Judaïca

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[DREYFUS - ZOLA] Lettre autographe signée « A Dreyfus » qui répond à son correspondant Ferdinand Dreyfus, avocat et journaliste, « le 14 sept » [1908], soit 3 jours après l’annonce du verdict de la Cour d’assises relaxant Louis Gregori. Il lui écrit : « ... Vous pensez bien que je ne suis pas ému par le verdict imbécile du jury de la Seine qui répond non, à la question posée : est-il coupable de coups et blessures ? Cela s’appelle tout simplement mentir à la vérité... ». 1 page in-8. Le 4 juin 1908 Louis Gregori, journaliste, adjoint de Drumont, a tiré deux balles de révolver qui atteignirent Dreyfus au bras et à l’avant-bras. Cet attentat se produisit à la fin de la cérémonie du transfert des cendres d’Émile Zola au Panthéon. Si le Commandant Dreyfus ne fut que légèrement blessé, il s’agissait surtout pour l’Action française – qui venait de se déclarer en association – de perturber cette cérémonie en visant « les deux traîtres » : Zola et Dreyfus. Son procès a lieu le 10 septembre 1908 et le verdict est annoncé dès le lendemain. Le réquisitoire de l’avocat général surprend alors par sa relative indulgence, requalifiant les faits de « coups et blessures » et écartant la tentative d’homicide. On joint : Portrait d’Alfred Dreyfus. Encre et crayon bleu. Avec un envoi signé « Hermann Paul à Séverine ». Collé par les deux angles supérieurs sur un carton fort, légère trace de mouillures sur le dessin, tache d’eau en pied du carton. 15,5 x 11,5 cm Mots clés : judaïca, juif, juive, hébreux, rabbins, jewish, torah, hebrew, hebraica, judaisme, synagogue, sionisme, pessah, pessach, haggada, haggadah, hagada, hagadah, passover, menora, menorah, hannuka, hannuca, hannoucca, hanouccah, torah, juden, israélite, Israël, antisemitism, antisémitisme, dreyfus, meguila, sepharade, sefarad, ketouba

Estim. 3 000 - 4 000 EUR

[AFFAIRE DREYFUS] [Jean Boullet] Affiche du film De William Dieterle, L’Affaire Dreyfus, avec Paul Muni. Idealia, Clichy, s.d. [1952]. 60 x 39,5 cm Ce film réalisé dans les années trente est sans doute, après celui de Méliès, le plus connu de la filmographie dreyfusarde de la Troisième République. Il s’agit du film de William Dieterle, The Life of Émile Zola, produit par la Warner en 1937. En plus d’interdire le film sur son territoire, le gouvernement français en exige également son retrait du Festival de Venise sous prétexte qu’il déshonore l’Armée française. Il faudra attendre 1952 et le cinquantenaire de la mort de Zola pour que le film apparaisse pour la première fois, le temps d’une unique séance, sur un écran de cinéma français (le Studio 28 de Montmartre). Toutefois, c’est une version anglaise et amputée de vingt-sept minutes que la censure autorise. En outre, une notice introductive précise aux spectateurs que : « des motifs qui ont pu faire pencher les premiers juges du Capitaine Dreyfus vers la thèse de la culpabilité. […] On ne saurait, sans trahir l’histoire, parler de culpabilité déclarée a priori par les chefs de l’Armée. Cette affaire n’était pas aussi simple que semble l’indiquer le film qu’on va voir. » Notre affiche est donc un témoin important du temps qu’il a fallu pour qu’il soit possible de parler sereinement de l’affaire Dreyfus en France. Un exemplaire de cette affiche se trouve au musée de Bretagne. Mots clés : judaïca, juif, juive, hébreux, rabbins, jewish, torah, hebrew, hebraica, judaisme, synagogue, sionisme, pessah, pessach, haggada, haggadah, hagada, hagadah, passover, menora, menorah, hannuka, hannuca, hannoucca, hanouccah, torah, juden, israélite, Israël, antisemitism, antisémitisme, dreyfus, meguila, sepharade, sefarad, ketouba

Estim. 400 - 600 EUR