Armes

Lots recommandés

Le Maréchal de camp comte Louis-Victor-Léon de Rochechouart. Coffret nécessaire de pistolets de tir de Monsieur le Comte de Rochechouart. Plaqué d’acajou, à quatre coins de renfort, plaque ovale, onglet et entrée de serrure en laiton, regainé à l’intérieur de velours bleu de roi. Ouvert, il présente : Une paire de pistolets à percussion, bleuis, patinés. Canons ronds vers les bouches, décorés d’un liseré or, à pans aux tonnerres, ornés d’un semis d’étoiles sur fond amati, d’une fleur de lys stylisée et poinçonnés « R.N.F » dans un ovale. Queues de culasse numérotées « 1 » et « 2 ». Platines signées « Paris » et chiens à corps plats gravés en suite d’animaux. Garnitures en acier, découpées, finement gravées. Pontets repose doigt, Devants des pontets en urne couverte. Détentes réglables. Contre platines ourlées. Pommeaux ovales en acier, gravés « Le Maréchal de camp Comte de Rochechouart ». Montures en noyer clair marbré. Crosses à long fut sculptées de rainures et, sur les futs, au chiffre du Comte sous couronne, enrichi d’une Légion d’honneur. Baguettes en fanon à embouts en corne et laiton. Et des accessoires : un maillet en palissandre, un tournevis démonte-cheminée en ébène, un distributeur de capsules en laiton, une poire à poudre recouverte de maroquin vert, un huilier, une baguette de nettoyage en bois, une baguette de chargement en bronze. Calibre : 12 mm. Longueur : 39,5 cm. Cassette : 27,5 x 45 x Ht. 8 cm. B.E. pour l’ensemble. Gainage du coffret ancien mais postérieur. Louis-Victor-Léon de Rochechouart, (1788-1858), général français. Né quelques mois avant la Révolution, il doit fuir Paris en 1794, à l'âge de six ans, en raison de l'activisme de sa mère pour tenter de faire évader la reine Marie-Antoinette. Louis-Victor-Léon est alors recueilli par son oncle le duc de Richelieu, gouverneur d'Odessa au service des russes, dont il devient au fil des années le fils adoptif. Il entre dans l'armée russe avec le grade de sous-lieutenant et devient aide de camp du duc de Richelieu. Il gravit les échelons devenant successivement lieutenant dans la Garde impériale, puis aide de camp de l'empereur Alexandre Ier. De 1805 à 1812, il participe à la conquête de la Bessarabie et de la Circassie, combat dans le Caucase et en Tchétchénie. Lorsqu'en 1812, la France envahit la Russie, il est mobilisé dans l'armée du général Tormassov. Il participe à la prise de Minsk, puis à la bataille de la Bérézina. En 1813, il est décoré de l'ordre de Saint-Georges de 4e classe. Nommé colonel puis général-major, il participe à la campagne d'Allemagne et aux batailles de Lutzen, Dresde, Kulm et Leipzig. Au début de l'année 1814, il franchit le Rhin avec l'armée russe et retrouve la France. Il prend contact avec les futurs Louis XVIII et Charles X et participe à la création d'un parti royaliste. Louis-Victor-Léon participe à la campagne de France, aux batailles d'Arcis-sur-Aube et La Fère-Champenoise. Il prend part également à la bataille de Paris. Nommé commandant de la place de Paris, il s'empare de l'Hôtel de Ville le 31 mars. Promu maréchal de camp par Louis XVIII et incorporé dans la compagnie des mousquetaires noirs. Le 29 août 1814, il est fait chevalier de l'Ordre de Saint-Louis. Lors des Cent-Jours, il accompagne le roi à Gand. De retour en France, il devient, à la Seconde Restauration, chef d'État-major du ministre de la guerre, auprès du duc de Feltre, puis du maréchal de Gouvion-Saint-Cyr, et à nouveau du duc de Feltre quand son père adoptif, le duc de Richelieu, est nommé premier ministre. Le 16 octobre 1815, le comte de Rochechouart est nommé gouverneur militaire de Paris, un poste qu'il occupe jusqu'en 1821. En 1821, Louis-Victor-Léon de Rochechouart est nommé gentilhomme de la chambre du roi et fait commandeur de la Légion d'honneur. En 1855, le général de Rochechouart est nommé par Napoléon III maire de Jumilhac, où il s'était retiré et où il meurt en 1858.

Estim. 6 000 - 8 000 EUR