Tableaux

Le temps, vite ! Dans les ventes live et ventes online de Tableaux, les tableaux anciens règnent sur un vaste domaine couvrant sept siècles, des icônes gréco-byzantines aux paysages romantiques.
Après 1870, les tableaux impressionnistes et modernes leurs emboîtent le pas jusqu’à la Seconde Guerre mondiale avec les écoles impressionniste et néo-impressionniste suivis des fauves, des cubistes, des surréalistes…
A partir de 1945, les tableaux d’après-guerre et contemporains recouvrent les productions artistiques de l’expressionnisme abstrait à l’Arte Povera, en passant par le Spatialisme et le Pop art.
Les peintures proposées dans les ventes online de Tableaux font défiler de façon étourdissante toute l’histoire de l’art : tableaux religieux, natures mortes, vanités, tableaux de fleurs et tableaux de genre des écoles hollandaises et flamandes, sujets historiques et scènes mythologiques, tableaux d’histoire, paysages de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècles…Les révolutions picturales de la fin du XIXe et l’aventure des avant-gardes du XXe siècle se rejouent aussi sous nos yeux aux enchères, jusqu’aux subversions de l’art le plus actuel de Soulages, Combas, Vasarely, Arman,Capron, Mitoraj, Sonia Delaunay, Garouste, Hartung, Tal coat , etc.
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Lots recommandés

Mela MUTER (Varsovie 1876 - Paris 1967) - Petit port de pêcheurs en Catalogne Circa 1912/1913 Huile sur toile 81 x 65 cm Signé en bas à gauche" Mela Muter" et dédicacé en bas à droite "A L'ami Jules Rais" Provenance: Collection Jules Rais Par descendance, au propriétaire actuel Mela Muter est une artiste peintre et dessinatrice franco-polonaise de l’École de Paris. Maria Melania Kingsland naît à Varsovie dans une famille juive polonaise aisée. Elle étudie à l’école de dessin et de peinture pour femme de Varsovie. En 1901, elle arrive à Paris avec son mari Michal Muttermilch et s’inscrit à l’Académie Colarossi puis à l’Académie de la Grande Chaumière. Dès 1902, elle devient une personnalité importante de Montparnasse et de la vie artistique parisienne. Elle expose alors régulièrement à Paris. Ses premières œuvres sont des paysages et des portraits symbolistes, puis elle évolue vers un style plus expressionniste. Ses paysages du Sud sont marqués par Cézanne notamment dans la géométrisation des formes, mais aussi par les Fauves. Mela Muter se distingue également par son talent de portraitiste : elle brosse le portrait de nombreuses personnalités du monde artistique, littéraire et politique (François Pompon, Raymond Lefebvre, Léopold Gottlieb, Georges Clémenceau). Entre 1911 et 1914, Mela Muter parcourt la France (Paris, Bretagne, Sud de la France), elle voyage en Espagne, notamment au Pays basque espagnol (Ondarroa) et en Catalogne (Barcelone, Gérone). « Petit port de pêcheurs en Catalogne » est un chef-d’œuvre réalisé vers 1913. À cette époque, Mela Muter séjourne régulièrement en Catalogne et s’éprend de cette région. Elle rencontre le galeriste et marchand d’art catalan Josep Dalmau qui dirige la galerie Dalmau à Barcelone et tisse une amitié. La galerie Dalmau consacre à Mela Muter une exposition monographique en 1911 ; Elle participe également à l’exposition « d’Art polonais » à la galerie Dalmau de 1912. Mela Muter est l’une des femmes artistes polonaise les plus reconnues de son vivant. Ses œuvres sont également très bien reçues par la critique catalane. L’artiste représente ici un petit port de pêche au pied des collines ; des bâtisses aux façades colorées, surmontées de toits rouges et percées de galeries, occupent le haut de la plage, tandis que des barques, dont seule la coque avant est perceptible, gisent sur le sable. Mela Muter construit son tableau par touches de couleurs courtes juxtaposées sur sa toile préparée. Les réserves viennent comme des puits de lumière donner du relief à la composition. Point par point l’artiste exécute les branchages sur la partie supérieure. La lumière, reflétée sur la façade et la galerie, est traduite par des touches de couleur jaune, orange, bleue et rose. Les jeux d’ombre et de lumière à l’intérieur de la galerie révèlent une palette où se côtoient le jaune, le bleu, le vert et le gris. Vif et spontané est le geste. Le cadrage resserré, l’attention portée à la traduction de la lumière et à la couleur, l’utilisation de touches ramassées, l’utilisation de réserves, sont des caractéristiques techniques que l’on retrouve chez l’artiste au tout début des années 1910, notamment dans le tableau « Portrait du marchand Josep Dalmau » (1911) conservé Musée National d’Art de Catalogne », (3) et dans : « Femme assise » (1912) (4) . Les œuvres de cette période placent l’artiste aux côtés des Fauves, en digne héritière de Van Gogh. Jules Rais acquiert ce tableau « Petit port de pêcheurs en Catalogne » directement auprès de l’artiste. La dédicace « a l’ami Jules Rais » traduit le lien amical qui les unissait. Jules Rais, né Jules Salomon Cahen dit Nathan, est un écrivain, critique d’art et traducteur français. Il travaille aux côtés de Roger Marx à la direction de la revue « L’Image » ainsi qu’à la « Gazette des Beaux-arts ». Il est également rédacteur parlementaire en lien avec le ministère des Affaires étrangères. En août 1921, Jules Rais publie l’article « L’art Polonais Contemporain » (5) dans la revue « Art et décoration », en lien avec l’exposition d’Art Polonais organisée au Salon de la Société Nationale des beaux-arts de 1921. Dans cet article, il rend un vibrant hommage aux artistes polonais. La peinture de Mela Muter et ses nombreux talents, dont celui de coloriste, y sont loués par le critique. Nous ignorons à quelle occasion l’artiste et le critique se sont rencontrés mais nous pouvons supposer que le cercle littéraire et artistique qu’ils fréquentaient tous deux les a rapproché. Jules Rais entretenait notamment une correspondance avec une femme artiste polonaise que Mela Muter connaissait : Olga Boznańska (cf. archives Jules Rais). Mela Muter exécutera d’ailleurs un portrait au crayon de Rais qu’elle dédicacera « Au cher ami J. Rais » (6) . Ils entretiendront également une

Estim. 50 000 - 60 000 EUR

Isaac LICHTENSTEIN (Lodz 1889 - 1981) - Autoportrait de l’artiste dans son atelier Réalisé en 1923 Huile sur toile 76 x 61 cm Signé en bas à gauche « Lichtenstein » Au dos de la toile signé et daté « L. Lichtenstein 1923 » Au dos du châssis, l’étiquette de la maison de vente Chayette et Cheval Isaac Lichtenstein naît en 1889 à Łódź en Pologne dans une famille juive. Il étudie tout d’abord à l’école de Iouri Pen de Vitebsk, ici même où Chagall avait commencé à peindre les quartiers juifs du Shtetl. En 1906, il suit les cours de l'Académie de Cracovie, puis, vers 1908-1910 ceux de l’École d'art Bezalel à Jérusalem, dirigés par Boris Schatz et Samuel Hirshenberg. Il se rend à Paris en 1911, puis en Israël en 1912/1913 avant de s’installer la Ruche à Paris en 1914. Il se lie alors aux artistes juifs venus d’Europe de l’Est tels Pinchus Krémègne, Henri Epstein, Marek Szwarc et Léon Indenbaum. Il est l'un des cofondateurs de «Machmadim », une revue d’art juive. Peu après le début de la Première Guerre mondiale, Lichtenstein arrive à Londres avec Lazar Berson, qui fonde en 1915 le musée Ben Uri. Lichtenstein est l’un des membres fondateurs du musée. Puis, Lichtenstein s’installe à New York durant toute la période de la guerre et participe à de nombreuses publications littéraires et artistiques. À partir de 1920, Lichtenstein gravite entre Londres, la Pologne, Paris et les États-Unis, où il passe la plus grande partie de sa vie. Il relance notamment la maison d'édition Machmadim consacrée à la production de livres artistiques en yiddish. Isaac Lichtenstein réalise cet autoportrait dans un atelier en 1923. E.V

Estim. 1 000 - 1 500 EUR

Charles LEBRUN (Paris, 1619-1690), atelier de. - Portrait de Louis XIV (1638-1715) en armure. Huile sur toile, de forme ovale (rentoilée, châssis ancien, restaurations). H. 87 x L. 73 cm. Dans un cadre ovale de bois doré. H. 107 x L. 93 cm. Historique Le roi Louis XIV (1638-1715) est portraituré en buste de trois-quarts, le visage tourné à droite, portant le grand cordon de l’Ordre du Saint-Esprit sur une armure fleurdelisée. Il porte autour de son cou une cravate en dentelle accompagnée de nœuds de rubans rouges ; coiffé de sa grande perruque châtain foncé, dont les boucles épaisses retombent sur ses épaules, le Roi Soleil arbore une fine moustache. Il tient son casque empanaché de plumes noires et fixe le spectateur d’un regard majestueux. L’écharpe blanche des officiers généraux est nouée autour de sa taille. Louis XIV pose devant une tenture damassée de fils d’or, relevée en coin pour laisser deviner un ciel de campagne militaire. La personnalité du visage du roi est traduite par un jeu d’ombre et de lumière qui modèle les traits tandis qu’une touche un peu plus empâtée est appliquée sur l’armure. Le roi apparaît en chef de guerre et protecteur du royaume. Une reprise partielle du portrait peint par Le Brun en 1682 Notre tableau est une reprise partielle du portrait « Le roi en armure avec un casque empanaché » peint par Le Brun en 1682 ; ce portrait aujourd’hui disparu est connu des historiens par la copie partielle de forme ovale du portrait de Charles Le Brun, mentionnée sans nom d’auteur et déposée depuis 1936 au musée historique de Strasbourg, avec pour date de création 1682-1700 (ill. 1). Peint en buste, le roi porte également une armure fleurdelisée, sur laquelle se détache le cordon bleu du Saint-Esprit. Le jabot en dentelle et la longue perruque contrebalancent toute sévérité martiale d’un roi âgé d’une quarantaine d’années. Cette même effigie du roi se retrouve dans une gravure d’Edelinck d’après Charles Le Brun où le portrait du roi est placé sur le bouclier de la Religion. Le Frontispice pour la thèse de l'abbé de Polignac, “L'Eglise victorieuse de l'hérésie ou le triomphe de la religion”, a été achevé en juin 1686 par Le Brun (ill. 2). Le modèle fut gravé par G. Edelinck mais jamais utilisé pour cette thèse. Une des dernières effigies royales conçues par Le Brun Vingt ans avant le célèbre et somptueux portrait présenté par Rigaud en 1701, que l’histoire a retenu comme illustration du règne, les peintres de la Cour s’attachaient surtout à donner de Louis XIV une image équestre (tel le célèbre portrait de René-Antoine Houasse) ou martiale, célébrant le roi vainqueur de plusieurs campagnes après avoir été en guerre contre toute l’Europe. Parmi les peintres les plus en vue, Nicolas Mignard (1606-1668) offrît plusieurs représentations de Louis XIV en dieu Mars, tandis que Charles Le Brun (1619-1690) peignit le roi de manière plus réaliste en chef de guerre, en armure, portraits empreints d’une forte impression. Le modèle de 1682 repris par la gravure serait donc l’une des dernières effigies royales conçues par Le Brun qui fut, après la mort de Colbert en 1683, évincé par Louvois au profit de Mignard. Notre tableau, qui apparaît bien comme une variante d’atelier reprenant le portrait de Charles Le Brun de 1682, est le témoignage d’une des dernières effigies royales conçues par l’artiste. « Au cours des quinze années qui séparent Le Brun de Rigaud, nous ne trouverons ni dans la peinture, ni dans la gravure, de type intermédiaire bien tranché entre celui fixé par Le Brun et la figure royale que le pinceau de Rigaud impose à la fin du règne. » (Lieutenant-colonel Ch. Maumené et le comte Louis d'Harcourt, Iconographie des rois de France, Archives de l'art français, Paris, 1928-1931, p. 16.) Œuvres en rapport - D’après Charles Le Brun, Portrait de Louis XIV, copie partielle du portrait "Le roi en armure avec un casque empanaché" peint par Le Brun en 1682. Château de Versailles, mentionné sans nom d'auteur, Aile du Nord, second étage, salles des portraits, n°141-150, dans le guide de 1837 ; mentionné dans la salle des Portraits (n°146), aile du nord, attiques, dans l’inventaire de 1850 ; déposé au musée historique de Strasbourg le 2 avril 1936, inv. MV 3497 (ill. 1). - Gérard EDELINCK (1640-1707), d'après Le Brun, Sorbonique de l'abbé Melchior de Polignac (« Triomphe de la Religion » ou « Triomphe de l'Église ») , Gravure, vers 1683-1686, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, inv. 6839 (ill. 2). - Atelier de Charles Le Brun, Portrait de Louis XIV, Versailles, Châteaux de Versailles et Trianon, inv. V.2019.65 (ill. 3). - Attribué à Pierre Rabon (1619-1684), d’après Le Brun, Portrait de Louis XIV à cheval, Douai, musée de la Chartreuse, 1668, inv. 237 (ill. 4). Littérature - E. Bellier de la Chavignerie et L. Auvray, Dictionnaire général des

Estim. 10 000 - 15 000 EUR

Henri HAYDEN (Varsovie 1883 - Paris 1970) - Nature morte à la bouteille et à la coupe de fruits Circa 1913 Huile sur toile 61 x 50 cm Signé en bas à gauche "Hayden" Au dos sur le chassis une étiquette avec le n° « 104 » ainsi que l’étiquette de collection de Léopold Zorowski « Coll. L. Zborowksi 3, rue Joseph Barra Paris N° » Un certificat d’authenticité de la Société Civile de défense de l’œuvre de Henri Hayden sera remis à l’acquéreur. Henri Hayden est un peintre et dessinateur français d’origine polonaise de l’École de Paris. Il naît à Varsovie en 1883 dans une famille de commerçants. À partir de 1902, il étudie à l’université technique de Varsovie et à l’école des Beaux-Arts. Henri Hayden s’installe à Paris en 1907 dans un atelier situé Boulevard Saint Michel et étudie à l’académie « La Palette ». À partir de 1909, le peintre se rend régulièrement en Bretagne, à Pont-Aven et au Pouldu, où il rencontre son ainé Wladyslaw Slewinski. À partir de 1914, Hayden fréquente les cubistes tels Pablo Picasso, Juan Gris et Jean Metzinger. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il se réfugie à Mougins avec Robert Delaunay ; il revient à Paris en 1944 et découvre son atelier pillé. En 1964, il emménage avec son épouse en Seine-et-Marne où il continue à peindre de nombreux paysages. Le peintre meurt à l’âge de 86 ans. Les premières œuvres du peintre sont influencées par les recherches sur le synthétisme des peintres de Pont-Aven, de Gauguin, et par l’héritage de Wladyslaw Slewinski. La période de 1912 à 1914 est dite « cézannienne ». Il s’oriente ensuite vers l’expérience cubiste, avec des textures contrastées et du collage. Entre 1922 et 1953, le peintre réalise des paysages et des portraits plus réalistes. À la fin de sa vie, il produit surtout des compositions décoratives en revenant vers ses recherches cubistes et en se concentrant sur les valeurs de la ligne et des tâches. Henri Hayden réalise le tableau « Nature morte à la bouteille et à la coupe de fruits » vers 1913. Cette œuvre date de l’époque dite « cézannienne », avant qu’il ne commence à fréquenter les cubistes. L’artiste révèle ici néanmoins ses premières tentations cubistes. Ce tableau provient probablement de la collection du marchand d’art Léopold Zborowski. Le manque d’archives ne nous permet pas de l’affirmer. Léopold Zborowski devient le marchand d’Henri Hayden en 1923 et expose ses œuvres dans sa galerie au 26 rue de Seine. E.V

Estim. 10 000 - 12 000 EUR

École orientaliste du XIXe siècle. D'après STEFANO USSI (Florence, 1822-1901). "Le retour du cheikh". Huile sur panneau. Dimensions : 58 x 41 cm ; 82 x 66 cm (cadre). Stefano Ussi a d'abord été connu pour ses peintures historiques, puis pour ses sujets orientaux, principalement arabes et marocains. Il est considéré comme l'un des peintres orientalistes de l'Ottocento. Il se rend en Égypte en 1869 à l'occasion de l'ouverture du canal de Suez et y retourne en 1872 à l'invitation du Khédive. Avec son ami le peintre Cesare Biseo et Edmondo De Amicis, il accompagne une délégation diplomatique italienne au Maroc en 1875. Son tableau de la femme arabe au puits (1880) est exposé au musée Borgogna de Vercelli. L'orientalisme est né au XIXe siècle de l'esprit romantique d'évasion dans le temps et l'espace. Les premiers orientalistes ont cherché à refléter la perte, l'inaccessible, dans un voyage dramatique voué dès le départ à l'échec. Comme Flaubert dans "Salambo", les peintres dressent des portraits détaillés de l'Orient et des passés imaginés, recréés au millimètre près, mais finalement inconnus et idéalisés. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, de nombreux peintres qui se sont rendus au Moyen-Orient à la recherche de cette réalité inventée ont cependant découvert un pays différent et nouveau, qui se démarquait par ses particularités des clichés et des préjugés des Européens. Ainsi, cette nouvelle école orientaliste laisse derrière elle les belles odalisques, les harems et les marchés d'esclaves pour ne peindre que ce qu'elle voit, l'Orient réel dans toute sa dimension quotidienne. Le changement de vision s'accompagne d'un changement technique et formel ; puisqu'il ne s'agit plus de recréer un monde imaginé dans ses moindres détails, le coup de pinceau acquiert une fluidité impressionniste, et les artistes s'attachent moins à la représentation des types et des coutumes qu'au reflet fidèle de l'atmosphère du lieu, de l'identité même des populations nord-africaines.

Estim. 1 000 - 1 200 EUR

Boleslas BIEGAS (Koziczyn 1877- Paris 1954) - La vague Réalisé circa 1905/1907 Sculpture double face en bronze à patine noire nuancée 39 x 56 x 18 cm Signé sur la base « B. Biegas » Fonte vers 1905/1907 Un certificat d’authenticité de la Société historique et littéraire polonaise sera remis à l’acquéreur. Exposition : Galerie des Artistes Modernes, Paris, 23 mars - 4 avril 1908, Biegas, N°38, La Vague, (bronze) Boleslas Biegas est né en 1877 à Koziczyn. En 1895, il étudie la sculpture d’art sacré à Varsovie auprès d’Antoni Panasiuk. Soutenu par Alexandre Swietochowski, Biegas peut partir étudier à l’Académie des Beaux-Arts de Cracovie à partir de 1897. Il y suit les cours de sculpture d’Alfred Daun puis de Konstanty Laszczka. Biegas se détourne peu à peu de la sculpture classique mythologique pour cultiver un registre satanique et ésotérique. En 1901, il se lie à la Sécession viennoise puis obtient une bourse pour étudier à l’école des Beaux-Arts de Paris. Il installe rapidement son atelier à Montparnasse, rue de Bagneux. Boleslas Biegas est un sculpteur et peintre symboliste. Sous l’influence de la technique de Vigeland, Biegas produit jusqu’en 1907 des hauts-reliefs. Ses sculptures sont de plus en plus philosophiques et représentent des figures monstrueuses ou chimériques. Le modèle de « La Vague » a été conçu vers 1905/1907 et la fonte date de ces mêmes années. Une femme plonge dans l’eau, entièrement drapée du voile de la vague. Au-dessous d’elle surgit une tête engloutie et grimaçante. Sur l’autre face, se tient une figure masculine victorieuse au cœur du rouleau des vagues. Au tout début des années 1900, l’artiste crée des œuvres mystérieuses, à forte dimension allégorique et philosophique portant sur des thèmes tels que l’Univers, la Terre et les divers éléments de la nature. E.V

Estim. 20 000 - 25 000 EUR

Bernard BOUTET DE MONVEL, Série de photographies préparatoires tirées sur papier pour des commandes de portraits mondains, dim. max. 16 x 12 cm, circa 1910-1920 [Plus de 40 documents] Ensemble de photographies préparatoires réalisées pour la confection de grandes commandes de portraits mondains. On retrouve d'abord la photographie de Pierre Quinsonas, en costume de polo, réalisée dans l'atelier de Bernard Boutet de Monvel. L'artiste choisira ensuite de représenter son ami devant le terrain de polo à Bagatelle près de Paris. Dandy, Pierre de Quinsonas était connu du Tout-Paris mondain. Il est également passionné de chasse et se fait représenter avec son fusil à la main, " Portrait du comte pierre de Quinsonas en chasseur " en 1914. On retrouve également dans le lot des photographies préparatoires pour ce second tableau du comte. Mobilisé lors de la Première Guerre mondiale, il est affecté comme maréchal des Logis dans le premier groupe d'aviation marocaine. Il décède le 19 juillet 1917 à l'hôpital militaire de Versailles, après un accident d'avion sur l'aérodrome de Villacoublay. OEuvres en lien : Bernard Boutet de Monvel, " Le comte Pierre de Quinsonas ", huile sur toile, Musée des années 30 de Boulogne-Billancourt ; reproduction du dessin préparatoire mis au carreau et du tableau dans ADDADE, " Bernard Boutet de Monvel ", Éditions de l'amateur, 2001, p. 110-111. Bernard Boutet de Monvel, " Portrait du comte pierre de Quinsonas en chasseur ", huile sur toile, 1914, coll. privée, passé en vente chez Artcurial en 2015 (Lot 22, n°2755). Est également présente dans le lot une série de photographie tirée sur papier, avec les négatifs, pour un portrait de M. Georges-Marie Haardt en 1925. Il fut pendant vingt ans attaché à Citroën, d'abord comme responsable commercial puis comme directeur général. Il fut nommé chef des trois expéditions Citroën, d'abord à travers le Sahara, puis l'Afrique (Croisière noire), puis l'Asie (Croisière jaune). Boutet de Monvel le représente debout, une carte pliée à la main, et derrière lui se trouve son autochenille. Le tableau conserve ainsi de la photographie la position du corps de Haardt et l'angle en contre plongée. OEuvre en lien : Bernard Boutet de Monvel, " M. Georges-Marie Haardt ", Huile sur toile, 1925, Musée du Quai Branly - Jacques Chirac, reproduit dans ADDADE, " Bernard Boutet de Monvel ", Éditions de l'amateur, 2001, p. 185. Bernard Boutet de Monvel établit sa réputation sur un remarquable talent de portraitiste mondain, où dominent la stylisation élégante, le dessin épuré et les coloris raffinés. Ses amis peintres, André Dunoyer de Segonzac (1884-1974) et Jean-Louis Boussingault (1883-1943), sont ainsi réunis dans une toile. Campés au beau milieu d'un paysage sortant de nulle part, hostile et sans végétation, la photographie annonce la composition de la future toile, terminée et datée du 1er août 1914, soit seulement un jour avant l'entrée en guerre de la France. Deux négatifs sont joints au lot et montrent le travail en atelier de Bernard Boutet de Monvel pour ce tableau. On retrouve le duo d'artiste dans la même position qu'en plein air, posant devant les toiles de Bernard accrochées dans son atelier. OEuvre en lien : Bernard Boutet de Monvel, " MM. André Dunoyer de Segonzac et Jean-Louis Boussingault ", Huile sur toile, 1914, Musée des années 30 de Boulogne-Billancourt / Musée du Petit Palais, reproduction dans ADDADE, " Bernard Boutet de Monvel ", Éditions de l'amateur, 2001, p. 129. On retrouve aussi dans le lot un ensemble de photographies tirées sur papier, avec les plaques de verre sèche gélatino-bromure d'argent et les négatifs, ayant permis la préparation du tableau " La convalescente ", datant de 1906. Alors que sa grand-mère souffre de fièvres répétées, Bernard profite des vacances de fin d'année pour la photographier alitée. Le portrait sera présenté au Salon d'automne 1906. La toile sera achetée pour le musée du Luxembourg et se trouve maintenant dans les collections du Palais des Beaux-Arts de Lille. OEuvres en lien : Bernard Boutet de Monvel, " La convalescente ", Huile sur toile, 1906, Palais des Beaux-Arts de Lille, reproduction dans ADDADE, " Bernard Boutet de Monvel ", Éditions de l'amateur, 2001, p. 96. Enfin, on joint au lot une photographie préparatoire pour le portrait " Sylvie de profil ", passé en vente chez Sotheby's en avril 2016. (Lot vendu en l'état)

Estim. 300 - 400 EUR

Demeter Haralamb CHIPARUS (1886 - 1947) - Meules, effets de lumière Huile sur toile 65 x 81 cm Signé en bas à droite "D.H.Chiparus" Provenance: Collection particulière Bibliographie : Alberto Shayo : "Chiparus, Master of Art Deco", ACC Art Books éditions, 2019, modèle reproduit et référencé page 318 numéro 251. Demetre Chiparus (1886-1947) voit le jour à Dorohoi, en Roumanie. En 1909, il décide de s'installer en Italie pour suivre les enseignements de Raffaello Romanelli. Trois ans plus tard, en 1912, il se rend à Paris pour parfaire son art à l'École des beaux-arts, sous la tutelle d'Antonin Mercie et de Jean Boucher. Chiparus se distingue principalement par ses sculptures chryséléphantines représentant des danseuses exotiques montées sur des socles en onyx rubané ou en marbre portor. Sa participation au Salon de 1914 lui vaut une médaille honorable. Après la guerre, il ouvre son propre atelier et expose régulièrement dans les salons artistiques. La majeure partie de ses œuvres a été créé entre 1914 et 1933. Dans les années 20, Demetre Chiparus puise son inspiration dans les découvertes archéologiques égyptiennes, notamment la fameuse tombe de Toutankhamon, pour concevoir de nouvelles sculptures. Son travail est également influencé par les ballets russes et le théâtre français. Cet ensemble d’œuvres unique, nous dévoile un pan moins connu de l’art de Demetre Chiparus : sa production d’œuvres peintes. Il s’illustre en tant que peintre de paysages, de natures mortes, de nus et en tant que portraitiste. La couleur et la traduction de la lumière intéressent particulièrement l’artiste. Il expérimente notamment la technique de la peinture au couteau.

Estim. 200 - 300 EUR

Attribué à THÉODORE ROUSSEAU (France, 1812 - 1867). "Le fauchage". Huile sur toile. Etiquette signée au dos. Dimensions : 28 x 41 cm ; 42,5 x 56 cm (cadre). Un faucheur porte une botte de foin sur son dos et se dirige vers une charrette déjà remplie de paille pressée. Un bœuf est arrêté au milieu de la route et un autre cherche de l'ombre sous les montagnes de foin. Derrière les personnages, un vaste ciel bleu est parsemé de nuages épars. La touche est vibrante et le trait épais, donnant naissance à un langage impressionniste comparable à celui de l'école de Barbizon. L'un des principaux représentants de l'école de Barbizon, caractérisée par une vision réaliste du paysage, Théodore Rousseau partage les difficultés des peintres romantiques de 1830 à obtenir une place pour ses tableaux au Salon de Paris. Après avoir été refusé au Salon de 1836, il se retire à Barbizon et forme, avec d'autres artistes comme Corot ou Millet, ce que l'on appelle l'école de Barbizon. Il y cultive la peinture de paysages extérieurs, avec un traitement de la nature proche de celui des maîtres hollandais du XVIIe siècle, particulièrement axé sur les phénomènes atmosphériques et naturels. Ce n'est qu'en 1848 que son œuvre est véritablement présentée au public, lorsqu'il est enfin admis au Salon de Paris. La même année, il s'installe définitivement à Barbizon, où il passera le reste de sa vie. Lors de l'Exposition universelle de 1853, où tous les tableaux de Rousseau précédemment rejetés sont rassemblés et où une salle lui est consacrée, il est reconnu par le public et les critiques comme l'un des meilleurs participants de l'exposition. Ses œuvres se caractérisent par leur sobriété, avec un air de mélancolie exquise qui attire fortement le spectateur. Rousseau est actuellement représenté dans les plus grands musées du monde, dont le Louvre et Orsay à Paris, l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, la National Gallery à Londres, le Rijksmuseum à Amsterdam, la Frick Collection à New York, la Thyssen-Bornemisza à Madrid et l'Albertina à Vienne, parmi beaucoup d'autres.

Estim. 2 500 - 3 000 EUR

EMILIO GRAU SALA (Barcelone, 1911 - Paris, 1975). "Music Hall", 1966. Huile sur toile. Présente l'étiquette au dos de la galerie d'art Mundi (Barcelone). Signée, datée, titrée et localisée au dos. Dimensions : 89 x 118 cm ; 110 x 138 cm (cadre). Le thème du théâtre, ainsi que le cirque et la vie festive qui y est liée, ont été les thèmes de prédilection de l'artiste Grau Sala. Il nous offre ici une scène animée mettant en scène une femme nue sur une scène, devant un public nombreux et flou, à l'exception de la présence d'une femme dans la loge, située en bas à droite, qui ne semble pas contempler l'artiste sur scène. L'image est résolue par des traits rapides et une palette audacieuse de tons contrastés, qui transmettent avec succès l'atmosphère à la fois agitée et retenue du moment. Fils du dessinateur Juan Grau Miró, Grau Sala a suivi les cours de l'École des beaux-arts de Barcelone en parallèle à une formation essentiellement autodidacte. En 1930, il expose pour la première fois à la galerie Badriñas de Barcelone. Au début de la guerre civile, en 1936, il se rend à Paris, où il s'installe dans la colonie d'artistes espagnols de Montparnasse. La même année, il reçoit le premier prix Carnegie. Au cours des vingt-cinq années qu'il passe à Paris, il côtoie de près l'avant-garde, bien qu'il opte toujours pour une figuration coloriste, dérivée de l'impressionnisme et du fauvisme. Une voie déjà empruntée par le circuit commercial, dépassée en termes de nouveauté par le cubisme et le surréalisme, mais maintenue en vie à un haut niveau grâce à des maîtres tels que Bonnard, Chagall et Dufy. En fait, il s'est rapidement fait connaître à Paris comme le successeur de l'esprit et des valeurs impressionnistes, en relation directe avec Bonnard et Vuillard. Ce choix stylistique de Grau Sala conditionne celui de son épouse, Ángeles Santos, qui abandonne son surréalisme singulier pour un paysage plus conventionnel, une décision que les critiques n'ont pas hésité à regretter. Le succès de son style conduit Grau Sala à se consacrer également au travail graphique (gravures, lithographies, illustrations de romans, affiches...), ainsi qu'aux décors de théâtre. La grâce et la finesse de ses personnages, la vivacité des couleurs et l'atmosphère élégante des environnements qu'il a capturés lui ont valu un grand succès et une reconnaissance dans le monde entier. Il a organisé plusieurs expositions personnelles, principalement à Barcelone et à Paris, mais aussi dans des villes comme New York, Toulouse, Londres et Los Angeles. En 1963, il retourne à Barcelone, lorsque la figuration stagnante de l'Espagne franquiste commence à être remise en question par Oteiza, Chillida, Tàpies et le collectif "El Paso". Il reste cependant fidèle à son style et, jusqu'à sa mort en 1975, il travaille dans une ligne personnelle, centrée sur ses thèmes favoris, les figures féminines, les intérieurs et les paysages, dans un cadre temporel vaguement classique et nostalgique du dix-neuvième siècle. Après sa mort, et pendant plus d'une décennie, Grau Sala a été éclipsé par les multiples nouveautés qui émergeaient dans l'Espagne démocratique, mais à partir des années 1990, le nouveau boom de la collection de niveau moyen a relancé Grau Sala, qui a été compris comme un interprète de l'impressionnisme dans une clé espagnole. Les œuvres d'Emilio Grau Sala sont conservées au Musée national d'art de Catalogne, au Musée d'art contemporain Esteban Vicente et à l'Institut d'art et de culture contemporains Óscar Domínguez.

Estim. 20 000 - 25 000 EUR

EMILIO GRAU SALA (Barcelone, 1911 - 1977). "Padok a Deauville", années 1960. Huile sur toile. Signée dans le coin inférieur droit. Signée et titrée au dos. Certificat d'authenticité joint, délivré par Julián Grau Santos, fils de l'artiste. Il présente des restaurations. Dimensions : 38 x 46 cm ; 56 x 64 x 3 cm (cadre). Dans cette œuvre, la coloration très personnelle de Grau Sala s'exprime dans toute son essence, montrant son héritage fauviste et son caractère décoratif, qui joue avec des motifs abstraits, des textures, la superposition de formes légèrement indéfinies et le contraste entre les tons froids et chauds, toujours lumineux et anti-classiques. La composition est claire et bien construite, avec des personnages placés du premier plan à l'arrière-plan, renforçant la construction spatiale et brisant l'unité des verts et des bleus du terrain. Ce dernier acquiert une qualité vibrante et vivante grâce à l'utilisation expressive du couteau à palette, appliqué avec énergie et intention, en utilisant une matière picturale dense qui joue avec des images plus proches du collage que des anciens glacis. Fils du dessinateur Juan Grau Miró, Grau Sala combine sa fréquentation de l'École des beaux-arts de Barcelone avec une formation essentiellement autodidacte. En 1930, il expose pour la première fois à la galerie Badriñas de Barcelone. Au début de la guerre civile, en 1936, il se rend à Paris, où il s'installe dans la colonie d'artistes espagnols de Montparnasse. La même année, il reçoit le premier prix Carnegie. Au cours des vingt-cinq années qu'il passe à Paris, il se familiarise avec l'avant-garde, bien qu'il ait toujours privilégié une figuration coloriste dérivée de l'impressionnisme et du fauvisme. Une voie déjà empruntée par le circuit commercial, dépassée en termes de nouveauté par le cubisme et le surréalisme, mais maintenue en vie à un haut niveau grâce à des maîtres tels que Bonnard, Chagall et Dufy. En fait, il s'est rapidement fait connaître à Paris comme le successeur de l'esprit et des valeurs impressionnistes, en relation directe avec Bonnard et Vuillard. Ce choix stylistique de Grau Sala conditionne celui de sa femme, Ángeles Santos, qui abandonne son surréalisme singulier pour un paysage plus conventionnel, une décision que les critiques n'ont pas hésité à regretter. Le succès de son style conduit Grau Sala à se consacrer également au travail graphique (gravures, lithographies, illustrations de romans, affiches...), ainsi qu'aux décors de théâtre. La grâce et la finesse de ses personnages, la vivacité des couleurs et l'atmosphère élégante des environnements qu'il dépeint lui valent un grand succès et une reconnaissance dans le monde entier. Il a organisé plusieurs expositions personnelles, principalement à Barcelone et à Paris, mais aussi dans des villes comme New York, Toulouse, Londres et Los Angeles. En 1963, il retourne à Barcelone, alors que la figuration stagnante de l'Espagne franquiste commence à être remise en question par Oteiza, Chillida, Tàpies et le collectif "El Paso". Il reste cependant fidèle à son style et, jusqu'à sa mort en 1975, il travaille dans un style personnel, centré sur ses thèmes favoris, les figures féminines, les intérieurs et les paysages, dans un cadre vaguement classique et nostalgique du XIXe siècle. Après sa mort, et pendant plus d'une décennie, Grau Sala a été éclipsé par les nombreuses nouveautés qui émergeaient dans l'Espagne démocratique, mais à partir des années 1990, le nouvel essor de la collection de niveau moyen a redonné vie à Grau Sala, qui était considéré comme un interprète de l'impressionnisme dans une clé espagnole. Les œuvres d'Emilio Grau Sala sont conservées au Museo Nacional de Arte de Cataluña, au Museo de Arte Contemporáneo Esteban Vicente et à l'Instituto Óscar Domínguez de Arte y Cultura Contemporánea.

Estim. 9 000 - 10 000 EUR