Arts décoratifs

Pour transformer son intérieur, les ventes aux enchères en ligne d’objet d’art proposent des objets usuels finement ornementés en bronze, bois, céramique, verre, métal, nacre, écaille, ivoire, textile, etc.
“Quand on ne peut pas changer le monde, il faut changer le décor ”, écrit Daniel Pennac. Les ventes online d’Arts décoratifs rassemblent des objets de décoration produits par des artisans d’art bronziers, ébénistes, céramistes, verriers, orfèvres et tapissiers : des cadres anciens et modernes, des coffrets et des boîtes, des miroirs, des vases, des objets de vitrine, des tapis et des tapisseries.
L’ornement triomphe dans ces miroirs en bois sculpté et doré dans ces vases en verre d’Emile Gallé, de Lalique et de Daum et dans les textiles imprimés de William Morris.
Art Nouveau, Art Déco, Arts and Craft conjuguent le beau et l’utile dans ces ventes aux enchères d’Arts décoratifs, jusqu’au design contemporain.
Le saviez-vous ? L’un des ancêtres du coffret à bijoux n’est autre que la châsse, grand coffret en pierre, en bois ou en métal richement orné, qui renferme la dépouille ou les reliques d'un saint.
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Lots recommandés

RARE FOURCHETTE DE TABLE EN ARGENT AUX ARMES DE L’EMPEREUR NAPOLÉON IER PAR BIENNAIS - Fourchette de table du modèle à filets-violon, en argent 1er titre (950 millièmes), gravée des grandes armes de l’Empereur Napoléon Ier et numéroté « 746 » sur la tranche. Paris, 1798-1809. Poinçon de titre au 1er coq et de garantie à tête de vieillard. Poinçon d’orfèvre de Pierre-Benoît Lorillon (reçu en 1788) et de Martin-Guillaume BIENNAIS (1764-1843). L.20,5 cm. Poids : 88,2 g. Provenance - Service de table de l’empereur Napoléon Ier. - Emportée par l’Empereur sur l’île de Sainte-Hélène. - Collection privée, Paris. Historique Martin Guillaume Biennais est considéré comme l'un des plus grands orfèvres français. Il sera sous l'Empire l'orfèvre de la cour impériale et surtout l'orfèvre attitré de l'empereur Napoléon Ier. Il obtient dès 1802 l'exclusivité des fournitures pour la table de l'Empereur. Ainsi, il exécute un service en vermeil et un service en argent qui seront complétés notamment en 1810 et 1811. Un inventaire de l'argenterie de la Cour établi en 1812 mentionne, entre autres, "438 couteaux et couverts". Toutes les pièces ont reçu un numéro d'inventaire gravé par Biennais en septembre 1812, notre fourchette a donc été réalisée avant cette date, ce que confirme son poinçon de titre. Les couverts du grand modèle du service d’argenterie subsistant sont de la plus grande rareté, on sait que toute l'argenterie restée en France fut fondue au XIXe siècle, notamment par Napoléon III. Ainsi, l’argenterie restante ne peut venir que de Sainte-Hélène ou du pillage de la berline à Waterloo (voir Catalogue d’exposition, La berline de Napoléon, le mystère du butin de Waterloo. Musée de la Légion d’Honneur, 7 mars au 8 juillet 2012, article d’Anne Dion, p. 259). Notre fourchette de table provient ainsi très vraisemblablement de Sainte-Hélène. D'autres rares couverts de ce modèle se trouvent actuellement au château de la Malmaison ou encore au Château de Fontainebleau. Oeuvres en rapport - Un couvert complet de l’Empereur avec un couteau provenant de la Berline, vente Millon, 26 mai 2023, lot 141 (adjugé 62.400 €). - Un couvert complet de l’Empereur, dans un écrin, provenant de Joseph Bonaparte, vente Osenat, 20 novembre 2016, lot 372 (adjugé 26.250 €). - Un couvert provenant du pillage de la Berline, vendu chez Kâ-Mondo, 24 juin 2015, lot 147 (adjugé 31.000 €). - Un ensemble de cinq cuillères de table, cinq fourchettes de table, trois cuillères à thé et six couteaux de table, vendu chez Christie’s, Paris, 19 décembre 2007, lot 173 (adjugé 162.000 €).

Estim. 3 000 - 5 000 EUR

SOLDATS EN ÉTAIN DU MODÈLE DU JEU OFFERT AU ROI DE ROME - Rare ensemble de 79 petits soldats en étain peint (l’appellation “plomb” fut retenue de manière erronée par l’Histoire), au modèle du 22e Régiment d'infanterie légère qui fut offert au Roi de Rome en 1812. Chacun représenté en buste, sur un piédouche, portant sur le shako, à la plume, son grade ou son rang, la plupart avec épaulettes rouges, deux officiers avec épaulettes jaunes. Présentés par huit sur neuf barrettes en bois permettant de les retenir (sept sont sans leur barrette). Usures mais bon état de conservation. Époque Premier Empire, vers 1812-1814. H. 3,6 cm. Provenance - Probablement Louis Nicolas DAVOUT, duc d'Auerstaedt, prince d'Eckmühl, maréchal de l’Empire (1770-1823), destinés à ses enfants. - Probablement collection de son beau-fils Achille-Pierre Félix, comte Vigier (1801-1868), en son château de Grand-Vaux (Savigny-sur-Orge), puis par descendance. - Henri Bruno Coursier (1897-1969), diplomate ayant racheté le château de Grand-Vaux avant sa destruction en 1958 et une partie de son mobilier, notamment acquis lors de la vente des 22-23-24 juin 1935 (Me Venot et Couturier). - Puis à son petit-fils, propriétaire actuel. Oeuvres en rapport - Le régiment complet de 120 pièces du 22e Léger avec d’anciennes traces de dorure, provenant du Roi de Rome, anciennement vendu chez Coutau-Bégarie, 9 juillet 2004, lot 455 (adjugé 178.710 €), est actuellement dans la collection Bruno Ledoux. Ils proviennent notamment de l’impératrice Eugénie aux Tuileries. - Trois soldats en étain d’un autre régiment rapportés d’Autriche par Madame Soufflot, sous-gouvernante du Roi de Rome, sont conservés à la Fondation Napoléon (inv. 905). - 95 soldats sur des barrettes, vente Osenat, 4 décembre 2011, lot 194. - 8 soldats sur une barrette, vente Leclere, 12 avril 2017, lot 77. - 14 soldats sur des barrettes, vente Millon, 25 juin 2019, lot 175. - 12 soldats, vente Osenat, 24 mars 2024, lot 140. Historique On ne connaissait à Paris sous l’Empire que quelques marchands de jouets, tels que Cacheleux, 116 rue Saint Denis, ou Mittou, 81 rue Neuve des Petits Champs. Ce dernier était le seul à porter le titre prestigieux de “Marchand de jouets des Enfants de la Famille Impériale et Royale”. En 1812, Napoléon passa commande de deux jeux complets de 120 figurines chacun, figurant les régiments du 21e et du 22e Légers, le premier au chiffre de l’Impératrice Marie-Louise, le second au chiffre de l’Empereur. Comme il s’agit du premier cadeau d’anniversaire du couple impérial à leur fils, le jouet devait se distinguer des autres présents offerts par les membres de la famille et de la cour impériale. L’orfèvre Jean-Baptiste Odiot fut alors chargé de doubler d’or chacune des 240 petites figurines de plomb, ronde-bosse de 36 mm de haut, figurant un buste de soldat coiffé d’un shako et porté par un piédouche. Les grades étaient indiqués en lettres noires sur les shakos, les épaulettes des soldats et des sous-officiers sont peintes en rouge, celles des officiers en jaune. Chaque jeu, dit « de démonstration », se déploie sur douze planchettes de dix figurines. Marie-Louise offrît deux ans plus tard un autre ensemble plus large à son fils, retrouvé dans un mémoire de Mittou, daté du 15 janvier 1814 : “vendu à S.M. L’Impératrice (...) 1 grande boîte de soldats d’étain composée de cinq régiments de cavalerie et cinq régiments d’infanterie, le tout dans le bienfait et au complet”. C’est après la chute de l’Empire que les petits soldats de plomb du Roi de Rome vont connaître les vicissitudes de l’Histoire. Pour permettre leur passage de France en Autriche afin d’être restitués à l’Aiglon tout en échappant à la surveillance de Metternich, les jeux sont minutieusement maquillés par un orfèvre de Nancy, André Grapin. Le placage en or est entièrement gratté, tous les signes distinctifs impériaux effacés et l’ensemble est repeint aux trois couleurs de la garde d’honneur de Marie-Louise à Parme, noir, bleu et rouge. Sous le Second Empire, une partie des soldats furent rendus à Napoléon III par l’intermédiaire de la famille de Pierres apparentée aux Metternich. En septembre 1870, avant de fuir les Tuileries, l’Impératrice Eugénie confia à son premier écuyer, le baron de Pierres, le jeu complet du 22e Léger. Quant aux soldats du 21e auquel appartiennent les trois figurines de la Fondation Napoléon, ils furent dispersés entre plusieurs mains. On ne sait si tous les pions du Roi de Rome étaient dorés, mais les quelques rares ensembles de soldats en étain non dorés ressortis sur le marché de l’art ces dernières années, montrent que leur usage devait être plus ou moins répandu au sein de l’entourage de la Famille impériale. La provenance Davout de notre ensemble de 79 soldats, le troisième le plus nombreux apparu sur le marché, nous laisserait à penser que le seul fil

Estim. 20 000 - 30 000 EUR

"Mayerhofer & Klinkosch. Coupe couverte ou Pokal en vermeil et argent à patine brillante et amatie. Reprenant la forme d’un vase Médicis, la coupe est ornée d’un décor richement ciselé, hommage aux arts de la Renaissance avec l’évocation des arts libéraux et des muses représentées sous forme de femmes vêtues à l’antique. Sur le couvercle, au riche décor baroque de feuillages et coquilles prennent place trois allégories assises : la Musique, l’Astronomie et la Rhétorique. Tandis que la partie basse renflée de la coupe laisse place dans des réserves feuillagées au décor d’attributs des arts (masques et instruments de musique), la partie centrale aux ornements baroques est composée de niches sur fond or desquelles se détachent des figures féminines argentées, allégories des arts, toutes surmontées d’un motif de coquille. L’ensemble de la surface de la coupe, du pied jusqu’au couvercle, est ornementé d’un abondant décor d’arabesques, de courbures, de rinceaux. Vienne, 1840 ( poinçons Vienne 1840 et poinçon d’orfèvre). Poids total: 2kg742. H.44 cm. Références comparables : Un modèle de coupe couverte des orfèvres Mayerhofer & Klinkosch, datée de 1847 et au travail comparable est conservé dans les collections de Schottenstif à Vienne. Une coupe couverte des orfèvres Mayerhofer & Klinkosch, datée de 1840 à la forme comparable est passée en vente chez Dorotheum, Vienne, le 24.11.2015 lot.83 Wiener Deckelpokal "

Estim. 10 000 - 12 000 EUR

MANUFACTURE NATIONALE DE SEVRES Décor de Mlle NÉ - Rare vase de forme ovoïde à col étranglé en porcelaine à décor de motifs floraux et géométriques stylisés bleus et dorés sur fond blanc. Cachet de la Manufacture, Mlle Néa et lettre date H : 46 cm MANUFACTURE NATIONALE DE SEVRES La Manufacture Nationale de Sèvres, pendant la période Art Déco, a connu une période de créativité et d'innovation exceptionnelle. Située à Sèvres, en France, cette institution prestigieuse est réputée pour la production de céramiques de haute qualité depuis sa création en 1740. Pendant les années 1920 et 1930, la Manufacture de Sèvres a joué un rôle clé dans le mouvement Art Déco, qui était caractérisé par son esthétique moderne, géométrique et luxueuse. Les artisans de Sèvres ont su combiner les techniques traditionnelles de la céramique avec les influences de l'époque pour créer des pièces uniques et innovantes. Les artistes de renom tels que Jean Mayodon, René Buthaud et Henri Rapin ont collaboré avec la Manufacture de Sèvres pour créer des oeuvres d'art exceptionnelles. Les motifs géométriques, les lignes épurées et les couleurs vives étaient les caractéristiques distinctives des oeuvres produites pendant cette période. Les céramiques de Sèvres de cette époque étaient souvent utilisées pour la décoration intérieure, les meubles et les accessoires. Les vases, les assiettes, les sculptures et les objets décoratifs étaient très prisés par les amateurs d'art et les collectionneurs. Aujourd'hui, les pièces de Sèvres de la période Art Déco sont considérées comme des trésors de l'histoire de l'art et sont exposées dans de nombreux musées à travers le monde. La Manufacture de Sèvres continue de produire des céramiques de haute qualité et perpétue ainsi la tradition de l'artisanat d'art français.

Estim. 1 800 - 2 000 EUR

LOUIS XIV, ROI DE FRANCE ET DE NAVARRE (1638-1715) - Rare gravure en taille douce, titrée “Louis Le Grand”, le représentant en pied en tenue de sacre. Par Pierre DREVET (1663-1738), d’après Hyacinthe RIGAUD (1659-1743). XVIIIe siècle, vers 1712-1715. Dans un cadre en bois noirci orné de fleurs de lys en métal doré aux angles. H. 68,8 x L. 52 cm (à vue). H. 77,7 x L. 60,7 cm (cadre). Oeuvres en rapport - Hyacinthe Rigaud (1659-1743), “Portrait de Louis XIV en costume de sacre”, 1700-1701, huile sur toile, H. 277 x L. 194 cm, musée du Louvre. - Jean-Marc Nattier (1685-1766), “Portrait de Louis XIV”, 1710-1712, dessin au crayon, plume et lavis rehaussé de blanc sur papier, Phoenix Art Museum. Historique Ami de longue date de Hyacinthe Rigaud, de par leur fréquentation simultanée de l’atelier de Gérard Audran, Pierre Drevet fut influencé par le futur portraitiste du roi. En effet, c’est celui-ci qui poussa le graveur à s’orienter vers la représentation de portraits et il en fit son graveur attitré. La commande de cette gravure émane du directeur des bâtiments du Roi, qui ordonna qu’une réplique imprimée du portrait de Rigaud soit réalisée. C’est le nom de Pierre Drevet qui fut retenu du fait de sa notoriété dans le domaine. En revanche, lors de la réalisation de cette interprétation du tableau de Rigaud, le graveur n’a jamais travaillé à partir de la toile originale, mais à partir d’un dessin intermédiaire réalisé par Jean-Marc Nattier (voir ci-dessus). Il est cependant probable d’avancer que Drevet a été supervisé et épaulé par le peintre original pour le projet.

Estim. 600 - 800 EUR

SÉRIE DE SIX ASSIETTES DE LA TABLE DU ROI LOUIS-PHILIPPE EN MÉTAL DOUBLÉ D'ARGENT PAR L’ORFÈVRE GANDAIS - Rare ensemble de 6 assiettes plates en métal doublé, à bords godronnés. Marquées au revers du chiffre du roi Louis-Philippe gravé. Par Gandais, Paris, 1830-1834. D. 25,5 cm. Provenance - Louis-Philippe Ier, roi des Français (1773-1850). - Sa fille la princesse Clémentine d’Orléans (1817-1907). - Puis par descendance. Historique Des services d’argenterie pour le roi Louis-Philippe, nous ne connaissions principalement que le grand service d’apparat, ne servant que dans les grandes occasions, appelé « service Orléans-Penthièvre ». Cette orfèvrerie du XVIIIe siècle, héritée du Roi par sa mère, la Duchesse douairière d’Orléans, Louise Marie Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, qui le détenait elle-même de son père le Duc de Penthièvre, et pour certaines pièces remontant au Comte de Toulouse, fils légitimé du roi Louis XIV. On sait que ce service fut complété sur demande de Louis-Philippe à l'orfèvre Odiot, dès son retour d’exil, vers 1817. Un autre service de platerie, en argent et vermeil, fut commandé à Odiot sous la Restauration. Très classique, à frise de feuilles d’eau Empire, il est connu pour être apparu à plusieurs reprises en ventes publiques ces dernières années. Enfin, le service le plus familier des amateurs, est celui de l’importante commande de plus de 5000 pièces faite par le roi Louis-Philippe pour son château d’Eu à l'orfèvre Christofle, au cours des dernières années de son règne, vers 1845-1846, et régulièrement complété par la suite par la famille d’Orléans. Cette énorme commande du Roi à Charles Christofle a lancé la maison d’orfèvrerie, grâce à son nouveau procédé révolutionnaire d’argenture à l’électrolyse. Ainsi, l’argenterie meilleur marché allait répondre à la demande croissante, à moindre coût, de la nouvelle bourgeoisie du milieu du XIXe siècle. Outre ces trois importants services, aucun service datant notamment du début du règne de Louis-Philippe n'était connu. Jusqu’à la réapparition d'un service de grande ampleur, en métal doublé d'argent, à décor de godrons, commandé par le Roi dans les toutes premières années de 1830 à l’orfèvre Jacques-Augustin Gandais. Important témoignage, notre partie de service royal fut conservée jusqu’alors dans la descendance du Roi par sa fille la princesse Clémentine. Seule une autre partie de ce service semble être apparue sur le marché, vendue de manière assez discrète par une autre branche de la Famille d'Orléans (voir ci-après). Le métal doublé est une technique pratiquée depuis le début du XVIIIe siècle pour remplacer l'argent massif, avant que n’apparaisse au milieu du XIXe siècle l’argenture par électrolyse, procédé appelé aussi « Ruolz », brevet exclusif acquis par Charles Christofle aux Ruolz et à l’anglais Elkington. Le doublé nous a laissé des pièces de meilleure qualité car la feuille d’argent appliquée était plus épaisse que celle laissée par électrolyse, donnant ainsi aux pièces beaucoup plus de résistance à l’usage, ce qui explique l'état exceptionnel de notre partie de service. Son style se rapprochant de l’argenterie anglaise, il s'agit très probablement d'un choix de Louis-Philippe, lui rappelant sa vie d'exilé en Angleterre, remarquablement illustré à travers la soupière présentée, dont le listel à godrons est représentatif du style affectionné par l’orfèvre Gandais. Jacques-Augustin Gandais crée sa manufacture sous la Restauration en 1819. Sa production relève principalement de la technique du doublé ou du plaqué argent, importée d'Angleterre. Les services d’orfèvrerie qu’il exécuta firent, par leur qualité, la renommée du métal doublé argent en France. Gandais recouvrait de bandes d’argent pur le cuivre des parties saillantes de ses modèles afin de contrer leur usure, tout comme il exécutait en argent massif les pieds et autres ornements rapportés sur ses pièces. En 1834, probablement suite à cette commande du roi Louis-Philippe, ce qui nous fait penser que notre service a été réalisé avant cette date, Gandais reçoit le brevet d’orfèvre-plaqueur du Roi, par le souverain lui-même qui le fait chevalier de la Légion d’honneur. Le jury de l’exposition des Produits de l’industrie lui décerna en 1834 et 1844 la médaille d’argent, et la société d’encouragement pour l’industrie nationale, une médaille d’argent et d’or. Il exerçait sa commercialisation sous les arcades du Palais-Royal, temple du luxe sous l’Empire et la Restauration, au n° 118 des galeries de Valois, avec ateliers au 42 de la rue du Ponceau. Gandais livra également sa production dans d’autres cours d’Europe, comme celle de la reine Maria II de Portugal. Les armes cachées du roi Louis-Philippe La grande spécificité de ce service réside par le choix du Roi d’avoir fait graver son chiffre LP couronné sur les revers de chaque pi

Estim. 1 200 - 1 500 EUR

EXCEPTIONNELLE BOÎTE PAR VACHETTE FIGURANT L’HÔTEL DE ROQUELAURE, PALAIS IMPÉRIAL DE CAMBACÉRÈS - Boîte ronde en écaille noire montée et doublée en or 2e titre (840 millièmes), émaillée d’un filet bleu sur le pourtour, décorée sur les deux faces (rarissime). Elle est en effet ornée sur le couvercle et sur le fond de deux miniatures peintes en fixé sous verre représentant les deux façades animées de l’hôtel de Roquelaure : côté cour où l’on aperçoit possiblement Napoléon ou Cambacérès à cheval accompagné de deux voitures et d’une garde rapprochée ; côté jardin où l’on distingue possiblement Bonaparte et Marie-Louise se promenant. Signée sur la batte « Vachette / Bijoutier à Paris / 2ème titre ». Très bon état, petites usures sur la face jardin, montée sur un socle moderne. Époque Premier Empire. Paris, 1809-1819. Orfèvre : Adrien-Jean-Maximilien VACHETTE (reçu en 1779). Les miniatures attribuées à Jean-François LEBELLE (actif 1806-1831), maître du fixé-sous-verre à Paris au début du XIXe siècle. H. 2,1 x D. 8,5 cm. Poids brut : 161,2 g. Provenance - Vente Pierre Bergé & Associés (mal identifiée), 21 décembre 2009, lot 5 (adjugée 14.000€). - Collection privée européenne. Historique À l’aube du XIXe siècle, l'hôtel de Roquelaure (actuel Ministère de la Transition écologique, VIIe arrondissement de Paris), également appelé « hôtel Molé », restitué après la Révolution à la seconde fille de Mme Molé, devient à partir de 1808 la demeure d’apparat de Jean-Jacques-Régis de Cambacérès (1753-1824), à partir de 1808. Dans la mesure où l'hôtel est alors partie intégrante du pouvoir politique et de la symbolique impériale, il devient un palais, dont le grand corps de logis permet de donner de fastueuses réceptions et de recevoir les hôtes étrangers de marque, que Cambacérès accueille à la place de Napoléon en son absence. Les fêtes données à Roquelaure deviennent célèbres par leur faste et leur finesse gastronomique. Conséquemment, l'archichancelier fait rénover entièrement les intérieurs et acquiert l'hôtel de Lesdiguières-Sully, mitoyen, qu'il fait lier à celui de Roquelaure et qui sert de résidence à son frère Étienne Hubert de Cambacérès. Pendant la Restauration, l'hôtel sera vendu par Cambacérès en exil en Belgique à la duchesse d'Orléans, veuve de Philippe-Égalité. À la mort de celle-ci en 1821, son fils Louis-Philippe et sa fille Adelaïde héritent de l'hôtel, et, sans jamais l'habiter, l'échangent au gouvernement contre une partie de la forêt royale de Bondy.

Estim. 10 000 - 15 000 EUR