Arts décoratifs

Pour transformer son intérieur, les ventes aux enchères en ligne d’objet d’art proposent des objets usuels finement ornementés en bronze, bois, céramique, verre, métal, nacre, écaille, ivoire, textile, etc.
“Quand on ne peut pas changer le monde, il faut changer le décor ”, écrit Daniel Pennac. Les ventes online d’Arts décoratifs rassemblent des objets de décoration produits par des artisans d’art bronziers, ébénistes, céramistes, verriers, orfèvres et tapissiers : des cadres anciens et modernes, des coffrets et des boîtes, des miroirs, des vases, des objets de vitrine, des tapis et des tapisseries.
L’ornement triomphe dans ces miroirs en bois sculpté et doré dans ces vases en verre d’Emile Gallé, de Lalique et de Daum et dans les textiles imprimés de William Morris.
Art Nouveau, Art Déco, Arts and Craft conjuguent le beau et l’utile dans ces ventes aux enchères d’Arts décoratifs, jusqu’au design contemporain.
Le saviez-vous ? L’un des ancêtres du coffret à bijoux n’est autre que la châsse, grand coffret en pierre, en bois ou en métal richement orné, qui renferme la dépouille ou les reliques d'un saint.
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Lots recommandés

LE COFFRE À BIJOUX DE L’IMPÉRATRICE JOSÉPHINE - Rare coffre à bijoux rectangulaire sur piétement démontable, en acajou flammé, orné de plaques d'acier découpées, polies et facetées, et de cinq médaillons en biscuit de porcelaine bleu et blanc de Wedgwood à décor de scènes à l’antique. Il est muni sur les faces latérales et sur le dessus d'une poignée de transport, et sur la face avant d'une serrure à secret cachée par une plaque métallique au monogramme "JB" entrelacé de Joséphine Bonaparte (remplacée au modèle de celle de Malmaison). L'intérieur à deux niveaux est gainé de maroquin rouge, le premier formé par un plateau séparé en quatre compartiments dans le sens de la longueur, le fond également séparé en compartiments plus profonds. Le coffre de style gothique se monte ou se démonte par deux tirefonds à têtes carrées encastrés de chaque côté de la paroi, à l’aide d’une clé mobile permettant, grâce un système de vis, de le fixer sur son support ou bien sur un parquet. Il repose sur une base rectangulaire à quatre pieds gaines en acajou sans traverse, également ornés de plaques d'acier et d'un médaillon octogonal central en biscuit de porcelaine de Wedgwood. Bon état général, quelques légers éclats. Avec ses deux clés. Époque Consulat (1799-1804). Attribué à Martin-Guillaume BIENNAIS (1764-1843) et à Reynard SCHEY (1760-1816) pour les ornementations d’acier. Dimensions du coffret : H. 49 x L. 27 x P. 20 cm. Dimensions totales avec son piétement : H. 92 x L. 49 x P. 28,5 cm. Provenance - Joséphine Bonaparte (1763-1814), impératrice des Français à partir de 1804. - Donné par Joséphine à son intendant, M. Louis Pierlot (1766-1826). - Cité dans la succession de ses biens en 1833 (voir ci-après). - Puis à son fils, Auguste Pierlot (1795-1864). - Bernard Croissy, Biennale des Antiquaires, Paris, 2006. - Collection privée. - Vente Osenat, 9 juin 2013, lot 146 (adjugé 312.500€). - Collection privée, Paris. Œuvre en rapport Coffre à bijoux-écritoire de l’impératrice Joséphine par Biennais, époque Consulat (c. 1802-1804), conservé au Musée national des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau (inv. M.M.93.5.1). De fabrication très proche de notre exemplaire bien que différente, certainement plus riche mais sans plaques de Wedgwood, ce coffre à bijoux à l’intérieur plus sophistiqué puisqu’il sert également d’écritoire, est signé de Biennais, orfèvre du Premier Consul. Ses dimensions sont quasiment identiques : 94 x 49 x 32 cm. Le monogramme de Joséphine “JB” est ciselé au centre sur la plaque ovale cachant la serrure. Les pièces en acier du décor, très proches des nôtres, sont attribuées à Reynard Schey, fabricant d’acier poli à Paris. Il est cité dans l’inventaire des biens de Joséphine à Malmaison en 1814, dans sa chambre à coucher : “une petite table en forme de coffre en bois de racine garnie en acier” (sous le n° 491). Littérature Cat. expo., Joséphine intime, Musée du Luxembourg, 12 Mars - 29 Juin 2014, RMN, Paris, 2014, cat. 109. Historique Notre remarquable petit meuble d’acajou, typique de l’époque Consulat, appartient à la catégorie des nécessaires de voyage puisqu’il était facilement démontable et transportable, mais il servait aussi aux usages quotidiens de l'impératrice Joséphine, depuis la fin du Consulat puis sous l’Empire. “Petit frère” de celui de la Malmaison (voir ci-dessus), qui est signé de Biennais mais qui a pu avoir été réalisé également par Reynard Schey (Biennais aurait pu dans ce cas s’être occupé uniquement de l'aménagement intérieur, plus complexe que le nôtre, et aurait apposé sa signature sur la serrure), notre coffre non signé peut également être attribué à ces deux célèbres artisans parisiens. Le décor, particulièrement raffiné, est constitué de garnitures en acier poli et facetté, spécialité de Schey. À la fin du XVIIIe siècle, le travail de l'acier, déjà très en faveur pour le décor des meubles et les bijoux, prît de plus en plus d'importance avec les règlements révolutionnaires qui interdisaient l'utilisation des métaux précieux. On connaît d’ailleurs plusieurs autres exemples de petits coffrets ornés d'acier ayant servi à Joséphine, dont le nécessaire de l'ébéniste Félix Rémond, livré en 1806 et conservé également à Malmaison. Le coffre de la Malmaison est actuellement exposé dans la chambre ordinaire de l’Impératrice à la place qu'il occupait sous l'Empire, on peut donc penser que Joséphine s’en servait quotidiennement et qu’elle ait pu en commander un autre pour ses voyages ou tout simplement pour pouvoir renfermer sa grande quantité de bijoux. C'est la première femme de chambre qui veillait sur l'écrin de l'Impératrice et en conservait la clé. On connaît la passion de Joséphine pour les diamants, camées et intailles, et pour les innombrables parures en pierres précieuses dont sa toilette é

Estim. 60 000 - 80 000 EUR

Georges JOUVE (1910-1964) Exceptionnelle et rare sculpture de forme libre en céramique émaillée noire reposant sur un socle de forme carré en pierre d’origine. Porte le sigle alpha de l’artiste sur la base H. : 47 cm. (céramique seule) H. : 52 cm. (totale) Circa 1951 Provenance : - Collection particulière, Est de la France. Références : - Georges Jouve, Jousse entreprise, 2005, exemplaire similaire reproduit p. 236. - Michel Faré, Georges Jouve, Art et Industrie, 1965, exemplaire similaire reproduit p. 84. Note : Sensuelle, tactile, attirante, cette sculpture marque un tournant dans l’œuvre de Jo. À partir de 1950, son travail va évoluer, les formes vont s’épurer et se libérer. « Ainsi le jeu des variations formelles, les volumes, les creux, les étirements vont s’organiser pour générer des sculptures organiques et biomorphiques » JJ Wattel. Cette pièce avoue des liens d’affinité avec des œuvres de Hans Arp ou Henry Moore. Le noir était une de ses couleurs de prédilection comme Matisse, pour ce dernr. "Le noir est une couleur en soi, qui résume et consume toutes les autres". Rappelons que c’est en 1946 que Jouve « met à la mode le noir profond d'un si bel éclat. Il faut remonter sans doute aux Étrusques du sixième siècle avant notre ère pour retrouver le " buccero nero" comparable, fait d'argile noircie dans la masse par addition de noir de fumée. Ces poteries, translucides et miroitantes, donnent l'illusion du métal. » Michel Faré. Mais comment ce noir étt obtenu, sa femme Jacqueline l’explique Pour le noir, l'émail était un émail de Paris qui était un noir simple... On émaillait assez épais juste avant qu'il ne coule, enfin qu'il ne soit trop épais, mais le plus grassement possible, et ensuite on attaquait avec un acide. On l'attaquait un peu pour avoir une surface un petit peu moins lisse, enfin un petit peu plus âpre, et quelques fois on le cirait très légèrement mais tout de suite après à l'acide parce que l'acide l'asséchait, il fallait le remouiller un tout petit peu, mais on n'a jamais dit aux gens de les cirer, surtout jamais » Expert : Romain Coulet

Estim. 40 000 - 60 000 EUR

RARE MOBILIER D'ÉPOQUE EMPIRE DE LA DUCHESSE DE BERRY, - PROVENANT DU GRAND SALON DU CH TEAU DE ROSNY Composé de 11 chaises, 13 fauteuils dont 8 avec accotoirs garnis, 1 grand canapé, 1 paire de petits canapés, 1 paire d'écrans à feu et 1 paire de tabourets de pieds. En acajou et placage d'acajou mouluré et sculpté, les accotoirs en crosse à décor de palmettes terminés par des enroulements, les montants sommés de rosettes, les pieds sabres, chacun marqué au feu R.57, étiquette manuscrite à l'encre Grandjean Tapissier sous la traverse postérieure, la couverture de tapisserie au point à fond jaune à décor de scènes mythologiques. Un pied postérieur cassé sur un fauteuil, un pied postérieur remplacé sur un fauteuil, consolidations et restaurations, accidents à certaines garnitures. Époque Premier Empire, circa 1815. Attribué à François-Honoré-Georges JACOB-DESMALTER (1770-1841). Chaises : H. 92 x L. 47 cm. Fauteuils : H. 94 x L. 63 cm. Fauteuils garnis : H. 100 x L. 67 cm. Grand canapé : H. 109 x L. 191 cm. Petits canapés : H. 102 x L. 125 cm. Écrans : H. 107 x L. 70 cm. Tabourets : H. 17 x L. 43 cm. Ce lot est classé parmi les Monuments Historiques par décret du 6 septembre 1990. Il est notamment soumis à des restrictions quant à sa circulation hors du territoire français ; l’identité et les coordonnées de l’acquéreur doivent être communiquées au Ministère de la Culture et de la Communication. Merci de contacter le département pour tout renseignement complémentaire. The present lot has been classed by decree on the 6th September 1990 amongst the French Monuments Historiques. Restrictions to its movement outside of the French territories therefore apply; the identity and contact details of the buyer must be given to the French Ministry of Culture and Communication. Please contact the department for any further information. Provenance - Possiblement Alexandre Edmond de Talleyrand-Périgord (1787-1872) et son épouse Dorothée de Courlande (1793-1862), duc et duchesse de Dino, au château de Rosny-sur-Seine. - Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, duchesse de Berry (1798-1870), au château de Rosny-sur-Seine, pour le Grand Salon. - Comte Jules Polydore Le Marois (1802-1870), au château de Rosny-sur-Seine. - Gustave Lebaudy (1827-1889), au château de Rosny-sur-Seine. - Vente anonyme, Maître Rogeon, Hôtel Drouot, Paris, 18 octobre 1993, lots 123 et 124. - Vente L’esprit français, Christie’s, Paris, 30 novembre 2016, lots 48 et 49. - Collection privée, Paris. Historique La première mention de notre suite de sièges est celle de l’inventaire du château de Rosny dressé en 1818 où le mobilier de salon comprenait alors 2 canapés à deux places, 1 grand canapé, 8 grands fauteuils et 4 fauteuils à dossier rectangulaire, 12 chaises, 1 paire de tabourets de pied en placage et 1 paire de pare-feu. Le 4 juillet 1820, suite au décès du duc de Berry, un deuxième inventaire est dressé et la tapisserie au petit point à fond jaune à scènes mythologiques en grisaille, aujourd’hui subsistante, y est alors décrite. D’après Cécile Dupont-Logié, la broderie de cette garniture serait l’œuvre de la duchesse elle-même et de ses dames de compagnie (cf. Entre cour et jardin. Marie-Caroline, duchesse de Berry, Sceaux, 2007, p. 146, n° 94). Une étiquette manuscrite visible sur l’un des fauteuils révèle quant à elle le nom du tapissier Grandjean référencé au 39 rue de la Tonnellerie à Paris en 1811 (cf. J. de La Tynna, Almanach du commerce de Paris, Paris, 1811, pp. 77 et 331). Il est important de noter que la Duchesse de Berry acquît le château en partie meublé, il est donc possible que notre salon ait été originellement livré pour Alexandre Edmond de Talleyrand-Périgord, neveu de Talleyrand, et son épouse Dorothée de Courlande, duc et duchesse de Dino, précédents propriétaires du domaine. Ainsi, la duchesse de Berry se serait contentée de renouveler les garnitures du mobilier de salon. La marque au fer « R.57 » visible sur cet ensemble atteste de l’usage de ces meubles par la duchesse, cette marque correspond en effet à celle apposée sur l’ensemble du mobilier du château par la duchesse de Berry et se trouve également sur des pièces datables de 1821. Jacob-Desmalter, à qui cette suite est attribuée, lui fournit un important ensemble de sièges et cela jusqu’à son exil. En 1824, celui-ci livra pour son château de Rosny une causeuse, un petit tabouret de pied et une paire de méridiennes en frêne incrusté d’amarante aujourd’hui conservés au château de Weinburg en Autriche (collection de la comtesse Charlotte Lucchesi-Palli). Cet ensemble de bois clair rappelle que la duchesse fut une des premières à acheter et mettre au goût du jour des meubles de bois indigènes sous la Restauration. Citons également un mobilier de salon comprenant six sièges mais de facture plus modeste et marqué « R.24 » et « R.27 » vendu chez Sotheby’s Londres, 14 avril 20

Estim. 40 000 - 60 000 EUR

Tabatière en émail Louis XVI d'une extrême finesse en or rouge et jaune, partiellement émaillée. Corps ovale, finement guilloché sur tous les côtés en forme de vagues et de points. Couvercle à charnière, côtés et fond décorés d'émail translucide vert olive. Encadrement périphérique en forme de guirlandes de fleurs stylisées en fine frise de feuillages et de points émaillés en polychrome et opaque blanc. La paroi est divisée par un décor de vase vert antique. Sur le couvercle, plaquette centrale en émail de forme ovale haute représentant une scène antique. Marque de prestige de Hanau à la manière des marques françaises d'écumage, comme celle du tenancier parisien Julien Alaterre. Marque de maître Les Frères Toussaint (actif vers 1752). Poids env. 170 g. H. 2,2 cm. 8 cm x 6 cm. Provenance : de l'importante collection de la famille de banquiers von Bethmann de Francfort, qui s'est développée au fil des générations. Cette tabatière est un exemple typique des boîtes en or du 18e siècle fabriquées dans le style des orfèvres parisiens et suisses ; Paris était considéré à cette époque comme le centre européen de l'orfèvrerie. Mais Hanau est également devenue dans les années 1760, grâce à l'influence de l'orfèvrerie française en Europe et à l'arrivée d'un grand nombre d'orfèvres d'origine huguenote, un important centre de production de tabatières en or, capable de rivaliser avec la haute qualité et le design raffiné de la France. Les œuvres des orfèvres de Hanau se trouvent aujourd'hui dans des musées renommés comme le Metropolitan Museum de New York, le musée Cognac-Jay de Paris ou le trésor princier Thurn und Taxis de Regensburg. Charles (actif de 1720 à 1790) et Pierre-Étienne Toussaint (actif de 1726 à 1805) arrivèrent de Berlin à Hanau et fondèrent leur entreprise Les Frères Toussaint en 1752. Des boîtes en émail doré comparables à celles des frères se trouvent au Metropolitan Museum de New York (n° d'inv. 17.190.1173) et au Victoria & Albert Museum de Londres (n° d'inv. 911-1882). Voir à ce sujet Lorenz Seelig, "Eighteenth Century Hanau Gold Boxes" dans le Silver Society of Canada Journal, p. 36, fig. 3, 4. Une très belle boîte à moufle en or allemande Louis XVI de Les Frères Toussaint (active depuis 1752) avec une plaque émaillée. Marques de prestige de Hanau à la manière des hallmarks français. Marque de maître. Allemand. Hanau. Vers 1780.

Estim. 7 500 - 15 000 EUR

SÉRIE DE SIX ASSIETTES DE LA TABLE DU ROI LOUIS-PHILIPPE - EN MÉTAL DOUBLÉ D'ARGENT PAR L’ORFÈVRE GANDAIS Rare ensemble de 6 assiettes plates en métal doublé, à bords godronnés. Marquées au revers du chiffre du roi Louis-Philippe gravé. Par Gandais, Paris, 1830-1834. D. 25,5 cm. Provenance - Louis-Philippe Ier, roi des Français (1773-1850). - Sa fille la princesse Clémentine d’Orléans (1817-1907). - Puis par descendance. Historique Des services d’argenterie pour le roi Louis-Philippe, nous ne connaissions principalement que le grand service d’apparat, ne servant que dans les grandes occasions, appelé « service Orléans-Penthièvre ». Cette orfèvrerie du XVIIIe siècle, héritée du Roi par sa mère, la Duchesse douairière d’Orléans, Louise Marie Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, qui le détenait elle-même de son père le Duc de Penthièvre, et pour certaines pièces remontant au Comte de Toulouse, fils légitimé du roi Louis XIV. On sait que ce service fut complété sur demande de Louis-Philippe à l'orfèvre Odiot, dès son retour d’exil, vers 1817. Un autre service de platerie, en argent et vermeil, fut commandé à Odiot sous la Restauration. Très classique, à frise de feuilles d’eau Empire, il est connu pour être apparu à plusieurs reprises en ventes publiques ces dernières années. Enfin, le service le plus familier des amateurs, est celui de l’importante commande de plus de 5000 pièces faite par le roi Louis-Philippe pour son château d’Eu à l'orfèvre Christofle, au cours des dernières années de son règne, vers 1845-1846, et régulièrement complété par la suite par la famille d’Orléans. Cette énorme commande du Roi à Charles Christofle a lancé la maison d’orfèvrerie, grâce à son nouveau procédé révolutionnaire d’argenture à l’électrolyse. Ainsi, l’argenterie meilleur marché allait répondre à la demande croissante, à moindre coût, de la nouvelle bourgeoisie du milieu du XIXe siècle. Outre ces trois importants services, aucun service datant notamment du début du règne de Louis-Philippe n'était connu. Jusqu’à la réapparition d'un service de grande ampleur, en métal doublé d'argent, à décor de godrons, commandé par le Roi dans les toutes premières années de 1830 à l’orfèvre Jacques-Augustin Gandais. Important témoignage, notre partie de service royal fut conservée jusqu’alors dans la descendance du Roi par sa fille la princesse Clémentine. Seule une autre partie de ce service semble être apparue sur le marché, vendue de manière assez discrète par une autre branche de la Famille d'Orléans (voir ci-après). Le métal doublé est une technique pratiquée depuis le début du XVIIIe siècle pour remplacer l'argent massif, avant que n’apparaisse au milieu du XIXe siècle l’argenture par électrolyse, procédé appelé aussi « Ruolz », brevet exclusif acquis par Charles Christofle aux Ruolz et à l’anglais Elkington. Le doublé nous a laissé des pièces de meilleure qualité car la feuille d’argent appliquée était plus épaisse que celle laissée par électrolyse, donnant ainsi aux pièces beaucoup plus de résistance à l’usage, ce qui explique l'état exceptionnel de notre partie de service. Son style se rapprochant de l’argenterie anglaise, il s'agit très probablement d'un choix de Louis-Philippe, lui rappelant sa vie d'exilé en Angleterre, remarquablement illustré à travers la soupière présentée, dont le listel à godrons est représentatif du style affectionné par l’orfèvre Gandais. Jacques-Augustin Gandais crée sa manufacture sous la Restauration en 1819. Sa production relève principalement de la technique du doublé ou du plaqué argent, importée d'Angleterre. Les services d’orfèvrerie qu’il exécuta firent, par leur qualité, la renommée du métal doublé argent en France. Gandais recouvrait de bandes d’argent pur le cuivre des parties saillantes de ses modèles afin de contrer leur usure, tout comme il exécutait en argent massif les pieds et autres ornements rapportés sur ses pièces. En 1834, probablement suite à cette commande du roi Louis-Philippe, ce qui nous fait penser que notre service a été réalisé avant cette date, Gandais reçoit le brevet d’orfèvre-plaqueur du Roi, par le souverain lui-même qui le fait chevalier de la Légion d’honneur. Le jury de l’exposition des Produits de l’industrie lui décerna en 1834 et 1844 la médaille d’argent, et la société d’encouragement pour l’industrie nationale, une médaille d’argent et d’or. Il exerçait sa commercialisation sous les arcades du Palais-Royal, temple du luxe sous l’Empire et la Restauration, au n° 118 des galeries de Valois, avec ateliers au 42 de la rue du Ponceau. Gandais livra également sa production dans d’autres cours d’Europe, comme celle de la reine Maria II de Portugal. Les armes cachées du roi Louis-Philippe La grande spécificité de ce service réside par le choix du Roi d’avoir fait graver

Estim. 1 200 - 1 500 EUR