Drouot.com>Beaux Arts>Tableaux>Tableaux modernes

Tableaux modernes

Lots recommandés

Mela MUTER (Varsovie 1876 - Paris 1967) - Petit port de pêcheurs en Catalogne Circa 1912/1913 Huile sur toile 81 x 65 cm Signé en bas à gauche" Mela Muter" et dédicacé en bas à droite "A L'ami Jules Rais" Provenance: Collection Jules Rais Par descendance, au propriétaire actuel Mela Muter est une artiste peintre et dessinatrice franco-polonaise de l’École de Paris. Maria Melania Kingsland naît à Varsovie dans une famille juive polonaise aisée. Elle étudie à l’école de dessin et de peinture pour femme de Varsovie. En 1901, elle arrive à Paris avec son mari Michal Muttermilch et s’inscrit à l’Académie Colarossi puis à l’Académie de la Grande Chaumière. Dès 1902, elle devient une personnalité importante de Montparnasse et de la vie artistique parisienne. Elle expose alors régulièrement à Paris. Ses premières œuvres sont des paysages et des portraits symbolistes, puis elle évolue vers un style plus expressionniste. Ses paysages du Sud sont marqués par Cézanne notamment dans la géométrisation des formes, mais aussi par les Fauves. Mela Muter se distingue également par son talent de portraitiste : elle brosse le portrait de nombreuses personnalités du monde artistique, littéraire et politique (François Pompon, Raymond Lefebvre, Léopold Gottlieb, Georges Clémenceau). Entre 1911 et 1914, Mela Muter parcourt la France (Paris, Bretagne, Sud de la France), elle voyage en Espagne, notamment au Pays basque espagnol (Ondarroa) et en Catalogne (Barcelone, Gérone). « Petit port de pêcheurs en Catalogne » est un chef-d’œuvre réalisé vers 1913. À cette époque, Mela Muter séjourne régulièrement en Catalogne et s’éprend de cette région. Elle rencontre le galeriste et marchand d’art catalan Josep Dalmau qui dirige la galerie Dalmau à Barcelone et tisse une amitié. La galerie Dalmau consacre à Mela Muter une exposition monographique en 1911 ; Elle participe également à l’exposition « d’Art polonais » à la galerie Dalmau de 1912. Mela Muter est l’une des femmes artistes polonaise les plus reconnues de son vivant. Ses œuvres sont également très bien reçues par la critique catalane. L’artiste représente ici un petit port de pêche au pied des collines ; des bâtisses aux façades colorées, surmontées de toits rouges et percées de galeries, occupent le haut de la plage, tandis que des barques, dont seule la coque avant est perceptible, gisent sur le sable. Mela Muter construit son tableau par touches de couleurs courtes juxtaposées sur sa toile préparée. Les réserves viennent comme des puits de lumière donner du relief à la composition. Point par point l’artiste exécute les branchages sur la partie supérieure. La lumière, reflétée sur la façade et la galerie, est traduite par des touches de couleur jaune, orange, bleue et rose. Les jeux d’ombre et de lumière à l’intérieur de la galerie révèlent une palette où se côtoient le jaune, le bleu, le vert et le gris. Vif et spontané est le geste. Le cadrage resserré, l’attention portée à la traduction de la lumière et à la couleur, l’utilisation de touches ramassées, l’utilisation de réserves, sont des caractéristiques techniques que l’on retrouve chez l’artiste au tout début des années 1910, notamment dans le tableau « Portrait du marchand Josep Dalmau » (1911) conservé Musée National d’Art de Catalogne », (3) et dans : « Femme assise » (1912) (4) . Les œuvres de cette période placent l’artiste aux côtés des Fauves, en digne héritière de Van Gogh. Jules Rais acquiert ce tableau « Petit port de pêcheurs en Catalogne » directement auprès de l’artiste. La dédicace « a l’ami Jules Rais » traduit le lien amical qui les unissait. Jules Rais, né Jules Salomon Cahen dit Nathan, est un écrivain, critique d’art et traducteur français. Il travaille aux côtés de Roger Marx à la direction de la revue « L’Image » ainsi qu’à la « Gazette des Beaux-arts ». Il est également rédacteur parlementaire en lien avec le ministère des Affaires étrangères. En août 1921, Jules Rais publie l’article « L’art Polonais Contemporain » (5) dans la revue « Art et décoration », en lien avec l’exposition d’Art Polonais organisée au Salon de la Société Nationale des beaux-arts de 1921. Dans cet article, il rend un vibrant hommage aux artistes polonais. La peinture de Mela Muter et ses nombreux talents, dont celui de coloriste, y sont loués par le critique. Nous ignorons à quelle occasion l’artiste et le critique se sont rencontrés mais nous pouvons supposer que le cercle littéraire et artistique qu’ils fréquentaient tous deux les a rapproché. Jules Rais entretenait notamment une correspondance avec une femme artiste polonaise que Mela Muter connaissait : Olga Boznańska (cf. archives Jules Rais). Mela Muter exécutera d’ailleurs un portrait au crayon de Rais qu’elle dédicacera « Au cher ami J. Rais » (6) . Ils entretiendront également une

Estim. 50 000 - 60 000 EUR

Isaac LICHTENSTEIN (Lodz 1889 - 1981) - Autoportrait de l’artiste dans son atelier Réalisé en 1923 Huile sur toile 76 x 61 cm Signé en bas à gauche « Lichtenstein » Au dos de la toile signé et daté « L. Lichtenstein 1923 » Au dos du châssis, l’étiquette de la maison de vente Chayette et Cheval Isaac Lichtenstein naît en 1889 à Łódź en Pologne dans une famille juive. Il étudie tout d’abord à l’école de Iouri Pen de Vitebsk, ici même où Chagall avait commencé à peindre les quartiers juifs du Shtetl. En 1906, il suit les cours de l'Académie de Cracovie, puis, vers 1908-1910 ceux de l’École d'art Bezalel à Jérusalem, dirigés par Boris Schatz et Samuel Hirshenberg. Il se rend à Paris en 1911, puis en Israël en 1912/1913 avant de s’installer la Ruche à Paris en 1914. Il se lie alors aux artistes juifs venus d’Europe de l’Est tels Pinchus Krémègne, Henri Epstein, Marek Szwarc et Léon Indenbaum. Il est l'un des cofondateurs de «Machmadim », une revue d’art juive. Peu après le début de la Première Guerre mondiale, Lichtenstein arrive à Londres avec Lazar Berson, qui fonde en 1915 le musée Ben Uri. Lichtenstein est l’un des membres fondateurs du musée. Puis, Lichtenstein s’installe à New York durant toute la période de la guerre et participe à de nombreuses publications littéraires et artistiques. À partir de 1920, Lichtenstein gravite entre Londres, la Pologne, Paris et les États-Unis, où il passe la plus grande partie de sa vie. Il relance notamment la maison d'édition Machmadim consacrée à la production de livres artistiques en yiddish. Isaac Lichtenstein réalise cet autoportrait dans un atelier en 1923. E.V

Estim. 1 000 - 1 500 EUR

Henri HAYDEN (Varsovie 1883 - Paris 1970) - Nature morte à la bouteille et à la coupe de fruits Circa 1913 Huile sur toile 61 x 50 cm Signé en bas à gauche "Hayden" Au dos sur le chassis une étiquette avec le n° « 104 » ainsi que l’étiquette de collection de Léopold Zorowski « Coll. L. Zborowksi 3, rue Joseph Barra Paris N° » Un certificat d’authenticité de la Société Civile de défense de l’œuvre de Henri Hayden sera remis à l’acquéreur. Henri Hayden est un peintre et dessinateur français d’origine polonaise de l’École de Paris. Il naît à Varsovie en 1883 dans une famille de commerçants. À partir de 1902, il étudie à l’université technique de Varsovie et à l’école des Beaux-Arts. Henri Hayden s’installe à Paris en 1907 dans un atelier situé Boulevard Saint Michel et étudie à l’académie « La Palette ». À partir de 1909, le peintre se rend régulièrement en Bretagne, à Pont-Aven et au Pouldu, où il rencontre son ainé Wladyslaw Slewinski. À partir de 1914, Hayden fréquente les cubistes tels Pablo Picasso, Juan Gris et Jean Metzinger. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il se réfugie à Mougins avec Robert Delaunay ; il revient à Paris en 1944 et découvre son atelier pillé. En 1964, il emménage avec son épouse en Seine-et-Marne où il continue à peindre de nombreux paysages. Le peintre meurt à l’âge de 86 ans. Les premières œuvres du peintre sont influencées par les recherches sur le synthétisme des peintres de Pont-Aven, de Gauguin, et par l’héritage de Wladyslaw Slewinski. La période de 1912 à 1914 est dite « cézannienne ». Il s’oriente ensuite vers l’expérience cubiste, avec des textures contrastées et du collage. Entre 1922 et 1953, le peintre réalise des paysages et des portraits plus réalistes. À la fin de sa vie, il produit surtout des compositions décoratives en revenant vers ses recherches cubistes et en se concentrant sur les valeurs de la ligne et des tâches. Henri Hayden réalise le tableau « Nature morte à la bouteille et à la coupe de fruits » vers 1913. Cette œuvre date de l’époque dite « cézannienne », avant qu’il ne commence à fréquenter les cubistes. L’artiste révèle ici néanmoins ses premières tentations cubistes. Ce tableau provient probablement de la collection du marchand d’art Léopold Zborowski. Le manque d’archives ne nous permet pas de l’affirmer. Léopold Zborowski devient le marchand d’Henri Hayden en 1923 et expose ses œuvres dans sa galerie au 26 rue de Seine. E.V

Estim. 10 000 - 12 000 EUR

Boleslas BIEGAS (Koziczyn 1877- Paris 1954) - La vague Réalisé circa 1905/1907 Sculpture double face en bronze à patine noire nuancée 39 x 56 x 18 cm Signé sur la base « B. Biegas » Fonte vers 1905/1907 Un certificat d’authenticité de la Société historique et littéraire polonaise sera remis à l’acquéreur. Exposition : Galerie des Artistes Modernes, Paris, 23 mars - 4 avril 1908, Biegas, N°38, La Vague, (bronze) Boleslas Biegas est né en 1877 à Koziczyn. En 1895, il étudie la sculpture d’art sacré à Varsovie auprès d’Antoni Panasiuk. Soutenu par Alexandre Swietochowski, Biegas peut partir étudier à l’Académie des Beaux-Arts de Cracovie à partir de 1897. Il y suit les cours de sculpture d’Alfred Daun puis de Konstanty Laszczka. Biegas se détourne peu à peu de la sculpture classique mythologique pour cultiver un registre satanique et ésotérique. En 1901, il se lie à la Sécession viennoise puis obtient une bourse pour étudier à l’école des Beaux-Arts de Paris. Il installe rapidement son atelier à Montparnasse, rue de Bagneux. Boleslas Biegas est un sculpteur et peintre symboliste. Sous l’influence de la technique de Vigeland, Biegas produit jusqu’en 1907 des hauts-reliefs. Ses sculptures sont de plus en plus philosophiques et représentent des figures monstrueuses ou chimériques. Le modèle de « La Vague » a été conçu vers 1905/1907 et la fonte date de ces mêmes années. Une femme plonge dans l’eau, entièrement drapée du voile de la vague. Au-dessous d’elle surgit une tête engloutie et grimaçante. Sur l’autre face, se tient une figure masculine victorieuse au cœur du rouleau des vagues. Au tout début des années 1900, l’artiste crée des œuvres mystérieuses, à forte dimension allégorique et philosophique portant sur des thèmes tels que l’Univers, la Terre et les divers éléments de la nature. E.V

Estim. 20 000 - 25 000 EUR

Demeter Haralamb CHIPARUS (1886 - 1947) - Meules, effets de lumière Huile sur toile 65 x 81 cm Signé en bas à droite "D.H.Chiparus" Provenance: Collection particulière Bibliographie : Alberto Shayo : "Chiparus, Master of Art Deco", ACC Art Books éditions, 2019, modèle reproduit et référencé page 318 numéro 251. Demetre Chiparus (1886-1947) voit le jour à Dorohoi, en Roumanie. En 1909, il décide de s'installer en Italie pour suivre les enseignements de Raffaello Romanelli. Trois ans plus tard, en 1912, il se rend à Paris pour parfaire son art à l'École des beaux-arts, sous la tutelle d'Antonin Mercie et de Jean Boucher. Chiparus se distingue principalement par ses sculptures chryséléphantines représentant des danseuses exotiques montées sur des socles en onyx rubané ou en marbre portor. Sa participation au Salon de 1914 lui vaut une médaille honorable. Après la guerre, il ouvre son propre atelier et expose régulièrement dans les salons artistiques. La majeure partie de ses œuvres a été créé entre 1914 et 1933. Dans les années 20, Demetre Chiparus puise son inspiration dans les découvertes archéologiques égyptiennes, notamment la fameuse tombe de Toutankhamon, pour concevoir de nouvelles sculptures. Son travail est également influencé par les ballets russes et le théâtre français. Cet ensemble d’œuvres unique, nous dévoile un pan moins connu de l’art de Demetre Chiparus : sa production d’œuvres peintes. Il s’illustre en tant que peintre de paysages, de natures mortes, de nus et en tant que portraitiste. La couleur et la traduction de la lumière intéressent particulièrement l’artiste. Il expérimente notamment la technique de la peinture au couteau.

Estim. 200 - 300 EUR

Simon MONDZAIN (Chelm 1888 - Paris 1979) - Portrait de la danseuse Stacia Napierkowska Réalisé en 1920 Huile et encre sur papier marouflé sur toile 55 x 33 cm Titré en bas à gauche "Portrait de Napierkowska" Au dos de la toile, le cachet de l’atelier de l'artiste. Provenance : Atelier de l’artiste Par descendance, collection de la famille de l’artiste. Exposition : Mondzain, juin – septembre, Musée Granet, Aix-en-Provence, 1983. Simon Mondzain, 3 novembre – 31 décembre 2004, Centre d’Art et de Culture de la rue de Broca, Espace Rachi, Paris. Bibliographie : Mondzain, juin – septembre, Musée Granet, Aix-en-Provence, 1983, reproduit p.87. Simon Mondzain réalise le portrait de Stacia Napierkowska en 1920. Stacia Napierkowska, née à Paris en 1891, est une actrice et danseuse française d’origine polonaise. Elle tourne dans un nombre considérable de courts métrages et l’un de ses plus grands succès au cinéma est son rôle d’Antinéa dans l’Atlantide de Jacques Feyder en 1921. À plusieurs reprises elle jouera pour le réalisateur Max Linder. Francis Picabia réalisera en 1913 le tableau abstrait « Udnie » (1) inspiré par le spectacle de sa danse hindoue auquel il assiste sur le trajet qui le menait en bateau à New York afin d’assister au vernissage de l’exposition de l’Armory Show. (1) Francis Picabia, Udnie, 1913, Huile sur toile 290 x 300 cm, Achat de l’État en 1948, Centre Pompidou, n° d’inventaire AM2874P.

Estim. 3 000 - 4 000 EUR

Ⓟ VICTOR TARDIEU (1870-1937) - "Le Général Eydoux au chevet d’un soldat", 1915 Huile sur panneau de bois Signé et daté "août 1915" en bas à droite 22.8 x 27.5 cm (trou d'insecte xylophage dans la partie inférieure droite) Provenance : Offert par l'artiste au Général Eydoux, ce tableau a été préservé au sein de la famille du militaire et transmis par descendance. En 1914, l’artiste français Victor Tardieu, malgré son âge avancé, se porte volontaire pour servir dans l'armée française. Il est affilié à l'American Field Service, une unité d'ambulanciers volontaires, dont le poste opérationnel est à Bourbourg. Bien que n'ayant aucun rôle officiel en tant qu'artiste au sein de cette unité, Tardieu produit abondamment des œuvres à l'huile capturant la vie de l'hôpital de campagne. Une grande partie de ces créations est offerte à la duchesse de Sutherland, qui exerce alors au sein de la Croix-Rouge de Bourbourg. Ces précieuses œuvres ont ensuite été léguées au Florence Nightingale Museum, un établissement londonien dédié à l'histoire des infirmières à travers les âges. Dans cette composition particulière, le Général Eydoux (1852 - 1918) est représenté de dos, engagé dans une discussion compatissante avec des soldats blessés. Tardieu, par son art, parvient à humaniser le militaire en le décrivant penché, partageant des moments affectueux avec les blessés. Cette toile saisit un instant de quiétude au cœur de la tourmente de la Première Guerre mondiale. L'œuvre est dédicacée au Général Eydoux, avec ces mots empreints de respect : « Au Général Eydoux, hommage respectueux, Bourbourg ». VICTOR TARDIEU (1870-1937) "Đại tá Eydoux ở giường bệnh của một binh sĩ", 1915 Dầu trên gỗ Ký và ghi ngày "tháng Tám năm 1915" dưới phải 22.8 x 27.5 cm Xuất xứ: Bức tranh này đã được họa sĩ tặng cho Đại tá Eydoux và được bảo tồn trong gia đình, sau đó được truyền qua các thế hệ. Năm 1914, họa sĩ người Pháp Victor Tardieu dù tuổi đã cao nhưng vẫn tình nguyện phục vụ trong quân đội Pháp. Ông gia nhập American Field Service, một đơn vị cứu thương tình nguyện, có trụ sở hoạt động ở Bourbourg. Với vai trò là nghệ sĩ chính thức trong đơn vị, Tardieu đã cho ra đời rất nhiều tác phẩm sơn dầu ghi lại cuộc sống của bệnh viện dã chiến. Phần lớn những tác phẩm này đã được tặng cho Nữ công tước xứ Sutherland, người sau đó làm việc trong Hội chữ thập đỏ Bourbourg. Những tác phẩm quý giá này sau đó được để lại cho Bảo tàng Florence Nightingale, London dành riêng về lịch sử y tá qua mọi thời đại. Tướng Eydoux (1852 - 1918) trong bức tranh được thể hiện từ phía sau, người quân nhânđược miêu tả với tư thế cúi người trò chuyện, cùng chia sẻ những khoảnh khắc tình cảm với những người thương binh. Tác phẩm ghi lại khoảnh khắc yên bình giữa lòng hỗn loạn của Thế chiến thứ Nhất. Victor Tardieu còn thể hiện sự kính trọng với Tướng Eydoux qua dòng chữ đề trên tranh: “Tỏ lòng kính trọng tới Tướng Eydoux, Bourbourg”.

Estim. 800 - 1 200 EUR

Janos BER (1937-2021) Sans titre, 95 Huile sur toile, signée et datée au dos Haut. : 60 cm ; Larg. : 60 cm D'origine hongroise, Janos Ber s'installe en France en 1957. Au début des années 1960, il est marqué par les œuvres de Simon Hantaï et par la peinture américaine, notamment celle de Mark Rothko et Jackson Pollock. Janos Ber est l'auteur d'œuvres abstraites où la ligne et la couleur occupent une place essentielle. Outre ses nombreuses participations aux foires internationales avec la galerie Clivages (Fiac, Art Cologne, Interarte…), Janos Ber reçoit des commandes monumentales (Médiathèque de Vincennes, « l'Art dans les chapelles » dans le Morbihan…). ATTENTION : STOCKAGE ET RETRAIT NOTRE ÉTUDE ÉTANT ACTUELLEMENT EN TRAVAUX, TOUS LES LOTS SERONT À RETIRER DANS NOTRE GARDE-MEUBLES À SAINT-OUEN, MUNI DE VOTRE BORDEREAU SOLDÉ ET D'UNE PIÈCE D'IDENTITÉ. Adresse : LTSE - 50, rue Ardoin 93400 Saint-Ouen - Bâtiment 556C. Ouverture 8h30-12h30 - 14h-17h (du lundi au vendredi). Localisation GPS : 48.9116440170972, 2.322533212510162. FRAIS DE STOCKAGE : - Stockage offert pour tous retraits la première semaine, jusqu'au 29 avril inclus. - 5 euros/jour et par lot à compter du 30 avril inclus. EXPÉDITION : AUCUNE EXPÉDITION NE SERA ASSURÉE PAR AUDAP & Associés. Vous pouvez contacter le prestataire de votre choix, notamment : - The Packengers : hello@thepackengers.com - Mehdi Mentouri : mentouri.mehdi@gmail.com - LTSE : contact@ltse.fr

Estim. 80 - 120 EUR

Joachim WEINGART (Drohobytch 1895- Auschwitz 1942) - Famille en terrasse Circa 1928 Huile sur toile 77 x 92 cm Signé en haut à droite "Weingart" Au dos, sur le châssis, l’étiquette mentionnant les informations manuscrites « composition intérieure Weingart n°66 » Au dos sur le châssis, l’inscription manuscrites de la main de l’artiste à la craie bleue « 25 boulevard Montparnasse 125 » Joachim Weingart naît à Drohobytch en Pologne. Ce n’est qu’en 1925 qu’il arrive à Paris, après avoir connu un certain succès dans son pays pour ses expositions. Il a réalisé ses études de peinture en 1912 à l’École des Arts Appliqués de Weimar, avant de se rendre à Vienne pour y suivre les cours de l’Académie des Beaux-Arts. À Berlin, il bénéficie des conseils d’Archipenko. Par la suite, Carol Katz, un industriel et mécène, décide de le soutenir lui et son art. Lorsqu’il arrive à Paris en 1925, il s’installe à Montparnasse avec l’artiste Zygmunt Menkes et se lie d’amitié avec les peintres Léon Weissberg et Alfred Aberdam ; ensemble, ils forment le Groupe des Quatre. Joachim Weingart ne rencontre pas immédiatement le succès, ce n’est qu’après avoir été repéré par le marchand René Gimpel qu’il commence à être connu. Les malheurs qu’il connait dans sa vie conjugale influencent profondément l’évolution de sa carrière. Après plusieurs dépressions, il est hospitalisé, mais continue à peindre des toiles, faisant partie de ses plus belles œuvres, jusqu’à la déportation en juillet 1942. Weingart est un peintre expressif et coloriste. Les natures mortes, portraits, paysages, nus féminins et scènes d’intérieur sont des sujets qu’il affectionne tout particulièrement. Ses œuvres sont caractérisées par leur matérialité, leur texture et un sentiment de douceur, d’intensité mêlée à une solitude existentielle. En 1934, il commence à réaliser des dessins au fusain, excellent dessinateur, le trait est vif et saisi immédiatement une atmosphère, un tempérament. Joachim Weingart participe à plusieurs expositions collectives, la première à lieu à Lwow en 1912. Il a entre autres participé à Paris au Salon d’Automne en 1924, au Salon des Indépendants en 1926 et en 1929, et à l’exposition Internationale de 1937. Il ne réalise qu’une seule exposition personnelle, à la Jewish Association for the Promotion of Fine Arts à Varsovie en 1932. À travers l’œuvre « Famille en terrasse », Joachim Weingart montre ses talents de coloriste, il allie les tons chauds aux tons froids tout en révélant cette douce atmosphère énigmatique révélatrice de son monde intérieur. E.V

Estim. 10 000 - 15 000 EUR

Anta RUPFLIN (1895-1987) - Mère à l’enfant Réalisé en 1927 Huile sur toile 81 x 64 cm Anta (Antonia) Rupflin, née à Pasing près de Munich le 27 janvier 1895, peut être comptée parmi les artistes longtemps oubliés de la génération perdue de l'Allemagne du XXe siècle. Elle grandit à Augsbourg et commence ses études vers 1912 à l'école des beaux-arts de Munich, où elle a l'occasion d'étudier avec des artistes comme F.H. Ehmcke. Après plusieurs semestres, elle se marie en 1916 avec Rudolf Lammel, avec qui elle a deux enfants, Ruth (née en 1917) et Wolf (né en 1919). Elle reprend ses études peu après la naissance de son fils et suit des cours privés avec Hugo Ernst Schnegg de 1919 à 1921 et Willi Geiger de 1922 à 1923. En 1922, Antonia divorce et se remarie avec Karl Rupflin peu de temps après. Son second mari était le nouveau professeur d'art de l'école municipale d'art d'Augsbourg où Anta avait suivi son cours du soir de dessin de figures. En 1925, Anta a l'occasion extraordinaire de visiter les cours d'Amédée Ozenfant et de Mela Muter à Paris. Inspirée par l'aura artistique de Paris, elle réalise un grand nombre de dessins académiques typiques de nus et de portraits au fusain, dont certains seront plus tard transformés en portraits peints. Quelques portraits, natures mortes et paysages exemplaires à l'huile sur toile nous sont parvenus. Paris n'a pas été le seul endroit où les deux femmes ont travaillé en étroite collaboration. À deux reprises, elles se sont rendues à Collioure, où Anta a travaillé pendant presque une année entière en 1927. Deux ans plus tard, elles sont retournées pour quelques semaines dans ce village français situé au bord de la Méditerranée. Au cours de leurs voyages, où les deux femmes ont surtout travaillé ensemble en plein air, elles ont développé une profonde amitié, qui devait influencer à la fois leur vie et leurs œuvres. Pour Anta, l'amitié avec Mela Muter a ouvert la voie au monde extraordinaire de la scène artistique parisienne, où elle a fait la connaissance de Vuillard (dont elle a fait le portrait), de Reiner Maria Rilke et d'autres artistes qui l'ont inspirée, chacun à sa manière, dans son travail. Après ces années intensives d'études, de voyages et de peinture, Anta retourne en Allemagne, mais ne cesse de chercher de nouvelles occasions de voyager. Avec son mari, elle se rend désormais en Italie, en Espagne, en Afrique du Nord et en ex-Yougoslavie. Lors d'un voyage en Italie de mai à octobre 1954, Anta se rend à Ischia - une destination où elle reviendra plusieurs fois par la suite - où elle rencontre Walter Gilles, Ida Kerkovius et Ingeborg Bachmann, ainsi que Hans Purrmann, et rejoint rapidement la scène artistique qui s'est développée sur l'île. Anta a créé un grand nombre d'œuvres à Ischia ainsi qu'à Ibiza, où elle a passé du temps seule dans les années 70, pendant lesquelles sa palette de couleurs est devenue plus expressive. Créant des compositions de plus en plus abstraites, elle a continué à peindre jusqu'à un âge avancé, toujours à la recherche d'inspiration pour développer son propre style. Contrairement à la plupart de ses collègues artistes, Anta n'a pas exposé ses œuvres, sauf une fois à la Galerie Schöninger, à Munich, en 1959. Au cours de sa vie, c'est la seule fois où ses œuvres ont été montrées en public. Ce n'est qu'à ses débuts, vers 1925-23, que Rupflin peint à l'huile sur toile ou sur panneau. Au cours de la période suivante, des matériaux tels que le papier et le carton, dont la taille et la résistance varient, dominent son œuvre. Néanmoins, au cours de ses voyages, elle ne s'est pas concentrée uniquement sur les dessins et les petits formats, mais a créé un nombre important d'aquarelles de taille moyenne à grande, de pastels et d'œuvres à l'huile et/ou à la détrempe. Anta Rupflin réalise le tableau « Mère à l’enfant » à Collioure en 1927. Cette année-là, Anta Rupflin travaille aux côtés de l’artiste polonaise Mela Muter. Les deux femmes font alors appel aux mêmes modèles et peignent les mêmes paysages. La Maternité est un sujet typique chez Mela Muter. Rupflin reprend également la composition inspirée par Mela Muter : modèles au centre de l’œuvre sur un fond uni. Provenance : Atelier de l’artiste Par descendance au propriétaire actuel

Estim. 6 000 - 8 000 EUR

Anna MARK (née en 1928) Sans titre, 2007 Gouache, signée et datée en bas à droite Haut. : 65 cm ; Larg. : 50 cm (la feuille) Provenance : - Galerie Vieille du Temple, février 2008 Après avoir étudié la peinture à l'École des Beaux-Arts de Budapest, Anna Mark débute sa carrière comme décoratrice de théâtre. En 1956, elle s'installe à Paris et se consacre à sa vocation : la peinture. Elle crée des œuvres abstraites, marquées par des éléments géométriques et une construction architecturale. Elle s'intéresse également à d'autres techniques : gravure, dessin à la plume, relief de poudre de marbre, pastel, gouache. Anna Mark publie de nombreux ouvrages théoriques. Ses œuvres ont fait l'objet de plusieurs expositions personnelles (la Galerie La Forest Divonne en 2023, la Maison Saint-Yves en 2024…). ATTENTION : STOCKAGE ET RETRAIT NOTRE ÉTUDE ÉTANT ACTUELLEMENT EN TRAVAUX, TOUS LES LOTS SERONT À RETIRER DANS NOTRE GARDE-MEUBLES À SAINT-OUEN, MUNI DE VOTRE BORDEREAU SOLDÉ ET D'UNE PIÈCE D'IDENTITÉ. Adresse : LTSE - 50, rue Ardoin 93400 Saint-Ouen - Bâtiment 556C. Ouverture 8h30-12h30 - 14h-17h (du lundi au vendredi). Localisation GPS : 48.9116440170972, 2.322533212510162. FRAIS DE STOCKAGE : - Stockage offert pour tous retraits la première semaine, jusqu'au 29 avril inclus. - 5 euros/jour et par lot à compter du 30 avril inclus. EXPÉDITION : AUCUNE EXPÉDITION NE SERA ASSURÉE PAR AUDAP & Associés. Vous pouvez contacter le prestataire de votre choix, notamment : - The Packengers : hello@thepackengers.com - Mehdi Mentouri : mentouri.mehdi@gmail.com - LTSE : contact@ltse.fr

Estim. 150 - 200 EUR