Souvenirs historiques

Lots recommandés

LOUIS XVIII (1755-1824) - Lettres patentes d’anoblissement par le roi Louis XVIII du Capitaine de Vaisseau Jacques Epron-Desjardins (1766-1837), datées du 16 décembre 1815 et accompagnées de l’empreinte du sceau royal en cire verte figurant d’un côté Louis XVIII en tenue de sacre et assis sur le trône, de l’autre ses armes couronnées et surplombant l’ordre du Saint-Esprit, dans sa boîte en étain. La déclaration du Roi stipule que l’officier de Marine pourra “prendre la qualité d’écuyer pour lui et toute sa descendance”, ses armoiries sont décrites comme “d’azur à un mât alésé d’argent, la voile du même chargée de la lettre M de sable et accosté de deux étoiles d’or : l’écu timbré d’un casque taré de profil orné de ses lambrequins”, et sont peintes polychromes en haut à gauche. La déclaration est adressée à la cour royale de Rennes pour faire valoir ce que de droit, et porte les signatures autographes de Louis XVIII “Louis” et deux fois celle du Garde des sceaux de France, François Barbé-Marbois (1745-1837). Feuille en vélin in-plano. Diamètre du sceau : 12,5 cm. Historique Jacques Epron-Desjardins commandait L'Argonaute, navire de ligne de soixante-quatorze canons, lors de la défaite de Trafalgar en 1798, ce qui lui valut le déshonneur aux yeux de Bonaparte. Ayant atteint le grade de Capitaine de vaisseau et ayant été nommé chevalier de la Légion d'Honneur en 1804, il fut encore promu officier et reçut l'ordre de Saint-Louis en 1814. Dès le début de la Restauration, il fut anobli par Louis XVIII, ce 16 décembre 1815. Il finit sa carrière dans la Marine en tant que Contre-amiral, pour enfin servir comme maire de Saint-Servan de 1830 à 1835.

Estim. 200 - 400 EUR

RELIQUES DE SAINTE-HÉLÈNE - Rare cadre formant vitrine reliquaire de Napoléon Ier à Sainte-Hélène, composé de plusieurs reliques formant un tombeau hommage à Napoléon (sous verre cassé). Au dos la légende manuscrite listant les huit reliques présentes à l’intérieur et réunies par un membre anonyme de La Belle Poule : “Les objets placés ci-contre ont été donnés à bord de la frégate La Belle Poule qui rapportait en France le (corps) de l’Empereur Napoléon. Cette frégate commandée par le Prince de Joinville entra dans la rade de Cherbourg dans la nuit du (30 novembre au 1er décembre) dans le bassin du port le 2 Xbre. Le corps de Napoléon fut (transbordé sur) le bateau à vapeur La Normandie le 8 du même mois à l’heure de … pour Le Havre à 2 heures après-midi. 1. Fragment d’acajou provenant du cercueil de Napoléon, donné par M. Pennhuet lieutenant de vaisseau. 2. Bois du vieux saule sous lequel (Napoléon) voulait être enterr, donné par M. l’abbé Coquereau aumônier de la (Marine nationale). 3. Feuille d’un saule planté … Ber(trand?) … de la tombe, donnée par M. Bertrand (Henri-Gatien Bertrand, 1773-1844). 4. Ciment qui scellait … donné par M. Novarrez (Jean-Abram Noverraz, 1790-1849), ancien valet de chambre de Napoléon. 5. Ciprès donné par …ault, ancien… de chambre de Napoléon. 6. Terre prise autour … donnée par (M. l’abbé) Coquereau. 7. Feuille d’If pla(nté) … du tombeau (donné par M.) Novarrez (Noverraz). 8. Eau de la … (que) Napoléon se plaisait (à boire?), donnée par M. Magnen … équipage. Cherbourg, le 4 Xbre 1840.” Époque Retour des Cendres. H. 23,6 x L. 29, 3 cm (cadre).

Estim. 800 - 1 000 EUR

BAROMÈTRE À l’AIGLE IMPÉRIALE PAR CHEVALLIER, INGÉNIEUR-OPTICIEN DE JÉRÔME BONAPARTE - Rare baromètre en fixé sous verre noir et or sur fond bordeaux, bordé d’une frise de grecques, dans son cadre en bois et stuc doré surmonté par une aigle impériale couronnée retenant un foudre. Petits manques et accidents. Signé en bas dans un cartouche de “CHEVALLIER, ingénieur de S.M. le Roi de Vestphalie (sic), Membre de plusieurs académies, à Paris”. Époque Premier Empire, 1807-1813. H. 100 x L. 62 cm (cadre). Historique Jean Gabriel Augustin CHEVALLIER (1778-1848), dit « l’Ingénieur Chevallier », était ingénieur-opticien, membre de la société royale académique des sciences, opticien de S. M. Jérôme Napoléon, roi de Westphalie (1807-1813), et notamment de S. A. S. le prince de Condé. Son grand-père maternel était François Trochon, opticien réputé à Paris, qui avait établi un magasin dans la tour de l’horloge au 1 place de l’Horloge en 1740, dont Chevallier hérita en 1796. Ses premiers catalogues indiquent la production (ou la vente, du moins) d’une grande variété d’appareils optiques, scientifiques et d’ingénierie. En plus de ses relations scientifiques et politiques, Chevallier utilisa un certain nombre de techniques pour élargir sa clientèle. Très tôt, il monta un très grand thermomètre sur le mur à l’extérieur de sa boutique, qui attira les foules, en particulier par temps très froid ou chaud. Chevallier a également enregistré les conditions climatiques d’un observatoire dans le haut de son bâtiment, et rapporta des observations quotidiennes. Ouvrier habile, il adopte l’honorifique « l’Ingénieur » et signe souvent ses microscopes, télescopes et autres instruments sous le nom de «l’Ingénieur Chevallier». Il reçut de nombreux honneurs de la République, de l’empereur Napoléon et de la royauté subséquente, il est chevalier à la Légion-d’Honneur. Le Nouveau Guide de Paris de Galignani de 1827 le recommandait aux touristes : «Chevallier (le Chevalier), 1, Tour de l’horloge du Palais, face au Marché aux Fleurs, Opticien au Roi et à la Famille Royale, inventeur du « gardien de vue », inventeur des lunettes d’opéra appelées cylindres et lunettes isocentriques pour lire, écrire et voir de loin, pour lesquelles des brevets lui ont été accordés. Il inventa les cadrans solaires pour différentes latitudes, le baromètre mécanique, le Saccharimètre, le Galamètre, etc. (voir ill. 1 le montrant dans son atelier).

Estim. 2 000 - 3 000 EUR

Sébastien LECLERC (Metz, 1637-Paris, 1714), atelier de. - Le mariage de Léopold Ier de Lorraine et d’Elisabeth Charlotte d’Orléans en 1698. Plume et encre noire, lavis gris, gouache blanche. Pliure horizontale et verticale, accroc en bas à droite. 14,3 x 20,6 cm (forme irrégulière). Dans un cadre en pitchpin. Historique Notre dessin illustre les deux époux agenouillés devant l'autel, entourés par le clergé et la Cour. La présence de la croix de Lorraine, ainsi que les trois fleurs de lys que l'on devine sur le tabard armorié d'un garde, ainsi que l'Ordre du Saint-Esprit, visible au cou de plusieurs prélats ne laisse pas de doute sur l'identité des époux. Ce dessin est probablement un projet pour une vignette d'un almanach annuel, comme celui conservé à la BnF, édité par Gérard Jollain, en 1699 (Est. : Rés. Qb-201 (73)-Ft 5. Epr. complète). Il est vraisemblable qu'il s'agisse du premier des deux offices qui unirent les époux : le mariage par procuration, qui eut lieu à Fontainebleau le 13 octobre, et par lequel le duc de Lorraine était représenté par son cousin le duc d'Elboeuf, Charles III de Lorraine-Guise. Le jeune duc Léopold rejoint ensuite Élisabeth-Charlotte à Vitry-le-François et renouvella son mariage à Bar-le-Duc, le 25 octobre. Les mémorialistes s'enthousiasmèrent de faire savoir que le mariage fut consommé la nuit-même. Il sera fécond : 14 enfants virent le jour. Le couple, qui défendit l'indépendance de la Lorraine contre les menées françaises, firent des travaux considérables d'embellissement de leur château de Lunéville. Lot présenté par M. Pierre-Antoine MARTENET, expert en Dessins et Tableaux anciens.

Estim. 600 - 800 EUR