Tapisseries

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Tapisserie ; Aubusson ; XVIIIe siècle, vers 1750. "Verdure avec château avec plantes, fleurs et oiseaux". Laine. Présente de légers défauts et plis dans la partie supérieure, peut être facilement déplié. Avec certificat d'authenticité de Jacques Fijnaut Oude Kunsr B.V. Amsterdam. Dimensions : 267 x 420 cm. Il présente de légères imperfections et des plis dans la partie supérieure, il peut être facilement déplié : 267 x 420 cm. Ce type de scènes est connu sous le nom de verdure ou de millefleur. Un style caractérisé par l'utilisation d'un grand nombre de plantes, d'oiseaux, d'oiseaux, d'oiseaux ou de fleurs de différentes tailles. Dans de nombreuses occasions, ces plantes sont disposées dans la partie inférieure et sont placées de manière ascendante, créant ainsi un paysage végétal. Dans d'autres cas, il s'agit de la représentation de scènes à caractère réaliste dont le protagoniste est le paysage. Il s'agit d'un style très répandu en Europe, qui a commencé à se développer au Moyen Âge. Dans ce cas particulier, la représentation du paysage est combinée à la présence de plusieurs personnages, formant ainsi une scène de caractère costumbrista. La ville d'Aubusson agglutine de nombreux ateliers de tapisserie, créés par les tisserands flamands installés dans la région à la fin du XVIe siècle. Leur fonctionnement était rudimentaire, comparé à celui de la Manufacture royale des Gobelins : ils n'avaient ni peintres, ni teinturiers, ni structure commerciale, si bien que leurs tapisseries étaient vendues dans des auberges, à une clientèle privée de bas étage, principalement des aristocrates provinciaux. Aux XVIe et XVIIe siècles, les ateliers d'Aubusson se spécialisent dans la tapisserie végétale (au décor éminemment floral), mais la situation change radicalement lorsque, au milieu du XVIIe siècle, ce centre est réorganisé par Jean-Baptiste Colbert, ministre de Louis XIV, dans le but de transformer ces ateliers en manufactures royales. Il soumet alors les ateliers d'Aubusson et de Felletin à un règlement de corporation et s'engage en échange à leur fournir un peintre et un teinturier. Cette promesse ne sera cependant effective qu'au XVIIIe siècle, un tournant pour les ateliers de La Marche qui verront la qualité de leurs tapisseries augmenter considérablement en pouvant compter sur un peintre dédié à la réalisation des cartons et un teinturier qui produira des colorants d'une qualité supérieure à ceux utilisés jusqu'alors. Jusqu'au XVIIIe siècle, les tapisseries de La Marche se caractérisent par leur forte densité (50-60 fils au décimètre carré), une laine de mauvaise qualité, parfois très peu raffinée, des couleurs limitées avec une prédominance de terre et de vert (presque jamais de rouge, la couleur la plus chère et la plus compliquée à produire), un dessin pauvre, avec peu de figures, d'où la prédominance des tapisseries végétales, et peu de soie, utilisant éminemment la laine. En revanche, les tapisseries d'Aubusson du XVIIIe siècle sont déjà d'une qualité bien supérieure, grâce aux importantes transformations subies par ces ateliers. Louis XIV a donné aux ateliers de La Marche le caractère d'une manufacture royale, et au début du XVIIIe siècle, de nombreux tisserands protestants sont arrivés en France à la suite de la guerre contre l'Espagne et du renouvellement de l'édit de Nantes. Dans les années trente, la promesse de Colbert se concrétise : en 1732, Jean Joseph Dumons est nommé peintre de la manufacture et se consacre à la réalisation des premiers cartons spécifiques à ces ateliers. Il retouche également les cartons lorsqu'ils sont détériorés et donne des cours de dessin aux ouvriers des ateliers (en 1742, une petite école de dessin est créée à Aubusson). Il présente de légers défauts et plis dans la partie supérieure, il peut être facilement déplié. Avec certificat d'authenticité de Jacques Fijnaut Oude Kunsr B.V. Amsterdam.

Estim. 3 000 - 3 200 EUR

Tapisserie ; Espagne, 20e siècle. "La petite poule aveugle". Chaîne en laine et coton. Signé Miguel Stuyck. Dimensions : 145 x 145 cm. Tapisserie tissée sur un métier à haute lisse, selon la tradition, d'après le carton réalisé par Goya pour la Manufacture royale de tapisseries de Santa Isabel vers 1786-87, actuellement conservé au musée du Prado. Les métiers à haute lisse sont ceux dont la chaîne est placée verticalement et qui sont capables de supporter une très forte tension. C'est pourquoi ils ont été historiquement utilisés pour l'élaboration des tapisseries les plus complexes et de la plus haute qualité. Les Cartones de Goya sont un groupe de peintures réalisées par Goya entre 1775 et 1792 pour la Manufacture royale de tapisseries. Ils représentent principalement des thèmes bucoliques, cynégétiques, ruraux et populaires, et répondaient strictement au goût du roi Carlos III et des princes Carlos de Borbón et María Luis de Parma, tout en étant supervisés par d'autres artistes de la manufacture royale de tapisseries de Santa Bárbara, tels que Maella et la famille Bayeu. L'un des principaux attraits de ces cartons de Goya est le mélange de l'empreinte indélébile du monde de la cour et de la grâce du monde populaire, qui ont toujours alterné dans l'esprit du peintre. D'autre part, elles montrent dans leur facture la fidélité à la grande tradition picturale espagnole qui a toujours caractérisé Goya ; le coup de pinceau délié du meilleur Vélasquez, l'ombre et la lumière combinées pour créer de puissants volumes construits dans l'empâtement, clarifiés par de brèves touches lumineuses dans lesquelles la subtilité des couleurs produit d'infinies variations. Il s'agit donc d'une peinture pleine de délicates nuances chromatiques, conjuguées de telle sorte qu'elles déterminent une atmosphère évocatrice et poétique, d'un grand naturalisme, de lumières délicates et d'ombres douces. Les Cartones sont structurés en sept séries, chacune avec un thème différent, bien que dans toutes les séries il y ait une prédominance de thèmes ruraux et d'amusements populaires (seule la première série montre des thèmes liés à la chasse).

Estim. 2 000 - 2 500 EUR