Mobilier

Du Moyen-Âge au design contemporain, les ventes aux enchères en ligne de Mobilier traversent la « légende des siècles » en embrassant tous les styles jusqu’à l’esthétique la plus fonctionnelle.
Conjugaison du beau et de l’utile, elles se déclinent en armoires, bibliothèques, buffets et enfilades, bureaux, cabinets, chevets, coffres, commodes, consoles et encoignures, guéridons, lits, paravents, secrétaires et scribans, tables et vitrines.
Les amateurs de mobilier classique trouveront dans ces ventes de mobilier des coffres médiévaux, des cabinets Renaissance et des commodes XVIIIe estampillées (Charles Cressent, Thomas Hache, B.V.R.B ou Jean-Henri Riesener…) ou de bonne facture. Mais ceux que le style Louis XIV laisse froid se tourneront vers les buffets à deux corps d’époque Régence, les tables à jeux Louis XV, les bureaux à cylindre Transition, les bonheurs-du-jour Louis XVI, les lits de repos Directoire ou les guéridons tripode Empire…Les accros du « néo » s’abimeront dans le culte des meubles néo-gothique ou néo-Renaissance du XIXe tandis que les adeptes du modernisme adopteront de rigoureuses tables d'architectes, de designers ou de créateurs tels que Knoll, Eames, Pierre Paulin, Perriand, Saarinen, Le Corbusier, Jouve, Line Vautrin, Starck, etc.
Retrouvez sur Drouot.com les plus belles ventes aux enchères en ligne de mobilier et objets d’art à Paris, dans toute la France et à l’étranger (Angleterre, Allemagne, Espagne, Italie, Belgique, Suisse, Etats-Unis, etc.)

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Lots recommandés

Rare paire de cabinets d’entre-deux en marqueterie dite « Boulle » première partie de laiton sur fond d’écaille brune à riche décor de rinceaux et réserves dans lesquelles s’inscrivent, pour les portes, un mascaron. De forme rectangulaire, il ouvre chacun par un battant découvrant trois tiroirs plaqués d’ébène et agrémentés d’un double filet de laiton ; ils reposent sur quatre pieds en gaine réunis par une entretoise chantournée en X ; petits pieds toupies. Ornementation de bronze ciselé et doté tels que frises d’acanthes, cadres moulurés, mascarons, bagues et sabots. Estampilles deux fois chacun Joseph pour Joseph Baumhauer. Plateaux de marbre rouge griotte. Début de l’époque Louis XVI (infimes soulèvements et petites restaurations, les mascarons anciennement remplacés au modèle). H : 88,5 – L : 69 – P : 41,5 cm. Provenance : Vente Claude-François Julliot (1727-1794), Paris, le 20 novembre 1777, lot 719, acquis par Charles-Louis de Beauchamp comte de Merle (1723-1793). Vente de la collection du comte de Merle, Paris, le 1er mars 1784, lot 213, acquis 1400 livres par « Gilbert de ». Collection de Pierre-Paul Gilbert de Voisins (1748-1793) époux d’Anne-Marie de Merle de Beauchamp (1751-1801). Galerie Aveline, Paris. Particulièrement appréciés sous le règne de Louis XIV, les meubles en marqueterie de métal dite « Boulle » connurent un quasi-total désintérêt dans leur fabrication dans la première partie du règne de Louis XV au cours duquel le goût rocaille dominait. Avec le renouveau des arts décoratifs parisiens de la fin des années 1750 ou du début de la décennie suivante, certains marchands et ébénistes, encouragés par de puissants collectionneurs, vont relancer la fabrication de meubles ornés de marqueterie dite « Boulle » en créant des œuvres de très grande qualité, parfois réemployant des panneaux de marqueterie prélevés sur des meubles plus anciens, le tout confié aux meilleurs artisans de l’époque. C’est notamment le cas d’Adam Weisweiler qui s’essaya à cette marqueterie sur une commode agrémentée de panneaux en pietra dura (illustrée dans A. Gonzales-Palacios, I nuovi quaderni dell’Antiquariato, Mosaici e Pietre dure, Edtions Fabri, Milan, 1991, p.49) ; ainsi que d’Etienne Levasseur (1721-1798) qui réalisa notamment quelques cabinets de ce type (voir un modèle reproduit dans P. Kjellberg, Le mobilier français du XVIIIe siècle, Dictionnaire des ébénistes et des menuisiers, Les éditions de l’Amateur, Paris 2002, p.574) et de Joseph Baumhauer qui créa, à la fin des années 1760 ou au début des années 1770, la paire de cabinets que nous proposons très certainement à la demande du marchand Claude-François Julliot, puisqu’ils apparaissent dans sa vente en 1777. Ainsi, en novembre 1777, au moment de la vente du fonds de commerce du marchand Julliot suite au décès de son épouse, étaient décrits sous le lot 719 : « Deux corps d’armoire, à quatre pieds quarrés à gaîne entre-jambes, de marqueterie de Boule, première partie, ouvrant à un battant quarré long, fermant trois tiroirs plaqués en ébène à bandes de cuivre lisse ; l’entablement est garni de moulures à feuilles de persil, les panneaux de cadres avec mascaron à support sur deux de devant autres accessoires de bronze doré, avec leur dessus de marbre de griotte d’Italie ; longueur, 25 pouces 6 lignes, hauteur, 33 pouces 2 lignes, profondeur, 15 pouces 3 lignes », ils furent adjugés 749 livres au comte de Merle. Quelques années plus tard, le 1er mars 1784, le comte de Merle fut obligé de se séparer de ses collections, une vente fut organisée à l’Hôtel de Bullion par Alexandre-Joseph Paillet et Philippe-François Julliot, les cabinets furent présentés sous le numéro 213 : « Deux corps d’Armoire, à quatre gaînes quarrées, à entre-jambes de marqueterie, de Boule, de première partie, ouvrant à un battant quarré long, fermant trois tiroirs plaqués en ébène à bandes de cuivre lisse : l’entablement est garni de moulures à feuilles de persil, les panneaux de cadres avec mascaron à support sur ceux du devant, les gaînes le sont du chapiteau, en base de profil uni, de boules de bronze doré, avec leur dessus de marbre de griotte d’Italie : longueur 25 pouces 6 lignes, hauteur 33 pouces 2 lignes, profondeur 15 pouces 3 lignes/Ces deux morceaux d’un bon genre de marqueterie, sont estimables par le composé régulier de leur forme de leurs ornements ». En marge du catalogue de l’exemplaire conservé au Getty Research Institute, on peut lire le prix d’adjudication « 1399-19 » et l’acheteur « Gilbert de », au début de ce même exemplaire est une liste manuscrite des lots avec les prix et les acheteurs, pour le lot 213 on peut lire « 1400 (livres) Gilbert de Voisin ». Ainsi, les cabinets furent adjugés au gendre du comte de Merle qui dut les conserver jusqu’aux tr

Estim. 200 000 - 300 000 EUR

CHARLOTTE PERRIAND (France, 1903 - 1999). Banc "Banquette", vers 1960. Bois et formica. Structure en métal laqué noir. Coussins en tissu blanc avec mousse. Coussins à fonction modulaire. Dimensions : 35 x 260 x 70 cm. Conçu par Charlotte Perriand entre 1959 et 1967, ce modèle fait partie d'une série de meubles destinés aux logements des dirigeants et du personnel de la société minière "Miferma" dans la ville de Cansado, sur la côte atlantique de la Mauritanie. Il se caractérise par une esthétique sophistiquée et intemporelle, perceptible dans les lignes minimales qui intègrent le banc en lattes de bois, avec le tiroir et le plateau en formica, dont la blancheur s'assimile à celle des coussins. Il s'agit d'un design minimaliste et fonctionnel, mais élégant. Charlotte Perriand a travaillé dans l'atelier de Le Corbusier en tant que responsable du mobilier et des intérieurs. Artiste, architecte et designer française de grand prestige international, elle était la promotrice de l'architecture d'intérieur moderne. Inspirée par le minimalisme japonais, elle a développé le concept de meubles de rangement et a pratiqué, avec Jean Prouvé, la démocratisation de la décoration d'intérieur avec des pièces maîtresses du XXe siècle. Elle se fait connaître à l'âge de 24 ans avec son "Bar sous le Toit" en acier chromé et aluminium anodisé, présenté au Salon d'Automne de 1927. Peu après, il entame une carrière de plus de dix ans aux côtés de Pierre Jeanneret et de Le Corbusier. En 1927, il crée son premier atelier. Il développe le concept de rangement domestique et de mobilier multifonctionnel, équipant les intérieurs pour un mode de vie émergent et standardisant la décoration, évitant ainsi toute extravagance. Il collabore avec Le Corbusier sur de nombreux projets architecturaux, concevant l'aménagement de différentes habitations telles que les villas La Roche-Jeanneret, Church en Ville-d'Avray, Stein-de Monzie et la Villa Savoye, ainsi que les intérieurs du Pavillon suisse de la Cité Universitaire et de la Cité Refuge de l'Armée du Salut, tous deux à Paris. Il travaille également avec lui à la définition de la cellule minimum (1929). Ses relations avec Le Corbusier reprennent après la guerre, avec le développement du premier prototype de cuisine intégrée pour l'Unité d'Habitation de Marseille. Il a également collaboré avec Fernand Léger. Sa carrière s'est déroulée dans des pays aussi divers que le Brésil, le Congo, l'Angleterre, la France, le Japon, la Nouvelle-Guinée française, la Suisse et le Viêt Nam. Le Design Museum de Londres lui a consacré une exposition dans laquelle sa carrière est présentée.

Estim. 8 000 - 9 000 EUR

PIERRE PAULIN (France, 1927 - 2009). Pour Artifort, Hollande. Chaise à ruban. 1966. Pieds en métal laqué et rembourrage en tissu, original. Recouverte de mousse et de tissu élastique. Dans la collection de la National Gallery of Victoria à Melbourne, Australie. Dimensions : 72 x 100 x 74 cm ; 39 cm de hauteur d'assise. Dans les années 1960, Pierre Paulin a conçu l'impressionnante "Ribbon Chair" pour la société néerlandaise Artifort, une pièce emblématique de la collection de la National Gallery of Victoria à Melbourne. Le design était novateur et innovant, tant par sa technique que par son résultat formel. Il prend la forme d'un ruban plié, inspiré par le ruban de l'imprimante à transfert technique. C'est aussi une chaise incroyablement confortable. Sa structure métallique à ressorts horizontaux est recouverte de mousse et de tissu élastique associé à un caisson laqué. Un magnifique exemple d'art appliqué. Le designer Pierre Paulin, considéré comme l'un des représentants les plus importants du design français du milieu du XXe siècle et surtout des années soixante-dix, a commencé à travailler avec la firme Thonet en 1952. Au cours de ces années, il découvre l'utilisation de nouveaux matériaux industriels, dans la lignée des Eames, Saarinen et Bertoia. Ce n'est que quatre ans plus tard, en 1956, qu'il est invité à rejoindre l'entreprise Artifort, où Paulin trouve le soutien et les moyens nécessaires à la réalisation de ses projets les plus personnels. Il intitule généralement ses projets par des chiffres, suivant son idée de simplicité et de refus de tout effet lyrique. À la fin des années 1960, il bénéficie de la collaboration de grands artisans au sein d'un nouvel atelier de recherche et de création, "Le Mobilier National", avec lequel il réalise la rénovation de l'aile Denon du musée du Louvre, celle des appartements privés du président Georges Pompidou à l'Élysée et enfin la création d'une série de meubles pour le bureau présidentiel de François Mitterrand en 1983. Si ces projets importants lui ont valu une grande notoriété, Paulin a également été reconnu par le grand public grâce à des créations telles que la "553", la "300" ou encore la chaise "Butterfly". Aujourd'hui, ses pièces de mobilier se trouvent dans de grandes collections à travers le monde, notamment au MoMA de New York et au Victoria & Albert de Londres.

Estim. 6 500 - 7 000 EUR

EERO SAARINEN (Finlande, 1910 - États-Unis, 1961). Table de salle à manger et six chaises "Tulipe". Fibre de verre blanche. Table avec plateau en marbre. Table pour Knoll. Elle présente un label de production biologique (sept. 2002). Dimensions : 73 x 235 x 124 cm (table) ; 82 x 42 x 51 cm (chaises). Également connue sous le nom de chaise Saarinen, la Tulipe se distingue par sa coque qui ressemble à une tulipe. Elle est dotée d'un pied circulaire qui s'élève légèrement dans sa partie centrale pour rejoindre la tige cylindrique. La table a le même pied et un plateau ovale. Le cercle et l'ovale sont deux éléments toujours présents dans les créations de Saarinen, ainsi que des formes essentielles qui font référence à l'organique, et nous ne pouvons pas oublier que l'homme lui-même est un élément organique. Saarinen a d'abord étudié la sculpture à l'Académie de la Grande Chaumière à Paris, puis l'architecture à l'université de Yale. Il a ensuite poursuivi ses études en Europe grâce à une bourse et, à son retour, il a occupé un poste d'enseignant à la Cranbrook Academy, l'une des plus importantes écoles d'architecture et de design industriel des États-Unis. En 1937, il commence à dessiner des meubles en collaboration avec Charles Eames et remporte le prix 1940 du concours "Organic Design in Home Furnishings" organisé par le Museum of Modern Art de New York. Plus tard, en tant que designer indépendant, Saarinen a créé des meubles pour Knoll International. Aujourd'hui, ses créations sont présentes dans les plus grandes collections du monde, dont le MoMA de New York.

Estim. 8 000 - 8 500 EUR

PEDRO MIRALLES CLAVER (Valence, 1955-1993) pour Punt Mobles. Bureau "Compás", vers 1990. En bois de cerisier. Avec étiquette Punt Mobles, Valence. Il présente des signes d'utilisation et une légère usure. Dimensions. 110 x 100 x 100 x 51 cm (fermé) ; 110 x 100 x 66 cm (ouvert). Pedro Miralles a conçu ce bureau singulier, qu'il a appelé "Escritorio Compás" en 1990 pour l'entreprise valencienne Punt Mobles, qui a également produit la console Alfiler (1992). Le meuble, en merisier clair, a la forme d'un compas ouvert à un angle d'environ trente degrés, avec un plateau persienné qui abrite un bureau et des étagères pour la papeterie et les crayons. Pedro Miralles était un designer industriel et un architecte espagnol, lié à la Movida Madrileña. Il était l'un des principaux designers espagnols de la fin du XXe siècle. Diplômé en architecture, il a commencé ses études à Valence et les a terminées à Madrid. C'est dans la capitale espagnole qu'il rencontre des personnes liées à la culture postmoderne : l'architecte Rafael Moneo, son professeur à l'université, et certains représentants du mouvement Movida Madrileña, tels que le réalisateur Pedro Almodóvar et le créateur de mode Jesús del Pozo. Un an plus tard, il organise sa première exposition individuelle de meubles à Valence. En tant que designer industriel, il a obtenu en 1987 une maîtrise à la prestigieuse Académie Domus de Milan. Depuis lors, il a travaillé pour des entreprises espagnoles, françaises et italiennes. Ses œuvres les plus remarquables sont la chaise Hakernar (1987), les chaises Andrew Sisters (1988), la chaise Lyns (1989), le bureau Compás (1990), la lampe Liquid (1991) et la chaise Arabesque (1992). Il a ensuite travaillé pour Punt Mobles et Andreu World, avec la collection Eboli (1988) ; il a été directeur artistique chez Ebanis, où il a créé la collection Maklas (1989)... en plus de ses contributions à des entreprises telles que Muebles DO+CE et Arflex & Martínez Medina.

Estim. 3 000 - 4 000 EUR