Arts décoratifs

Pour transformer son intérieur, les ventes aux enchères en ligne d’objet d’art proposent des objets usuels finement ornementés en bronze, bois, céramique, verre, métal, nacre, écaille, ivoire, textile, etc.
“Quand on ne peut pas changer le monde, il faut changer le décor ”, écrit Daniel Pennac. Les ventes online d’Arts décoratifs rassemblent des objets de décoration produits par des artisans d’art bronziers, ébénistes, céramistes, verriers, orfèvres et tapissiers : des cadres anciens et modernes, des coffrets et des boîtes, des miroirs, des vases, des objets de vitrine, des tapis et des tapisseries.
L’ornement triomphe dans ces miroirs en bois sculpté et doré dans ces vases en verre d’Emile Gallé, de Lalique et de Daum et dans les textiles imprimés de William Morris.
Art Nouveau, Art Déco, Arts and Craft conjuguent le beau et l’utile dans ces ventes aux enchères d’Arts décoratifs, jusqu’au design contemporain.
Le saviez-vous ? L’un des ancêtres du coffret à bijoux n’est autre que la châsse, grand coffret en pierre, en bois ou en métal richement orné, qui renferme la dépouille ou les reliques d'un saint.
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Lots recommandés

LE COFFRE À BIJOUX DE L’IMPÉRATRICE JOSÉPHINE - Rare coffre à bijoux rectangulaire sur piétement démontable, en acajou flammé, orné de plaques d'acier découpées, polies et facetées, et de cinq médaillons en biscuit de porcelaine bleu et blanc de Wedgwood à décor de scènes à l’antique. Il est muni sur les faces latérales et sur le dessus d'une poignée de transport, et sur la face avant d'une serrure à secret cachée par une plaque métallique au monogramme "JB" entrelacé de Joséphine Bonaparte (remplacée au modèle de celle de Malmaison). L'intérieur à deux niveaux est gainé de maroquin rouge, le premier formé par un plateau séparé en quatre compartiments dans le sens de la longueur, le fond également séparé en compartiments plus profonds. Le coffre de style gothique se monte ou se démonte par deux tirefonds à têtes carrées encastrés de chaque côté de la paroi, à l’aide d’une clé mobile permettant, grâce un système de vis, de le fixer sur son support ou bien sur un parquet. Il repose sur une base rectangulaire à quatre pieds gaines en acajou sans traverse, également ornés de plaques d'acier et d'un médaillon octogonal central en biscuit de porcelaine de Wedgwood. Bon état général, quelques légers éclats. Avec ses deux clés. Époque Consulat (1799-1804). Attribué à Martin-Guillaume BIENNAIS (1764-1843) et à Reynard SCHEY (1760-1816) pour les ornementations d’acier. Dimensions du coffret : H. 49 x L. 27 x P. 20 cm. Dimensions totales avec son piétement : H. 92 x L. 49 x P. 28,5 cm. Provenance - Joséphine Bonaparte (1763-1814), impératrice des Français à partir de 1804. - Donné par Joséphine à son intendant, M. Louis Pierlot (1766-1826). - Cité dans la succession de ses biens en 1833 (voir ci-après). - Puis à son fils, Auguste Pierlot (1795-1864). - Bernard Croissy, Biennale des Antiquaires, Paris, 2006. - Collection privée. - Vente Osenat, 9 juin 2013, lot 146 (adjugé 312.500€). - Collection privée, Paris. Œuvre en rapport Coffre à bijoux-écritoire de l’impératrice Joséphine par Biennais, époque Consulat (c. 1802-1804), conservé au Musée national des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau (inv. M.M.93.5.1). De fabrication très proche de notre exemplaire bien que différente, certainement plus riche mais sans plaques de Wedgwood, ce coffre à bijoux à l’intérieur plus sophistiqué puisqu’il sert également d’écritoire, est signé de Biennais, orfèvre du Premier Consul. Ses dimensions sont quasiment identiques : 94 x 49 x 32 cm. Le monogramme de Joséphine “JB” est ciselé au centre sur la plaque ovale cachant la serrure. Les pièces en acier du décor, très proches des nôtres, sont attribuées à Reynard Schey, fabricant d’acier poli à Paris. Il est cité dans l’inventaire des biens de Joséphine à Malmaison en 1814, dans sa chambre à coucher : “une petite table en forme de coffre en bois de racine garnie en acier” (sous le n° 491). Littérature Cat. expo., Joséphine intime, Musée du Luxembourg, 12 Mars - 29 Juin 2014, RMN, Paris, 2014, cat. 109. Historique Notre remarquable petit meuble d’acajou, typique de l’époque Consulat, appartient à la catégorie des nécessaires de voyage puisqu’il était facilement démontable et transportable, mais il servait aussi aux usages quotidiens de l'impératrice Joséphine, depuis la fin du Consulat puis sous l’Empire. “Petit frère” de celui de la Malmaison (voir ci-dessus), qui est signé de Biennais mais qui a pu avoir été réalisé également par Reynard Schey (Biennais aurait pu dans ce cas s’être occupé uniquement de l'aménagement intérieur, plus complexe que le nôtre, et aurait apposé sa signature sur la serrure), notre coffre non signé peut également être attribué à ces deux célèbres artisans parisiens. Le décor, particulièrement raffiné, est constitué de garnitures en acier poli et facetté, spécialité de Schey. À la fin du XVIIIe siècle, le travail de l'acier, déjà très en faveur pour le décor des meubles et les bijoux, prît de plus en plus d'importance avec les règlements révolutionnaires qui interdisaient l'utilisation des métaux précieux. On connaît d’ailleurs plusieurs autres exemples de petits coffrets ornés d'acier ayant servi à Joséphine, dont le nécessaire de l'ébéniste Félix Rémond, livré en 1806 et conservé également à Malmaison. Le coffre de la Malmaison est actuellement exposé dans la chambre ordinaire de l’Impératrice à la place qu'il occupait sous l'Empire, on peut donc penser que Joséphine s’en servait quotidiennement et qu’elle ait pu en commander un autre pour ses voyages ou tout simplement pour pouvoir renfermer sa grande quantité de bijoux. C'est la première femme de chambre qui veillait sur l'écrin de l'Impératrice et en conservait la clé. On connaît la passion de Joséphine pour les diamants, camées et intailles, et pour les innombrables parures en pierres précieuses dont sa toilette é

Estim. 60 000 - 80 000 EUR

RARE MOBILIER D'ÉPOQUE EMPIRE DE LA DUCHESSE DE BERRY, - PROVENANT DU GRAND SALON DU CH TEAU DE ROSNY Composé de 11 chaises, 13 fauteuils dont 8 avec accotoirs garnis, 1 grand canapé, 1 paire de petits canapés, 1 paire d'écrans à feu et 1 paire de tabourets de pieds. En acajou et placage d'acajou mouluré et sculpté, les accotoirs en crosse à décor de palmettes terminés par des enroulements, les montants sommés de rosettes, les pieds sabres, chacun marqué au feu R.57, étiquette manuscrite à l'encre Grandjean Tapissier sous la traverse postérieure, la couverture de tapisserie au point à fond jaune à décor de scènes mythologiques. Un pied postérieur cassé sur un fauteuil, un pied postérieur remplacé sur un fauteuil, consolidations et restaurations, accidents à certaines garnitures. Époque Premier Empire, circa 1815. Attribué à François-Honoré-Georges JACOB-DESMALTER (1770-1841). Chaises : H. 92 x L. 47 cm. Fauteuils : H. 94 x L. 63 cm. Fauteuils garnis : H. 100 x L. 67 cm. Grand canapé : H. 109 x L. 191 cm. Petits canapés : H. 102 x L. 125 cm. Écrans : H. 107 x L. 70 cm. Tabourets : H. 17 x L. 43 cm. Ce lot est classé parmi les Monuments Historiques par décret du 6 septembre 1990. Il est notamment soumis à des restrictions quant à sa circulation hors du territoire français ; l’identité et les coordonnées de l’acquéreur doivent être communiquées au Ministère de la Culture et de la Communication. Merci de contacter le département pour tout renseignement complémentaire. The present lot has been classed by decree on the 6th September 1990 amongst the French Monuments Historiques. Restrictions to its movement outside of the French territories therefore apply; the identity and contact details of the buyer must be given to the French Ministry of Culture and Communication. Please contact the department for any further information. Provenance - Possiblement Alexandre Edmond de Talleyrand-Périgord (1787-1872) et son épouse Dorothée de Courlande (1793-1862), duc et duchesse de Dino, au château de Rosny-sur-Seine. - Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, duchesse de Berry (1798-1870), au château de Rosny-sur-Seine, pour le Grand Salon. - Comte Jules Polydore Le Marois (1802-1870), au château de Rosny-sur-Seine. - Gustave Lebaudy (1827-1889), au château de Rosny-sur-Seine. - Vente anonyme, Maître Rogeon, Hôtel Drouot, Paris, 18 octobre 1993, lots 123 et 124. - Vente L’esprit français, Christie’s, Paris, 30 novembre 2016, lots 48 et 49. - Collection privée, Paris. Historique La première mention de notre suite de sièges est celle de l’inventaire du château de Rosny dressé en 1818 où le mobilier de salon comprenait alors 2 canapés à deux places, 1 grand canapé, 8 grands fauteuils et 4 fauteuils à dossier rectangulaire, 12 chaises, 1 paire de tabourets de pied en placage et 1 paire de pare-feu. Le 4 juillet 1820, suite au décès du duc de Berry, un deuxième inventaire est dressé et la tapisserie au petit point à fond jaune à scènes mythologiques en grisaille, aujourd’hui subsistante, y est alors décrite. D’après Cécile Dupont-Logié, la broderie de cette garniture serait l’œuvre de la duchesse elle-même et de ses dames de compagnie (cf. Entre cour et jardin. Marie-Caroline, duchesse de Berry, Sceaux, 2007, p. 146, n° 94). Une étiquette manuscrite visible sur l’un des fauteuils révèle quant à elle le nom du tapissier Grandjean référencé au 39 rue de la Tonnellerie à Paris en 1811 (cf. J. de La Tynna, Almanach du commerce de Paris, Paris, 1811, pp. 77 et 331). Il est important de noter que la Duchesse de Berry acquît le château en partie meublé, il est donc possible que notre salon ait été originellement livré pour Alexandre Edmond de Talleyrand-Périgord, neveu de Talleyrand, et son épouse Dorothée de Courlande, duc et duchesse de Dino, précédents propriétaires du domaine. Ainsi, la duchesse de Berry se serait contentée de renouveler les garnitures du mobilier de salon. La marque au fer « R.57 » visible sur cet ensemble atteste de l’usage de ces meubles par la duchesse, cette marque correspond en effet à celle apposée sur l’ensemble du mobilier du château par la duchesse de Berry et se trouve également sur des pièces datables de 1821. Jacob-Desmalter, à qui cette suite est attribuée, lui fournit un important ensemble de sièges et cela jusqu’à son exil. En 1824, celui-ci livra pour son château de Rosny une causeuse, un petit tabouret de pied et une paire de méridiennes en frêne incrusté d’amarante aujourd’hui conservés au château de Weinburg en Autriche (collection de la comtesse Charlotte Lucchesi-Palli). Cet ensemble de bois clair rappelle que la duchesse fut une des premières à acheter et mettre au goût du jour des meubles de bois indigènes sous la Restauration. Citons également un mobilier de salon comprenant six sièges mais de facture plus modeste et marqué « R.24 » et « R.27 » vendu chez Sotheby’s Londres, 14 avril 20

Estim. 40 000 - 60 000 EUR

RARE NÉCESSAIRE DE VOYAGE PAR BIENNAIS, ATTRIBUÉ À JOSEPH PONIATOWSKI - Nécessaire de voyage en acajou de forme ovale, à deux poignées latérales rentrantes épousant la courbe du corps, incrusté de laiton doré présentant un décor aux formes géométriques et lignes entrecroisées, le couvercle bordé d’un quart de jonc et orné au centre d’un écu gravé du monogramme entrelacé “JP” attribué à Joseph Poniatowski (1763-1813), et d’une frise de losanges et de pastilles alternés, entre deux filets. Intérieur en acajou massif comportant plusieurs étages d’accessoires de voyage : 1) Premier niveau : Pièces en argent (toutes poinçonnées au 1er coq, Paris, 1798-1809) : - une chocolatière cylindrique couverte à manche vissé droit, le couvercle à doucine bordé d’une frise de palmettes, orfèvre : Marie Joseph Gabriel GENU, reçu maître en 1788, retiré en 1811. - une tasse couverte cylindrique à anse plate moulurée, le couvercle percé d’une frise d’étoiles dans la doucine et bordé d’une frise de palmettes, orfèvre : Marie Joseph Gabriel GENU, reçu maître en 1788, retiré en 1811. - une deuxième tasse couverte, de même taille et de même forme que la précédente, mais le couvercle non percé. - dans cette tasse s’emboîte, gainée de moire verte, un élément cylindrique en deux parties, celle du bas vissée, faisant office de sucrier, orfèvre : Marie Joseph Gabriel GENU, reçu maître en 1788, retiré en 1811. - un élément cylindrique à couvercle à doucine, bordé d’une moulure d’écaille servant de boîte à thé, orfèvre : Marie Joseph Gabriel GENU, reçu maître en 1788, retiré en 1811. - un deuxième élément cylindrique en deux parties vissées, celle du haut formant encrier de voyage, celui du bas formant sablier. - une mentonnière, orfèvre : JBP un lion debout à gauche une étoile. - deux paires de flacons en cristal taillé montés vermeil (sans poinçon), gravés de frises de guirlandes, l’un de la première paire portant son étiquette d’origine «Eau de miel» : H. 8,1 cm (col de l’un accidenté avec un manque) ; pour la deuxième paire : H. 8,5 cm (l’un sans bouchon intérieur et avec un petit éclat au col). - trois éléments cylindriques en ébène : l’un à couvercle vissé dégageant une tige de trois porte-bobines de fil, et bouton tourné obturant un porte aiguille (?), L. 7,1 cm, D. 2,1 cm ; et deux petits étuis cylindriques couverts, L. 6,3 cm. - un bain d’oeil en vermeil en deux parties vissées, celle du bas formant entonnoir, orfèvre : IB un coeur en sautoir. - un bassin ovale en argent simplement mouluré. En acier : deux tire-bottes, une paire de ciseaux, un tire-bouchon, un crochet à gants et une boucle. 2) Deuxième niveau sous le bassin : - une paire de coupelles les bords évasés en argent uni (1798-1808), orfèvre : LFD un croissant pour l’un, et Marie Joseph Gabriel GENU, reçu maître en 1788, retiré en 1811 pour l’autre. Poids total : 152 g. - deux couverts de table en vermeil (1798-1808), à filets, orfèvre : Pierre Nicolas SOMME, reçu en 1760, biffé avant le 30 septembre 1806. - deux cuillères à café en vermeil (1798-1808), orfèvre : Jean Antoine ALAZARD, reçu en 1787. Poids de l’ensemble : 305 g. - un rasoir, la lame marquée ‘Anderson London’. - un autre rasoir rapporté, à manche ovale, médaillon et extrémité argent, gravé ‘Jles Guillon’. - un poinçon, la prise en forme de tonneau. - deux poignées en fer ciselé. 3) Troisième niveau : - un petit couteau à virole, bouterolle et écu argent, lame ronde. - un compas en argent, poinçon ouvrage étranger de petite garantie, avant 1809. - une brosse à dents en vermeil (sans poinçon), bordée d’une frise double. - un mètre pliant double-face gravé d’un côté en centimètres et de l’autre côté en inches. - un tire-ligne avec une extrémité de rechange. - un tournevis, manche en bois. - deux « grattoirs » tournés. - un cure-oreille portant à une extrémité trois cure-dents repliables. - pierre à aiguiser dans son étui en maroquin rouge au petit fer et médaillon argent, signé « Biennais au singe violet ». - un petit canif en écaille à deux lames et extrémité acier. - une pince à épiler en vermeil (sans poinçon). - un crochet de ceinture en vermeil (1798-1808), orfèvre IB, L. 4,4 cm. - un lève-langue. 4) Plateau du fond : grâce à un mécanisme secret, un dernier espace dissimulé s’ouvrant en dévissant partiellement la charnière permet de ranger des pièces de 20 et 50 francs ainsi que des billets ou lettres (malheureusement vide). 5) Dans le couvercle vient s’incruster un miroir (vitre manquante) pouvant être utilisé soit posé grâce à son chevalet, soit suspendu grâce à un anneau mobile. Très bon état, quelques accessoires manquant ou remplacés. Avec sa clé trèfle. Époque Premier Empire, avant 1809. Poinçons au 1er coq pour Paris, 1798-1809. Par Martin-Guillaume BIENNAIS (1764-1843), Au Singe Violet, Paris. Signature sur la tranc

Estim. 40 000 - 60 000 EUR

Charles-Philippe LARIVIÈRE (1798-1876) - Portrait de Louis-Philippe d’Orléans, duc d’Orléans, dit « Philippe Egalité » (c. 1836). Huile sur toile (restaurations). Le père du futur roi Louis-Philippe est figuré en pied et en uniforme d’après le célèbre portrait de Joshua Reynolds (Collection de S.M. le Roi Charles III) avec un serviteur noir tenant le cheval du prince par la bride (ce fidèle domestique de Philippe Egalité figure également sur le portrait par Nicolas-Bernard Lépicié (1773), le représentant se penchant sur le berceau de son fils au Palais-Royal). H. 61,5 x L. 51 cm. Inscription en bas à droite de la toile, « Louis Philippe d’Orléans 1785 », et manuscrite au revers sur le châssis « 363 » (répété deux fois). Sur une étiquette collée sur le châssis et le cadre, une annotation manuscrite ancienne : « offered by HRH the duchess of Vendôme to Auguste S… Belmont, 27 july 1927 » (déchirures). Dans un cadre rectangulaire de bois doré. H. 72 x L. 61 cm. Provenance - Commande du roi Louis-Philippe au peintre Charles-Philippe Larivière pour le Cabinet de Travail du Roi au château d’Eu. - Puis à son fils Louis d’Orléans, duc de Nemours (1814-1896). - Puis à son fils Ferdinand d’Orléans, duc d’Alençon (1844-1910). - Puis à son fils Emmanuel d’Orléans, duc de Vendôme (1872-1931). - Offert par la duchesse de Vendôme, née princesse Henriette de Belgique (1870-1948), lors du déménagement des collections de la famille d’Orléans en 1927 à Belmont House (Wimbledon, UK). - Vente Collin du Bocage, Drouot, 2 décembre 2015, lot 49. - Collection privée française. Littérature Cité dans “Le château d’Eu, notices historiques”, Jean Vatout, 1836, tome 5, n° 363 bis. Historique Ce tableau est sans aucun doute celui mentionné comme n° “363 bis” dans le Vatout, de par son sujet, ses dimensions, la présence du numéro 363 répété deux fois sur le châssis au dos et de par sa provenance, de la collection des ducs de Vendôme, héritiers des peintures du roi Louis-Philippe au château d’Eu. Ce portrait de Philippe Egalité en pied fut donc commandé par son fils le roi Louis-Philippe au peintre Charles-Philippe Larivière en 1836 pour son Cabinet de Travail au château d’Eu, ce qu’atteste le relevé des tableaux (sujet, format) figurant au château d’Eu (1830-1848) et l’inventaire des tableaux dressés au château d’Eu en 1848-1850 (n° d’inventaire, auteur, sujet et dimensions). Des indications confirmées par le Journal des commandes et acquisitions des peintures, sculptures et gravures de 1831 à 1848 du roi Louis-Philippe qui mentionne la commande d’un « Portrait en pied du Père du Roi » au peintre Larivière en 1836 (archives consultées par M. Xavier Dufestel, expert lors de la vente en 2015). Par rapport à la version originale de Joshua Reynolds (1723-1792) dont il existe une version au château de Chantilly (voir illustration), on note une différence dans le traitement de l’expression et de la physionomie du visage de celui qui vota la mort du Roi son cousin, certainement dû à une volonté de Louis-Philippe de donner à son père une image plus sereine et positive, plus conforme au souvenir que le Roi des Français gardait de son père, dont il voyait chaque matin le portrait lors de ses séjours au château d’Eu. Charles-Philippe Larivière, (1798-1876), élève de Paulin Guérin, d’Anne-Louis Girodet et d’Antoine-Jean Gros, étudia à l’École des beaux-arts de Paris dès 1813. En 1824, sa composition sur le sujet de La Mort d’Alcibiade lui permet de remporter le grand prix de Rome, grâce auquel il séjourna à la villa Médicis jusqu’en 1830. Cet artiste officiel se spécialisa dans la peinture d’Histoire. Il exposa pour la première fois au Salon de 1827 et y obtint des médailles en 1831 et 1855. Larivière bénéficia d’importantes commandes publiques sous la Monarchie de Juillet, on lui doit de nombreux tableaux de batailles et d’événements publics, des portraits de personnalités, ainsi que des toiles d’inspiration religieuse. Il travailla à la Galerie des Batailles du château de Versailles et au musée d’Histoire de France à Versailles créé par le roi Louis-Philippe. Il a aussi réalisé des cartons de vitraux pour la chapelle royale de Dreux.

Estim. 2 000 - 3 000 EUR

Laurent DABOS (Toulouse, 1761-Paris, 1835) - Tête radiée de Napoléon Ier dans une couronne de lauriers. Huile sur toile, non signée (format rond). Circa 1806. Dans son cadre rond d’origine en bois doré d’époque Empire décoré d’étoiles. Au dos une étiquette manuscrite : “Napoléon / par Girodet Trioson”. D. 48,5 cm (à vue). Cadre : D. 68,5 cm. Provenance - Collection Bernard Franck (1848-1924), Paris (étiquette au dos). - Wildenstein, New York. - Collection privée, New York. - Vente Christie's, New York, 23 janvier 2004, lot 112 (adjugé 14.340 $), comme Laurent Dabos. - Collection privée européenne. Expositions - Paris, Galerie des Champs-Elysées, Exposition Historique et Militaire de La Révolution et de l'Empire, 1895, n° 173 (mention sur une étiquette au dos). - Paris, Palais des Beaux-Arts, Exposition David et ses élèves, April 7th - June 9th 1913. - London, Wildenstein, Art in Early XIX Century France, June 10th - July 31st 1981. - New York, Wildenstein, Consulat - Empire - Restauration. Art in Early XIX Century France, April 21 st - May 28th 1982. - Hamburg, Kunsthalle, Europa 1789. Aufklärung-Verklärung-Verfall, September 15th - November 19th 1989, n° 497. - New York, The Dahesh Museum, The Dahesh Salon, July Ist - November 29th 1997, n° 33. - Roslyn Harbor, New York, Nassau County Museum of Art, Napoleon and His Age, January 28th - April 29th 2001. Oeuvres en rapport Jusqu'à récemment, la présente œuvre portait une attribution à Anne-Louis Girodet de Roussy Trioson (1767-1824). Or, la seule version signée de cette composition saisissante a été réalisée par Laurent Dabos, datée de 1806, et se trouve dans la collection du Deutsches Historisches Museum de Berlin (D. 48,5 cm, inv. Gm 1988/29, voir ill. 1). Elle a probablement été offerte dès 1806 par Napoléon au comte Carl August Ferdinand von Wechmar, conseiller à la cour de Bade. D’autres versions sont connues, parfois attribuées à Dabos, parfois à Girodet (pour un compte rendu de ces versions et une discussion sur l'iconographie de la composition, voir le catalogue de l'exposition, Hambourg, Kunsthalle, 1989, pp. 363-4) : - Alte Pinakothek de Munich, datée d’environ 1810 (D. 48,6 cm, inv. 3073, voir ill. 2) - Palazzo Pitti de Florence, circa 1807, inscrite depuis 1810 dans les inventaires de la Villa de Poggio Imperiale d’Elisa Bacciochi (voir ill. 3). - Royal Albert Memorial Museum & Art Gallery, Exeter, comme attribué à Dabos (voir ill. 4). - Vente Sotheby's, New York, 23 mai 2001, lot 144, comme attribuée à Girodet, identifiée à tort comme étant notre tableau (D. 47 cm, voir ill. 5). - Vente De Nicolay-Baron-Ribeyre, Drouot, 12 octobre 2001, lot 49, comme attribué à Girodet (D. 49,5 cm, voir ill. 6). Dans un cadre identique au nôtre (accidenté et avec moins d’étoiles). - Une version antérieure plus complète signée de Dabos, représentant Bonaparte en Premier Consul, circa 1803, est conservée dans la Collection Wellington, Apsley House, Londres (voir ill. 7). - Une gravure satirique anglaise inspirée de notre version, par Thomas Rowlandson, titrée “Napoleon Le Grande”, publiée à Londres circa 1813 (voir ill. 8). - Une gravure française par Antoine Aubert, représentant Napoléon Le Grand, d'après un dessin d’Alexandre Tardieu, lui-même d'après notre version de Laurent Dabos, circa 1810, est conservée au château de Fontainebleau (inv. N730, voir ill. 9 et lot suivant). Littérature - Cat. expo., G. Bapst, Exposition Historique et Militaire de La Révolution et de l'Empire, Galerie des Champs-Élysées, Paris, 1895, p. 80, n° 173. - Cat. expo., Wildenstein (G. Bernier ed.), Art in Early XIXth Century France, London, June 10th - July 31st 1981, p. 62 et p. 24 (illustré). - N. MacGregor, 'Current and Forthcoming Exhibitions: London Wildenstein, in Burlington Magazine, CXXIII, 940, July 1981, p. 432; fig. 77. - Cat. expo., Wildenstein (G. Bernier ed.), Consulat - Empire - Restauration. Art in Early XIX Century France, New York, 21 April 21st - May 28th 1982, p. 106 et p. 60 (illustré). - A. Stief, Die Aeneisillustrationen von Girodet-Trioson. Künstlerische und literarische Rezeption von Vergils Epos in Frankreich um 1800, Frankfurt, Bern et New York, 1986, pp. 270-272, fig. 64. - Cat. expo., W. Hofmann, Europa 1789. Aufklärung-Verklärung-Verfall, Hamburg, Kunsthalle, September 15th - November 19th 1989, pp. 363-364, n° 497, fig. 47 (illustré). - Cat. expo., Dahesh Museum, The Dahesh Salon, July Ist - November 29th 1997, New York, The Dahesh Museum, n° 33. - W. Telesko, 'Napoleon I. Asl "thronender Jupiter." Zur Rezeption des europäischen Herrscherporträts bei Jean-Auguste-Dominique Ingres, Pantheon, LV, 1997, pp. 202-204, note 26. - Rosenberg, Pierre et Mandrella, David. Gesamtverzeichnis Französische Gemälde des 17. und 18. Jahrhunderts in deutschen Sammlungen. Bonn-München, 2005. Historique Peut-être en raison de cette représentation inhabituelle de Napoléon, ce portrait a to

Estim. 15 000 - 20 000 EUR

RARE FOURCHETTE DE TABLE EN ARGENT AUX ARMES DE L’EMPEREUR NAPOLÉON IER PAR BIENNAIS - Fourchette de table du modèle à filets-violon, en argent 1er titre (950 millièmes), gravée des grandes armes de l’Empereur Napoléon Ier et numéroté « 746 » sur la tranche. Paris, 1798-1809. Poinçon de titre au 1er coq et de garantie à tête de vieillard. Poinçon d’orfèvre de Pierre-Benoît Lorillon (reçu en 1788) et de Martin-Guillaume BIENNAIS (1764-1843). L.20,5 cm. Poids : 88,2 g. Provenance - Service de table de l’empereur Napoléon Ier. - Emportée par l’Empereur sur l’île de Sainte-Hélène. - Collection privée, Paris. Historique Martin Guillaume Biennais est considéré comme l'un des plus grands orfèvres français. Il sera sous l'Empire l'orfèvre de la cour impériale et surtout l'orfèvre attitré de l'empereur Napoléon Ier. Il obtient dès 1802 l'exclusivité des fournitures pour la table de l'Empereur. Ainsi, il exécute un service en vermeil et un service en argent qui seront complétés notamment en 1810 et 1811. Un inventaire de l'argenterie de la Cour établi en 1812 mentionne, entre autres, "438 couteaux et couverts". Toutes les pièces ont reçu un numéro d'inventaire gravé par Biennais en septembre 1812, notre fourchette a donc été réalisée avant cette date, ce que confirme son poinçon de titre. Les couverts du grand modèle du service d’argenterie subsistant sont de la plus grande rareté, on sait que toute l'argenterie restée en France fut fondue au XIXe siècle, notamment par Napoléon III. Ainsi, l’argenterie restante ne peut venir que de Sainte-Hélène ou du pillage de la berline à Waterloo (voir Catalogue d’exposition, La berline de Napoléon, le mystère du butin de Waterloo. Musée de la Légion d’Honneur, 7 mars au 8 juillet 2012, article d’Anne Dion, p. 259). Notre fourchette de table provient ainsi très vraisemblablement de Sainte-Hélène. D'autres rares couverts de ce modèle se trouvent actuellement au château de la Malmaison ou encore au Château de Fontainebleau. Oeuvres en rapport - Un couvert complet de l’Empereur avec un couteau provenant de la Berline, vente Millon, 26 mai 2023, lot 141 (adjugé 62.400 €). - Un couvert complet de l’Empereur, dans un écrin, provenant de Joseph Bonaparte, vente Osenat, 20 novembre 2016, lot 372 (adjugé 26.250 €). - Un couvert provenant du pillage de la Berline, vendu chez Kâ-Mondo, 24 juin 2015, lot 147 (adjugé 31.000 €). - Un ensemble de cinq cuillères de table, cinq fourchettes de table, trois cuillères à thé et six couteaux de table, vendu chez Christie’s, Paris, 19 décembre 2007, lot 173 (adjugé 162.000 €).

Estim. 3 000 - 5 000 EUR

Bartolomeo FRANZONI (1746-1812), attribué à. - Pauline Bonaparte (1780-1825). Buste en marbre, d’après le modèle d’Antonio Canova (1757-1822), sur piédouche. Gravé sur la base “PAULINA N(APOLÉON)”. Petites restaurations et usures. Début du XIXe siècle. H. 45 x L. 18 cm. Historique Ce buste attribué à Bartolomeo Franzoni a été réalisé d’après la célèbre statue de Pauline Bonaparte en Vénus Victrix commandé par son mari Camille Borghèse et sculpté par Antonio Canova entre 1804 et 1808. Cette œuvre conservée à la galerie Borghèse (ill.1) a inspiré de nombreux modèles en bustes destinés à diffuser l’image de la famille impériale. Bartolomeo Franzoni, sculpteur à Carrare se verra confier cette tâche et réalisera de nombreux bustes d’après les modèles de Canova ou de Chaudet. Notre œuvre, par sa qualité d’exécution et ses dimensions, est à rapprocher des bustes de Pauline réalisés par Franzoni dont notamment un premier exemplaire commandé par Elisa Bonaparte est aujourd’hui conservé au Château de Versailles (ill. 2), ainsi que celui de la Malmaison provenant des collections de l’Impératrice Eugénie (ill. 3). Œuvres en rapport - Atelier de Canova, Buste de Pauline Bonaparte, Italie vers 1810-1820, ancienne collection Murat, vente Christie’s, Paris, 15 juin 2023, lot 54 (adjugé 25.200€). - Antonio Canova, Pauline Bonaparte en Vénus Victrix, 1804-1808, Galerie Borghèse, inv. LIV. (ill. 1). - Bartolomeo Franzoni d’après Antonio Canova, Buste de Pauline Bonaparte, 1807, Châteaux de Versailles et de Trianon, inv. MV 1542 (ill. 2). - Bartolomeo Franzoni d’après Antonio Canova, Buste de Pauline Bonaparte, 1er quart du XIXe siècle, Musée national des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau, inv. M.M.40.47.6835 (ill. 3). Littérature - Rosella Carloni, Dizionario Biografico degli Italiani, vol. 50, 1998. - G. Pavanello, L'opera completa del Canova, Milan, 1976, pp. 111-112, n° 165-167.

Estim. 4 000 - 6 000 EUR

SOLDATS EN ÉTAIN DU MODÈLE DU JEU OFFERT AU ROI DE ROME - Rare ensemble de 79 petits soldats en étain peint (l’appellation “plomb” fut retenue de manière erronée par l’Histoire), au modèle du 22e Régiment d'infanterie légère qui fut offert au Roi de Rome en 1812. Chacun représenté en buste, sur un piédouche, portant sur le shako, à la plume, son grade ou son rang, la plupart avec épaulettes rouges, deux officiers avec épaulettes jaunes. Présentés par huit sur neuf barrettes en bois permettant de les retenir (sept sont sans leur barrette). Usures mais bon état de conservation. Époque Premier Empire, vers 1812-1814. H. 3,6 cm. Provenance - Probablement Louis Nicolas DAVOUT, duc d'Auerstaedt, prince d'Eckmühl, maréchal de l’Empire (1770-1823), destinés à ses enfants. - Probablement collection de son beau-fils Achille-Pierre Félix, comte Vigier (1801-1868), en son château de Grand-Vaux (Savigny-sur-Orge), puis par descendance. - Henri Bruno Coursier (1897-1969), diplomate ayant racheté le château de Grand-Vaux avant sa destruction en 1958 et une partie de son mobilier, notamment acquis lors de la vente des 22-23-24 juin 1935 (Me Venot et Couturier). - Puis à son petit-fils, propriétaire actuel. Oeuvres en rapport - Le régiment complet de 120 pièces du 22e Léger avec d’anciennes traces de dorure, provenant du Roi de Rome, anciennement vendu chez Coutau-Bégarie, 9 juillet 2004, lot 455 (adjugé 178.710 €), est actuellement dans la collection Bruno Ledoux. Ils proviennent notamment de l’impératrice Eugénie aux Tuileries. - Trois soldats en étain d’un autre régiment rapportés d’Autriche par Madame Soufflot, sous-gouvernante du Roi de Rome, sont conservés à la Fondation Napoléon (inv. 905). - 95 soldats sur des barrettes, vente Osenat, 4 décembre 2011, lot 194. - 8 soldats sur une barrette, vente Leclere, 12 avril 2017, lot 77. - 14 soldats sur des barrettes, vente Millon, 25 juin 2019, lot 175. - 12 soldats, vente Osenat, 24 mars 2024, lot 140. Historique On ne connaissait à Paris sous l’Empire que quelques marchands de jouets, tels que Cacheleux, 116 rue Saint Denis, ou Mittou, 81 rue Neuve des Petits Champs. Ce dernier était le seul à porter le titre prestigieux de “Marchand de jouets des Enfants de la Famille Impériale et Royale”. En 1812, Napoléon passa commande de deux jeux complets de 120 figurines chacun, figurant les régiments du 21e et du 22e Légers, le premier au chiffre de l’Impératrice Marie-Louise, le second au chiffre de l’Empereur. Comme il s’agit du premier cadeau d’anniversaire du couple impérial à leur fils, le jouet devait se distinguer des autres présents offerts par les membres de la famille et de la cour impériale. L’orfèvre Jean-Baptiste Odiot fut alors chargé de doubler d’or chacune des 240 petites figurines de plomb, ronde-bosse de 36 mm de haut, figurant un buste de soldat coiffé d’un shako et porté par un piédouche. Les grades étaient indiqués en lettres noires sur les shakos, les épaulettes des soldats et des sous-officiers sont peintes en rouge, celles des officiers en jaune. Chaque jeu, dit « de démonstration », se déploie sur douze planchettes de dix figurines. Marie-Louise offrît deux ans plus tard un autre ensemble plus large à son fils, retrouvé dans un mémoire de Mittou, daté du 15 janvier 1814 : “vendu à S.M. L’Impératrice (...) 1 grande boîte de soldats d’étain composée de cinq régiments de cavalerie et cinq régiments d’infanterie, le tout dans le bienfait et au complet”. C’est après la chute de l’Empire que les petits soldats de plomb du Roi de Rome vont connaître les vicissitudes de l’Histoire. Pour permettre leur passage de France en Autriche afin d’être restitués à l’Aiglon tout en échappant à la surveillance de Metternich, les jeux sont minutieusement maquillés par un orfèvre de Nancy, André Grapin. Le placage en or est entièrement gratté, tous les signes distinctifs impériaux effacés et l’ensemble est repeint aux trois couleurs de la garde d’honneur de Marie-Louise à Parme, noir, bleu et rouge. Sous le Second Empire, une partie des soldats furent rendus à Napoléon III par l’intermédiaire de la famille de Pierres apparentée aux Metternich. En septembre 1870, avant de fuir les Tuileries, l’Impératrice Eugénie confia à son premier écuyer, le baron de Pierres, le jeu complet du 22e Léger. Quant aux soldats du 21e auquel appartiennent les trois figurines de la Fondation Napoléon, ils furent dispersés entre plusieurs mains. On ne sait si tous les pions du Roi de Rome étaient dorés, mais les quelques rares ensembles de soldats en étain non dorés ressortis sur le marché de l’art ces dernières années, montrent que leur usage devait être plus ou moins répandu au sein de l’entourage de la Famille impériale. La provenance Davout de notre ensemble de 79 soldats, le troisième le plus nombreux apparu sur le marché, nous laisserait à penser que le seul fil

Estim. 20 000 - 30 000 EUR

Tabatière en émail Louis XVI d'une extrême finesse en or rouge et jaune, partiellement émaillée. Corps ovale, finement guilloché sur tous les côtés en forme de vagues et de points. Couvercle à charnière, côtés et fond décorés d'émail translucide vert olive. Encadrement périphérique en forme de guirlandes de fleurs stylisées en fine frise de feuillages et de points émaillés en polychrome et opaque blanc. La paroi est divisée par un décor de vase vert antique. Sur le couvercle, plaquette centrale en émail de forme ovale haute représentant une scène antique. Marque de prestige de Hanau à la manière des marques françaises d'écumage, comme celle du tenancier parisien Julien Alaterre. Marque de maître Les Frères Toussaint (actif vers 1752). Poids env. 170 g. H. 2,2 cm. 8 cm x 6 cm. Provenance : de l'importante collection de la famille de banquiers von Bethmann de Francfort, qui s'est développée au fil des générations. Cette tabatière est un exemple typique des boîtes en or du 18e siècle fabriquées dans le style des orfèvres parisiens et suisses ; Paris était considéré à cette époque comme le centre européen de l'orfèvrerie. Mais Hanau est également devenue dans les années 1760, grâce à l'influence de l'orfèvrerie française en Europe et à l'arrivée d'un grand nombre d'orfèvres d'origine huguenote, un important centre de production de tabatières en or, capable de rivaliser avec la haute qualité et le design raffiné de la France. Les œuvres des orfèvres de Hanau se trouvent aujourd'hui dans des musées renommés comme le Metropolitan Museum de New York, le musée Cognac-Jay de Paris ou le trésor princier Thurn und Taxis de Regensburg. Charles (actif de 1720 à 1790) et Pierre-Étienne Toussaint (actif de 1726 à 1805) arrivèrent de Berlin à Hanau et fondèrent leur entreprise Les Frères Toussaint en 1752. Des boîtes en émail doré comparables à celles des frères se trouvent au Metropolitan Museum de New York (n° d'inv. 17.190.1173) et au Victoria & Albert Museum de Londres (n° d'inv. 911-1882). Voir à ce sujet Lorenz Seelig, "Eighteenth Century Hanau Gold Boxes" dans le Silver Society of Canada Journal, p. 36, fig. 3, 4. Une très belle boîte à moufle en or allemande Louis XVI de Les Frères Toussaint (active depuis 1752) avec une plaque émaillée. Marques de prestige de Hanau à la manière des hallmarks français. Marque de maître. Allemand. Hanau. Vers 1780.

Estim. 7 500 - 15 000 EUR