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Broches et épingles

Lots recommandés

Une tête en marbre archaïque, mid-6th century B.C. Tête en marbre archaïque de grande qualité, servant de support à un élément architectural orienté verticalement, probablement issu de la sima d'un temple archaïque, semblable à la tête de bélier du telesterion de Peisistratos à Euleusis, modelée sur une gargouille sans sa fonction réelle. La moitié arrière et le dos droit sont grossièrement ciselés sur toute la surface (secondaire à l'époque moderne). La moitié avant est travaillée avec précision et de grande qualité, la surface est finement polie. Au-dessus de la tête, en arc de cercle, quatre lignes de courbes se terminent devant les oreilles. Derrière la tête travaillée en douceur, elles sont décalées vers l'arrière. En dessous des oreilles, deux lignes de courbes descendent le long de l'arrière des joues. Derrière eux, les côtés se déroulent en douceur, sans être arrêtés. Les sourcils et les paupières sont finement travaillés. Les lèvres, tirées légèrement vers le haut pour former un sourire, ouvrent une fente et exposent les extrémités des dents supérieures et inférieures (comme dans la tête d'une Gorgone, avec un caractère apotropaïque ?). La tête est inclinée obliquement vers l'avant pour une vue en contre-plongée. Abrasions plus prononcées sur les sourcils, la patte droite et le bout du nez, sinon minimes dans des endroits isolés. Dans l'ensemble, une sculpture archaïque très bien conservée, d'un grand art et d'un grand charisme. Elle est livrée avec une base moderne en plexiglas et une broche en acier. Sur le dessous de la sculpture, une douille pour la broche en acier. Dimensions sans base : longueur env. 25 cm, largeur env. 19 cm, hauteur env. 22 cm. Provenance : From an Austrian private collection, acquired from another Austrian private collection seven years ago. Condition : I - II

Aucune estimation

AUGIÉRAS (François) - Domme ou L'essai d'occupation. Montpellier, Fata Morgana, 1982. In-8, maroquin marron glacé, premier mot du titre disposé sur trois lignes sur les plats, les lettres en grandes capitales mosaïquées de peau marbrée se détachant sur un cartouche de box crème et accompagnés de petits rectangles de peau de serpent, dos lisse portant le nom de l'auteur en long au palladium, doublure et gardes de nubuck beige, tranches dorées à l'or blanc sur témoins, couverture et dos, chemise et étui (Alain Devauchelle 1999). Édition originale, posthume. Récit de la vie retranchée de l'auteur qui, pour fuir la civilisation, s'installa dans une caverne en Dordogne. Dans sa grotte, Augiéras fait du feu, de la musique, chante, invoque les forces divines entre des étoffes de couleurs et fait sécher l'ortie, «ce haschich d'Europe». Fuyant l'humanité, il ne quitte son antre que pour l'église, ou les prairies désertes où il offre sa peau nue au soleil. Dans un double mouvement de retour à l'état divin et de perte d'identité, Domme se lit comme un éloge de la fuite, un bréviaire de résistance. [...] La société, des médecins ont cru Augiéras fou... (postface de Jean Chalon pour la réédition chez Grasset). Un des 50 exemplaires sur vélin pur fil Johannot. Délicate reliure lettriste, d'une parfaite exécution: les teintes de la reliure rappellent les couleurs employées par les artistes préhistoriques dans les grottes. On joint, du même: Lettre du Mont Athos (à Paul Placet). Béthune, Brandes, 1987. In-12, broché, couverture rempliée. Édition originale

Estim. 1 500 - 2 000 EUR

BARBEY D'AUREVILLY (Jules) - Le Pacha. Rythme oublié. Caen, Imprimerie de F. Le Blanc-Hardel, 1869. Petit in-12 carré, broché, non coupé, chemise demi-chagrin ocre et étui modernes. Première et unique édition, tirée à 36 exemplaires hors commerce. C'est la dernière des oeuvres de Barbey d'Aurevilly publiées par Trebutien, qui décède en 1870. «J'y joindrai une bouffonnerie singulière que j'ai improvisée l'autre soir, en plaisantant, chez ces demoiselles de Bachelier. Ces demoiselles de Bachelier sont deux vieilles filles qui ont été très belles [...] et chez qui j'aime à passer intimement mes soirées avec l'Ange blanc. [...] Ces dames s'amusaient à faire des découpures pour les coller sur les vitres de leur salon. Il y en avait une (de ces découpures) qui représentait un Pacha devant lequel dansait une sauteuse Circassienne et qui m'inspira la poésie sans rythme que je vous enverrai et qui me paraît un peu trop Rabelaisienne pour faire partie de nos Rhythmes Oubliés. C'est un Rhythme oublié que nous oublierons, mais qui vous divertira» (Barbey d'Aurevilly, lettre à Trebutien, 12 novembre 1854, in Correspondance générale, IV, 1854/41, p. 114). Le poème, en prose, ne sera effectivement pas recueilli dans l'édition des Rythmes oubliées donnée par Lemerre en 1870. Exemplaire broché: il a figuré à l'exposition organisée à Paris en 1989 pour le centenaire de la mort de Barbey (cf. cat. Barbey d'Aurevilly, n°65). Couverture nettoyée et couture renouvelée. Quelques légères piqûres

Estim. 800 - 1 000 EUR