Tableaux

Le temps, vite ! Dans les ventes live et ventes online de Tableaux, les tableaux anciens règnent sur un vaste domaine couvrant sept siècles, des icônes gréco-byzantines aux paysages romantiques.
Après 1870, les tableaux impressionnistes et modernes leurs emboîtent le pas jusqu’à la Seconde Guerre mondiale avec les écoles impressionniste et néo-impressionniste suivis des fauves, des cubistes, des surréalistes…
A partir de 1945, les tableaux d’après-guerre et contemporains recouvrent les productions artistiques de l’expressionnisme abstrait à l’Arte Povera, en passant par le Spatialisme et le Pop art.
Les peintures proposées dans les ventes online de Tableaux font défiler de façon étourdissante toute l’histoire de l’art : tableaux religieux, natures mortes, vanités, tableaux de fleurs et tableaux de genre des écoles hollandaises et flamandes, sujets historiques et scènes mythologiques, tableaux d’histoire, paysages de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècles…Les révolutions picturales de la fin du XIXe et l’aventure des avant-gardes du XXe siècle se rejouent aussi sous nos yeux aux enchères, jusqu’aux subversions de l’art le plus actuel de Soulages, Combas, Vasarely, Arman,Capron, Mitoraj, Sonia Delaunay, Garouste, Hartung, Tal coat , etc.
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Lots recommandés

Lucien SIMON (1861-1945) "Bain en Bretagne" ou "Partie de Bain en pays Bigouden" circa 1909, Aquarelle et gouache sur papier marouflé sur toile signée en bas à droite, 147 x 104 cm Bibliographie : Léonce Bénédite, « Lucien Simon aquarelliste », Art et Décoration, septembre 1909. André Cariou, Lucien Simon, Plomelin, Editions Palantines, 2002, reproduction page 123. Expositions : Paries, Galerie Georges Petit, Exposition de la Société nouvelle de peintres et sculpteurs. Quimper, Musée des beaux-arts, Lucien Simon, 2006, n° 67. Saint-Briac, Couvent et chapelle de la Sagesse, Lucien Simon, les plaisirs et les jours, 2011, illustré p.32 du catalogue. Provenance : Collection Particulière. Vente Mes Thierry, Martin et Lannon, Douarnenez, 23 juillet 1988, lot 50 bis. ----------------------------------------------------------------------------------- « Ce thème improbable, - des Bigoudènes se baignant nues sur les bords d’une crique de l’Odet-, a probablement une origine antérieure à l’œuvre de 1909. En 1893, Lucien Simon, en villégiature à Bénodet depuis son mariage avec Jeanne Dauchez en 1890, y reçoit la visite de son ami Émile-René Ménard. Celui-ci, séduit par les rivages boisés de l’Odet, imagine deux femmes se baignant nues dans l’anse de Kergos à proximité de la villa de la famille Dauchez. Ce paysage apaisé devient pour lui une sorte d’Arcadie où il tente d’exalter l’harmonie entre ces deux femmes et la nature (L’Anse de Kergos, ancienne collection d’Edward Aleksander Raczynski, château de Rogalin). Sans doute peu après, Lucien Simon peint une Nymphe des bois (ancienne collection de Francesco Llobet, Buenos Aires), où l’on voit une jeune femme en partie dénudée au bord d‘une rivière qui pourrait être l’Odet. Il est alors à la recherche de sujets, entre L’embarquement de saint Gallonec (collection particulière) et Jésus guérissant des malades qu’il situe sur la plage de Bénodet. Quel que soit le sujet abordé, Simon met toujours à profit le solide enseignement dont il a bénéficié. Le nu en fait partie et il n’est pas étonnant qu’il invente ce thème du bain des Bigoudènes afin de dessiner plusieurs femmes nues. Y a-t-il une origine anecdotique dans ce choix, on n’en sait rien. Comme à l’accoutumée pour ses compositions ambitieuses, Simon travaille depuis de petites esquisses peintes et des dessins jusqu’à de grandes peintures destinées au Salon annuel, en passant par des grandes gouaches. Des répliques peintes de formats divers peuvent suivre. Simon situe sa scène sur un coin de rive, probablement l’Odet ou une de ses anses, dominé par les troncs de pins majestueux. Dans les différentes versions, il joue de l’inclinaison des troncs et de la disposition des arbres au second plan. Dans une autre version (ancienne collection Francisco Llobet, musée national des beaux-arts de Buenos Aires), il remplace les troncs par un pan de falaise. Les versions diffèrent suivant le nombre des personnages, trois, cinq ou six, et leur disposition. Chaque figure est bien identifiée par le peintre qui leur accorde une place précise. On devine d’après les attitudes de chacune le travail savant du peintre en atelier d’après des modèles. À droite une jeune femme qui a conservé ses vêtements et s’abrite sous un parapluie observe sa camarade qui se baigne. Plus bas une jeune femme se rhabille. Puis au bord de l’eau, une autre se lave les pieds. À ses côtés, une Bigoudène assise arbore des rubans et une jupe d’un rouge clinquant. La baigneuse du centre semble regarder l’intrus qui observe le groupe, en l‘occurrence le peintre. Tout cela est magistralement construit afin d’animer le groupe d’après de grandes aquarelles gouachées comme celle de la collection d’Auguste Rodin (Paris, musée Rodin) rassemblant trois figures. La grande version peinte exposée au Salon de 1910 (Paris, musée d’Orsay) présentera cet agencement simplifié. Le grand dessin à l’aquarelle et à la gouache montrant les cinq figures n’a pas été suivi d’une peinture. On sent combien le peintre s’est fait plaisir réalisant cette œuvre, suivant une technique dans laquelle il excelle comme en témoignent les grands dessins de Bigoudènes et Bigoudens que l’on connaît. Auguste Dupouy, autre fidèle du Pays bigouden, a écrit à propos du Bain acquis par l’État (La peinture en Bretagne aux XIXe et XXe siècles, 1944, Librairie générale J. Philou, Rennes) : « Il y a aussi au Luxembourg une toile de lui intitulée Baigneuses, où trois Grâces bigoudènes, uniquement reconnaissables à leur coiffe qu’elles ont gardée, comme certaine autre de notre grand sculpteur Quillivic, ne sont vêtues que de leur jeunesse, qui est plantureuse. Comme je lui disais mon étonnement de ce déshabillage, qui n’était pas dans les mœurs des Bretonnes, il me confia que seule des trois, celle qui avait posé de face

Estim. 70 000 - 80 000 EUR

Alexandre ROUBTZOFF (Saint-Pétersbourg, 1884 - Tunis, 1949) Vue de Kessera (1940) Huile sur toile marouflée sur carton, signée et datée en bas à droite « A. Roubtzoff 1940 29 juin » et localisé en bas à gauche « Kessera ». Encadré. H. 19,8 x L. 28 cm. Provenance - Cadeau de l’artiste au docteur Éloi Baysse, médecin de colonisation en Tunisie (nommé en 1934), également ami et médecin de l’artiste. - Puis par descendance. Expert : Maxime Charron Collection d’oeuvres inédites d’Alexandre Roubtzoff provenant du docteur Éloi Baysse, ami et médecin de l’artiste en Tunisie. "Je ne suis venu en Tunisie que quelques jours et j'y suis resté pour le reste de ma vie », écrivait l’artiste dans ses mémoires. Alexandre Roubtzoff, né le 24 janvier 1884 à Saint-Pétersbourg, se forma au sein du département de peinture de l'Académie impériale des arts sous la tutelle de Yan Frantsevich Tsionglinsky (1858-1912), une personnalité déterminante dans sa formation puisque Tsionglinsky était considéré comme l’un des premiers impressionnistes russes et qu’il était également un grand voyageur et un amoureux des pays exotiques. Grâce à une bourse, Roubtzoff entreprit de nombreux voyages entre 1907 et 1912 qui l’amèneront en Autriche, en Allemagne, en Italie et au Maroc où il ne peut s’établir durablement du fait de la campagne du Maroc, l’incitant alors à se rendre en Tunisie et à s’y installer en 1914. La première guerre mondiale l’empêcha de rentrer en Russie et Roubtzoff prit attache à Tunis dans un appartement-atelier au 33 de la rue Al Djazira. La révolution d’octobre 1917 marqua une scission importante dans la vie de l’artiste ; il rompit les liens avec son pays natal, prit la nationalité française et se présenta comme « un français né à Saint-Pétersbourg ». Ce nouvel horizon qui s’offrit à lui le guida vers une peinture en plein air empreinte de la chaleur des sables du Sahara et des contrastes des montagnes de l’Atlas. La magie de la lumière tunisienne, ses nuances uniques, mais également les scènes de rue et la représentation de la vie arabe inspirèrent Roubtzoff tout au long de sa vie, créant plus de 3000 oeuvres d’une grande diversité. La collection d’oeuvres totalement inédites présentées dans cette vente revêt un caractère tout à fait exclusif. Qu’il s’agisse des portraits ou des paysages, ces tableaux étaient jusqu’à ce jour inconnus des ouvrages de référence et des historiens. D’après la tradition familiale, ces oeuvres proviennent toutes à l’origine de la collection d’Éloi Baysse, médecin de la région de Cahors, nommé en 1934 comme médecin de la colonisation en Tunisie, permettant d’expliquer que toutes les oeuvres soient datées entre 1935 et 1948. Dans son journal, Roubtzoff écrira en 1940 : « C’est toujours le docteur Baysse, qui me promène dans la région (…) ». Cet ensemble inédit présente l’étendue des sujets appréciés par Roubtzoff, dont notamment deux portraits d’une importance majeure : le portrait d’Arbia (1941) et le portrait de Marie Madeleine Leroy (1946). Le portrait d’Arbia met en exergue le talent de l’artiste principalement dans la minutie des détails, la beauté du sujet et la sincérité de l’expression. Roubtzoff sublime la femme orientale en se détachant clairement du stéréotype de l’odalisque. À travers les portraits de Bédouines, c’est la noblesse et la beauté d’un peuple qui transparaissent. Chaque détail et chaque pigment servent à mettre en lumière la beauté du visage d’Arbia, tout comme l’usage des bleus intenses, des roses et rouges vibrants des tissus qui l’habillent. Quant au portrait de Marie Madeleine Leroy, l’épouse du général Mast, il a vraisemblablement été une commande de la femme de l’ambassadeur à Roubtzoff. Excellant dans les portraits mondains, le peintre la représente dans sa résidence officielle, vêtue à l’européenne dans un cadre verdoyant et exotique. En faisant encore une fois preuve d’un grand réalisme, il est possible de la reconnaître parfaitement comme sur cette photo d’époque à leur arrivée à Tunis (voir illustration). Cette collection comprend également un ensemble de paysages de petits formats, également des oeuvres emblématiques du corpus de Roubtzoff, dont la majorité est peinte à l’huile sur toile marouflée sur carton, une technique propre à l’artiste qu’il appelait des « cartons-toiles », lui permettant d’en transporter en grande quantité et facilement. La collection des descendants du docteur Éloi Baysse sera présentée pour la première fois au public. Aucun ensemble d’une telle importance n’avait pris le chemin des enchères depuis de nombreuses années. Leur dispersion permettra d’enrichir les connaissances et le corpus d’un artiste reconnu et encensé par ses pairs comme « le peintre orientaliste russe », récemment mi

Estim. 750 - 1 500 EUR

François Pascal Simon dit Baron GÉRARD (Rome, 1770-Paris, 1837), d’après. - Portrait en buste du roi Charles X. Huile sur toile. Dans un cadre rapporté en bois et stuc doré. H. 92 x L. 74 cm. Cadre : H. 105 x L. 88 cm. Oeuvre en rapport Vente Millon, “La Face des Rois”, Drouot, 25 mai 2023, lot 17 (adjugé 28.600€). Historique Dernier roi de France à avoir été couronné à Reims, Charles X avait fait appel aux grands portraitistes de l’époque parmi lesquels Gérard, Robert Lefèvre, Guérin, ou encore Ingres pour se faire représenter solennellement dans la tenue du sacre. Pour son portrait officiel, il porte sa préférence à celui peint par le baron Gérard, alors recherché et particulièrement loué pour la qualité de ses portraits. L’artiste représente le Roi en majesté dans une des galeries des Tuileries, tourné de trois-quarts à droite, portant l’hermine et le grand collier de l’Ordre du Saint-Esprit, s’appuyant sur son sceptre, le trône et la couronne placés en premier plan. L’attitude du monarque, l’accent mis sur la somptuosité du costume du sacre et les symboles de la royauté mis en avant rappellent parfaitement le caractère de droit divin du pouvoir détenu par la dynastie des Bourbons. Premier peintre du Roi en 1817 depuis le triomphe de son grand tableau “L’entrée d’Henri IV à Paris”, chef de file de l’école française, le baron Gérard était alors au sommet de sa gloire. Aussi était-il très attendu pour le portrait du souverain, ayant déjà réalisé non sans succès ceux de l’empereur Napoléon en 1805 et du roi Louis XVIII dans les premières années de la Restauration. On pouvait s’attendre à ce que la représentation officielle des souverains successifs soit radicalement différente à l’image des changements de régime de l’Empire à la Royauté, mais l’artiste réussit le tour de force de donner à chacun l’image majestueuse attendue en s’inscrivant dans la tradition picturale des grandes cours. C’est ce qui fit dire au grand critique d’art Charles Ephrussi que Gérard était « sans trop de flatterie, le roi des peintres et le peintre des rois ». Présenté au Salon de 1825, le portrait de Charles X aujourd’hui à Versailles remporta un franc succès ; plusieurs répliques furent alors commandées par la Maison du Roi, les copies en buste livrées par l’atelier de Gérard étant destinées essentiellement à servir de présent royal. Notre œuvre, moins détaillée que la version vendue par nos soins en 2023 (voir ci-dessus), témoigne d’une reprise d’après François Gérard ou possiblement de son atelier. Littérature - Art. E. de Waresquiel. Portrait du Roi et de ses élites sous la Restauration et la Monarchie de Juillet : une contribution à l’étude des représentations du pouvoir. In Versalia, Revue de la Société des Amis de Versailles, n° 9, 2006. - Art. Lucie Lachenal. François Gérard et la critique d’art pendant la Restauration. In Actes du colloque La critique d’art de la Révolution à la Monarchie de Juillet, 26 novembre 2013.

Estim. 5 000 - 7 000 EUR

TRAVAIL SINO-TIBETAIN Époque QIANLONG (1736-1795) Thangka, détrempe sur toile, portrait présumé du Panchen Lama, Lobsang Palden Yeshe (blobzang Dpal-ldan Ye-shes) (1738-1780). Le lama est portraituré dans un paysage escarpé et verdoyant. Nimbé de cercles lumineux, il se tient en vajraparyankasana sur un lotus reposant sur un trône orné de frises de vajra et de lions cariatides. Un dais de bronze ciselé et de rubans agités par le vent le couronne. Vêtu à la tibétaine, il porte un chos-gos rouge et le chapeau jaune des pandits de l'école Gelug. Devant lui, un luxueux tapis de Ningxia orné de motifs végétaux et de lions, et une table kang couverte de brocards. Sur celle-ci reposent de précieux objets rituels : kapala, vajra et ghanta, brûle-parfum en bronze doré, coupe en jade, verseuse en cuivre et boîte en laque. (Taches, déchirures, manques). Dim. 167 x 64 cm. Encadré. Ce portrait aurait pu être réalisé à l'occasion de la venue du lama à la cour de Qianlong pour l'anniversaire des 70 ans de l'empereur. Cette visite fut l'occasion d'une faste campagne de commandes, dont la plus célèbre est celle de l'érection du monastère Xumi Fushou, bâti selon le modèle du Tashilhunpo, pour loger le Panchen Lama et sa suite. Parmi ces commandes, des objets rituels d'une grande préciosité, offerts par le lama à l'empereur ou par l'empereur au lama et de nombreux portraits des deux grands hommes, habillés à la chinoise ou à la tibétaine. Bien qu'idéalisé dans une jeunesse immuable et un profond état méditatif, le visage montre des traits propres au 6e Panchen Lama notables sur d'autres portraits, comme celui conservé au ART D'ASIE Palace Museum présentant le lama en habits de cour chinois : sa lèvre supérieure plus épaisse que sa lèvre inférieure et son nez particulièrement épaté (ill. 1). La peinture est d'un étonnant naturalisme pour un tel sujet. Des éléments normalement ornementaux sont rendus avec une grande sobriété : les pétales du trône ne sont pas sculptés d'habituelles volutes, et les nuées, qui présentent encore de petits enroulements, ne reprennent plus la forme exacte du ruyi si nettement dessinée dans les thangkas de divinités commandités par l'empereur pour décorer le hall du Xumi Fushou (1). Les nimbes ne sont pas animés de flammèches, mais simplement figurés par une décoloration environnant le lama, évoquant ainsi sa luminence. Le tapis, représenté en perspective dite « occidentale », évoque le mousseux des fils de laine et de soie et s'oppose au paysage typiquement chinois des montagnes bleues et vertes sur lesquelles se détache le lama. Ce fond montagneux, évoquant le paradis théorisé par Lobsang Yeshe, le Shambala, est singulièrement sobre, dépouillé de la population céleste qui habite le plus souvent ces thangkas, de lignées monastiques, d'invocations ou d'incarnations. Ce dénuement et ce naturalisme pourrait être le résultat du passage à la cour de l'empereur du père jésuite italien Giuseppe Castiglione, envoyé comme peintre à la cour de Qianlong, dont on sait que la main fut influencée par des artistes flamands. Celui-ci cultiva à la cour cet art du portrait, influençant tout le genre. Ce portrait d'un style rare contraste avec les thangkas commandités lors de cette visite diplomatique historique, connus et recensés aujourd'hui par des inscriptions qui les caractérisent. Peut-être alors n'était-il pas destiné au monastère même de Xumi Fushou, mais à honorer la mémoire du Panchen Lama, mort de la variole à Pékin, quelques mois après son arrivée, au grand désarroi de l'empereur. (1) Bartholomew, Terese Tse, Chapitre 7: "Thangkas for the Qianlong Emperor's Seventieth Birthday" in Cultural Intersections in Later Chinese Buddhism, Honolulu: University of Hawaii Press, 2001, p. 170-188), Fig. 7.3.

Estim. 20 000 - 30 000 EUR