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Arts graphiques

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les arts graphiques sans jamais oser le demander se trouve ici !
Issu du grec graphein, écrire, les arts graphiques se définissent comme l’ensemble des procédés techniques (dessin, estampe, design graphique…) permettant la conception visuelle ou la présentation d’une œuvre artistique.
Par extension, ils englobent tout procédé de reproduction d’images, comme la photographie.
Dans les ventes aux enchères en ligne d’arts graphiques, on trouvera donc des affiches, des dessins à l’aquarelle, à la gouache ou à la mine de plomb sur papier. Des feuilles anciennes ou contemporaines dont l’art du trait le dispute aux estampes, ces images imprimées obtenues par tirage à partir d'un support gravé ou dessiné : gravures, lithographie, sérigraphies, etc., l’essentiel est de faire impression. Les ventes d’arts graphiques font aussi la part belle à la photographie, des épreuves sur papier albuminé de Gustave le Gray, Brassaï, Doisneau, Robert Capa, aux tirages contemporains de Nan Goldin ou de l’agence Magnum, et même aux œuvres d’artistes du Street art (ou art urbain) dont les tags, pochoirs et graffitis sont passés de la rue aux salles des ventes et aux enchères en ligne. Le saviez-vous ? Un faux billet de 10 Pounds créé par Banksy, distribué gratuitement à la foule de Notting Hill en 2004, peut atteindre aujourd’hui des sommets à l'Hôtel Drouot. Kaws, Invader, Jonone sont également au rendez-vous.
Retrouvez sur Drouot.com les plus belles ventes aux enchères en ligne d’art graphique à Paris, dans toute la France et à l’étranger (Angleterre, Allemagne, Espagne, Italie, Belgique, Suisse, Etats-Unis, etc.)

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Lots recommandés

Bernard BOUTET DE MONVEL, Ensemble important de photographies tirées sur papier et de négatifs, fin XIXe - début XXe siècle [Plus de 100 documents] Photographies sur négatif et tirées sur papier d'Assise en Italie, de divers endroits dans Paris dont le Théâtre des Variétés, les bouquinistes des quais de Seine, les Halles Baltard, de chevaux et de parties de chasse, de la campagne proche de Nemours et de ses habitants, des haleurs sur les bords d'un canal (cf. Les haleurs, 1899, eau-forte en couleurs, coll. part., in p.47, ADDADE, Bernard Boutet de Monvel, 2001), le marché de Nemours et les étals de boucheries (série des boucheries, p.60-61, ADDADE, Bernard Boutet de Monvel, 2001), du " désert " (comme mentionné sur l'enveloppe qui les contient). On retrouve aussi un certain nombre de photographies enroulées sur elles-mêmes, qui sont des photographies d'atelier et de sa famille. Parmi ces photographies, on retrouve des mises au carreau comme celle des Halles Baltard et d'un paysan en charrette, de son autoportrait devant une glace (p.100, ADDADE, Bernard Boutet de Monvel, 2001), de diverses maisons de campagne, d'une route avec " Père Boyer de face ", d'églises et des chemins bordés d'arbres. Ce sont autant de sujet traité par Bernard Boutet de Monvel dans ses peintures et ses dessins, comme : " Le tombereau ", 1911, eau-forte en couleurs, coll. part. (p. 94, ADDADE, Bernard Boutet de Monvel, 2001) " Les Halles de Paris ", 1928, mine graphite sur papier, Centre Pompidou " Autoportrait ", 1908, Huile sur toile, dimensions inconnues, localisation inconnue (p. 101, ADDADE, Bernard Boutet de Monvel, 2001) (Lot vendu en l'état)

Estim. 100 - 150 EUR

Affiche du 31eme Grand-Prix de l’ACF, d’après Savignac, 1937 - Raymond SAVIGNAC (1907-2002) Signée et datée en haut à droite : SAVIGNAC 37 Tampon « Automobile Club de France 1937 » Edition Alliance Graphique, imprimerie L.Danel, Paris. 158 x 117 cm. Entoilée. Superbe état malgré une légère déchirure et traces de pliures. Très rare affiche, jamais vue en vente, pièce de musée. Historique du Grand Prix de l’ACF : Fondé en 1895, l’Automobile Club de France (ACF) décide de créer en 1906, le Grand Prix de France. En réalité, ce Grand-Prix est le successeur des Coupes Gordon Bennett ayant lieu en Europe entre 1900 et 1905 et déjà organisé en partie par l’ACF. Ce premier Grand-Prix de l’Automobile Club de France se déroule pour la première fois sur un circuit d’un peu plus de 100 kilomètres, près du Mans, les 26 et 27 juin 1906. Invitées à parcourir 1240 kilomètres en deux jours, cette première édition verra Ferenc Szisz couronné sur Renault AK après plus de 12h de course. Pour les éditions 1936 et 1937, l’ACF décide d’imposer la Formule Sport, avec une cylindrée maximale de 4,5 litres et interdisant l’usage d’un compresseur. Voici les grandes lignes du règlement qu’impose le comité organisateur du XXXI Grand Prix de l’ACF – Voitures de Sport : -Le GP de l’ACF se courra le 4 juillet 1937 sur le circuit routier de Linas Montlhéry dont chaque tour mesure 12 kilomètres 504 mètres et 35 centimètres -Le GP de l’ACF sera sur une distance de 500 kilomètres environ, soit 40 tours de circuit routier de Linas-Montlhéry - Au premier sera remis la somme de 100 000 francs (et en espèce s’il vous plaît !) Allons à Montlhéry sur la grille de départ du XXXIe Grand-Prix de l’ACF : Bugatti, Talbot, ou Delahaye sont bien présentes sur la ligne de départ à 14h00. Le drapeau à damiers s’agite et les bolides démarrent en trombe. Peu de suspens ensuite, c’est Sommer qui dirige la course durant les 20 premiers tours, avant que Louis Chiron ne le double et guide la course jusqu’à l’arrivée. Le vieux renard – surnom affectif donné à Chiron pour son intelligence de course – devient le premier pilote de l’histoire à gagner trois fois le Grand Prix de France ! In fine, ce furent quatre Talbot qui arrivèrent dans les cinq premières places, constituant un podium 100% Talbot ; le GP de l’ACF 1937 consacre une triple victoire des automobiles Talbot. Le GP de l’ACF ayant vu la Bugatti Type 57G de Sommer s’imposer en 1936, l’affiche de 1937 semble mettre à l’honneur les Pur-Sang de Molsheim. Savignac représente une Bugatti stylisée, réduite à ses éléments constitutifs fondamentaux que sont la calandre en fer à cheval, l’essieu Bugatti, et la roue de l’auto ; le tout dans un formidable esprit de vitesse. Les trois lettres « ACF » associées à la date de l’évènement permettent une grande clarté du message. Autant d’éléments permettant de considérer cette affiche comme un classique du corpus de l’œuvre du maitre, et plus généralement des affiches Art-déco. Célèbre affichiste du XXème siècle, les œuvres graphiques de Savignac font aujourd’hui partie de notre imaginaire commun. Son style est efficace et impactant tout en restant d’une grande simplicité. Si l’artiste a surtout marqué la seconde moitié du XXème siècle - illustrant le développement exponentiel de la publicité lors des Trente Glorieuses -, il fit ses armes dès les années 1920 en autodidacte avant de rencontrer le maître de l’affiche Art-déco Cassandre en 1933. Dès lors, l’on ressent une inspiration du style Cassandre dans les œuvres du jeune Savignac. Également épaulé par l’illustrateur Charles Loupot, l’artiste rejoint l’Alliance graphique en 1935. Il continue d’affirmer son propre style et devient lui aussi un maître de l’affiche en affirmant sa patte - désormais reconnaissable de tous - associée à un trait d’humour toujours aussi délicat. L’artiste signe une affiche géniale du début de sa carrière avant que son talent ne soit encore reconnu de tous, seuls ses pairs l’ont - à cette période - déjà adoubé. Une œuvre qui s’inscrit tout à fait dans le sens de la définition de l’affiche établie par Savignac lui-même : « populaire et aristocratique ». Bibliographie : Arts et Métiers Graphiques - Numéro 58 – Juillet 1937 Anne-Claude LELIEUR Conservatrice Général de la Bibliothèque Forney, Raymonde BACHOLLET, Savignac Affichiste, Editions Bibliothèque Forney, Paris 2001, référencé sous le n° 7 reproduit p. 95 Maître Hervé POULAIN, Aleth HOURDAN, Ann HINDRY, On the road - L’automobile dans l’art, Étude et communication éditions, 2007, référencé sous le n° 88 reproduit p. 74 Exposition : Musée Bibliothèque Pierre André Benoit / Espace de Rochebelle / Musée du Colombier Alès, 30 j uin – 23 septembre 2007 Musée National du Sport, « A toute vitesse » Paris, 6 avril – 21 septembre 2009 FRAIS DE VENTE : 26%

Estim. 7 000 - 9 000 EUR

EMILIO GRAU SALA (Barcelone, 1911 - 1977). Sans titre. Technique mixte (gouache, aquarelle et fusain) sur papier. Signé dans le coin inférieur droit. Dimensions : 20 x 14 cm ; 32 x 25 cm (cadre). Scène réalisée à l'époque de Paris. Fils du dessinateur Juan Grau Miró, Grau Sala combine sa fréquentation de l'École des beaux-arts de Barcelone avec une formation essentiellement autodidacte. En 1930, il réalise sa première exposition à la galerie Badriñas de Barcelone. Au début de la guerre civile, en 1936, il se rend à Paris, où il s'installe dans la colonie d'artistes espagnols de Montparnasse. La même année, il reçoit le premier prix Carnegie. Au cours des vingt-cinq années qu'il passe à Paris, il côtoie de près l'avant-garde, bien qu'il opte toujours pour une figuration coloriste, dérivée de l'impressionnisme et du fauvisme. Une voie déjà empruntée par le circuit commercial, dépassée en termes de nouveauté par le cubisme et le surréalisme, mais maintenue en vie à un haut niveau grâce à des maîtres tels que Bonnard, Chagall et Dufy. En fait, il s'est rapidement fait connaître à Paris comme le successeur de l'esprit et des valeurs impressionnistes, en relation directe avec Bonnard et Vuillard. Ce choix stylistique de Grau Sala conditionne celui de son épouse, Ángeles Santos, qui abandonne son surréalisme singulier pour un paysage plus conventionnel, une décision que les critiques n'ont pas hésité à regretter. Le succès de son style conduit Grau Sala à se consacrer également au travail graphique (gravures, lithographies, illustrations de romans, affiches...), ainsi qu'aux décors de théâtre. La grâce et la finesse de ses personnages, la vivacité des couleurs et l'atmosphère élégante des environnements qu'il a capturés lui ont valu un grand succès et une reconnaissance dans le monde entier. Il a organisé plusieurs expositions personnelles, principalement à Barcelone et à Paris, mais aussi dans des villes comme New York, Toulouse, Londres et Los Angeles. En 1963, il retourne à Barcelone, lorsque la figuration stagnante de l'Espagne franquiste commence à être remise en question par Oteiza, Chillida, Tàpies et le collectif "El Paso". Il reste cependant fidèle à son style et, jusqu'à sa mort en 1975, il travaille dans une ligne personnelle, centrée sur ses thèmes favoris, les figures féminines, les intérieurs et les paysages, dans un cadre temporel vaguement classique et nostalgique du dix-neuvième siècle. Après sa mort, et pendant plus d'une décennie, Grau Sala a été éclipsé par les multiples nouveautés qui émergeaient dans l'Espagne démocratique, mais à partir des années 1990, le nouveau boom de la collection de niveau moyen a relancé Grau Sala, qui a été compris comme un interprète de l'impressionnisme dans une clé espagnole. Les œuvres d'Emilio Grau Sala sont conservées au Musée national d'art de Catalogne, au Musée d'art contemporain Esteban Vicente et à l'Institut d'art et de culture contemporains Óscar Domínguez.

Estim. 800 - 1 000 EUR

Louis ANQUETIN (1861-1932) "Portrait d'Emile Bernard", Pastel sur papier, circa 1886 / 1887, 30,5 x 27,7 cm EXPOSITION : 1888, Paris Salon des Indépendants PROVENANCE : - Fabienne Debord, France - Collection privée, France BIBLIOGRAPHIE : Frédéric Destremeau, "Les études de l'intérieur de chez Bruant par Louis Anquetin (1861-1932)", in La revue du Louvre, mars 1995, p .64, fig 4, rep. Nous remercions la Galerie Brame Lorenceau, qui a confirmé l'authenticité de cette oeuvre qui est incluse dans les archives de l'artiste. Un avis d'inclusion sera remis à l'acquéreur Ce portrait illustre plus que tout autre la formidable complicité entre deux jeunes peintres qui sera l’un des moteurs de la création du synthétisme. Émile Bernard, alors âgé de 18 ans, vient d’achever un périple depuis la Normandie à l’extrémité de la péninsule bretonne. Il aura marché 900 km durant six mois et connu diverses aventures qui vont impressionner ses anciens camarades de l’Académie Cormon comme Henri de Toulouse-Lautrec et Louis Anquetin. Les six mois qui suivent, fin 1886- début 1887, sont ceux d’une grande effervescence. Un nouvel élève de l’atelier, Vincent Van Gogh, s’est joint au groupe. Anquetin a entrepris une peinture ambitieuse par son thème et par son format (145 x 157cm) : « l’Intérieur de chez Bruant : le Mirliton » (collection particulière, vente Sotheby’s New York, 5 novembre 2014). Le Mirliton, - nom d’un petit instrument de musique -, est un nouveau cabaret qui a pris la suite du Chat noir. Il est fréquenté par tout le milieu artistique de Montmartre et le chansonnier Aristide Bruant en est la vedette. Contrairement à Toulouse-Lautrec qui représente le même lieu avec beaucoup de vivacité (Le refrain de la chaise Louis XIII, Hiroshima Museum of Art), Anquetin construitlentement son oeuvre avec beaucoup de retenue. Bernard s’en souvient (Louis Anquetin, La Gazette des beaux-arts, février 1934) : « Anquetin poursuivait en grands dessins une vaste composition devant représenter l’intérieur d’un cabaret. Il avait pris celui de Bruant comme type, mais n’avait pas l’intention de s’y conformer absolument ». Après les grandes esquisses, il fait poser ses amis. Bernard occupera dans la future toile la place majeure, au premier rang. Anquetin en fera trois études préparatoires (l’une au Van Gogh Museum d’Amsterdam, une autre dans une collection particulière et celle-ci). Bernard en parle à ses parents en février 1887 : « […] Je pose chez Anquetin, vais chez Tanguy [la boutique du père Tanguy] et travaille dehors ». Les séances de pose développent leurs relations. Bernard dira plus tard (« Notes sur l’école dite de "Pont-Aven" », Mercure de France, décembre 1903) : « Nous causons beaucoup peinture, nous raisonnons, concluant que l’art a son côté mathématique, volontaire, organisé ». Le pastel aujourd’hui présenté est la première de ces études. Anquetin conservera pour les suivantes et l’oeuvre définitive la première impression de son modèle, le port de tête et son sourire narquois. Après avoir remarqué de telles études au Salon des Indépendants en 1888, le critique Edouard Dujardin écrira (« Le cloisonnisme », Revue indépendante, mars 1888) : « Les dessins pour la brasserie Bruant sont des études, de pures recherches de caractère ; c’est par la force admirable du tracé, la partie la plus parfaite de l’exposition Anquetin. » André Cariou

Estim. 25 000 - 30 000 EUR