Objets de vitrine

Lots recommandés

RARE NÉCESSAIRE DE VOYAGE PAR BIENNAIS, ATTRIBUÉ À JOSEPH PONIATOWSKI - Nécessaire de voyage en acajou de forme ovale, à deux poignées latérales rentrantes épousant la courbe du corps, incrusté de laiton doré présentant un décor aux formes géométriques et lignes entrecroisées, le couvercle bordé d’un quart de jonc et orné au centre d’un écu gravé du monogramme entrelacé “JP” attribué à Joseph Poniatowski (1763-1813), et d’une frise de losanges et de pastilles alternés, entre deux filets. Intérieur en acajou massif comportant plusieurs étages d’accessoires de voyage : 1) Premier niveau : Pièces en argent (toutes poinçonnées au 1er coq, Paris, 1798-1809) : - une chocolatière cylindrique couverte à manche vissé droit, le couvercle à doucine bordé d’une frise de palmettes, orfèvre : Marie Joseph Gabriel GENU, reçu maître en 1788, retiré en 1811. - une tasse couverte cylindrique à anse plate moulurée, le couvercle percé d’une frise d’étoiles dans la doucine et bordé d’une frise de palmettes, orfèvre : Marie Joseph Gabriel GENU, reçu maître en 1788, retiré en 1811. - une deuxième tasse couverte, de même taille et de même forme que la précédente, mais le couvercle non percé. - dans cette tasse s’emboîte, gainée de moire verte, un élément cylindrique en deux parties, celle du bas vissée, faisant office de sucrier, orfèvre : Marie Joseph Gabriel GENU, reçu maître en 1788, retiré en 1811. - un élément cylindrique à couvercle à doucine, bordé d’une moulure d’écaille servant de boîte à thé, orfèvre : Marie Joseph Gabriel GENU, reçu maître en 1788, retiré en 1811. - un deuxième élément cylindrique en deux parties vissées, celle du haut formant encrier de voyage, celui du bas formant sablier. - une mentonnière, orfèvre : JBP un lion debout à gauche une étoile. - deux paires de flacons en cristal taillé montés vermeil (sans poinçon), gravés de frises de guirlandes, l’un de la première paire portant son étiquette d’origine «Eau de miel» : H. 8,1 cm (col de l’un accidenté avec un manque) ; pour la deuxième paire : H. 8,5 cm (l’un sans bouchon intérieur et avec un petit éclat au col). - trois éléments cylindriques en ébène : l’un à couvercle vissé dégageant une tige de trois porte-bobines de fil, et bouton tourné obturant un porte aiguille (?), L. 7,1 cm, D. 2,1 cm ; et deux petits étuis cylindriques couverts, L. 6,3 cm. - un bain d’oeil en vermeil en deux parties vissées, celle du bas formant entonnoir, orfèvre : IB un coeur en sautoir. - un bassin ovale en argent simplement mouluré. En acier : deux tire-bottes, une paire de ciseaux, un tire-bouchon, un crochet à gants et une boucle. 2) Deuxième niveau sous le bassin : - une paire de coupelles les bords évasés en argent uni (1798-1808), orfèvre : LFD un croissant pour l’un, et Marie Joseph Gabriel GENU, reçu maître en 1788, retiré en 1811 pour l’autre. Poids total : 152 g. - deux couverts de table en vermeil (1798-1808), à filets, orfèvre : Pierre Nicolas SOMME, reçu en 1760, biffé avant le 30 septembre 1806. - deux cuillères à café en vermeil (1798-1808), orfèvre : Jean Antoine ALAZARD, reçu en 1787. Poids de l’ensemble : 305 g. - un rasoir, la lame marquée ‘Anderson London’. - un autre rasoir rapporté, à manche ovale, médaillon et extrémité argent, gravé ‘Jles Guillon’. - un poinçon, la prise en forme de tonneau. - deux poignées en fer ciselé. 3) Troisième niveau : - un petit couteau à virole, bouterolle et écu argent, lame ronde. - un compas en argent, poinçon ouvrage étranger de petite garantie, avant 1809. - une brosse à dents en vermeil (sans poinçon), bordée d’une frise double. - un mètre pliant double-face gravé d’un côté en centimètres et de l’autre côté en inches. - un tire-ligne avec une extrémité de rechange. - un tournevis, manche en bois. - deux « grattoirs » tournés. - un cure-oreille portant à une extrémité trois cure-dents repliables. - pierre à aiguiser dans son étui en maroquin rouge au petit fer et médaillon argent, signé « Biennais au singe violet ». - un petit canif en écaille à deux lames et extrémité acier. - une pince à épiler en vermeil (sans poinçon). - un crochet de ceinture en vermeil (1798-1808), orfèvre IB, L. 4,4 cm. - un lève-langue. 4) Plateau du fond : grâce à un mécanisme secret, un dernier espace dissimulé s’ouvrant en dévissant partiellement la charnière permet de ranger des pièces de 20 et 50 francs ainsi que des billets ou lettres (malheureusement vide). 5) Dans le couvercle vient s’incruster un miroir (vitre manquante) pouvant être utilisé soit posé grâce à son chevalet, soit suspendu grâce à un anneau mobile. Très bon état, quelques accessoires manquant ou remplacés. Avec sa clé trèfle. Époque Premier Empire, avant 1809. Poinçons au 1er coq pour Paris, 1798-1809. Par Martin-Guillaume BIENNAIS (1764-1843), Au Singe Violet, Paris. Signature sur la tranc

Estim. 40 000 - 60 000 EUR

MORCEAU DU DERNIER CORDON DU SAINT-ESPRIT DE LOUIS XVI - Fragment de grand cordon de l’Ordre du Saint-Esprit, en soie moirée bleu céleste, conservé dans un papier plié inscrit à l’encre : “Morceau du dernier cordon bleu porté par Louis XVI”, “et donné au père de Mlle de Scoraille par le valet de chambre du Roi Hue”. L. 2,5 cm (fragment). Provenance - Louis XVI, roi de France et de Navarre (1754-1793). - Son valet de chambre, François Hüe (1757-1819). - Donné à Jean François dit Frédéric de Scorailles (1792-1834), brigadier des gendarmes de la Garde royale en 1814. - À sa fille Jeanne-Reine dite Amélie de Scorrailles-Chanterelle (1815-1894), marquise de Scorrailles-Langhac. - Puis par descendance. Historique François Hüe (1757-1819), huissier de la Chambre de Louis XVI, a suivi la famille royale au Temple. Adjoint de Jean-Baptiste Cléry auprès de Louis XVI, il fut arrêté le 2 septembre 1792 et licencié. Il accompagna Marie-Thérèse de France à Vienne en 1795. Louis XVIII le créa baron en 1814. Il l'avait nommé Premier valet de chambre et trésorier général de sa Maison. En 1806, François Hüe avait publié ses Mémoires sur Les dernières années de règne et de la vie de Louis XVI. Il est écrit dans un dictionnaire de 1860 : « Hüe François, valet de chambre du dauphin (fils de Louis XVI), fut enfermé au Temple avec la famille royale, et lui témoigna un dévouement héroïque. Il survécu à ses maîtres, et put sortir de France ; il y rentra à la Restauration, et devint premier valet de chambre de Louis XVIII. On a de lui les Dernières années de Louis XVI, Paris, 1814 ».

Estim. 600 - 800 EUR

LOUIS XIV, ROI DE FRANCE ET DE NAVARRE (1638-1715) - Rare gravure en taille douce, titrée “Louis Le Grand”, le représentant en pied en tenue de sacre. Par Pierre DREVET (1663-1738), d’après Hyacinthe RIGAUD (1659-1743). XVIIIe siècle, vers 1712-1715. Dans un cadre en bois noirci orné de fleurs de lys en métal doré aux angles. H. 68,8 x L. 52 cm (à vue). H. 77,7 x L. 60,7 cm (cadre). Oeuvres en rapport - Hyacinthe Rigaud (1659-1743), “Portrait de Louis XIV en costume de sacre”, 1700-1701, huile sur toile, H. 277 x L. 194 cm, musée du Louvre. - Jean-Marc Nattier (1685-1766), “Portrait de Louis XIV”, 1710-1712, dessin au crayon, plume et lavis rehaussé de blanc sur papier, Phoenix Art Museum. Historique Ami de longue date de Hyacinthe Rigaud, de par leur fréquentation simultanée de l’atelier de Gérard Audran, Pierre Drevet fut influencé par le futur portraitiste du roi. En effet, c’est celui-ci qui poussa le graveur à s’orienter vers la représentation de portraits et il en fit son graveur attitré. La commande de cette gravure émane du directeur des bâtiments du Roi, qui ordonna qu’une réplique imprimée du portrait de Rigaud soit réalisée. C’est le nom de Pierre Drevet qui fut retenu du fait de sa notoriété dans le domaine. En revanche, lors de la réalisation de cette interprétation du tableau de Rigaud, le graveur n’a jamais travaillé à partir de la toile originale, mais à partir d’un dessin intermédiaire réalisé par Jean-Marc Nattier (voir ci-dessus). Il est cependant probable d’avancer que Drevet a été supervisé et épaulé par le peintre original pour le projet.

Estim. 600 - 800 EUR

PRÉCIEUSES RELIQUES DE LA DUCHESSE DE BERRY - Rare ensemble de trois reliques liées à la Duchesse de Berry, emballées dans des papiers pliés inscrits à l’encre : - “Cheveux de Madame”, “Duchesse de Berri donné par le ch(evali)er du Guiny”. - “Vraie robe”, “que Madame Duchesse de Berry portrait dans sa cachette, laquelle prît feu derrière la plaque de cheminée chez Mlles du Guiny”. - “Feuille de Réséda cueillie par Madame dans son jardin du Blaye et destiné à ses amis”. Conservées dans une enveloppe inscrite “Reliques précieuses données par Mr du Guigny, le chevalier de la Magdeleine, à ma tante de Scorailles”, accompagnées d’une lettre autographe de “Mr. du Guiny”, s.l.n.d. : “Mr du Guiny a l’honneur de présenter à la famille de Scorail (sic) l’hommage de son profond respect et de la remercier de la bienveillance qu’elle a bien voulu témoigner à son fils. Pareille faveur avait été accordée au père pour la bonne marquise de Civrac (probablement Françoise Honorine de la Tour d’Auvergne, 1776-1851) dont Mademoiselle de Scorail (sic) était l’amie intime. On se rappelle encore des lettres en lignes croisées que recevait il y a plus de quarante ans la future châtelaine de Beaupréau. On trouvera ci inclus trois plis qui renferment des reliques qui ne pouvaient trouver meilleur placement.” Provenance - Marie-Caroline de Bourbons-Siciles, duchesse de Berry (1798-1870). - Gabriel du Guiny (?-?), dit le chevalier du Guiny, fils de Louis Michel du Guiny (1718-1783) ; ou son neveu Alexandre du Guiny (1785-1853), frère de Marie-Louise (1789-?) et Pauline (1787-?) du Guiny, qui cachèrent la Duchesse de Berry en 1832. - Données “à sa tante”, probablement Jeanne Jacqueline de Scorailles (1775-1847). - À sa fille Jeanne-Reine dite Amélie de Scorrailles-Chanterelle (1815-1894), marquise de Scorrailles-Langhac. - Puis par descendance. Historique Le 26 avril 1832, Marie-Caroline embarque avec plusieurs partisans sur un bateau à vapeur acheté pour la circonstance, le Carlo Alberto et débarque à côté de Marseille dans la nuit du 28 au 29 avril. Au lieu du soulèvement de deux mille fidèles annoncé, elle ne parvient à mobiliser que soixante hommes. Ne parvenant pas à prendre ainsi le contrôle de la mairie de Marseille, elle décide de partir directement pour la Vendée. En Vendée, elle tente de relancer les guerres de Vendée et de rallier la population à sa cause. Marie-Caroline ne participe pas aux combats, mais elle partage la vie des Vendéens. Déguisée en jeune paysan, sous le nom de « Petit Pierre », elle passe de fermes en châteaux accompagnée de son écuyer le comte de Mesnard, d’Athanase de Charette ou encore d’Eulalie de Kersabiec. Après la défaite, malgré les objurgations de sa famille et de ses partisans, elle refuse de s’enfuir, espérant qu’une autre chance se présentera. Le 9 juin, elle arrive à Nantes et se cache chez les demoiselles de Guiny (ou du Guiny) avec Stylite de Kersabiec, Mesnard, et l’avocat Achille Guibourg. Grâce à la trahison d’un des agents de la duchesse, Simon Deutz, sa cachette finit par être découverte. Le 7 novembre, les gendarmes perquisitionnent la maison des demoiselles de Guiny. Marie-Caroline, Guibourg, Mesnard et Kersabiec ont juste le temps de se cacher derrière la cheminée. L’endroit est étroit et les gendarmes font du feu. Au bout d’un moment, la duchesse, manquant d’étouffer, décide de se rendre, mettant fin ainsi à la dernière guerre de Vendée. Se rendant au général Dermoncourt, garant de sa sauvegarde, elle est mise aux arrêts le 7 novembre 1832 par la gendarmerie, dirigée par Adolphe Thiers qui, depuis le 11 octobre, venait de remplacer Montalivet au ministère de l'Intérieur. Détenue dans la citadelle de Blaye et soumise à la surveillance la plus rigoureuse, avec seulement le droit de sortir dans le jardin, elle y accouche d'une fille prénommée Anne Marie Rosalie. La princesse déclare alors qu'elle avait épousé secrètement, en 1831 Hector Lucchesi-Palli (1808-1864), futur duc della Grazia, et qu'il était le père légitime de cet « enfant de Blaye » mais des interrogations subsistent sur la paternité de cet enfant. La petite Rosalie meurt à Blaye au bout de six mois, le 9 novembre suivant, la duchesse eut ensuite de ce nouveau mari trois autres filles et un garçon. Après quelques mois en prison, la duchesse est libérée et expulsée à Palerme.

Estim. 1 000 - 1 500 EUR

CAMPAGNE D’ITALIE - Suite de 12 gravures encadrées par DUPLESSI-BERTAUX et COINY d’après Carle VERNET (1758-1836), titrées : - “BATAILLE DE MONDOVI, le 3 Floreal, An 4.”. Terminé par MASQUELIER l’aîné. H. 29,2 x L. 38,5 cm (à vue). H. 47,7 x L. 57 cm (cadre). - “PASSAGE DU PONT DE LODI, le 21 Floral, An 4”. Terminé par CHOFFARD et imprimé chez ROBBE. H. 29,5 x L. 38,5 cm (à vue). H. 47,8 x L. 57 cm (cadre). - “BATAILLE D'ARCOLE, LES 20, 26 ET 27 BRUMAIRE AN 5”. Terminé par BOVINET. H. 32 x L. 46,5 cm (à vue). H. 47 x L. 64,5 cm (cadre). - “RÉVOLTE DE PAVIE le 7 Prairial An 4”. Terminé par DAMBRUN. H. 30,5 x L. 40 cm (à vue). H. 48 x L. 57 cm (cadre). - “BATAILLE DE MONTEBELLO ET CASTEGGIO, LE 20 PRAIRIAL AN VIII.”. Terminé par DE LAUNAY. H. 32,5 x L. 44,8 cm (à vue). H. 49 x L. 64,5 (cadre). - “VICTOIRE MÉMORABLE REMPORTEE A MARENGO, PAR BONAPARTE, COMMANDANT EN PERSONNE L'ARMÉE FRANÇAISE, LE 25 PRAIRIAL AN VII.”. Terminé par PONCE. H. 30,5 x L. 48 cm (à vue). H. 47 x L. 64,5 cm (cadre). - “PASSAGE DU MONT SAINT BERNARD, LE 30 FLORÉAL AN VIII.”. Terminé par LOUVET. H. 32 x L. 45,4 cm (à vue). H. 49 x L. 64,5 cm (cadre). - “BATAILLE DE MILLESIMO , le 25 Germinal, An 4”. Terminé par MASQUELIER et imprimé chez ROBBE. H. 29,4 x L. 38,7 cm (à vue). H. 47,8 x L. 57 cm (cadre). - “BATAILLE DE CASTIGLIONE le 16 Thermidor An 4.”. Terminé par DUPREEL. H. 30,1 x L 39,4 cm (à vue). H. 47,8 x L. 57 cm (cadre). - “ENTRÉE DES FRANÇAIS DANS MILAN le 25 Floreal An 4”. Terminé par MASQUELIER. H. 29 x L. 39,4 cm (à vue). H. 48 x L. 57,2 cm (cadre). - “PASSAGE DU PÔ, DEVANT PLAISANCE, le 1q Floréal, An 4 .”, terminé par DAUDET et imprimé chez ROBBE. H. 30 x L. 39,8 cm (à vue). H. 48 x L. 57,2 cm (cadre). - “ENTRÉE DES FRANÇAIS A VENISE, EN FLOREAL, AN. 5.” Terminé par DELAUNAY le Jeune. H. 31,5 x L. 43 (à vue). H. 48 x L. 57 cm (cadre). Époque Consulat.

Estim. 600 - 800 EUR