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Tableaux anciens

Lots recommandés

Charles LEBRUN (Paris, 1619-1690), atelier de. - Portrait de Louis XIV (1638-1715) en armure. Huile sur toile, de forme ovale (rentoilée, châssis ancien, restaurations). H. 87 x L. 73 cm. Dans un cadre ovale de bois doré. H. 107 x L. 93 cm. Historique Le roi Louis XIV (1638-1715) est portraituré en buste de trois-quarts, le visage tourné à droite, portant le grand cordon de l’Ordre du Saint-Esprit sur une armure fleurdelisée. Il porte autour de son cou une cravate en dentelle accompagnée de nœuds de rubans rouges ; coiffé de sa grande perruque châtain foncé, dont les boucles épaisses retombent sur ses épaules, le Roi Soleil arbore une fine moustache. Il tient son casque empanaché de plumes noires et fixe le spectateur d’un regard majestueux. L’écharpe blanche des officiers généraux est nouée autour de sa taille. Louis XIV pose devant une tenture damassée de fils d’or, relevée en coin pour laisser deviner un ciel de campagne militaire. La personnalité du visage du roi est traduite par un jeu d’ombre et de lumière qui modèle les traits tandis qu’une touche un peu plus empâtée est appliquée sur l’armure. Le roi apparaît en chef de guerre et protecteur du royaume. Une reprise partielle du portrait peint par Le Brun en 1682 Notre tableau est une reprise partielle du portrait « Le roi en armure avec un casque empanaché » peint par Le Brun en 1682 ; ce portrait aujourd’hui disparu est connu des historiens par la copie partielle de forme ovale du portrait de Charles Le Brun, mentionnée sans nom d’auteur et déposée depuis 1936 au musée historique de Strasbourg, avec pour date de création 1682-1700 (ill. 1). Peint en buste, le roi porte également une armure fleurdelisée, sur laquelle se détache le cordon bleu du Saint-Esprit. Le jabot en dentelle et la longue perruque contrebalancent toute sévérité martiale d’un roi âgé d’une quarantaine d’années. Cette même effigie du roi se retrouve dans une gravure d’Edelinck d’après Charles Le Brun où le portrait du roi est placé sur le bouclier de la Religion. Le Frontispice pour la thèse de l'abbé de Polignac, “L'Eglise victorieuse de l'hérésie ou le triomphe de la religion”, a été achevé en juin 1686 par Le Brun (ill. 2). Le modèle fut gravé par G. Edelinck mais jamais utilisé pour cette thèse. Une des dernières effigies royales conçues par Le Brun Vingt ans avant le célèbre et somptueux portrait présenté par Rigaud en 1701, que l’histoire a retenu comme illustration du règne, les peintres de la Cour s’attachaient surtout à donner de Louis XIV une image équestre (tel le célèbre portrait de René-Antoine Houasse) ou martiale, célébrant le roi vainqueur de plusieurs campagnes après avoir été en guerre contre toute l’Europe. Parmi les peintres les plus en vue, Nicolas Mignard (1606-1668) offrît plusieurs représentations de Louis XIV en dieu Mars, tandis que Charles Le Brun (1619-1690) peignit le roi de manière plus réaliste en chef de guerre, en armure, portraits empreints d’une forte impression. Le modèle de 1682 repris par la gravure serait donc l’une des dernières effigies royales conçues par Le Brun qui fut, après la mort de Colbert en 1683, évincé par Louvois au profit de Mignard. Notre tableau, qui apparaît bien comme une variante d’atelier reprenant le portrait de Charles Le Brun de 1682, est le témoignage d’une des dernières effigies royales conçues par l’artiste. « Au cours des quinze années qui séparent Le Brun de Rigaud, nous ne trouverons ni dans la peinture, ni dans la gravure, de type intermédiaire bien tranché entre celui fixé par Le Brun et la figure royale que le pinceau de Rigaud impose à la fin du règne. » (Lieutenant-colonel Ch. Maumené et le comte Louis d'Harcourt, Iconographie des rois de France, Archives de l'art français, Paris, 1928-1931, p. 16.) Œuvres en rapport - D’après Charles Le Brun, Portrait de Louis XIV, copie partielle du portrait "Le roi en armure avec un casque empanaché" peint par Le Brun en 1682. Château de Versailles, mentionné sans nom d'auteur, Aile du Nord, second étage, salles des portraits, n°141-150, dans le guide de 1837 ; mentionné dans la salle des Portraits (n°146), aile du nord, attiques, dans l’inventaire de 1850 ; déposé au musée historique de Strasbourg le 2 avril 1936, inv. MV 3497 (ill. 1). - Gérard EDELINCK (1640-1707), d'après Le Brun, Sorbonique de l'abbé Melchior de Polignac (« Triomphe de la Religion » ou « Triomphe de l'Église ») , Gravure, vers 1683-1686, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, inv. 6839 (ill. 2). - Atelier de Charles Le Brun, Portrait de Louis XIV, Versailles, Châteaux de Versailles et Trianon, inv. V.2019.65 (ill. 3). - Attribué à Pierre Rabon (1619-1684), d’après Le Brun, Portrait de Louis XIV à cheval, Douai, musée de la Chartreuse, 1668, inv. 237 (ill. 4). Littérature - E. Bellier de la Chavignerie et L. Auvray, Dictionnaire général des

Estim. 10 000 - 15 000 EUR

François Pascal Simon dit Baron GÉRARD (Rome, 1770-Paris, 1837), d’après. - Portrait en buste du roi Charles X. Huile sur toile. Dans un cadre rapporté en bois et stuc doré. H. 92 x L. 74 cm. Cadre : H. 105 x L. 88 cm. Oeuvre en rapport Vente Millon, “La Face des Rois”, Drouot, 25 mai 2023, lot 17 (adjugé 28.600€). Historique Dernier roi de France à avoir été couronné à Reims, Charles X avait fait appel aux grands portraitistes de l’époque parmi lesquels Gérard, Robert Lefèvre, Guérin, ou encore Ingres pour se faire représenter solennellement dans la tenue du sacre. Pour son portrait officiel, il porte sa préférence à celui peint par le baron Gérard, alors recherché et particulièrement loué pour la qualité de ses portraits. L’artiste représente le Roi en majesté dans une des galeries des Tuileries, tourné de trois-quarts à droite, portant l’hermine et le grand collier de l’Ordre du Saint-Esprit, s’appuyant sur son sceptre, le trône et la couronne placés en premier plan. L’attitude du monarque, l’accent mis sur la somptuosité du costume du sacre et les symboles de la royauté mis en avant rappellent parfaitement le caractère de droit divin du pouvoir détenu par la dynastie des Bourbons. Premier peintre du Roi en 1817 depuis le triomphe de son grand tableau “L’entrée d’Henri IV à Paris”, chef de file de l’école française, le baron Gérard était alors au sommet de sa gloire. Aussi était-il très attendu pour le portrait du souverain, ayant déjà réalisé non sans succès ceux de l’empereur Napoléon en 1805 et du roi Louis XVIII dans les premières années de la Restauration. On pouvait s’attendre à ce que la représentation officielle des souverains successifs soit radicalement différente à l’image des changements de régime de l’Empire à la Royauté, mais l’artiste réussit le tour de force de donner à chacun l’image majestueuse attendue en s’inscrivant dans la tradition picturale des grandes cours. C’est ce qui fit dire au grand critique d’art Charles Ephrussi que Gérard était « sans trop de flatterie, le roi des peintres et le peintre des rois ». Présenté au Salon de 1825, le portrait de Charles X aujourd’hui à Versailles remporta un franc succès ; plusieurs répliques furent alors commandées par la Maison du Roi, les copies en buste livrées par l’atelier de Gérard étant destinées essentiellement à servir de présent royal. Notre œuvre, moins détaillée que la version vendue par nos soins en 2023 (voir ci-dessus), témoigne d’une reprise d’après François Gérard ou possiblement de son atelier. Littérature - Art. E. de Waresquiel. Portrait du Roi et de ses élites sous la Restauration et la Monarchie de Juillet : une contribution à l’étude des représentations du pouvoir. In Versalia, Revue de la Société des Amis de Versailles, n° 9, 2006. - Art. Lucie Lachenal. François Gérard et la critique d’art pendant la Restauration. In Actes du colloque La critique d’art de la Révolution à la Monarchie de Juillet, 26 novembre 2013.

Estim. 5 000 - 7 000 EUR

Antoine Joseph Michel ROMAGNESI (1782-1852), attribué à. - Louis XVIII. Buste en marbre (petits éclats). Époque Restauration, circa 1814. H. 54,6 x L. 58,4 x P.28 cm Provenance Succession de Ward Gerard Gosselin, USA. Historique Ce rare et important buste représentant le roi Louis XVIII est à rapprocher de l’exemplaire en porcelaine dure, conservé au Louvre et réalisé par la manufacture originaire de Limoges et installée à Paris : Pouyat Frères. Le Mémorial bordelais du 4 août 1814 nous indique que cette manufacture possédait la propriété de ce buste et était la seule à pouvoir le réaliser. Si ce buste a bien été dès 1814 produit par la manufacture Pouyat Frères, le concepteur du modèle demeure inconnu. Toutefois, un buste en bronze conservé au Château de Blois, similaire à notre modèle en marbre, porte la signature du sculpteur Antoine Joseph Michel Romagnesi. Ce sculpteur, qui a réalisé tout au long de sa carrière de nombreux bustes de Louis XVIII (Le comte de Clarac, Description historique et graphique du Louvre et des Tuileries, Impr. Impériale, 1853, Paris, p.29) présente également en 1814 au Salon un buste de Louis XVIII très remarqué puisque c’est grâce à cet envoi que le Roi commandera à Romagnesi plusieurs bustes destinés aux Tuileries et à tous les châteaux royaux. La description de cette sculpture aujourd’hui conservée au musée de Troyes permet encore une fois un rapprochement avec notre buste avec lequel les différences sont minimes. Il s’agit d’un buste en marbre dans lequel le roi apparait « tête nue, de face ; habit de ville et gilet entr'ouverts laissant voir la chemise ornée d'un jabot ; épaulettes de général surmontées de la couronne de France ; grand cordon de la Légion d’honneur ; sur l'habit, du côté gauche, plaques des ordres du Saint-Esprit, de la Jarretière et de Saint-Vladimir de Russie ; petites croix de Saint-Louis et de Charles III d'Espagne à la boutonnière » (Catalogue des sculptures exposés au Musée de Troyes : fondé et dirigé par la Société académique de l'Aube (3e édition), Musée de Troyes, 1882, p. 44). Tous ces éléments lient notre œuvre aux productions de Romagnesi qui a probablement conçu le modèle sur lequel se fonde Pouyat Frères pour la réalisation de leur biscuit. Œuvres en rapport - Pouyat frères, Buste de Louis XVIII, 1814, porcelaine, Musée du Louvre, inv. OA 11811 (ill. 1). - Antoine Joseph Michel Romagnesi (sculpteur), Deniere et Matelin (fondeur), Buste de Louis XVIII, bronze, Château de Blois, inv. 861.183.1 (ill. 2). - Antoine Joseph Michel Romagnesi, Buste de Louis XVIII, 1814, marbre, Musée de Troyes, inv. 849.1. Littérature - Albert Babeau, Catalogue des sculptures exposées au Musée de Troyes : fondé et dirigé par la Société académique de l'Aube (3e édition), Musée de Troyes, 1882, p. 44. - Le comte de Clarac, Description historique et graphique du Louvre et des Tuileries, Impr. Impériale, 1853, Paris, p. 29. - M. Vergnaud Romagnesi, Biographie de M. Romagnesi Aîné, sculpteur à Paris et membre correspondant de la société, in Mémoires de la Société royale des sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, Académie d’Orléans, 1852, Orléans, p. 278. - Le Mémorial bordelais, 4 août 1814, p. 2.

Estim. 8 000 - 12 000 EUR

Robert LEFÈVRE (1755-1830), suiveur de. - Portrait en buste de Napoléon Ier en costume de sacre. Huile sur toile. H. 65 x L. 54 cm. Dans un cadre de bois doré. Historique Ancien élève du peintre Regnault, Robert Lefèvre avait gagné une renommée de portraitiste à travers les Salons où il expose dès 1791. Il était alors particulièrement apprécié de ses contemporains pour la ressemblance qu’il donnait à ces modèles et la précisions des détails et des décors de ces œuvres. Grâce à la protection de Denon, alors directeur des Beaux-Arts et du Musée du Louvre, Robert Lefèvre devient l’un des principaux fournisseurs de la Maison de l’Empereur ; il exécute plus d’une quarantaine de grands portraits de l’Empereur en grand costume de Sacre ou en uniforme, mais aussi de l’Impératrice. Ces commandes sont destinés aux Grand Corps de l’Etat ou aux palais impériaux en France et à l’étranger. Le peintre fournit encore pour le service des présents du Grand Chambellan, de nombreuses miniatures représentant l’Empereur, qui doivent orner des tabatières ou les montres offertes en cadeaux diplomatiques. On pourrait reprocher la qualité inégale de certaines répliques notamment par l’aspect un peu figé du modèle, défaut qui s’explique par la production énorme de l’atelier du peintre ; mais il est à noter que tous les portraits officiels étaient visés par le peintre lui-même. Robert Lefèvre reste néanmoins très apprécié de l’Empereur qui, dit-on, remarquait la ressemblance de ses portraits et sans doute aussi l’absence de fastidieuse séance de pause. Fort de cette faveur, l’artiste travailla beaucoup pour la famille impériale, en particulier la princesse Pauline, Lucien et les Clary, et bien sûr Madame Mère qui lui commanda plusieurs grands formats. Notre portrait en buste de l’Empereur le figure en costume de sacre, revêtu de son manteau rouge aux abeilles d’or et portant le grand collier de la Légion d’Honneur sur l’hermine. Il pourrait s’agir d’une étude sur le modelo ayant servi dans l’atelier de Robert Lefèvre pour réaliser les nombreuses répliques commandées par l’État. Parmi les nombreuses commandes faites à l’artiste, il est difficile de distinguer dans les archives les portraits de l’Empereur en costume de sacre de ceux en uniforme. Il semble cependant que 18 versions en tenue impériale furent réalisées notamment pour Letizia ou Joseph Bonaparte. Au moins une réplique sans la couronne de laurier d’or, fut réalisée pour le maréchal Soult. De même que les versions en uniforme, un portrait en buste était peint par l’artiste pour servir de modèle aux répliques ou présenté aux élèves de l’atelier pour s’exercer à la copie. Œuvres en rapport - Napoléon en costume de sacre. 1806. Salon de 1806. Première commande de l’artiste pour la Salle de réunion du Sénat (localisation inconnue). - Napoléon en costume de sacre (non couronné). 1807. Château de Soultberg, famille du maréchal Soult. - Napoléon en costume de sacre. 1807. Provenance Madame mère, puis par descendance Bathilde Bonaparte, comtesse de Cambacérès, Musée de la Légion d’Honneur. - Napoléon en costume de sacre. 1808. Provenance présumée de Joseph Bonaparte, aujourd’hui à la Maison d’éducation de la Légion d’Honneur à Saint-Denis. - Napoléon en costume de sacre. 1809. Commande pour le château de Fontainebleau, collection de Mme Tussaud, aujourd’hui disparu. - Napoléon en costume de sacre. 1809. Achat en 1949 par le Musée de la Légion d’Honneur. - Napoléon en costume de sacre. 1811. Musée de Versailles, MV 5134. Commandé par le Corps législatif, pour le palais Bourbon, en 1811 ; Salon de 1812, n° 779 (ill. 1). - Napoléon en costume de sacre. 1813. Vente Sotheby’s Londres, 9 juillet 2015, lot 105, exemplaire de Madame Mère, collection Sir Steward en 1816. Littérature J.-P. Samoyault (art.), Le portrait de Napoléon par Robert Lefèvre, in “Un Palais pour l’Empereur, Napoléon à Fontainebleau”, sous la dir. de Jean Vittet. Exposition septembre 2021 – janvier 2022.

Estim. 1 000 - 1 500 EUR

Anne-Louis GIRODET-TRIOSON (Montargis, 1767-Paris, 1824), d’après. - Portrait de Napoléon en uniforme des Chasseurs à cheval de la Garde. Huile sur toile. H. 61 x L. 46 cm. Dans un cadre de bois doré à palmettes. Œuvres en rapport - Girodet, Napoléon recevant les clefs de Vienne (…). 1806-1808. 380 x 532 cm. Musée de Versailles, MV 1549 (ill. 1). - Girodet, Portrait inachevé de Napoléon. 1806-1808. 45,5 x 29 cm. Musée Bonnat de Bayonne, inv. 64 (ill. 2). Historique L’œuvre originale de Girodet est une commande de l’Empereur pour décorer la galerie de Diane aux Tuileries. Elle fait partie d’une suite de tableaux ordonnés par décret du 3 mars 1806, devant commémorer les hauts faits de l’épopée napoléonienne. C’est Denon qui établira la liste des œuvres illustrant pour la plupart la glorieuse campagne d’Allemagne et d’Autriche de 1805, exigeant que les toiles soient achevées pour le Salon de 1808. Parmi les œuvres importantes, Gautherot fut chargé de représenter l’Empereur haranguant le 2e Corps à Augsbourg, Hennequin, l’armée autrichienne vaincue à Ulm, Taunay l’entrée à Munich, Girodet l’entrée à Vienne, Lejeune et Bâcler d’Albe les bivouacs à la veille de la bataille et Gérard une scène de la bataille d’Austerlitz. Girodet offre ici un très beau portrait de Napoléon dont une esquisse du fameux profil fut redécouverte à la fin du XIXe siècle par le collectionneur Léon Bonnat. La silhouette si caractéristique de l’Empereur, entouré de Murat, Bessières et Berthier, occupe une place centrale et fait face aux représentants autrichiens soumis, présentant les clefs de la ville de Vienne. Cette composition ici très classique fut très appréciée de Napoléon et détonne avec le style habituellement plus héroïque de l’artiste, tant admiré par les peintres romantiques. Par la suite en 1812, Girodet reçut la commande de la représentation de l’Empereur en « grand habillement » du sacre, destinée aux différentes cours de Justice de l’Empire. Quant au tableau de Napoléon à Vienne, un temps déplacé pour ne pas heurter la sensibilité de l’Impératrice Marie-Louise, il fut remis à l’honneur sous Louis-Philippe et placé dans le musée historique du château de Versailles.

Estim. 600 - 800 EUR

Novohispanic School. Mexico. XVIII Century. - Ecole Novohispanique. Mexique. XVIIIe siècle. Important ensemble de onze peintures racontant des épisodes de la vie de la Vierge Marie. Huile sur toile, (soie ?) Quelques reliures. 37 x 27,5 cm Très belle et délicate œuvre mexicaine représentant onze scènes de la vie de la Vierge Marie. En raison du nombre "incomplet", il en manque peut-être une, qui serait sa VERAE EFIGIE, qui engloberait les 11 autres et fermerait la gestalt ou l'ensemble). Peint sur une toile très fine (nous pensons qu'il s'agit de soie), très souvent utilisée dans les pièces de riche facture pour éviter les aspérités du tissage du lin et les nœuds et pour empêcher l'huile de former des grumeaux ou de coller. La perfection de la peinture sur soie en fait une peinture "capillaire", presque une miniature. 1) "La naissance de la Vierge Marie". Tout ce que nous savons de sa naissance est légendaire et se trouve dans l'évangile apocryphe de Jacques, selon lequel Anne, sa mère, aurait épousé un propriétaire rural nommé Joachim, Galiléen de Nazareth et descendant de la famille royale de David. Son nom signifie "l'homme que Dieu élève" et "préparation du Seigneur". Après vingt ans de mariage, l'enfant tant désiré n'est pas venu. Chez les Hébreux, la stérilité était considérée comme une punition divine. Mais tous deux ont intensifié leurs prières. C'est ainsi que Joachim et Anne ont été récompensés pour leur prière constante par la naissance d'une fille unique, Marie, conçue sans le péché originel et prédestinée à être la mère de Jésus-Christ, le Fils incarné de Dieu. Une scène quotidienne : la nouvelle-née, allongée, regarde de ses yeux et de ceux de son mari Joachim les nourrices laver pour la première fois leur fille nouveau-née. 2) "Présentation de la Vierge Marie au Temple". Dans le Protoévangile de saint Jacques, nous trouvons également ce qui suit : "Lorsque l'enfant eut trois ans, Joachim dit : appelez les jeunes filles hébraïques de race pure et que chacune porte une lampe qui ne s'éteindra pas. L'enfant et son cœur ne regarderont pas en arrière, et elle ne regardera rien en dehors du Temple du Seigneur. Le prêtre accueillit la jeune fille et la bénit en disant : "Le Seigneur a glorifié ton nom dans toutes les générations. Au dernier jour, il révélera en toi la rédemption qu'il a accordée aux enfants d'Israël"... "Et le Seigneur fit descendre sa grâce sur elle". Les parents revinrent du Temple, émerveillés et louant Dieu, car l'Enfant n'avait pas détourné la tête... Marie demeurait dans le Temple du Seigneur comme une colombe". Les fleurs blanches sur lesquelles Marie monte les marches évoquent sa virginité et sa pureté, les bleues proclament son nom et les rouges annoncent le nom du Fils qui naîtra de ses entrailles par l'action de l'Esprit Saint. 3) "Les fiançailles de la Vierge Marie et de saint Joseph". Scène qui reflète très bien les fiançailles, qui ne signifient pas comme aujourd'hui les fiançailles ou la demande en mariage, mais représentaient bibliquement "un accord qui avait encore plus de poids juridique que le mariage lui-même". Le rite des fiançailles avait lieu un an avant le mariage proprement dit. Les fiancés étaient déjà considérés comme mari et femme, c'est pourquoi l'évangéliste saint Matthieu les appelle "mari et femme", et ils devaient être mutuellement fidèles pendant un an. 4) "L'Annonciation de l'ange Gabriel à la Vierge Marie". Dans le chapitre 1 de Luc, elle est très bien décrite : "Lorsque l'ange entra chez elle, il lui dit : "Salut, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, tu es bénie entre toutes les femmes (....), tu concevras et enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (...) et alors Marie dit (Lc 1,38) : "Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait" (Lc 1,38) et l'ange se retira d'elle". 5) "La Visitation de la Bienheureuse Vierge Marie à sa cousine Sainte Elisabeth". "Tournez vos yeux vers la Vierge et contemplez comment elle vit la vertu de loyauté. Quand Élisabeth a besoin d'elle, l'Évangile de Luc dit qu'elle vient "cum festinatione", "avec un empressement joyeux" (Lc 1, 39-45). (Lc 1, 39-45). Ce qui ressort de cette scène, ce n'est pas seulement la rencontre centrale et principale, mais aussi les hommes contemplatifs de la scène : Zacharie qui la reçoit dans sa maison, et Joseph qui l'accompagne en silence. 6) "L'adoration des Mages à l'Enfant-Dieu dans l'étable de Bethléem". La visite des Mages venus d'Orient à l'Enfant Jésus n'est relatée que dans l'Évangile de saint Matthieu, qui la raconte comme suit : "Lorsque Jésus naquit à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, des mages vinrent de l'Orient à Jérusalem et dirent : "Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Car nous avons vu son étoile et nous sommes venus l'adorer". (Mt 2, 1-12). 7) "Jésus est présenté à Siméon". Quarante jours après la naissance de Jésus, ses parents l'emmènent au temple de Jérusalem pour le présenter devant Dieu. C'était le commandement de la loi donnée par Moïse : "Lorsque le premier enfant qui naît est un garçon, il doit être présenté devant le Seigneur.

Estim. 45 000 - 60 000 EUR