Tableaux

Le temps, vite ! Dans les ventes live et ventes online de Tableaux, les tableaux anciens règnent sur un vaste domaine couvrant sept siècles, des icônes gréco-byzantines aux paysages romantiques.
Après 1870, les tableaux impressionnistes et modernes leurs emboîtent le pas jusqu’à la Seconde Guerre mondiale avec les écoles impressionniste et néo-impressionniste suivis des fauves, des cubistes, des surréalistes…
A partir de 1945, les tableaux d’après-guerre et contemporains recouvrent les productions artistiques de l’expressionnisme abstrait à l’Arte Povera, en passant par le Spatialisme et le Pop art.
Les peintures proposées dans les ventes online de Tableaux font défiler de façon étourdissante toute l’histoire de l’art : tableaux religieux, natures mortes, vanités, tableaux de fleurs et tableaux de genre des écoles hollandaises et flamandes, sujets historiques et scènes mythologiques, tableaux d’histoire, paysages de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècles…Les révolutions picturales de la fin du XIXe et l’aventure des avant-gardes du XXe siècle se rejouent aussi sous nos yeux aux enchères, jusqu’aux subversions de l’art le plus actuel de Soulages, Combas, Vasarely, Arman,Capron, Mitoraj, Sonia Delaunay, Garouste, Hartung, Tal coat , etc.
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Lots recommandés

Alexandre ROUBTZOFF (Saint-Pétersbourg, 1884 - Tunis, 1949) Portrait d’Arbia (1941) Huile sur toile, signée et datée en bas à droite « Tunis / Mars 1941 / A. Roubtzoff. » et en haut à droite en arabe « Arbia / Tunis / 1360 ». H. 115,5 x L. 79 cm. Provenance - Cadeau de l’artiste au docteur Éloi Baysse, médecin de colonisation en Tunisie (nommé en 1934), également ami et médecin de l’artiste. - Puis par descendance. Oeuvres en rapport - « Portrait d’Arbia », daté de 1940, huile sur toile (103 x 75 cm), vendu par Artcurial Paris le 10 décembre 2013 (adjugé 107,126 €). - « Arbia », daté de décembre 1941, huile sur toile (170 x 90 cm), collection particulière. - « Jeune tunisoise (Arbia) », daté d’octobre 1942, huile sur toile (87 x 35) cm, collection particulière. Littérature - Patrick Dubreucq « Alexandre Roubtzoff, une vie en Tunisie », ACR édition, 1996. - Alya Hamza « Alexandre Roubtzoff, peintre tunisien », Les Éditions de la Méditerranée, 1994. Expert : Maxime Charron Collection d’oeuvres inédites d’Alexandre Roubtzoff provenant du docteur Éloi Baysse, ami et médecin de l’artiste en Tunisie. "Je ne suis venu en Tunisie que quelques jours et j'y suis resté pour le reste de ma vie », écrivait l’artiste dans ses mémoires. Alexandre Roubtzoff, né le 24 janvier 1884 à Saint-Pétersbourg, se forma au sein du département de peinture de l'Académie impériale des arts sous la tutelle de Yan Frantsevich Tsionglinsky (1858-1912), une personnalité déterminante dans sa formation puisque Tsionglinsky était considéré comme l’un des premiers impressionnistes russes et qu’il était également un grand voyageur et un amoureux des pays exotiques. Grâce à une bourse, Roubtzoff entreprit de nombreux voyages entre 1907 et 1912 qui l’amèneront en Autriche, en Allemagne, en Italie et au Maroc où il ne peut s’établir durablement du fait de la campagne du Maroc, l’incitant alors à se rendre en Tunisie et à s’y installer en 1914. La première guerre mondiale l’empêcha de rentrer en Russie et Roubtzoff prit attache à Tunis dans un appartement-atelier au 33 de la rue Al Djazira. La révolution d’octobre 1917 marqua une scission importante dans la vie de l’artiste ; il rompit les liens avec son pays natal, prit la nationalité française et se présenta comme « un français né à Saint-Pétersbourg ». Ce nouvel horizon qui s’offrit à lui le guida vers une peinture en plein air empreinte de la chaleur des sables du Sahara et des contrastes des montagnes de l’Atlas. La magie de la lumière tunisienne, ses nuances uniques, mais également les scènes de rue et la représentation de la vie arabe inspirèrent Roubtzoff tout au long de sa vie, créant plus de 3000 oeuvres d’une grande diversité. La collection d’oeuvres totalement inédites présentées dans cette vente revêt un caractère tout à fait exclusif. Qu’il s’agisse des portraits ou des paysages, ces tableaux étaient jusqu’à ce jour inconnus des ouvrages de référence et des historiens. D’après la tradition familiale, ces oeuvres proviennent toutes à l’origine de la collection d’Éloi Baysse, médecin de la région de Cahors, nommé en 1934 comme médecin de la colonisation en Tunisie, permettant d’expliquer que toutes les oeuvres soient datées entre 1935 et 1948. Dans son journal, Roubtzoff écrira en 1940 : « C’est toujours le docteur Baysse, qui me promène dans la région (…) ». Cet ensemble inédit présente l’étendue des sujets appréciés par Roubtzoff, dont notamment deux portraits d’une importance majeure : le portrait d’Arbia (1941) et le portrait de Marie Madeleine Leroy (1946). Le portrait d’Arbia met en exergue le talent de l’artiste principalement dans la minutie des détails, la beauté du sujet et la sincérité de l’expression. Roubtzoff sublime la femme orientale en se détachant clairement du stéréotype de l’odalisque. À travers les portraits de Bédouines, c’est la noblesse et la beauté d’un peuple qui transparaissent. Chaque détail et chaque pigment servent à mettre en lumière la beauté du visage d’Arbia, tout comme l’usage des bleus intenses, des roses et rouges vibrants des tissus qui l’habillent. Quant au portrait de Marie Madeleine Leroy, l’épouse du général Mast, il a vraisemblablement été une commande de la femme de l’ambassadeur à Roubtzoff. Excellant dans les portraits mondains, le peintre la représente dans sa résidence officielle, vêtue à l’européenne dans un cadre verdoyant et exotique. En faisant encore une fois preuve d’un grand réalisme, il est possible de la reconnaître parfaitement comme sur cette photo d’époque à leur arrivée à Tunis (voir illustration). Cette collection comprend également un ensemble de paysages de petits formats, également des oeuvres emblématiques du corpus de Roubtzoff, dont la majorité est peinte à l’huile sur to

Estim. 40 000 - 80 000 EUR

École anglaise néoclassique vers 1800 d'après l'antique Tête d'un compagnon d'Ulysse Marbre blanc H. 66 cm OEuvre de référence : -Tête d'un compagnon d'Ulysse (Fragment), première moitié du IIème siècle ap. J.-C., marbre, H. 74 cm, Villa d'Hadrien, collection Townley, Londres, The British Museum, inv. 1805, 0703.86. OEuvre en rapport : -Tête d'un compagnon d'Ulysse, époque d'Hadrien, marbre blanc, H. 70,5 cm, Cité du Vatican, Musées du Vatican, inv. 695. Littérature en rapport : -Marin Quigna, Gavin Hamilton : The Great Harvest : de la fouille à une antiquité rêvée : un antiquaire écossais dans la Rome de la seconde moitié du XVIIIème siècle, mémoire de recherche sous la direction de Corinne Jouys Barbelin, Paris, École du Louvre, septembre 2016 ; -Brendan Cassidy, The life and letters of Gavin Hamilton (1723-1798): artist and art dealer in eighteenth-century Rome, Londres, Harvey Miller Publishers, 2011 ; -Guillaume Faroult, L'Antiquité rêvée : innovations et résistance au XVIIIème siècle, cat. exp., Paris, musée du Louvre, 2 décembre 2010-14 février 2011, Paris, Louvre éditions, 2010, pp. 68-69 ; -Viccy Coltman, Classical sculpture and the culture of collecting in Britain since 1760, New York, Oxford University Press, 2009 ; -Henri Lavagne, " Deux antiquaires à la villa d'Hadrien ", in Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, 2004, pp. 72-76 ; -Jacques Charles-Gaffiot, Henri Lavagne, Hadrien : trésors d'une villa impériale, cat. exp. Paris, Mairie du Vème arrondissement, 22 septembre-19décembre 1999, pp. 95-97, oeuvre en rapport répertoriée sous le n° 74, p. 231 ; -Brian Francis Cook, The Townley marbles, London, British Museum publications1, 985, modèle répertorié sous le n° 47, pp 16-18. L'oeuvre antique qui a servi de modèle à cette Tête d'un compagnon d'Ulysse est retrouvé entre 1769 et 1771 lors des fouilles archéologiques dirigées par le peintre écossais et antiquaire Gavin Hamilton (1723-1798, au Pantanello, lieu situé dans le domaine de la villa d'Hadrien à Tivoli, près de Rome. Au XVIIIème siècle, encouragées par la redécouverte de l'antiquité classique ainsi que le développement du collectionnisme en parallèle du Grand Tour, les fouilles se sont multipliées en Italie. De 1730 à 1776, le comte Fede sonde alors les sols de la Villa d'Hadrien. Le terrain marécageux dans le domaine de la Villa appartenait à Luigi Lolli, maire de Tivoli, qui avait fait la découverte de sculptures autour de l'étang. En 1769, Gavin Hamilton et Giovanni Battista Piranesi (1720-1778), dessinateur et graveur, s'associent, acquièrent le terrain du Pantanello et décident de s'en partager les découvertes. L'assèchement du marais se révèle être une laborieuse et fructueuse entreprise. Selon l'accord établi avec Piranesi, Gavin Hamilton récupère les oeuvres les plus importantes qu'il revend rapidement à des collectionneurs européens, dont l'anglais Charles Townley (1737-1805). Avant leur rencontre en 1772, Gavin Hamilton et Charles Townley entretiennent déjà une correspondance régulière dans laquelle l'antiquaire rend compte de ses recherches et de l'état des oeuvres découvertes à l'amateur d'antiques. Plus tard, dans une lettre datée du 18 mai 1779 adressée au collectionneur, Gavin Hamilton résume ses recherches effectuées au Pantanello et explique que les bustes et portraits retrouvés enfouis dans la boue sont les mieux conservés. Dans cette même lettre, il établit une liste des principales découvertes réalisées pendant les fouilles et leur localisation ; il se souvient en particulier d'une tête de héro grec maintenant en possession du destinataire, Charles Townley. D'abord échangée avec Thomas Jenkins, collectionneur et marchand d'art, cette tête antique a ensuite été acquise par Charles Townley le 18 février 1772 pour £200. Charles Townley réalise plusieurs séjours en Italie. Dès son retour à Londres en 1774, il étudie rigoureusement les oeuvres rapportées de son Grand Tour ou achetées plus tard aux antiquaires anglais établis à Rome. L'amateur propose plusieurs hypothèses pour identifier cette tête antique : une tête de titan, un héro homérique ou encore un portrait de Diomède. En 1957, la découverte dans la grotte de Tibère à Sperlonga d'un groupe daté postérieurement mais plus complet, représentant l'aveuglement du cyclope Polyphème permet d'affirmer qu'il s'agit bien d'une tête de héros issu de l'Odyssée d'Homère, et, plus précisément d'un compagnon d'Ulysse. À l'image des collectionneurs anglais du XVIIIème siècle, Charles Townley rédige plusieurs catalogues de ses acquisitions dans lesquels il indique un titre, le nom de l'antiquaire, le prix de l'oeuvre et une description académique fondée sur ses échanges avec d'autres amateurs et sur des sources anciennes. Une huile sur toile de Johann Zoffany illustrant Charles Townley et ses amis

Estim. 12 000 - 15 000 EUR

Alexandre ROUBTZOFF (Saint-Pétersbourg, 1884 - Tunis, 1949) Vue de Kessera (1940) Huile sur toile marouflée sur carton, signée et datée en bas à droite « A. Roubtzoff 1940 29 juin » et localisé en bas à gauche « Kessera ». Encadré. H. 19,8 x L. 28 cm. Provenance - Cadeau de l’artiste au docteur Éloi Baysse, médecin de colonisation en Tunisie (nommé en 1934), également ami et médecin de l’artiste. - Puis par descendance. Expert : Maxime Charron Collection d’oeuvres inédites d’Alexandre Roubtzoff provenant du docteur Éloi Baysse, ami et médecin de l’artiste en Tunisie. "Je ne suis venu en Tunisie que quelques jours et j'y suis resté pour le reste de ma vie », écrivait l’artiste dans ses mémoires. Alexandre Roubtzoff, né le 24 janvier 1884 à Saint-Pétersbourg, se forma au sein du département de peinture de l'Académie impériale des arts sous la tutelle de Yan Frantsevich Tsionglinsky (1858-1912), une personnalité déterminante dans sa formation puisque Tsionglinsky était considéré comme l’un des premiers impressionnistes russes et qu’il était également un grand voyageur et un amoureux des pays exotiques. Grâce à une bourse, Roubtzoff entreprit de nombreux voyages entre 1907 et 1912 qui l’amèneront en Autriche, en Allemagne, en Italie et au Maroc où il ne peut s’établir durablement du fait de la campagne du Maroc, l’incitant alors à se rendre en Tunisie et à s’y installer en 1914. La première guerre mondiale l’empêcha de rentrer en Russie et Roubtzoff prit attache à Tunis dans un appartement-atelier au 33 de la rue Al Djazira. La révolution d’octobre 1917 marqua une scission importante dans la vie de l’artiste ; il rompit les liens avec son pays natal, prit la nationalité française et se présenta comme « un français né à Saint-Pétersbourg ». Ce nouvel horizon qui s’offrit à lui le guida vers une peinture en plein air empreinte de la chaleur des sables du Sahara et des contrastes des montagnes de l’Atlas. La magie de la lumière tunisienne, ses nuances uniques, mais également les scènes de rue et la représentation de la vie arabe inspirèrent Roubtzoff tout au long de sa vie, créant plus de 3000 oeuvres d’une grande diversité. La collection d’oeuvres totalement inédites présentées dans cette vente revêt un caractère tout à fait exclusif. Qu’il s’agisse des portraits ou des paysages, ces tableaux étaient jusqu’à ce jour inconnus des ouvrages de référence et des historiens. D’après la tradition familiale, ces oeuvres proviennent toutes à l’origine de la collection d’Éloi Baysse, médecin de la région de Cahors, nommé en 1934 comme médecin de la colonisation en Tunisie, permettant d’expliquer que toutes les oeuvres soient datées entre 1935 et 1948. Dans son journal, Roubtzoff écrira en 1940 : « C’est toujours le docteur Baysse, qui me promène dans la région (…) ». Cet ensemble inédit présente l’étendue des sujets appréciés par Roubtzoff, dont notamment deux portraits d’une importance majeure : le portrait d’Arbia (1941) et le portrait de Marie Madeleine Leroy (1946). Le portrait d’Arbia met en exergue le talent de l’artiste principalement dans la minutie des détails, la beauté du sujet et la sincérité de l’expression. Roubtzoff sublime la femme orientale en se détachant clairement du stéréotype de l’odalisque. À travers les portraits de Bédouines, c’est la noblesse et la beauté d’un peuple qui transparaissent. Chaque détail et chaque pigment servent à mettre en lumière la beauté du visage d’Arbia, tout comme l’usage des bleus intenses, des roses et rouges vibrants des tissus qui l’habillent. Quant au portrait de Marie Madeleine Leroy, l’épouse du général Mast, il a vraisemblablement été une commande de la femme de l’ambassadeur à Roubtzoff. Excellant dans les portraits mondains, le peintre la représente dans sa résidence officielle, vêtue à l’européenne dans un cadre verdoyant et exotique. En faisant encore une fois preuve d’un grand réalisme, il est possible de la reconnaître parfaitement comme sur cette photo d’époque à leur arrivée à Tunis (voir illustration). Cette collection comprend également un ensemble de paysages de petits formats, également des oeuvres emblématiques du corpus de Roubtzoff, dont la majorité est peinte à l’huile sur toile marouflée sur carton, une technique propre à l’artiste qu’il appelait des « cartons-toiles », lui permettant d’en transporter en grande quantité et facilement. La collection des descendants du docteur Éloi Baysse sera présentée pour la première fois au public. Aucun ensemble d’une telle importance n’avait pris le chemin des enchères depuis de nombreuses années. Leur dispersion permettra d’enrichir les connaissances et le corpus d’un artiste reconnu et encensé par ses pairs comme « le peintre orientaliste russe », récemment mi

Estim. 750 - 1 500 EUR

Pontoy, Henry Jean Ksar im südlichen Marokko. Um 1930. Öl auf Leinwand, ganzflächig auf Malkarton kaschiert. Ca. 54 x 85 cm. Signiert. Gerahmt. - Leinwand an den Rändern teils leicht unregelmäßig beschnitten. Im oberen Bildbereich mit wenig merklich - Paysages - Orient Pontoy, Henry Jean Ksar dans le sud du Maroc. Vers 1930. huile sur toile, contrecollée sur toute la surface d'un carton à peindre. Env. 54 x 85 cm. Signé par l'artiste. Encadrée par un cadre. - Toile en partie légèrement irrégulièrement coupée sur les bords. Dans la partie supérieure de l'image, petites taches superficielles peu visibles et petites cassures de couleur. Très sporadiquement avec un fin craquelé. Aucune retouche visible sous UV. Dans l'ensemble, très bon. Scène puissante dans le style personnel typique de l'artiste, aux couleurs opaques et fraîches. Nous remercions Monsieur Frédérick Chanoit qui a eu l'amabilité d'authentifier ce tableau. L'œuvre sera intégrée dans "Les archives Pontoy". - Henry Jean Pontoy était un peintre français et un représentant important de l'orientalisme au 20e siècle. Il a étudié à l'École des Beaux-Arts de Paris et a participé à plusieurs salons après avoir obtenu son diplôme. L'année 1926 marque un tournant dans son œuvre, car il obtient une bourse de voyage de la Société coloniale des artistes français, qui l'emmène en Afrique du Nord. Pontoy a parcouru des villes et des lieux en Tunisie, au Maroc et en Algérie. Outre les motifs du paysage, de la culture et des habitants de ces pays, il participa à la vie culturelle et artistique et devint membre du Salon tunisien dès son arrivée. Pontoy passa plusieurs années en Afrique du Nord et fut reconnu pour son travail, remportant notamment le grand prix de la ville d'Alger en 1933. D'un point de vue stylistique, ses œuvres témoignent d'une réflexion sensible, capturant à la perfection les gens, la nature et les conditions climatiques dans une peinture aérée et marquée par la lumière et l'ombre, apportant une nuance réaliste à l'orientalisme jusqu'alors académique. Notre tableau a été réalisé lors d'un séjour dans le sud du Maroc et montre les rives d'une rivière devant un ksar (mot arabe signifiant château ou forteresse), qui représente un habitat typique et traditionnel. Morocco - Art oriental. - Huile sur toile, entièrement montée sur panneau. Signed (signé). Peinte sur la toile. - Toile parfois légèrement irrégulièrement coupée dans la marge. Dans la partie supérieure de l'image avec de petites taches superficielles à peine visibles et de petites chips. Fine craquelure très occasionnelle. Pas de retouches visibles sous UV. Très bon état général. Scène puissante dans le style personnel typique de l'artiste, peinte dans des couleurs opaques. - {Nous remercions M. Frédérick Chanoit qui a gentiment authentifié la peinture. L'œuvre sera incluse dans "Les archives Pontoy"}. - Henry Jean Pontoy était un peintre français et un important représentant de l'orientalisme au 20e siècle. Il a étudié à l'École des Beaux-Arts de Paris et a participé à plusieurs salons avec ses œuvres après sa sortie de l'école. L'année 1926 marque un tournant dans son travail puisqu'il obtient une bourse de voyage de la Société coloniale des artistes français qui l'emmène en Afrique du Nord. Pontoy a visité des villes et des lieux en Tunisie, au Morocco et en Algérie. En plus des motifs du paysage, de la culture et des habitants de ces pays, Pontoy a participé à la vie culturelle et artistique et est devenu membre du Salon tunisien dès son arrivée. Il a passé plusieurs années en Afrique du Nord et a été reconnu pour son travail, remportant le Grand Prix de la ville d'Alger en 1933. Stylistiquement, ses œuvres portent la marque d'une exploration sensible de ses sujets, les couleurs, la nature et les conditions climatiques parfaitement capturées dans des manières caractérisées par la lumière et l'ombre qui ont donné une nuance réaliste à l'orientalisme académique d'autrefois. Notre peinture a été réalisée lors d'un séjour dans le sud du Maroc et montre les rives d'une rivière devant un ksar (mot arabe signifiant château ou forteresse), qui est un type d'habitat architectural typique et traditionnel.

Estim. 7 000 - 7 000 EUR

Peintre italien de l'école de Bologne (actif au 16e s.) Portrait d'un humaniste ou d'un riche marchand Ce portrait représentatif de la fin de la Renaissance italienne montre un homme barbu d'âge moyen assis dans un fauteuil, vêtu de vêtements longs et sombres conformes à son rang, le corps et le visage de demi-profil tournés vers le spectateur. Tandis qu'il tient un mouchoir blanc dans sa main droite repliée vers le bas, sa main gauche est ouverte vers le haut avec un geste éloquent. Cette composition réussie suit le célèbre portrait du pape Jules II de Raphaël datant de 1511 (qui tient également un foulard blanc dans la main droite) et le type de portrait du pape Paul II de Titien (1543) ou le portrait du roi Philippe II d'Espagne par Titien (1545) qui s'en inspire. Selon l'inscription en bas à droite, il s'agit d'un portrait exécuté en 1551 par Giovanna d'Anna (mort en 1574), marchand d'origine flamande établi à Venise, qui était un ami et un mécène de Titien. D'un point de vue stylistique, ce portrait appartient à l'école bolognaise du 16e siècle, fortement influencée par d'importants artistes du nord de l'Italie comme Titien et Tintoret. Entrent notamment en ligne de compte Bartolomeo Passarotti (1529 Bologne - 1592 Rome) ou encore Lavinia Fontana (1552 Bologne - 1614 Rome), bien que Fontana soit exclue en raison de ses dates de vie, si l'on suppose que l'inscription datée de 1551 est authentique et n'a pas été ajoutée ultérieurement. Huile/peinture à l'huile ; inscription au dos et date romaine. "GIOVANNI DANNA E.S. A. D. MDLI". Au verso, ancien sceau de cire rouge avec armoiries et inscription "ACCADEMIA CLEMENTINA BONONIENSIS" de l'Académie des Beaux-Arts de Bologne, appelée "Accademia Clementina" depuis 1711. 127,5 cm x 109,5 cm. Cadre . Provenance : 1957-2016 collection privée suisse ; vente aux enchères Koller, Zurich, 18 mars 2016, lot 6513 (comme école vénitienne du 16e siècle). Peintre italien de l'école bolognaise de peinture active 16th C. ; Huile sur toile. Inscrit et daté 1551 en chiffres romains "GIOVANNI DANNA E.S. A. D. MDLI". Ancien sceau en cire rouge avec le blason de l'Accademia Clementina de Bologne.

Estim. 16 000 - 32 000 EUR

Carlo LASINIO, d'après Johann Ernst HEINSIUS (Trévise 1759 - Pise 1838) Portrait d'Edouard Gautier Dagoty Pastel, ovale 61 x 50 cm Provenance : Collection Pierre Edouard Gautier - Dagoty (1775 - 1871), fils du modèle ; Collection Emilie Cuginaud (1820 - 1887), née Gautier - Dagoty, sa fille ; Collection Marguerite Jeanne Clara Bouchard (1844 - 1921), née Cuginaud, sa fille ; Collection Antoine Bouchard (1872 - 1939), son fils ; Depuis resté dans la famille. Notre pastel est vraisemblablement une reprise avec variantes du portrait peint par Johann Ernst Heinsius (voir Ch. Oulmont, J. E. Heinsius 1740 - 1812 Peintre de Mesdames de France, Paris, 1913, n° 50, reproduit pl. 29). Lasinio fut l'élève de Dagoty à Florence où ce dernier mourut en 1783. Son fils Louis Dagoty aurait collaboré avec Lasinio pour faire une estampe du portrait de Heinsius. Lasinio débuta sa carrière à Venise, comme peintre. Il s'établit à Florence en 1778, s'adonnant désormais à la gravure qu'il devait enseigner à l'Académie de Florence à partir de 1800. En 1812, il est nommé conservateur du Camposanto de Pise dont les fresques menaçaient de tomber en ruines. Les gravures qu'il publia de ces fresques eurent une influence considérable sur les préraphaélites. Outre ses séries de gravures reproduisant les Maîtres anciens, Lasinio fit aussi quelques oeuvres originales, dont les portraits d'Italiens célèbres. Issu d'une dynastie d'artistes, Arnaud Eloi dit Edouard Gautier Dagoty ( Paris 1744 - Florence 1783), est le fils de Jacques Fabien Dagoty qui fut graveur, anatomiste et botaniste. Edouard Dagoty reprit les travaux d'anatomie et de gravures de son père, perfectionnant la technique de la gravure en couleur que ce dernier avait contribué à inventer.

Estim. 1 200 - 1 500 EUR

Alexandre ROUBTZOFF (Saint-Pétersbourg, 1884 - Tunis, 1949) Vue de Mided (1940) Huile sur toile marouflée sur carton, signée et datée en bas à droite « A. Roubtzoff. 1940. 1er Nov. » et localisé en bas à gauche « Mided ». Encadré. H. 19,7 x L. 28 cm. Provenance - Cadeau de l’artiste au docteur Éloi Baysse, médecin de colonisation en Tunisie (nommé en 1934), également ami et médecin de l’artiste. - Puis par descendance. Expert : Maxime Charron Collection d’oeuvres inédites d’Alexandre Roubtzoff provenant du docteur Éloi Baysse, ami et médecin de l’artiste en Tunisie. "Je ne suis venu en Tunisie que quelques jours et j'y suis resté pour le reste de ma vie », écrivait l’artiste dans ses mémoires. Alexandre Roubtzoff, né le 24 janvier 1884 à Saint-Pétersbourg, se forma au sein du département de peinture de l'Académie impériale des arts sous la tutelle de Yan Frantsevich Tsionglinsky (1858-1912), une personnalité déterminante dans sa formation puisque Tsionglinsky était considéré comme l’un des premiers impressionnistes russes et qu’il était également un grand voyageur et un amoureux des pays exotiques. Grâce à une bourse, Roubtzoff entreprit de nombreux voyages entre 1907 et 1912 qui l’amèneront en Autriche, en Allemagne, en Italie et au Maroc où il ne peut s’établir durablement du fait de la campagne du Maroc, l’incitant alors à se rendre en Tunisie et à s’y installer en 1914. La première guerre mondiale l’empêcha de rentrer en Russie et Roubtzoff prit attache à Tunis dans un appartement-atelier au 33 de la rue Al Djazira. La révolution d’octobre 1917 marqua une scission importante dans la vie de l’artiste ; il rompit les liens avec son pays natal, prit la nationalité française et se présenta comme « un français né à Saint-Pétersbourg ». Ce nouvel horizon qui s’offrit à lui le guida vers une peinture en plein air empreinte de la chaleur des sables du Sahara et des contrastes des montagnes de l’Atlas. La magie de la lumière tunisienne, ses nuances uniques, mais également les scènes de rue et la représentation de la vie arabe inspirèrent Roubtzoff tout au long de sa vie, créant plus de 3000 oeuvres d’une grande diversité. La collection d’oeuvres totalement inédites présentées dans cette vente revêt un caractère tout à fait exclusif. Qu’il s’agisse des portraits ou des paysages, ces tableaux étaient jusqu’à ce jour inconnus des ouvrages de référence et des historiens. D’après la tradition familiale, ces oeuvres proviennent toutes à l’origine de la collection d’Éloi Baysse, médecin de la région de Cahors, nommé en 1934 comme médecin de la colonisation en Tunisie, permettant d’expliquer que toutes les oeuvres soient datées entre 1935 et 1948. Dans son journal, Roubtzoff écrira en 1940 : « C’est toujours le docteur Baysse, qui me promène dans la région (…) ». Cet ensemble inédit présente l’étendue des sujets appréciés par Roubtzoff, dont notamment deux portraits d’une importance majeure : le portrait d’Arbia (1941) et le portrait de Marie Madeleine Leroy (1946). Le portrait d’Arbia met en exergue le talent de l’artiste principalement dans la minutie des détails, la beauté du sujet et la sincérité de l’expression. Roubtzoff sublime la femme orientale en se détachant clairement du stéréotype de l’odalisque. À travers les portraits de Bédouines, c’est la noblesse et la beauté d’un peuple qui transparaissent. Chaque détail et chaque pigment servent à mettre en lumière la beauté du visage d’Arbia, tout comme l’usage des bleus intenses, des roses et rouges vibrants des tissus qui l’habillent. Quant au portrait de Marie Madeleine Leroy, l’épouse du général Mast, il a vraisemblablement été une commande de la femme de l’ambassadeur à Roubtzoff. Excellant dans les portraits mondains, le peintre la représente dans sa résidence officielle, vêtue à l’européenne dans un cadre verdoyant et exotique. En faisant encore une fois preuve d’un grand réalisme, il est possible de la reconnaître parfaitement comme sur cette photo d’époque à leur arrivée à Tunis (voir illustration). Cette collection comprend également un ensemble de paysages de petits formats, également des oeuvres emblématiques du corpus de Roubtzoff, dont la majorité est peinte à l’huile sur toile marouflée sur carton, une technique propre à l’artiste qu’il appelait des « cartons-toiles », lui permettant d’en transporter en grande quantité et facilement. La collection des descendants du docteur Éloi Baysse sera présentée pour la première fois au public. Aucun ensemble d’une telle importance n’avait pris le chemin des enchères depuis de nombreuses années. Leur dispersion permettra d’enrichir les connaissances et le corpus d’un artiste reconnu et encensé par ses pairs comme « le peintre orientaliste russe », récemment mis

Estim. 2 000 - 4 000 EUR

Pieter BOEL (Anvers 1622 - Paris 1674) Nature morte aux trophées de chasse Toile. 155 x 203 cm Monogrammé en bas à droite PB. Provenance : - Vente anonyme, Sotheby's Monaco, 2 décembre 1994, n°17, reproduit ; - Vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot (Mes Neret-Minet et Tessier), 19 juin 2009, n°6, reproduit. Le tableau évoque une harmonie naturelle avec la présence de plusieurs grives musiciennes, des mésanges charbonnières, des bécasses, une chouette effraie, un faisan vénéré, un colvert en mue, une canne siffleuse, deux lapins, deux lièvres, des perdreaux rouges et gris et un chien barbet. Jean-Siméon Chardin est également un fervent admirateur du chien barbet, qu'il représente dans son tableau anciennement dans la collection Roberto Polo (voir P. Rosenberg, Tout l'oeuvre peint de Chardin, Paris, 1983, n°49, reproduit). Il dresse ici le portrait d'un animal duquel semble émaner une loyauté profonde ainsi qu'une vitalité tranquille, et en fait le sujet principal du tableau. Connu pour ses « retours de chasse », Pieter Boel est l'un des artistes les plus réputés dans la peinture animalière du XVIIe siècle. Il dessine directement d'après des animaux vivants dans un cadre naturel, ce qui lui permet de reproduire la vivacité des textures. D'abord formé auprès de son père, lui-même graveur, il effectue un premier séjour à Gênes, avant de retourner à Anvers où il est reçu à la guilde de Saint Luc comme franc-maître en 1650. Il s'installe ensuite à Paris et sera chargé, avec Charles Le Brun, de réaliser des études pour servir aux tapisseries de la manufacture des Gobelins. Il exécute pour la tenture dite « des Maisons royales » entre 1669 et 1671, quatre-vingt une études d'oiseaux et de mammifères pensionnaires de la Ménagerie royale de Versailles. Elles seront transférées au musée du Louvre puis dispersées par la suite dans divers musées de province.

Estim. 20 000 - 30 000 EUR

Lovis Corinth (1858 Tapiau - 1925 Zandvoort) Couple de centaures Cette œuvre furieuse représentant un couple de centaures s'unissant avec avidité a été réalisée en 1917, quelques années après que Corinth ait été victime d'une attaque cérébrale en 1911 - alors qu'il était au sommet de sa créativité artistique - dont il ne s'est remis que progressivement (y compris en peignant). Pour Corinth, la séduction, la sensualité et le désir faisaient partie des thèmes essentiels qu'il reprenait sans cesse. Peu de motifs sont aussi centraux dans l'œuvre de Corinth que le nu. Il a montré le corps humain naturel et dévêtu dans ses différentes variations, aussi bien comme modèle dans l'atelier que dans des contextes mythologiques et des scènes sensuelles et intimes. Les nus féminins de Corinth ont un rayonnement immédiatement sensuel, mais ses représentations mythologiques sont également l'expression d'une concupiscence sensuelle et tangible, comme dans ce tableau. L'être hybride décrit ici, le centaure, est, par l'union du cheval et de l'homme, l'incarnation traditionnelle de la vitalité et de la virilité, Corinth l'a probablement compris dans ce sens. En revanche, la femme représentée ici en tant que centaure agit à la fois comme une séductrice et un objet de plaisir. Une centauresse aussi sensuelle était, tout comme la "Lulu" de Frank Wedekind ou la "Salomé" démoniaque d'Oscar Wilde, l'expression des fantasmes érotiques masculins secrets de l'époque. Les tableaux "Die Sinnlichkeit" et "Die Sünde" de Franz von Stuck, réalisés en 1889-1912 sous forme de peintures et de gravures, ont certainement constitué un point culminant dans l'art. Wilhelm Trübner avait déjà peint des couples de centaures en 1878/80, suivi par Franz von Stuck, qui eut beaucoup de succès avec ce type de motifs. Corinth, qui a vécu à Munich de 1884 à 1901, a certainement connu les œuvres de son collègue. Toutefois, il en arrive à des conclusions totalement différentes, car pour lui, le sujet mythologique n'était qu'un prétexte pour exprimer, conformément à sa nature, une sensualité animale primitive dans sa propre interprétation. Huile/peinture, contrecollée sur carton. R. o. signé et daté. 1917. 54,5 cm x 80,5 cm. Encadrement . Exposition : Galleria d'Arte, Rome 1963. Lit. : Georg Biermann, Der Zeichner Lovis Corinth, Dresden 1924, p. 56 (avec ill. du dessin "Studie zum Kentaur / Berlin 1911") ; Charlotte Berend-Corinth : "Lovis Corinth. Die Gemälde", nouvellement édité par Béatrice Hernad, Munich 1992, Wvz.-Nr. 1002, p. 907. Provenance : Collection Palais Schwarzenberg, Vienne, vendue en 1932 par la maison de vente aux enchères viennoise Albert Kende, cat. n° 127 (avec illustration sous le titre "Satyre avec nymphe", daté 1912) ; propriété privée en Angleterre ; collection privée en Italie ; vente aux enchères Ketterer Munich, 02.06.2006, lot 324. Huile sur toile, peinte sur toile. Signée et datée 1917. Mentionnée dans le catalogue raisonné, no. 1002.

Estim. 120 000 - 240 000 EUR