effigies royales conçues par l’artiste. « Au cours des quinze années qui séparent Le Brun de Rigaud, nous ne trouverons ni dans la peinture, ni dans la gravure, de type intermédiaire bien tranché entre celui fixé par Le Brun et la figure royale que le pinceau de Rigaud impose à la fin du règne. » (Lieutenant-colonel Ch. Maumené et le comte Louis d'Harcourt, Iconographie des rois de France, Archives de l'art français, Paris, 1928-1931, p. 16.) Œuvres en rapport - D’après Charles Le Brun, Portrait de Louis XIV, copie partielle du portrait "Le roi en armure avec un casque empanaché" peint par Le Brun en 1682. Château de Versailles, mentionné sans nom d'auteur, Aile du Nord, second étage, salles des portraits, n°141-150, dans le guide de 1837 ; mentionné dans la salle des Portraits (n°146), aile du nord, attiques, dans l’inventaire de 1850 ; déposé au musée historique de Strasbourg le 2 avril 1936, inv. MV 3497 (ill. 1). - Gérard EDELINCK (1640-1707), d'après Le Brun, Sorbonique de l'abbé Melchior de Polignac (« Triomphe de la Religion » ou « Triomphe de l'Église ») , Gravure, vers 1683-1686, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, inv. 6839 (ill. 2). - Atelier de Charles Le Brun, Portrait de Louis XIV, Versailles, Châteaux de Versailles et Trianon, inv. V.2019.65 (ill. 3). - Attribué à Pierre Rabon (1619-1684), d’après Le Brun, Portrait de Louis XIV à cheval, Douai, musée de la Chartreuse, 1668, inv. 237 (ill. 4). Littérature - E. Bellier de la Chavignerie et L. Auvray, Dictionnaire général des

Estim. 10 000 - 15 000 EUR

RARE LORGNETTE DANS SON ÉCRIN AU CHIFFRE DE L’EMPEREUR NAPOLÉON IER - Lorgnette de campagne ou d’opéra en laiton doré rétractable à 5 tirages, l’objectif garni de métal argenté formant godrons encadrés de deux frises perlées en pointes de diamants, non signée. Dans son étui circulaire en maroquin rouge orné d’un semis d’étoiles dorées, le couvercle s’ouvrant à charnière par un bouton poussoir en métal est bordé d’une frise d’étoiles et centré du chiffre couronné de Napoléon Ier, intérieur de velours crème. Époque Premier Empire. D. 4,7 cm ; P. 2,8 cm pliée et 9,6 cm dépliée. Écrin : H. 4 x D. 6 cm. Provenance Napoléon Ier, empereur des Français. Historique La lorgnette, ou « longue-vue de poche », est une lunette d’approche de petite taille, utilisée pour distinguer des objets situés à quelques dizaines de mètres de l’observateur. Instrument pratique pour corriger une vue défaillante, elle devient aussi au XVIIIe siècle un objet de mode en se parant de décors et de matière précieuse, étant fournies tout autant par des opticiens de renom que par des orfèvres. Plus travaillée que les instruments militaires, elle est avant tout un accessoire mondain, indispensable au théâtre ou à l’opéra pour observer les acteurs sur la scène. « Non seulement en campagne, mais à la ville, Napoléon se servait d’une lorgnette de poche » (Frédéric Masson). On sait que Napoléon, légèrement myope, faisait régulièrement usage de lunettes de poche ou de lorgnettes, comme en témoignent plusieurs mémoires de contemporains. Le baron Fain, secrétaire particulier de l’Empereur dit de lui que « sa vue n’était pas excellente, il y suppléait à l’aide d’une lorgnette de spectacle qu’il portait toujours sur lui ». L’usage que faisait Napoléon de ses instruments en campagne, apparaît dans le célèbre tableau intitulé Napoléon Ier à la bataille de Wagram, le 6 juillet 1809, où Horace Vernet le montre scrutant les alentours à travers une lorgnette. Mais l’Empereur utilisait ses lunettes de poche tout autant dans la vie civile et de manière quotidienne. L’historien Frédéric Masson relève dans les comptes de la Maison de l’Empereur plusieurs commandes de lorgnettes, son chambellan mettant à sa disposition plusieurs exemplaires afin de remplacer celles qui étaient égarées ou parfois offertes en présent. Une lorgnette et au moins trois petites lunettes, sont encore attestées dans l’inventaire des biens de l’Empereur en exil à Sainte-Hélène en avril 1821. Il semble que sous le Consulat, Napoléon ait fait appel à des opticiens britanniques qui étaient alors à la pointe dans la fabrication de lunettes de précision. Sous l’Empire, Napoléon fera principalement appel à Noël-Jean Lerebours (1762-1840), premier opticien français à pouvoir concurrencer les Anglais en la matière, obtenant un prix au Salon de 1806 pour ses pour ses lunettes d'approche, télescopes et autres instruments d'optique. Dans son Catalogue et prix des instruments d'optique, de physique, etc., on trouve, aux côtés de longues-vues de campagne des modèles disposant d’objectifs plus petits destinés à un usage civil. La maison Lerebours se targue d’ailleurs d’être à l’origine de leur fabrication, les nommant « lunette Lerebours ». L’entretien journalier des instruments d’optique de l’Empereur revient à un homme de confiance, tel son mamelouk, Roustam, formé à cette tâche par Lerebours lui-même, auteur en 1805 d’Instructions sur la manière de nettoyer les verres des lunettes. L’opticien Chevallier, ancien fournisseur de la Cour de Versailles ou encore l’orfèvre Bapst comptent encore parmi les fournisseurs de Napoléon. Œuvres en rapport - Lorgnette de poche, par Chevalier opticien, avec son écrin. Musée Napoléon de Fontainebleau, inv. F.2016.6, ancienne collection du comte de Ségur, vente des Floralies du 4 juin 1970, lot 289. Cette lorgnette est à cinq étages coulissants, avec socle de nacre à facettes (ill. 1). - Lorgnette de théâtre et son étui au chiffre de Joséphine, par Lerebours opticien. Château de Malmaison, inv. MM 66.1-1 et 2 (ancienne collection comte Roger Walewski). - Petite longue-vue de poche ou lorgnette, avec sa boîte (fournie par l’orfèvre Bapst). Musée de l’Armée, inv. 6212-Ca25. - Lorgnette de gousset en cornaline de Napoléon (sans écrin), par Lerebours opticien. Musée de l’Armée, inv. 851-Ca26. Donnée par l’Empereur à Mme Pellaprat, femme du receveur général de Lyon (ancienne collection Charles Costes). - Lorgnette en ivoire gravée au chiffre “N” de Napoléon, par Lerebours opticien. Musée de l’Armée, inv. n°5331-Ca206. - Lorgnette comprise dans le nécessaire de voyage de Napoléon, livrée par Biennais et Lorillon en 1806. Musée du Louvre, département des objets d’art, inv. OA 10359, ancienne collection du Tsar Alexandre Ier. - Deux lorgnettes de poches de Bonaparte et Joséphine d’époque Consulat,

Estim. 6 000 - 8 000 EUR

Robert LEFÈVRE (1755-1830), suiveur de. - Portrait en buste de Napoléon Ier en costume de sacre. Huile sur toile. H. 65 x L. 54 cm. Dans un cadre de bois doré. Historique Ancien élève du peintre Regnault, Robert Lefèvre avait gagné une renommée de portraitiste à travers les Salons où il expose dès 1791. Il était alors particulièrement apprécié de ses contemporains pour la ressemblance qu’il donnait à ces modèles et la précisions des détails et des décors de ces œuvres. Grâce à la protection de Denon, alors directeur des Beaux-Arts et du Musée du Louvre, Robert Lefèvre devient l’un des principaux fournisseurs de la Maison de l’Empereur ; il exécute plus d’une quarantaine de grands portraits de l’Empereur en grand costume de Sacre ou en uniforme, mais aussi de l’Impératrice. Ces commandes sont destinés aux Grand Corps de l’Etat ou aux palais impériaux en France et à l’étranger. Le peintre fournit encore pour le service des présents du Grand Chambellan, de nombreuses miniatures représentant l’Empereur, qui doivent orner des tabatières ou les montres offertes en cadeaux diplomatiques. On pourrait reprocher la qualité inégale de certaines répliques notamment par l’aspect un peu figé du modèle, défaut qui s’explique par la production énorme de l’atelier du peintre ; mais il est à noter que tous les portraits officiels étaient visés par le peintre lui-même. Robert Lefèvre reste néanmoins très apprécié de l’Empereur qui, dit-on, remarquait la ressemblance de ses portraits et sans doute aussi l’absence de fastidieuse séance de pause. Fort de cette faveur, l’artiste travailla beaucoup pour la famille impériale, en particulier la princesse Pauline, Lucien et les Clary, et bien sûr Madame Mère qui lui commanda plusieurs grands formats. Notre portrait en buste de l’Empereur le figure en costume de sacre, revêtu de son manteau rouge aux abeilles d’or et portant le grand collier de la Légion d’Honneur sur l’hermine. Il pourrait s’agir d’une étude sur le modelo ayant servi dans l’atelier de Robert Lefèvre pour réaliser les nombreuses répliques commandées par l’État. Parmi les nombreuses commandes faites à l’artiste, il est difficile de distinguer dans les archives les portraits de l’Empereur en costume de sacre de ceux en uniforme. Il semble cependant que 18 versions en tenue impériale furent réalisées notamment pour Letizia ou Joseph Bonaparte. Au moins une réplique sans la couronne de laurier d’or, fut réalisée pour le maréchal Soult. De même que les versions en uniforme, un portrait en buste était peint par l’artiste pour servir de modèle aux répliques ou présenté aux élèves de l’atelier pour s’exercer à la copie. Œuvres en rapport - Napoléon en costume de sacre. 1806. Salon de 1806. Première commande de l’artiste pour la Salle de réunion du Sénat (localisation inconnue). - Napoléon en costume de sacre (non couronné). 1807. Château de Soultberg, famille du maréchal Soult. - Napoléon en costume de sacre. 1807. Provenance Madame mère, puis par descendance Bathilde Bonaparte, comtesse de Cambacérès, Musée de la Légion d’Honneur. - Napoléon en costume de sacre. 1808. Provenance présumée de Joseph Bonaparte, aujourd’hui à la Maison d’éducation de la Légion d’Honneur à Saint-Denis. - Napoléon en costume de sacre. 1809. Commande pour le château de Fontainebleau, collection de Mme Tussaud, aujourd’hui disparu. - Napoléon en costume de sacre. 1809. Achat en 1949 par le Musée de la Légion d’Honneur. - Napoléon en costume de sacre. 1811. Musée de Versailles, MV 5134. Commandé par le Corps législatif, pour le palais Bourbon, en 1811 ; Salon de 1812, n° 779 (ill. 1). - Napoléon en costume de sacre. 1813. Vente Sotheby’s Londres, 9 juillet 2015, lot 105, exemplaire de Madame Mère, collection Sir Steward en 1816. Littérature J.-P. Samoyault (art.), Le portrait de Napoléon par Robert Lefèvre, in “Un Palais pour l’Empereur, Napoléon à Fontainebleau”, sous la dir. de Jean Vittet. Exposition septembre 2021 – janvier 2022.

Estim. 1 000 - 1 500 EUR

Attributed to Juan de la Corte (Antwerp, circa 1585 - Madrid, 1662) - Attribué à Juan de la Corte (Anvers, vers 1585 - Madrid, 1662) "L'enlèvement d'Hélène Huile sur toile. 97,5 x 138 cm. Le Museo del Prado conserve une huile sur toile de Juan de la Corte (inv. P003102) représentant la même scène, pratiquement identique à la présente œuvre du point de vue de la composition, du style et de la coloration. Dans sa description de l'œuvre, le musée indique que "le thème a été très répété dans l'œuvre du peintre et plusieurs versions, avec des variations mineures, du même sujet sont connues dans des collections privées", une information qui soutient notre attribution de la présente peinture à de la Corte. Hormis de légères variations dans certaines positions et expressions des personnages secondaires et de légères différences de composition dans la marge supérieure droite, la similitude du triangle sur la péniche est incontestable. Il s'agit d'Hélène blanche au milieu du chaos et de la férocité de la scène tragique, de Pâris à la proue du bateau et d'Hercule enragé, vêtu d'une peau de lion, luttant avec une pique dans les mains contre les soldats qui tentent d'empêcher le bateau d'avancer. Ces soldats, envoyés par Ménélas, l'époux d'Hélène, "viennent au secours de leur reine depuis un édifice circulaire, voûté et décoré de pilastres qui rappelle le Panthéon d'Agrippa à Rome", comme l'illustre le Prado. Né à Anvers, comme l'atteste son testament, Juan de la Corte s'est probablement formé en Flandre, mais a surtout développé sa carrière en Espagne, notamment à la cour de Madrid. Comme l'indique le catalogue d'une exposition organisée à l'université de Salamanque en 2006, "son activité pour la Couronne d'Espagne, qui s'est poursuivie à partir de 1615, s'est principalement concentrée sur le palais du Buen Retiro, pour lequel il a réalisé plus de 50 peintures, dont la quasi-totalité est perdue d'après les inventaires royaux". En ce qui concerne ses thèmes de prédilection, Juan de la Corte lui-même, comme le rapporte le Prado, avoue qu'il "s'est concentré sur "l'architecture, les batailles et les pays", genres dans lesquels il était très apprécié de ses contemporains". Il est en effet "le peintre espagnol qui représente le plus fréquemment les thèmes du cycle de la guerre de Troie". Références bibliographiques : - Plusieurs auteurs (2006). "Imágenes de un siglo. Lumières du baroque. Pintura española del siglo XVII". CCM. Université de Salamanque. - Museo del Prado (n.d.). "Corte, Juan de la". https://www.museodelprado.es/aprende/enciclopedia/voz/corte-juan-de-la/4236322c-50b0-4cfa-aa66-36a16bb44dda - Museo del Prado (n.d.). "Le viol d'Hélène". https://www.museodelprado.es/coleccion/obra-de-arte/el-rapto-de-helena/f2ca6e0a-319b-4327-9979-aaff6c30a2dd

Estim. 18 000 - 22 000 EUR

Novohispanic School. Mexico. XVIII Century. - Ecole Novohispanique. Mexique. XVIIIe siècle. Important ensemble de onze peintures racontant des épisodes de la vie de la Vierge Marie. Huile sur toile, (soie ?) Quelques reliures. 37 x 27,5 cm Très belle et délicate œuvre mexicaine représentant onze scènes de la vie de la Vierge Marie. En raison du nombre "incomplet", il en manque peut-être une, qui serait sa VERAE EFIGIE, qui engloberait les 11 autres et fermerait la gestalt ou l'ensemble). Peint sur une toile très fine (nous pensons qu'il s'agit de soie), très souvent utilisée dans les pièces de riche facture pour éviter les aspérités du tissage du lin et les nœuds et pour empêcher l'huile de former des grumeaux ou de coller. La perfection de la peinture sur soie en fait une peinture "capillaire", presque une miniature. 1) "La naissance de la Vierge Marie". Tout ce que nous savons de sa naissance est légendaire et se trouve dans l'évangile apocryphe de Jacques, selon lequel Anne, sa mère, aurait épousé un propriétaire rural nommé Joachim, Galiléen de Nazareth et descendant de la famille royale de David. Son nom signifie "l'homme que Dieu élève" et "préparation du Seigneur". Après vingt ans de mariage, l'enfant tant désiré n'est pas venu. Chez les Hébreux, la stérilité était considérée comme une punition divine. Mais tous deux ont intensifié leurs prières. C'est ainsi que Joachim et Anne ont été récompensés pour leur prière constante par la naissance d'une fille unique, Marie, conçue sans le péché originel et prédestinée à être la mère de Jésus-Christ, le Fils incarné de Dieu. Une scène quotidienne : la nouvelle-née, allongée, regarde de ses yeux et de ceux de son mari Joachim les nourrices laver pour la première fois leur fille nouveau-née. 2) "Présentation de la Vierge Marie au Temple". Dans le Protoévangile de saint Jacques, nous trouvons également ce qui suit : "Lorsque l'enfant eut trois ans, Joachim dit : appelez les jeunes filles hébraïques de race pure et que chacune porte une lampe qui ne s'éteindra pas. L'enfant et son cœur ne regarderont pas en arrière, et elle ne regardera rien en dehors du Temple du Seigneur. Le prêtre accueillit la jeune fille et la bénit en disant : "Le Seigneur a glorifié ton nom dans toutes les générations. Au dernier jour, il révélera en toi la rédemption qu'il a accordée aux enfants d'Israël"... "Et le Seigneur fit descendre sa grâce sur elle". Les parents revinrent du Temple, émerveillés et louant Dieu, car l'Enfant n'avait pas détourné la tête... Marie demeurait dans le Temple du Seigneur comme une colombe". Les fleurs blanches sur lesquelles Marie monte les marches évoquent sa virginité et sa pureté, les bleues proclament son nom et les rouges annoncent le nom du Fils qui naîtra de ses entrailles par l'action de l'Esprit Saint. 3) "Les fiançailles de la Vierge Marie et de saint Joseph". Scène qui reflète très bien les fiançailles, qui ne signifient pas comme aujourd'hui les fiançailles ou la demande en mariage, mais représentaient bibliquement "un accord qui avait encore plus de poids juridique que le mariage lui-même". Le rite des fiançailles avait lieu un an avant le mariage proprement dit. Les fiancés étaient déjà considérés comme mari et femme, c'est pourquoi l'évangéliste saint Matthieu les appelle "mari et femme", et ils devaient être mutuellement fidèles pendant un an. 4) "L'Annonciation de l'ange Gabriel à la Vierge Marie". Dans le chapitre 1 de Luc, elle est très bien décrite : "Lorsque l'ange entra chez elle, il lui dit : "Salut, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, tu es bénie entre toutes les femmes (....), tu concevras et enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (...) et alors Marie dit (Lc 1,38) : "Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait" (Lc 1,38) et l'ange se retira d'elle". 5) "La Visitation de la Bienheureuse Vierge Marie à sa cousine Sainte Elisabeth". "Tournez vos yeux vers la Vierge et contemplez comment elle vit la vertu de loyauté. Quand Élisabeth a besoin d'elle, l'Évangile de Luc dit qu'elle vient "cum festinatione", "avec un empressement joyeux" (Lc 1, 39-45). (Lc 1, 39-45). Ce qui ressort de cette scène, ce n'est pas seulement la rencontre centrale et principale, mais aussi les hommes contemplatifs de la scène : Zacharie qui la reçoit dans sa maison, et Joseph qui l'accompagne en silence. 6) "L'adoration des Mages à l'Enfant-Dieu dans l'étable de Bethléem". La visite des Mages venus d'Orient à l'Enfant Jésus n'est relatée que dans l'Évangile de saint Matthieu, qui la raconte comme suit : "Lorsque Jésus naquit à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, des mages vinrent de l'Orient à Jérusalem et dirent : "Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Car nous avons vu son étoile et nous sommes venus l'adorer". (Mt 2, 1-12). 7) "Jésus est présenté à Siméon". Quarante jours après la naissance de Jésus, ses parents l'emmènent au temple de Jérusalem pour le présenter devant Dieu. C'était le commandement de la loi donnée par Moïse : "Lorsque le premier enfant qui naît est un garçon, il doit être présenté devant le Seigneur.

Estim. 45 000 - 60 000 EUR

LOUIS XVI, ROI DE FRANCE (1754-1793) - Gravure à l’eau-forte titrée “Le sacre de Louis XVI. Estampe allégorique”. Par Louis-Joseph MASQUELIER (1741-1811) et François Denis NEE (1732-1817), d’après Charles MONNET (1732-1817). Annotation “Champagne n°1” en bas à droite. H. 37 x L. 28 cm (coup de planche). Oeuvre en rapport Louis-Joseph Masquelier (1741-1811) et François-Denis Née (1732-1817), d’après Charles Monnet (1732-1817), “Allégorie gravée à l’occasion du Sacre de Louis XVI”, 1774, Bibliothèque nationale de France. Historique Louis-Joseph Masquelier, né dans le Nord de la France, s’installe à Paris pour se perfectionner dans l’art de gravure dans les ateliers de Jacques-Philippe le Bas. Là-bas, il fait la rencontre de François-Denis Née, de qui il deviendra très proche et avec qui il collaborera tout au long de sa vie professionnelle. Le 11 juin 1775, Louis XVI est sacré roi en la cathédrale de Reims, suivant la tradition remontant à l’époque de Pépin le Bref. Sur l’estampe, le futur Roi Louis XVI va s’unir à la France, représentée sous les traits de Marie-Antoinette. Il est amené vers elle par Minerve, déesse de la sagesse. Il est accompagné de pairs du royaume, vêtus de pourpre et d’hermine. Pour sa part, Louis XVI porte le manteau bleu caractéristique du sacre doublé d’hermine. Par le sacre, le roi de France devient un évêque laïc. La figure de la Religion observe la scène depuis les cieux, tenant un calice, sans doute rempli du vin de la communion, réservé aux prêtres et au Roi lui-même uniquement. Cette figure assoit la légitimité du roi en le présentant comme le digne représentant du royaume selon la volonté de Dieu.

Estim. 200 - 300 EUR

Albert-Georges BESSE (1861-1958). - Campagne de France, 1814, d’après Meissonier. Gravure à l’eau forte et au burin, signée en marge en bas à gauche ; signature du graveur « A Bessé » avec annotations au crayon au coin droit. Dans un cadre de bois noirci. Cadre : H. 68 x L. 51,8 cm. Historique Remarquable dans l’art de la gravure, Albert-Georges Bessé avait été le brillant élève du peintre Léon Gérôme et du graveur Jules Jacquet. Il obtient en 1896 le second Grand Prix de Rome pour la gravure, après Arthur Mayeur et Georges Dupré, et dès 1895, expose régulièrement au Salon des artistes ; l’aquafortiste s’y distingue par la virtuosité de son rendu dans la reproduction des grands maîtres de la peinture, il y obtient la médaille d’Honneur en 1896 avec une Étude académique d’après Flandrin, et une médaille de 3e et 2e classe en 1905 et 1912. Les Beaux-Arts lui commandent plusieurs de ses œuvres notamment en 1910 Le siège de Poitiers par l'amiral de Coligny, d'après Nautré (Musée de Poitiers), en 1912 Le serment du Jeu de Paume d'après Conders (Musée de Versailles), en 1919 le portrait du maréchal de Rochambeau (Musée du Louvre). Il est lauréat de l’Académie des Beaux-Arts l’année suivante en 1920 avec sa gravure ‘La cruche cassée’ d’après Greuze. Les critiques sont toujours élogieuses à son égard : c’est sans effort qu’il sait reproduire les chefs d’œuvre par la gravure. Rarement les peintures immortelles figurant au Louvre ont eu un traducteur plus fervent et plus compréhensif. Œuvre en rapport Ernest Meissonier, Campagne de France 1814, Musée d’Orsay, 1864, inv. RF 1862 (ill. 1).

Estim. 300 - 500 EUR