Livres religieux

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[MANUSCRIT ENLUMINÉ DU XVe SIÈCLE]. NORMANDIE] Heures à l'usage de Rouen, nord de la France (Rouen ?), dernier quart du XVe siècle, vers 1470-1480. Volume: 224 × 165 × 52 mm. [162] feuillets de velin. Page 213: × 152 mm. Calendrier. Surface d'écriture: 65 × 90 mm; marge sup. 37 mm; inf. 85 mm; int. 27 mm; ext. 22 mm. Une colonne de 16 lignes, interligne 6 mm. Grandes lettrines: 28 × 14 mm; petites lettrines: 11 × 7 mm. Corps de texte. Surface d'écriture: 95 × 65 mm; marge sup. 38 mm; inf. 85 mm; int. 27 mm; ext.: 22 mm. Une colonne de 15 lignes, interligne 6 mm. Grandes lettrines: 30 × 27 mm; lettrines moyennes 26 × 20 mm à 17 × 14 mm; petites lettrines: 15 × 5 mm. Reliure cuir de Russie havane XIXe s., dos à 3 faux-nerfs larges saillants, titre et date dorés, caissons ornés à froid et bordés de roulettes et filets dorés, plats décorés de cadres multiples composés de roulettes et filets à froid et dorés, losange au centre, roulette rotée aux coupes, doublure et gardes de maroquin vert, tranches anciennement dorées et peintes de motifs floraux en deux tons (légers frottements, déboîtée). PROVENANCE L'hypothèse d'un commanditaire de sexe féminin, suggérée par la présence d'une femme en prières devant la Vierge à l'Enfant (f. 149r), est appuyée par l'ajout du nom de sainte Catherine, à la date du 25 novembre, par une main différente de celle du copiste. Calendrier (f. 1r-12v) Le calendrier, en français, se rapporte à l'usage de Rouen. On y trouve notamment mention de saint Sever (1er février) et sainte Austreberte (10 février), tous deux commémorés dans un bréviaire rouennais du XVe siècle (Leroq. B. 539); saint Vigor (5 mars), évêque de Bayeux de 511 à 538; saint Valery (1er avril), évêque de Rouen, attesté dans plusieurs manuscrits rouennais du XVe siècle; saint Méen (15 avril) fondateur de l'abbaye éponyme en Ille-et-Vilaine; saint Vaast (16 avril et 16 juillet), auquel une dizaine d'églises sont dédiées dans la Somme; la translation des reliques de saint Ursin (12 juin), fêtée aux diocèses de Rouen, Lisieux et Sées (Leroq. B.539, Lat. 1323, B.631, Lat. 1334); saint Maclou (15 juillet); saint Vivien (28 août), fêté le 26 dans un manuscrit du diocèse de Rouen au XVe s. (Lat. 1334); saint Mellon, évêque de Rouen (21 octobre); saint Maclou (15 novembre et 10 juillet), attesté dans plusieurs bréviaires des diocèses de Bayeux, Coutances, Troarn, Lisieux et Sées au XVe siècle (Leroq. B.572, B.469, Lat. 1323, Leroq. B.620, B.571, B.544, B.545, B.661); et saint Ursin (30 décembre), fêté dans une série de bréviaires et de missels à l'usage de Rouen et Bayeux (Leroq. B.539, B.572, B.571, M.725, M.724, Lat. 1334). Contenu Séquences des quatre Évangiles (f. 13r-18v): Jn 1, 1-14 (f. 13r- 15r); Lc 1, 27-38 (f. 15r-16r); Mt 2, 1-12 (f. 16r-17v); Mc 16, 14-20 (f. 17v-18v). Oraisons à la Vierge (f. 18v-25v): « Obsecro te » (f. 18v-21v); « O Intemerata » (f. 21v-25v). Heures de la Vierge (27r-78v) [les rubriques indiquant l'office suivant figurent généralement à la suite des prières de l'office précédent; on est ainsi assuré de ce que le volume est complet, ce que l'ordre des feuillets confirme]: matines (f. 27r-37v); laudes (f. 38r-51v), que termine une série d'antiennes et de prières au Saint-Esprit, à saint Michel, saint Jean Baptiste, saint Laurent, saint Nicolas, sainte Catherine, sainte Marguerite, pour la paix [f. 52 vierge]; prime (f. 53r-58r); tierce (f. 58v-61v); sexte (f. 62r- 64v); none (f. 65r-67v); vêpres (f. 68r-73v); complies (f. 74r-78v). Psaumes pénitentiels (f. 79r-91v), suivis des litanies des saints (f. 91v-95v) où l'on retrouve saint Mellon de Rouen (f. 93r) et saint Maclou (f. 93v) [f. 96 vierge]. Heures abrégées de la Croix (f. 97r-100r): matines (f. 97r-98r); prime (f. 98r-v); tierce (f. 98v); sexte (f. 98v-99r); none (f. 99r); vêpres (f. 99r-v); complies (f. 99v-100r). Heures abrégées du Saint-Esprit (f. 100v-103v): matines et laudes (f. 100v-101v); tierce et sexte (f. 101v-102r); none (f. 102r-v); vêpres (f. 102v-103v) [f. 104 vierge]. Heures des défunts (f. 105r-147v) [dans cette section, le texte est dépourvu des rubriques séparant les offices]; [f. 148 vierge]. Le volume s'achève sur deux prières en français. La première (f. 149r-154v), dédiée à la Vierge, suit le texte des Quinze joies Notre Dame, dont les versets alternent avec l'Ave Maria. La seconde (f. 154v-162v) est une oraison dévote adressée au Christ, alternant avec le Pater noster. Le succès de ces oraisons dans les dernières décennies du XVe siècle repose largement sur l'essor des confréries du Rosaire et à la diffusion du Livre et ordonnance de la dévote confrérie du Psaultier de la glorieuse Vierge Marie. Le succès particulier rencontré par ces textes en Bretagne, terre d'origine du dominicain Alain de la Roche qui encouragea cette dévotion, ne surprend pas au vu de l'origine de notre manuscrit. D

Estim. 20 000 - 25 000 EUR

LIVRE D'HEURES À L'USAGE D'UTRECHT. Dans la traduction néerlandaise de Geert GroteManuscrit, Région de IJssel (Zwolle ?), vers 1470-90. In-12, [186 ff.]; 140 x 100 mm (83 x 60 mm); 19 longues lignes à l'encre carbone sur parchemin, réglures à la mine de plomb; textualis libraria, une main pour l'ensemble de manuscrit; 5 initiales historiées et une initiale peinte sur 10 lignes avec encadrement, 22 lettres champies à antennes ornées de fleurs trilobées dorées, petites feuilles vertes libres et besants dorés, dorures à la feuille, lettrines rouges et bleues, bout-de-lignes (litanies), rubriques. Reliure postérieure du XIXe dans le goût du XVIIIe: plein veau marbré, dos à 5 nerfs ornés de caissons dorés, double filet d'encadrement sur les plats avec petits fers aux coins et chiffre « JV »(?) en lettres gothiques à couronne de marquis au centre, fermoirs en argent, roulette sur les coupes, tranches mouchetées de bleu, jaune et rouge; coins frottés avec petit manque à l'un d'eux, trace circulaire du fermoir au dos, chiffre gratté au plat inférieur (150 x 110 mm). Livres d'heures à l'usage d'Utrecht similaire dans l'iconographie au groupe des Sarijshandschriften de Zwolle. TEXTE - f.1-12: Calendrier: en néerlandais à l'usage d'Utrecht; noms des mois en latin et néerlandais; les sept fêtes du diocèse sont rubriqués: Pontiaen mr. (14 Janvier), Pancraes mr. (12 Mai), Odulf confessor (12 Juin), Lebuijn confessor (25 Juin and 12 Novembre), S. Martijns ?hessinghe (4 Juillet); Augustijn bisscop (28 Août) et Willibrord bisscop (7 Novembre). Les noms des saints sont parfois encore en latin. Le calendrier suit strictement l'usage d'Utrecht et ne présente pas les particularités des Sarijshanschriften relevées par L. Wierda dans son article de 1989 et sa thèse de 1995. - f.13r-50v: Getijden der Heilige Maagd: Heures de la vierge. Rubr. « Hier beghinnen die gethide van onser vrouwen. » - f.51r-74v: Getijden der Eeuwige Wijsheid: Heures de la sagesse éternelle de Henricus Suso. Rubr. « Hier beghint die prologus vander ewigher wijsheit » - f.75r-102v: Getijden van de Heilige Geest: Heures du saint esprit: Rubr. « Hier beghinnen die gethide vanden heilighen gheeste ». - f.103r-127v: Lange Getijden van het Heilige Kruis: Longues Heures de la croix: Rubr. « Hier beghinnen die langhe gethide vanden heiligehen cruis ». - f.128r-137r: Boetpsalmen: Psaumes pénitentiels - f.137r- 148r: Litanie: on retrouve les saints honorés à Utrecht: Boniface, Lebuin, Willibrord, Aldebert, Ludger, etc. - f.149r-186r: Vigilie: Office des morts. ICONOGRAPHIE Initiales peintes historiées: - f.13: Vierge à l'enfant (Madonna), encadrement de type 4a décrit par L. Wierda - f.51: Salvador Mundi, encadrement de type 3c - f.75: Annnonciation (Pinksteren), encadrement de type 6c - f.103: Homme de douleurs (Man van Smarten), encadrement de type 3e - f.128: Jugement dernier (Laasste Oordeel), encadrement de type 1b Les initiales historiées sont suivies d'une initiale peinte sur 10 lignes avec encadrements de type 3c et accompâgnées de 22 lettres champies à antennes ornées de fleurs trilobées, feuilles en forme de virgule vertes libres et besants (encadrement de type 3b selon L. Wierda; voir aussi les dessins répertoriés par L. Wierda, p.131-134, « pennerondjes », tekening 12, avec « kommavormig blaadje », tekening 25). Les différents sujets suivent le cycle iconographique classique répertorié par Wierda Livre d'Heures à l'usage d'Utrecht Nous remercions Laura Lebarbey pour la rédaction de cette notice. détail détail (p.70): la Vierge à l'enfant pour les Heures de la Vierge, le Salvador Mundi pour les heures de la Sagesse éternelle, l'Annonciation pour les Heures du Saint Esprit, l'Homme de douleurs pour les Heures de la Croix et le Jugement dernier pour les Psaumes pénitentiels. Le style des initiales historiés et des encadrements sont très proches du manuscrit conservé à Zwolle HCO: Coll. GAZ 57, identifié comme faisant partie des Sarijs-handischriften. La main du copiste semble également similaire à la notre. L'artiste du manuscrit diffère surtout dans le visage de la Vierge mais l'ensemble des compositions sont sur le même modèle. Les traits des différentes représentations du Christ dans notre manuscrit sont semblables à celui du Jugement dernier de Zwolle mais il y a quelque chose dans les yeux qui suggère une main différente. Deux autres manuscrits conservés à Leiden sont également proches: Leiden, UB: ms. LTK 298 (copiste différent mais même encadrement de type 3b) et LTK 299 (même composition pour la Vierge et les mêmes encadrements de type 4a et 3b). BIBLIOGRAPHIE Wierda, L., De Sarijs-handschriften, laatmiddeleeuwse handschriften uit de IJsselstreek. Zwolle, [1995]. - Georgette Epiney-Burgard, Gérard Grote, 1340-1384, et les débuts de la dévotion moderne, Wiesbaden, 1970. - Lydia S. Wierda, « Some Observations on the Importance of Texts for the Study

Estim. 15 000 - 18 000 EUR

[MANUSCRIT ENLUMINÉ DU XVe SIÈCLE]. [NORMANDIE] Heures à l'usage de Rouen, nord de la France, seconde moitié du XVe siècle, vers 1460-1470. Volume de 187 × 137 × 50 mm reliure incluse, [125] feuillets de velin. Page: 179 × 125 mm. Calendrier: marge inf.: 57 mm; sup.: 21 mm; int. 22 mm; ext.: 42 mm; surface d'écriture: 61 × 100 mm; une colonne de 16 lignes; interligne 6 mm; petites lettrines 9 × 7 mm; lettrines moyennes: 12 × 26 mm. Corps de texte: marge inf: 63 mm; sup.: 20 mm; int.: 24 mm; ext.: 40 mm; surface d'écriture: 95 × 62 mm, une colonne de 14 lignes par page, interligne 7 mm; petites lettrines: 12 × 7 mm; lettrines moyennes: 15 × 15 mm à 27 × 15 mm; grandes lettrines: 28 × 25 mm. Marque de possesseur effacée en marge inférieure du f. 13r. Quelques feuillets manquants. Reliure velin ivoire du XIXe s., dos à 5 nerfs, titre « Missale » doré, caissons ornés aux petits fers, plats bordés d'un cadre aux petits fers et d'un double filet, le tout doré, roulette dorée aux chasses, tranches anciennement dorées. Calendrier Le manuscrit s'ouvre sur un calendrier en français et latin qui ne contient plus que les mois de mars à septembre (les autres manquent). Les commémoraisons liturgiques qu'il contient rattachent ce manuscrit à l'usage du diocèse de Rouen. On y trouve notamment saint Vaast (16 juillet) et saint Valery, fêté localement le 1er avril. Saint Hugues (9 avril) est attesté dans un bréviaire et deux missels rouennais du XVe siècle (Leroq. B.539, M.725, M.724), où figure également saint Eutrope (30 avril). Saint Gildart (8 juin) est mentionné dans bon nombre de bréviaires, missels et diurnaux à l'usage des diocèses de Bayeux, Coutances, Évreux, Rouen et Sées (Leroq. B.539, B.572, Lat. 1323, B.620, B.571, B.544, B.545, B.631, B.661, B.660, M.725, M.724, Lat. 1334). Saint Cler (18 juillet) est commémoré dans six bréviaires et un missel à l'usage de Bayeux, Coutances, Rouen, Sées et Troarn (Leroq. B.620, B.571, B.572, B.544, B.631, B.661, M.725). La translation des reliques de saint Ouen (6 mai) est également liée à l'usage rouennais, de même que la fête de saint Martial (3 juillet), dont le nom est inscrit à l'encre d'or. Contenu Séquences des quatre Évangiles (f. 8r-12v): Jn 1, 1-13 [manquent le dernier verset et l'oraison finale]; Lc 1, 27-38 (f. 9r-10r) [manquent le titre et le verset Lc 1, 26], Mt 2, 1-12 (f. 10r-11v); Mc 16, 14-20 (f. 11v-12v). Heures de la Vierge [incomplet du début], f. 13r-55r: matines (f. 13r- 23v); laudes (f. 24r-35v); oraisons en l'honneur du Saint-Esprit (f. 35v-36r), de la Trinité (f. 36r-v), de saint Nicolas (f. 36v-37r), sainte Catherine (f. 37r-v), tous les saints (f. 37v-38r), pour la paix (f. 38r-v); prime (f. 39r-43v); tierce (f. 43v-46v); sexte (f. 46v-50v) [manque le début de none]; vêpres (f. 50v-55r); oraison de l'Angelus (f. 55r). Heures abrégées de la Croix (f. 55v-59r): matines (f. 55v-56r); prime (f. 56r-v); tierce (f. 56v-57r); sexte (f. 57r-v); none (f. 57v- 58r); vêpres (f. 58r); complies (f. 58r-59v). Heures du Saint-Esprit (f. 59v) [manquent les matines, prime, tierce et sexte]; fin de sexte (f. 60r); none (f. 60r-v); vêpres (f. 60v-61r); complies (f. 61r-v) [f. 62 vierge, réglé]. Psaumes pénitentiels (f. 63r-74r) [début manquant]; litanies des saints (f. 74v-81r). Heures des défunts [début manquant]; vêpres (f. 81v-86r); matines (f. 86r-108v); laudes (f. 109r-112v); oraisons à la Vierge: « Obsecro te Domina » (f. 113r-117r); « O Intemerata » (f. 117r-121r); les Quinze joies Notre Dame (en français) (f. 121r-124v). Décor Le calendrier est orné de 7 lettrines de taille moyenne (12 × 26 mm) et 57 petites lettrines (9 × 7 mm) au début des noms des saints, lesquels sont calligraphiés à l'encre rouge et bleue, certains à l'encre d'or. Le début des heures canoniales est indiqué par 7 grandes lettrines peintes à l'encre bleue, pourpre et rouge rehaussée de blanc sur fond d'or (28 × 25 mm). Les psaumes et les prières de l'office présentent 99 initiales de taille moyenne, à l'encre d'or sur fond bleu et pourpre (15 × 15 mm à 27 × 15 mm). De petites lettrines (12 × 7 mm) marquent le début de chaque verset biblique, traitées dans les mêmes tons, ainsi que les ornements en fin de ligne. Le style de ces lettrines, comparable à plusieurs livres d'heures à l'usage de Rouen dans le dernier tiers du XVe siècle, est à rapprocher d'un feuillet de livre d'heures attribué au maître du Missel de Troyes, actif dans les années 1460-1470 (Cleveland Museum of Art, inv. 2011.61). Le décor peint se concentre sur les feuillets liminaires des principaux offices. Les marges interne, inférieure et supérieure de ces feuillets sont ornées de rinceaux bleus et or ponctués de motifs floraux, alternant avec des enroulements de vigne tracés à l'encre noire, les feuilles dorées. Ces ornements apparaissent au début des laudes de la Vierge (f. 24r), de tierce (f. 43v), de sex

Estim. 4 000 - 6 000 EUR

Bauhaus - Regard captivé. 25 courtes monographies et contributions sur la nouvelle conception publicitaire. Avec le soutien du "Ring der Werbegestalter des Schweizer Werkbund" et autres, édité et doté d'une introduction par Heinz et Bodo Rasch. Avec 140 illustrations. Stuttgart, Zaugg, 1930. 112 p. 26 x 21,5 cm. Reliure originale en toile avec premier plat en celluloïd transparent (ce plat est un peu jauni et porte des traces de griffes, la toile est légèrement frottée et tachée). Première édition. - Fleischmann, Drucksachen, p. 354 - Heidtmann 8618 - Dok.-Bibl. VI, 91 - Jäger/Heiting, Autopsie II, 350ff - Édition originale extrêmement rare de la célèbre publication sur la création publicitaire. Avec 26 (et non 25 comme indiqué sur le titre) courts textes biographiques sur les meilleurs et les plus innovants créateurs publicitaires et typographes de la fin des années vingt. Avec des contributions et des illustrations de B. O. Baumberger, Willi Baumeister, Bill, Max Burchartz, Walter Dexel, Cesar Domela, Werner Gräff, John Heartfield, Geschwister Leistikow, El Lissitzky, Robert Michel, Moholy-Nagy, Hans Richter, les frères Rasch, Paul Schuitema, Kurt Schwitters, Mart Stam, Karel Teige, Jan Tschichold, Vordemberge-Gildewart, Piet Zwart et autres - Les illustrations sont en partie imprimées en rouge et noir. - Typographie excellente et reliure efficace en celluloïd. - Avec note d'erreur d'impression jointe. - Marges des feuilles en partie légèrement brunies, coin inférieur en partie avec petite trace de pliure, sinon bel exemplaire. VAT : *

Estim. 7 000 - 9 000 EUR

CHAPELAIN (Jean) La Pucelle ou la France délivrée, poëme heroïque. Paris, Augustin Courbé, 1656. [A la suite] : LE MOYNE (Pierre) : Les Oeuvres poetiques du P. Le Moyne. Paris, Louis Billaine, 1671. 2 ouvrages en 1 fort vol. in-folio, veau brun jaspé, dos à nerfs orné de caissons dorés, pièces de titre en maroquin rouge, tranches jaspées de brun. Reliure de l'époque, mors et coiffes restaurés. Ex-libris héraldique au contreplat de J.-B. Pinel et étiquette de Touvenent de Sablonière, conseiller du roi, rapporteur certificateur des Criées au Châtelet de Paris. Chapelain : Frontispice h.-t. par Claude Vignon, gravé en taille-douce par Abraham Bosse, portrait h.-t. d'Henry d'Orléans par Champaigne gravé en taille-douce par Nanteuil, portrait h.-t. de Chapelain dessiné et gravé en taille-douce par R. Nanteuil, 12 fig. h.-t. (comprises dans la pagination) par Claude Vignon gravées en taille-douce par Abraham Bosse, nbr. en-têtes, culs-de-lampe et lettrines gravés en taille-douce dans le texte, (26) ff. (y compris le frontispice et les 2 portraits), 518 pp. sur 522 (6) ff., (1) f. blanc. Il manque les pp. 37-38 et 229-230. Rousseurs. Le Moyne: 18 fig. h.-t. gravées à l'eau-forte, 26 en-têtes, 26 lettrines et 8 culs-de-lampe gravés en taille-douce, (16) ff., 235 pp., (4) ff. (dédicace au président de Mesme et préface des Lettres poétiques), pp. 237 à 450, (1) p. Rousseurs, mouillures dans la marge sup. des dix derniers ff. avec petit manque de papier (sans atteinte au texte). Sans le frontispice ni le portrait. Edition originale du fameux poème épique de Jean Chapelain (1595-1674) sur Jeanne d'Arc. Premier tirage des figures de Claude Vignon (Tours 1593 - 1670) gravées par Abraham Bosse, qui passent pour l'un des chefs d'oeuvre de l'illustration au XVIIe siècle. D'après Canivet, l'illustration de La Pucelle « est toute empreinte d'un romantisme avant l'heure qui caractérise l'art de Vignon et que nous rencontrerons encore dans les gravures de l'Ariane : effets tragiques du clair-obscur, mouvements dramatiques, chevelures désordonnées, costumes médiévaux, fantaisistes, ou orientalisants, travestis, une certaine volupté enfin, animent ces pages ». Canivet poursuit en signalant l'aspect méridional de l'art de Vignon, ce peintre ayant séjourné en Italie et en Espagne. Canivet, pp. 45-46 et n°90; Tchemerzine-Scheler II, 239; Brunet I, 1794; Cioranescu, 18494; Duportal, pp. 273-275; Lanéry d'Arc, 1719; Taschereau, 1519; Grands siècles et grandes images (coll. R. Paultre), n°62. Dernière édition collective, la plus complète et la plus belle des oeuvres poétiques du père Le Moyne. Elle comprend principalement son poème épique intitulé Saint Louis ou la sainte couronne reconquise (dédiée au chancelier Séguier) précédée de la Dissertation sur le poème héroïque. La première édition, parue en 1653, in-folio, ne comportait que les 7 premiers chants. Celle-ci, considérablement augmentée, comprend les 18 chants de ce vaste poème épique dans la mouvance de la Pucelle de Chapelain ou de Clovis de Desmarets de Saint-Sorlin. La seconde partie de l'édition, dédiée au président de Mesme rassemble les autres oeuvres poétiques du père Le Moyne : les trois livres des Lettres morales et poétiques, les Hymnes et éloges poétiques, les Tapisseries et peintures poétiques et les Diversitez et jeux poétiques. Belle édition, ornée de 18 grandes figures anonymes gravées à l'eau-forte. Notre exemplaire ne comprend ni le frontispice ni le portrait qui semblent ne pas être systématiquement présents dans les exemplaires à la date de 1671 mais que l'on rencontre habituellement dans le retirage de 1672. Ce livre est sensiblement plus rare que La Pucelle de Chapelain. Cioranescu, 42396; Sommervogel V, 1370; Canivet, n°116; Goujet XVII, 246-259; Nourry, Poètes français (1929), n°478 (ne compte que 16 planches). Bel ensemble comprenant deux des plus célèbres poèmes épiques français du XVIIe siècle.

Aucune estimation

A LARGE METAL-THREAD WOVEN SHRINE COVER NORTH AFRICA, 17TH CENTURY - Formée d'un arc, la niche centrale avec un arc brisé sous un sommet semi-circulaire, les écoinçons avec des médaillons en forme de croissant remplis d'inscriptions religieuses en maghribi et en coufique entre des rinceaux floraux. 230 x cm. Cet impressionnant panneau tissé de fils de soie noire et de métal doré était destiné à couvrir un sanctuaire sur le modèle des luxueux textiles (kiswa) tissés pour le Maqam Ibrahim dans le Haram de La Mecque. Ils sont bien documentés et se composent de quatre panneaux de forme identique avec un sommet tronqué, comme illustré ici. Une couverture ottomane du XIXe siècle fabriquée au Caire pour le Maqam Ibrahim se trouve dans la collection Nasser D. Khalili (Venetia Porter (ed.), Hajj, Journey to the heart of Islam, catalogue d'exposition, Londres, 2012, fig.6, p. 30-31). Comme pour le Maqam Ibrahim, notre textile recouvrait à l'origine un sanctuaire au sommet pyramidal tronqué. Dans ces exemples, la calligraphie finement dessinée est bordée de luxuriants rinceaux floraux. Cependant, la décoration de notre panneau est clairement organisée comme une porte monumentale ou une niche. Cette composition apparaît également sur la couverture de la tombe de Sulayman al-Jazuli, le saint et auteur du célèbre Dala'il al-Khayrat. Le tombeau, situé à Marrakech, est décoré de soies brodées. Les longs côtés sont décorés de trois arcs successifs englobant un médaillon en forme d'amande rempli de calligraphies ; une composition très similaire à celle de notre œuvre (Yannick Lintz, Claire Deley et Bulle Tuil Leonetti, Le Maroc médiéval, catalogue d'exposition, Paris, 2014, fig.1, p.553). Une photographie moderne de la tombe de Moulay Idriss à Moulay-Idriss Zerhoun montre des couvertures similaires dans ce qui était peut-être l'emplacement d'origine de notre couverture (https://histoireislamique.wordpress.com/2014/10/12/la-dynastie-alide-des-idrissides-789-985-passage-relatifs-par-ibn-khaldoun-al-hadrami/). Il est très probable que notre couverture ait été tissée pour décorer le sanctuaire d'un personnage historique marocain important tel que Moulay Idris, le fondateur de la dynastie des Idriss en 789 après J.-C. Il existe une longue tradition de tissage dans l'Espagne islamique et en Afrique du Nord. Almeria, en Andalousie, était célèbre à l'époque des Almoravides en tant qu'important centre de tissage et c'est au XIe siècle que le fil d'or apparaît sur les tissages. Les textiles de soie ont été tissés en Espagne, puis au Maroc, peut-être dans des ateliers qui se sont déplacés en Afrique du Nord après l'expulsion des communautés juives et musulmanes lors de la Reconquista. Certains des plus grands textiles sont des bannières militaires, dont deux produites pour les sultans mérinides Abu Sa'id 'Uthman (daté de 1312 après J.-C. et fabriqué à Fès) et Abu al-Hasan (daté de 1339-40, également fabriqué à Fès). Comme la présente œuvre, elles sont faites de soie et de fils métalliques et décorées de versets coraniques. Le style calligraphique des inscriptions coraniques qui ornent notre textile est typiquement marocain. L'écriture serpentine charnue dérive de la calligraphie nasride et mérinide antérieure, qui s'est ensuite attachée à remplir tout l'espace disponible pour le scribe. Elle a des liens évidents avec l'enluminure locale, mais subit également l'influence lointaine de l'art ottoman, comme le montre une couverture de tombeau en soie ottomane du milieu du XVIe siècle, datant de la période du sultan Sulayman (Y.H. Safadi, Islamic Calligraphy, Londres, 1978, cat.131). Une couverture de tombeau du XVIIIe siècle provenant du Maroc, actuellement conservée au musée du Quai Branly, offre un exemple comparable de l'utilisation de divers procédés calligraphiques dans une même composition : des carrés géométriques en coufique sont tissés autour de compositions rayonnantes en thuluth, bordées de médaillons en forme de croissant (74.1961.5.1 ; Safadi, op.cit., cat.125, p.113). Comme dans l'exemple du Quai Branly, notre pièce témoigne d'une utilisation ambitieuse de la calligraphie : une véritable prouesse de conception ainsi qu'une impressionnante réalisation technique.

Estim. 20 000 - 30 000 EUR

AN OTTOMAN COMPILATION OF PRAYERS, HOLY PLACES AND PROPHETS' ITEMS BY ABDU AL-AZIM AL-KHASAWI STUDENT OF THE FAMOUS IBRAHIM RUSDI EFENDI IN 1252 AH/1836 AD - Manuscrit arabe et turc ottoman sur papier, 18 feuilles plus 2 feuilles volantes, écrit en élégante écriture naskh, Ruqaa et thuluth, titres à l'encre rouge et noire dans des cartouches, chaque page avec une double bordure contenant des prières sur le prophète à l'encre rouge et noire, un rond en haut de chaque page contenant un beau nom d'"Allah" en grande écriture thuluth blanche, 18 folios illustrés de représentations de lieux saints à la Mecque, à Médine, en Syrie, à Qods avec différents objets sacrés. Reliure à rabat en maroquin brun profond doré d'époque. 23 x 32 cm. Cette compilation abondamment et somptueusement enluminée comprend 34 illustrations représentant de nombreux sujets. Parmi ceux-ci, on peut citer Une bifolia avec une illustration du saint Coran commençant par al-Fatiha, deux mots entrelacés de " Allah et Mohamed " remplis de prières, les noms de quatre Rashidun entrelacés et remplis de prières, les noms d'Al- Bayt , deux illustrations de al-Masjid al-Haram et al-Masjid al-Nabawi à La Mecque et à Médine, le dôme du Roc à Qods, la mosquée de Damas, le Mihraab du prophète, les vénérations du prophète Muhammad à travers des représentations des empreintes de ses mains, de ses pieds et de son sceau. d'autres pages relatives aux autres prophètes, telles que l'épée de 'Ali et le sceau du prophète Sulayman, Moïse, la montagne de l'Araft, les compagnons de la grotte, l'arche de Noé et de nombreux autres lieux et objets saints, la dernière page contenant la Kalimaat al-Tawhid en gros caractères remplis de prières, au-dessus d'un cartouche contenant "Written by Abdu Al-Azim al-Khasawi student of Ibrahim Rusdi in 1252AH" (écrit par Abdu Al-Azim al-Khasawi, élève d'Ibrahim Rusdi en 1252AH).

Estim. 5 000 - 8 000 EUR

AL-JAZULI, DALA'IL AL-KHAYRAT WA SHAWARIQ AL-ANWAR, NORTH AFRICA, 18TH CENTURY - Manuscrit arabe sur papier crème, 7 lignes à la page écrites en gros caractères maghribi clairs, mots significatifs repérés en rouge et vert, marges réglées à l'encre rouge, titres en coufique angulaire noir dans un panneau décoré, diacritiques à l'encre rouge. Première et dernière page avec décoration polychrome. En cuir rouge foncé avec un médaillon central estampé et des coins de cuir doré sur le rabat. 18,5 x 19 cm. NOTE DU CATALOGUE Les Dala'il al-Khayrat reflètent la composition spontanée de salawat, les bénédictions et les louanges sur le Prophète, composées directement du cœur d'un grand maître soufi, l'imam Al-Jazuli (mort en 1465). Cette composition est devenue un important livre de prières dans son pays d'origine, le Maroc, et s'est également répandue dans l'ensemble des pays islamiques. Aujourd'hui, Dala'il al-Khayrat est célébré comme la source la plus acclamée sur la salat sur le Prophète Mohammad. Pendant des siècles, Dala'il al-Khayrat a inspiré les calligraphes, les enlumineurs et les peintres des ateliers de la cour dans la production de somptueux manuscrits de prières, qui reflètent les motifs distinctifs des différentes dynasties islamiques. Ces manuscrits révèlent l'histoire qui se cache derrière l'appréciation du texte par les mécènes et les calligraphes, et mettent en lumière les compétences et les techniques des artisans. La tradition de réciter la salawat de Dala'il al-Khayrat dans les rassemblements publics et privés se perpétue jusqu'à aujourd'hui.

Estim. 8 000 - 12 000 EUR

AL-JAZULI, DALA'IL AL-KHAYRAT WA SHAWARIQ AL-ANWAR, OTTOMAN TURKEY, 19TH CENTURY - Manuscrit arabe sur papier, 13 lignes par page, la ligne supérieure et la ligne inférieure en grands caractères thoulouths bleus, la ligne centrale en grands caractères thoulouths dorés, deux colonnes de 5 lignes chacune en petits caractères naskh noirs, marqueurs de versets dorés, marges intérieures réglées en or, mots accrocheurs, bordures extérieures à l'encre orange et verte, mots et phrases significatifs repérés à l'encre rouge, un en-tête enluminé en couleurs et en or, un autre en-tête enluminé plus petit, enluminures en or sur double page de la tombe du prophète Muhammad et du Minbar de Médine. Reliure en maroquin de cuir avec décoration florale estampée et dorée. 7,5 x 12 cm. 11,5 par 17 cm. NOTE DU CATALOGUE Les Dala'il al-Khayrat reflètent la composition spontanée de salawat, les bénédictions et les louanges sur le Prophète, composées directement à partir du cœur d'un éminent maître soufi, l'imam Al-Jazuli (mort en 1465). Cette composition est devenue un important livre de prières dans son pays d'origine, le Maroc, et s'est également répandue dans l'ensemble des pays islamiques. Aujourd'hui, Dala'il al-Khayrat est célébré comme la source la plus acclamée sur la salat sur le Prophète Mohammad. Pendant des siècles, Dala'il al-Khayrat a inspiré les calligraphes, les enlumineurs et les peintres des ateliers de la cour dans la production de somptueux manuscrits de prières, qui reflètent les motifs distinctifs des différentes dynasties islamiques. Ces manuscrits révèlent l'histoire qui se cache derrière l'appréciation du texte par les mécènes et les calligraphes, et mettent en lumière les compétences et les techniques des artisans. La tradition de réciter la salawat de Dala'il al-Khayrat dans les rassemblements publics et privés se perpétue jusqu'à aujourd'hui.

Estim. 3 000 - 5 000 EUR

Clark Gable Document Signed - DS à reliure à crochets, 48 pages, 8,5 x 11,25, 1er novembre 1958. Contrat entre Paramount Pictures et Clark Gable, qui s'engage à "agir, jouer et interpréter le rôle principal dans deux (2) films cinématographiques de classe 'A' pendant la période de [3 ans] commençant le 1er janvier 1959". Signé à la fin du contrat au stylo à bille bleu par Gable. Une note contractuelle supplémentaire indique que le premier photoplay s'intitule "It Started in Naples" (Ça a commencé à Naples). Conservé dans sa chemise d'origine, l'onglet indiquant également le nom du film. Comprend deux ébauches du contrat ainsi que de la correspondance relative à la rémunération de Gable pour Teacher's Pet, It Started in Naples et But Not for Me. En très bon état, avec des taches uniquement sur le dos de la chemise. Un contrat fascinant qui donne un aperçu du pouvoir et de l'influence de Gable en tant qu'acteur hollywoodien de premier plan - des salaires et des heures de tournage aux femmes principales et aux réalisateurs, tout devait être approuvé par Gable. Sorti le 7 août 1960 par Paramount Pictures, It Started in Naples est une comédie romantique se déroulant en Italie et mettant en scène Clark Gable et Sophia Loren dans les rôles principaux. Il s'agit du dernier film de Gable à sortir de son vivant et de son dernier film en couleur. Il meurt d'une crise cardiaque le 16 novembre, quelques mois avant la sortie de son dernier film, The Misfits.

Estim. 200 - 400 USD