Objets de vitrine

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PRÉCIEUSES RELIQUES DE LA DUCHESSE DE BERRY - Rare ensemble de trois reliques liées à la Duchesse de Berry, emballées dans des papiers pliés inscrits à l’encre : - “Cheveux de Madame”, “Duchesse de Berri donné par le ch(evali)er du Guiny”. - “Vraie robe”, “que Madame Duchesse de Berry portrait dans sa cachette, laquelle prît feu derrière la plaque de cheminée chez Mlles du Guiny”. - “Feuille de Réséda cueillie par Madame dans son jardin du Blaye et destiné à ses amis”. Conservées dans une enveloppe inscrite “Reliques précieuses données par Mr du Guigny, le chevalier de la Magdeleine, à ma tante de Scorailles”, accompagnées d’une lettre autographe de “Mr. du Guiny”, s.l.n.d. : “Mr du Guiny a l’honneur de présenter à la famille de Scorail (sic) l’hommage de son profond respect et de la remercier de la bienveillance qu’elle a bien voulu témoigner à son fils. Pareille faveur avait été accordée au père pour la bonne marquise de Civrac (probablement Françoise Honorine de la Tour d’Auvergne, 1776-1851) dont Mademoiselle de Scorail (sic) était l’amie intime. On se rappelle encore des lettres en lignes croisées que recevait il y a plus de quarante ans la future châtelaine de Beaupréau. On trouvera ci inclus trois plis qui renferment des reliques qui ne pouvaient trouver meilleur placement.” Provenance - Marie-Caroline de Bourbons-Siciles, duchesse de Berry (1798-1870). - Gabriel du Guiny (?-?), dit le chevalier du Guiny, fils de Louis Michel du Guiny (1718-1783) ; ou son neveu Alexandre du Guiny (1785-1853), frère de Marie-Louise (1789-?) et Pauline (1787-?) du Guiny, qui cachèrent la Duchesse de Berry en 1832. - Données “à sa tante”, probablement Jeanne Jacqueline de Scorailles (1775-1847). - À sa fille Jeanne-Reine dite Amélie de Scorrailles-Chanterelle (1815-1894), marquise de Scorrailles-Langhac. - Puis par descendance. Historique Le 26 avril 1832, Marie-Caroline embarque avec plusieurs partisans sur un bateau à vapeur acheté pour la circonstance, le Carlo Alberto et débarque à côté de Marseille dans la nuit du 28 au 29 avril. Au lieu du soulèvement de deux mille fidèles annoncé, elle ne parvient à mobiliser que soixante hommes. Ne parvenant pas à prendre ainsi le contrôle de la mairie de Marseille, elle décide de partir directement pour la Vendée. En Vendée, elle tente de relancer les guerres de Vendée et de rallier la population à sa cause. Marie-Caroline ne participe pas aux combats, mais elle partage la vie des Vendéens. Déguisée en jeune paysan, sous le nom de « Petit Pierre », elle passe de fermes en châteaux accompagnée de son écuyer le comte de Mesnard, d’Athanase de Charette ou encore d’Eulalie de Kersabiec. Après la défaite, malgré les objurgations de sa famille et de ses partisans, elle refuse de s’enfuir, espérant qu’une autre chance se présentera. Le 9 juin, elle arrive à Nantes et se cache chez les demoiselles de Guiny (ou du Guiny) avec Stylite de Kersabiec, Mesnard, et l’avocat Achille Guibourg. Grâce à la trahison d’un des agents de la duchesse, Simon Deutz, sa cachette finit par être découverte. Le 7 novembre, les gendarmes perquisitionnent la maison des demoiselles de Guiny. Marie-Caroline, Guibourg, Mesnard et Kersabiec ont juste le temps de se cacher derrière la cheminée. L’endroit est étroit et les gendarmes font du feu. Au bout d’un moment, la duchesse, manquant d’étouffer, décide de se rendre, mettant fin ainsi à la dernière guerre de Vendée. Se rendant au général Dermoncourt, garant de sa sauvegarde, elle est mise aux arrêts le 7 novembre 1832 par la gendarmerie, dirigée par Adolphe Thiers qui, depuis le 11 octobre, venait de remplacer Montalivet au ministère de l'Intérieur. Détenue dans la citadelle de Blaye et soumise à la surveillance la plus rigoureuse, avec seulement le droit de sortir dans le jardin, elle y accouche d'une fille prénommée Anne Marie Rosalie. La princesse déclare alors qu'elle avait épousé secrètement, en 1831 Hector Lucchesi-Palli (1808-1864), futur duc della Grazia, et qu'il était le père légitime de cet « enfant de Blaye » mais des interrogations subsistent sur la paternité de cet enfant. La petite Rosalie meurt à Blaye au bout de six mois, le 9 novembre suivant, la duchesse eut ensuite de ce nouveau mari trois autres filles et un garçon. Après quelques mois en prison, la duchesse est libérée et expulsée à Palerme.

Estim. 1 000 - 1 500 EUR

LOUIS XIV, ROI DE FRANCE ET DE NAVARRE (1638-1715) - Rare gravure en taille douce, titrée “Louis Le Grand”, le représentant en pied en tenue de sacre. Par Pierre DREVET (1663-1738), d’après Hyacinthe RIGAUD (1659-1743). XVIIIe siècle, vers 1712-1715. Dans un cadre en bois noirci orné de fleurs de lys en métal doré aux angles. H. 68,8 x L. 52 cm (à vue). H. 77,7 x L. 60,7 cm (cadre). Oeuvres en rapport - Hyacinthe Rigaud (1659-1743), “Portrait de Louis XIV en costume de sacre”, 1700-1701, huile sur toile, H. 277 x L. 194 cm, musée du Louvre. - Jean-Marc Nattier (1685-1766), “Portrait de Louis XIV”, 1710-1712, dessin au crayon, plume et lavis rehaussé de blanc sur papier, Phoenix Art Museum. Historique Ami de longue date de Hyacinthe Rigaud, de par leur fréquentation simultanée de l’atelier de Gérard Audran, Pierre Drevet fut influencé par le futur portraitiste du roi. En effet, c’est celui-ci qui poussa le graveur à s’orienter vers la représentation de portraits et il en fit son graveur attitré. La commande de cette gravure émane du directeur des bâtiments du Roi, qui ordonna qu’une réplique imprimée du portrait de Rigaud soit réalisée. C’est le nom de Pierre Drevet qui fut retenu du fait de sa notoriété dans le domaine. En revanche, lors de la réalisation de cette interprétation du tableau de Rigaud, le graveur n’a jamais travaillé à partir de la toile originale, mais à partir d’un dessin intermédiaire réalisé par Jean-Marc Nattier (voir ci-dessus). Il est cependant probable d’avancer que Drevet a été supervisé et épaulé par le peintre original pour le projet.

Estim. 600 - 800 EUR