Monnaies

Si elles ne frappent pas la monnaie, les ventes aux enchères en ligne de numismatique frappent les esprits en proposant de superbes pièces de collection et billets de collection, ainsi que des lingots en or et en argent.
Ces ventes live et ventes online de numismatique racontent en filigrane vingt-huit siècles d’une histoire sonnante et trébuchante allant des monnaies antiques aux euros en argent.
Les collectionneurs de médailles, d’espèces monétaires et de monnaies anciennes ou contemporaines y dénicheront Écus, Louis d’or, Napoléons, pièces de 5 à 100 francs en or et en argent et billets de banque français et étrangers.
Le ticket d’entrée est raisonnable : pour une centaine d’euros, on trouvera dans ces ventes aux enchères en ligne un choix de monnaies intéressantes : pièces de 5 francs en argent et pièces de 20 francs or émises sous le Directoire par exemple. Et pour quelques dollars de plus… d’exceptionnelles monnaies romaines en or de César ou d’autres empereurs, des sesterces, de monnaies grecques, de monnaies celtes, de rares ducats d’or, des pièces de 100 francs ou de Napoléon III, des pièces de 40 francs de 1839 (année de la dernière frappe), etc.
Le saviez-vous ? l’etat de conservation d’une monnaie en France se mesure sur une échelle de 8 degrés allant de « Assez beau » à « Fleur de coin ». La notation « Très beau » étant un minimum, selon les experts en numismatique.
Retrouvez sur Drouot.com les plus belles ventes aux enchères en ligne de monnaies à Paris, dans toute la France et à l’étranger (Angleterre, Allemagne, Espagne, Italie, Belgique, Suisse, Etats-Unis, etc.)

Voir plus

Lots recommandés

"[ÎLE BOURBON (RÉUNION)]. Jean-Baptiste Antoine PRAT, propriétaire et cultivateur à l’île Bourbon; il était le fils du directeur de la prison de Sainte-Pélagie. 76 lettres autographes signées à sa sœur Agathe, artiste peintre à Paris. 247 pp. in-4 et in- folio. Saint-Pierre, Manapagny, Saint-Joseph, Port-Louis, Saint-Benoît, Bourbier, Saint-Louis (Bois de Nèfles) et Petite île, 1843-1879 (toutes les lettres sont écrites de l’île Bourbon, sauf une de l’île Maurice). Adresses au dos avec marques postales (quelques lettres avec timbres subsistant, la plupart ont été découpés). Déchirures à certaines lettres (parfois avec manques). Quelques lettres sont écrites par son épouse Laure (née Ringwald). Formidable et très intéressante correspondance permettant de suivre, sur plus de trente- cinq ans, la vie et l’activité de ce planteur qui s’essaye à différents types de culture, de la canne à sucre à la vanille, et jusqu’au pavot pour le transformer en opium. Les lettres sont souvent très longues et fourmillent de détails sur son activité. Dans la première lettre, écrite de Saint-Pierre le 30 avril 1843, il raconte son long voyage après une traversée de 102 jours, ses impressions du pays, et justifie le choix qu’il a fait de sacrifier la proximité de sa famille pour venir s’installer à Bourbon. Il développe une première activité, l’enseignement. «Depuis quatre jours seulement, 26 avril, j’ai essayé de monter une institution à St Pierre. C’était la seule corde que je pouvais avoir à mon arc. J’ai en ce moment cinq élèves à 5 piastres par mois, chacun, j’en attends au moins une vingtaine qui me sont promis d’ici à quelques jours. Si j’ai le bonheur d’arriver à ce résultat, je suis sauvé, et je pourrai être à même de payer mes dettes […]». Mais rapidement, il change d’orientation, il achète des terres, et se lance dans la culture; il a de grandes ambitions. Manapagny «sucrerie Lau et Boissel, 15 juillet 1846. […] J’ai de la terre et des Noirs, je cultive la canne à sucre, mais je ne peux faire que de petits revenus». Aussi lorgne-t-il sur Madagascar, la grande île voisine. «Madagascar est la plus grande île de l’Océan Indien, ses richesses sont immenses… Les ressources du sol fourniraient à tout un continent. C’est un pays vierge, qui ne demande que la civilisation. La canne à sucre y vient trois fois plus belle que celle de Bourbon ou de l’Inde. L’on pourrait la cultiver avec le plus grand succès. Les mines de houilles sont incalculables, celles de plomb, de fer et d’argent sont en grand nombre. Quelques milliers d’hommes suffiraient pour la conquête de cette belle colonie, qui rapporteraient à la France de grands avantages et deviendrait plus tard la clef et l’arbitre des mers de l’Inde […]». Ses affaires prospèrent, et il a sans cesse de nouveaux projets qu’il chercher à concrétiser. Saint-Benoît 3 août 1862. «Nous avons en ce moment dans la colonie un arbuste dont on pourra utiliser plus tard les produits avec un avantage extrême: c’est le poinsettia appelé un jour à renverser la cochenille dont on se sert pour la teinture. M. de Rontaunay le plus riche négociant de Bourbon vient d’en expédier pour France cent livres de feuilles pour les soumettre à un examen sérieux. Les expériences ont été faites à Saint-Denis par des médecins chimistes qui ont trouvé toutes les qualités requises au Poinsettia […]». Dix ans plus tard, c’est la vanille qui retient son attention. 19 sept. 1872. «[…] Oui, avec une dizaine de mille francs, je pourrais faire cette entreprise avec succès, surtout possédant un terrain propice pour cette culture: car dans un hectare de terre bien cultivée, on peut faire à Bourbon dans 2 ans ½ jusqu’à 2000 livres de vanille; admettons un millier seulement à 20f. ceci fait 20,000 francs, et après cette première culture tous les ans la vanille est en rapport; ce n’est donc pas la première culture qui est longue; cependant quand on peut trouver des plants d’un mètre ou deux, la vanille rapporte au bout de l’année. J’ai planté 2 à 300 pieds de 25 à 30 centimètres: voilà pourquoi je compte deux ans à 2 ans ½ pour le 1 er rapport […]». Sont jointes quelques autres lettres adressées à Agathe Prat."

Estim. 3 000 - 4 000 EUR