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Tableaux anciens

Lots recommandés

Antoine Joseph Michel ROMAGNESI (1782-1852), attribué à. - Louis XVIII. Buste en marbre (petits éclats). Époque Restauration, circa 1814. H. 54,6 x L. 58,4 x P.28 cm Provenance Succession de Ward Gerard Gosselin, USA. Historique Ce rare et important buste représentant le roi Louis XVIII est à rapprocher de l’exemplaire en porcelaine dure, conservé au Louvre et réalisé par la manufacture originaire de Limoges et installée à Paris : Pouyat Frères. Le Mémorial bordelais du 4 août 1814 nous indique que cette manufacture possédait la propriété de ce buste et était la seule à pouvoir le réaliser. Si ce buste a bien été dès 1814 produit par la manufacture Pouyat Frères, le concepteur du modèle demeure inconnu. Toutefois, un buste en bronze conservé au Château de Blois, similaire à notre modèle en marbre, porte la signature du sculpteur Antoine Joseph Michel Romagnesi. Ce sculpteur, qui a réalisé tout au long de sa carrière de nombreux bustes de Louis XVIII (Le comte de Clarac, Description historique et graphique du Louvre et des Tuileries, Impr. Impériale, 1853, Paris, p.29) présente également en 1814 au Salon un buste de Louis XVIII très remarqué puisque c’est grâce à cet envoi que le Roi commandera à Romagnesi plusieurs bustes destinés aux Tuileries et à tous les châteaux royaux. La description de cette sculpture aujourd’hui conservée au musée de Troyes permet encore une fois un rapprochement avec notre buste avec lequel les différences sont minimes. Il s’agit d’un buste en marbre dans lequel le roi apparait « tête nue, de face ; habit de ville et gilet entr'ouverts laissant voir la chemise ornée d'un jabot ; épaulettes de général surmontées de la couronne de France ; grand cordon de la Légion d’honneur ; sur l'habit, du côté gauche, plaques des ordres du Saint-Esprit, de la Jarretière et de Saint-Vladimir de Russie ; petites croix de Saint-Louis et de Charles III d'Espagne à la boutonnière » (Catalogue des sculptures exposés au Musée de Troyes : fondé et dirigé par la Société académique de l'Aube (3e édition), Musée de Troyes, 1882, p. 44). Tous ces éléments lient notre œuvre aux productions de Romagnesi qui a probablement conçu le modèle sur lequel se fonde Pouyat Frères pour la réalisation de leur biscuit. Œuvres en rapport - Pouyat frères, Buste de Louis XVIII, 1814, porcelaine, Musée du Louvre, inv. OA 11811 (ill. 1). - Antoine Joseph Michel Romagnesi (sculpteur), Deniere et Matelin (fondeur), Buste de Louis XVIII, bronze, Château de Blois, inv. 861.183.1 (ill. 2). - Antoine Joseph Michel Romagnesi, Buste de Louis XVIII, 1814, marbre, Musée de Troyes, inv. 849.1. Littérature - Albert Babeau, Catalogue des sculptures exposées au Musée de Troyes : fondé et dirigé par la Société académique de l'Aube (3e édition), Musée de Troyes, 1882, p. 44. - Le comte de Clarac, Description historique et graphique du Louvre et des Tuileries, Impr. Impériale, 1853, Paris, p. 29. - M. Vergnaud Romagnesi, Biographie de M. Romagnesi Aîné, sculpteur à Paris et membre correspondant de la société, in Mémoires de la Société royale des sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, Académie d’Orléans, 1852, Orléans, p. 278. - Le Mémorial bordelais, 4 août 1814, p. 2.

Estim. 8 000 - 12 000 EUR

EXCEPTIONNELLE PAIRE DE JUMELLES DE THÉ TRE AU CHIFFRE DE L'IMPÉRATRICE MARIE-LOUISE, DUCHESSE DE PARME - Paire de jumelles ou lunettes de théâtre en laiton doré et écaille de tortue piquée d’un semis d’étoiles en or rose alterné de pois en nacre, à manche repliable en écaille décorée en suite ; avec signature sur la bague oculaire « Lemière, breveté du Roi, Palais royal n°6 » et numéro « 73 » sur la gorge. Conservée dans son étui d’origine à la forme en maroquin rouge frappé d’un décor doré imitant une scène de théâtre avec en bordure supérieure les pans des rideaux et inférieure une suite de danseuses tenant une guirlande de fleurs, alternées de plantes florales ; le couvercle s’ouvrant à charnière par un bouton poussoir est orné au centre du chiffre couronné « ML » en cursives, sur fond d’un semis d’étoiles dorées, intérieur en velours de soie violet. Vers 1820-1825. L. 11,2 cm (manche plié) ; 20,5 cm (manche déplié) x 4,2 cm. Provenance - Marie-Louise d’Autriche, impératrice des Français puis duchesse de Parme (1791-1847). - Collections Rothschild. Historique Au XIXe siècle, les jumelles de théâtre sont sans conteste l’accessoire de mode indispensable que l’on emporte avec soi au théâtre ou à l’opéra, pour corriger une vue défaillante mais surtout pour pouvoir observer en détails les danseurs ou comédiens jouant sur la scène. C’est au siècle des Lumières que se développa particulièrement l’art de l’opéra et que la lorgnette de vue fit son apparition ; elle est alors un objet mondain, richement décoré, paré souvent de matières précieuses, et fourni autant par des opticiens de renom que par des orfèvres. Le développement des maisons d’optique sous l’Empire Avec les guerres de la Révolution et de l’Empire, les instruments d’optique gagnent en précision mais restent un objet de luxe. Napoléon fera principalement appel à Noël-Jean Lerebours (1762-1840), premier opticien français à pouvoir concurrencer les Anglais en la matière, obtenant un prix au Salon de 1806 pour ses lunettes d'approche, télescopes et autres instruments d'optique. Dans son Catalogue et prix des instruments d'optique, de physique, etc., on trouve, aux côtés de longues-vues de campagne des modèles disposant d’objectifs plus petits destinés à un usage civil. La maison Lerebours se targue d’ailleurs d’être à l’origine de leur fabrication, les nommant « lunette Lerebours ». L’entretien journalier des instruments d’optique de l’Empereur revient à un homme de confiance, tel son mamelouk, Roustam, formé à cette tâche par Lerebours lui-même, auteur en 1805 d’Instructions sur la manière de nettoyer les verres des lunettes. L’opticien Chevallier, ancien fournisseur de la Cour de Versailles ou encore l’orfèvre Bapst comptent parmi les fournisseurs de la Maison de l’Empereur. Assistant au moins deux fois par semaine aux spectacles, l’impératrice Marie-Louise était aussi une grande amatrice de ces lorgnettes, qu’elle utilisait et offrait parfois à son entourage proche. Lemière, inventeur des jumelles de théâtre Si les lorgnettes de vues connurent l’apogée de leur commercialisation sous le Premier Empire, elles furent détrônées par les jumelles de théâtre sous Charles X. C’est l’opticien Lemière, ayant boutique au Palais Royal, qui semble avoir mis au point en premier le système de double-lorgnettes, en intercalant entre les deux branches un mécanisme permettant de régler la vue. En 1818, Lemière proposait déjà plusieurs sortes d’instruments curieux telles ces lorgnettes de théâtre en cristal à facettes ainsi que les lorgnettes en forme de montre, déjà munies d’un mécanisme. Dès 1823, il dispute cette invention avec son confrère Bautain, avant de déposer son brevet en 1825 et de garder encore quelques années le monopole de commercialisation des jumelles de théâtre. Plusieurs procès retentissants avec les lunetiers Derepas puis Siegler, firent perdre l’exclusivité de cette invention peu avant 1830, tout en faisant une large publicité auprès des amateurs de théâtre ou d’opéra. Marie-Louise protectrice des Arts Devenue duchesse de Parme après la chute de l’Empire, en mars 1816, Marie-Louise tint à garder tout au long de son règne, un rôle de mécène des arts et des spectacles ; aimant particulièrement la musique, elle fera aménager le théâtre Farnèse et fit construire le théâtre ducal de Parme, maintenant Teatro Regio, dont la construction débute en 1821 pour s’achever en 1829. À la même époque, dans les années 1820, elle crée le Conservatoire de Parme et soutient de jeunes compositeurs parmi lesquels Bellini, Toscanini et Verdi se distinguent auprès de sa Cour. Les comptes de la maison royale montrent que la duchesse resta attachée au luxe français qu’elle avait soutenu sous l’Empire, et continua de faire régulièrement appel à des fournisseurs de la capitale française. Il est fort probable que c’est en lisa

Estim. 8 000 - 10 000 EUR

Anne-Louis GIRODET-TRIOSON (Montargis, 1767-Paris, 1824), d’après. - Portrait de Napoléon en uniforme des Chasseurs à cheval de la Garde. Huile sur toile. H. 61 x L. 46 cm. Dans un cadre de bois doré à palmettes. Œuvres en rapport - Girodet, Napoléon recevant les clefs de Vienne (…). 1806-1808. 380 x 532 cm. Musée de Versailles, MV 1549 (ill. 1). - Girodet, Portrait inachevé de Napoléon. 1806-1808. 45,5 x 29 cm. Musée Bonnat de Bayonne, inv. 64 (ill. 2). Historique L’œuvre originale de Girodet est une commande de l’Empereur pour décorer la galerie de Diane aux Tuileries. Elle fait partie d’une suite de tableaux ordonnés par décret du 3 mars 1806, devant commémorer les hauts faits de l’épopée napoléonienne. C’est Denon qui établira la liste des œuvres illustrant pour la plupart la glorieuse campagne d’Allemagne et d’Autriche de 1805, exigeant que les toiles soient achevées pour le Salon de 1808. Parmi les œuvres importantes, Gautherot fut chargé de représenter l’Empereur haranguant le 2e Corps à Augsbourg, Hennequin, l’armée autrichienne vaincue à Ulm, Taunay l’entrée à Munich, Girodet l’entrée à Vienne, Lejeune et Bâcler d’Albe les bivouacs à la veille de la bataille et Gérard une scène de la bataille d’Austerlitz. Girodet offre ici un très beau portrait de Napoléon dont une esquisse du fameux profil fut redécouverte à la fin du XIXe siècle par le collectionneur Léon Bonnat. La silhouette si caractéristique de l’Empereur, entouré de Murat, Bessières et Berthier, occupe une place centrale et fait face aux représentants autrichiens soumis, présentant les clefs de la ville de Vienne. Cette composition ici très classique fut très appréciée de Napoléon et détonne avec le style habituellement plus héroïque de l’artiste, tant admiré par les peintres romantiques. Par la suite en 1812, Girodet reçut la commande de la représentation de l’Empereur en « grand habillement » du sacre, destinée aux différentes cours de Justice de l’Empire. Quant au tableau de Napoléon à Vienne, un temps déplacé pour ne pas heurter la sensibilité de l’Impératrice Marie-Louise, il fut remis à l’honneur sous Louis-Philippe et placé dans le musée historique du château de Versailles.

Estim. 600 - 800 EUR

Jacques-Louis DAVID (Paris, 1748-Bruxelles, 1825), entourage de. - Portrait du pape Pie VII. Huile sur toile (d’origine, restaurations anciennes). Dans un beau cadre en bois doré à palmettes aux angles (petits manques). H. 88 x L. 73 cm (à vue). H. 103 x L. 87 cm (cadre). Historique Célèbre portrait du Pape Pie VII réalisé en février 1805 en présence du modèle qu’on avait fait venir en France pour le Sacre de l’Empereur, il fut commandé auprès du peintre par la Maison de la couronne. Ce portrait est considéré comme l’un des chefs-d'œuvre de David, qui sut exprimer autant le caractère rempli de sagesse et de douceur que l’attitude du pape dont on perçoit l’expression de résignation. Ancien révolutionnaire et régicide, le peintre semble avoir été littéralement subjugué par ce pape dont la simplicité et la profonde humanité l’impressionnèrent ; il écrira d’ailleurs : “C’est une étude particulière que j’ai faite pour être un ouvrage original ; ce qui m’a porté à le faire, c’est pour la prospérité, avoir une juste idée des traits et du caractère de ce chef de l’Église qui a vécu des moments difficiles et extraordinaires.” Le tableau peint en 1805 fut exposé à la galerie du Sénat avant d’être accroché au Musée du Louvre jusqu’à nos jours. Napoléon commandera deux autres répliques qu’il placera au château de Fontainebleau et au château de Versailles. Une troisième version sera gardée par David qui l’emportera à Bruxelles lors de son exil, et restera dans son atelier jusqu’après le décès de l’artiste en 1826. Œuvres en rapport - Jacques-Louis David, “Pie VII (1742-1823), élu pape en 1800” (1805), Musée du Louvre, signé et daté “Lud.David Parisiis 1805” (inv. 3701). - Atelier de Jacques-Louis David, “Pie VII (1742-1823)” (1805), Musée du Louvre, en dépôt au château de Fontainebleau, titré (inv. 3702). - Vente “Souvenirs Historiques”, Millon, 25 novembre 2022, lot 68 (adjugé 5850 €). Littérature - Philippe Bordes. Jacques Louis-David, Empire to exile. Catalogue d’exposition, Londres, Yale University press, & Sterling and Francine Clark Art Institute, 2005. - E.-J. Delecluze. David, son école et son temps. Souvenirs. Paris, Didier, 1855.

Estim. 4 000 - 6 000 EUR

Jean-Baptiste ISABEY (Nancy, 1767-Paris, 1855), atelier de. - Esquisse d’après “Bonaparte, Premier consul, à Malmaison”. Aquarelle et crayon sur papier collé sur carton (inachevé). Circa 1802. Inscription en haut à droite : “la coudée de l’habit” (?). H. 22 x L. 17,5 cm. Historique Notre œuvre est un rare dessin au crayon et à l’aquarelle reprenant la composition de Jean-Baptiste Isabey figurant le Premier Consul Bonaparte dans les jardins de la Malmaison. Œuvre majeure du peintre qui connut un franc succès au Salon de 1802, ce dessin dépeint le futur empereur la main dans le gilet dans le cadre paisible de la Malmaison. Dans l’ouvrage d’Edmond Taigny, J.-B. Isabey: sa vie et ses œuvres, celui-ci indique bien qu’aux côtés des productions capitales du peintre coexiste une « série d’ouvrages secondaires de traits de crayons rehaussés d’aquarelle ». Isabey a en effet été l’un des pionniers de l’utilisation de l’aquarelle et du carton comme médium. Notre dessin s’inscrit ainsi dans cette production de l’artiste et de son atelier. Œuvres en rapport - Jean-Baptiste Isabey, Bonaparte, Premier consul, à Malmaison, Musée national des Châteaux de Malmaison et de Bois-Préau, inv. RF1870 ; RF1065 (ill. 1). - Jean-Baptiste Isabey, Le Premier Consul Bonaparte en pied en uniforme dans les jardins du Château de Saint-Cloud, d’après Le Premier Consul Bonaparte dans les jardins de la Malmaison, esquisse au crayon et lavis, vente Osenat, 22 mars 2021, lot 81 (adjugé 10.625 €). Littérature Edmond Taigny, J.-B. Isabey : sa vie et ses œuvres, E. Panckoucke, 1859, Paris, pp. 53-54.

Estim. 800 - 1 200 EUR

LOUIS XVI, ROI DE FRANCE (1754-1793) - Gravure à l’eau-forte titrée “Le sacre de Louis XVI. Estampe allégorique”. Par Louis-Joseph MASQUELIER (1741-1811) et François Denis NEE (1732-1817), d’après Charles MONNET (1732-1817). Annotation “Champagne n°1” en bas à droite. H. 37 x L. 28 cm (coup de planche). Oeuvre en rapport Louis-Joseph Masquelier (1741-1811) et François-Denis Née (1732-1817), d’après Charles Monnet (1732-1817), “Allégorie gravée à l’occasion du Sacre de Louis XVI”, 1774, Bibliothèque nationale de France. Historique Louis-Joseph Masquelier, né dans le Nord de la France, s’installe à Paris pour se perfectionner dans l’art de gravure dans les ateliers de Jacques-Philippe le Bas. Là-bas, il fait la rencontre de François-Denis Née, de qui il deviendra très proche et avec qui il collaborera tout au long de sa vie professionnelle. Le 11 juin 1775, Louis XVI est sacré roi en la cathédrale de Reims, suivant la tradition remontant à l’époque de Pépin le Bref. Sur l’estampe, le futur Roi Louis XVI va s’unir à la France, représentée sous les traits de Marie-Antoinette. Il est amené vers elle par Minerve, déesse de la sagesse. Il est accompagné de pairs du royaume, vêtus de pourpre et d’hermine. Pour sa part, Louis XVI porte le manteau bleu caractéristique du sacre doublé d’hermine. Par le sacre, le roi de France devient un évêque laïc. La figure de la Religion observe la scène depuis les cieux, tenant un calice, sans doute rempli du vin de la communion, réservé aux prêtres et au Roi lui-même uniquement. Cette figure assoit la légitimité du roi en le présentant comme le digne représentant du royaume selon la volonté de Dieu.

Estim. 200 - 300 EUR

George CRUIKSHANK (1792-1878), d’après Alexeï Gavrilovitch VENETSIANOV (1780-1847). - “Boney hatching a bulletin or Snug Winter Quarters – Bony dictant un bulletin ou les quartiers d’hiver cosys” Rare gravure originale avec rehauts d’aquarelle polychromes dont l’image est inspirée d’une gravure d’Alexeï Venetsianov. De la Grande Armée on ne perçoit que le bout des coiffes avec les cocardes révolutionnaires, le reste étant recouvert de neige : l’Empereur n’en a que la tête qui dépasse, et de là dicte le bulletin à transmettre à Paris “We have got into comfortable Winter quarters, and the weather is very fine & will last 8 days longer (…) grilld bears fine eating (…) say whe shall be at home at Xmas to dinner (…) don’t let John Bull know that I have been cow poxed, tell a good lie about the Cossacks, D—n it tell any thing but the truth – Nous sommes arrivés des quartiers d’hiver confortables, la météo est excellente et durera encore 8 jours (…) l’ours grillé se mange bien (…) dis que nous serons là pour dîner à Noël (…) il ne faut pas que John Bull sache que j’ai eu la variole, trouve un bon mensonge à dire sur les Cosaques, et, diantre, dis n’importe quoi mais pas la vérité”. Un exemplaire du dessin original russe se trouve au musée de la bataille de Borodino, cette version anglaise a été publiée en décembre 1812, par Walker & Knight Sweetings Alley Royal Exchange. H. 27 x L. 40 cm.

Estim. 3 000 - 5 000 EUR