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Francois WEIL (né en 1964) - Table basse en fer soudé et granite Plateau en verre Signée Vers 2005-2006 H : 40 cm L : 160 cm P : 160 cm «Tout part d'un point, une obsession, on tourne autour, pendant qu'elle tourne elle aussi ; elle tremble, vibre. Une absurdité qui ne se laisse pas démonter, elle s'impose. Elle permet juste de laisser une trace. J'ai pris part à ce moment.» La passion de la sculpture naît vers l'âge de 6 ans chez François Weil. Avant de se lancer, à Paris, à l'École nationale supérieure des Arts appliqués et des Métiers d'art, puis à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts, il réalise ses premières oeuvres en terre en 1979. «La sculpture semble plus proche du réel donc bien plus excitante», glisse-t-il. Son oeuvre est celle de l'oxymore : elle allie massivité de la pierre et légèreté de sa mobilité, animation et inertie, stabilité et déséquilibre. Le mouvement est partout : les masses rocheuses s'articulent et gravitent autour d'un axe central actionné par le spectateur. Les sculptures animées se transforment en ring où se confrontent la pierre, matière naturelle et expression de la réalité, et un mécanisme «avatar de la construction humaine». «La technique permet juste de jouer avec la réalité», précise François Weil. Mue par le spectateur, la pierre, s'offre comme un défi à l'apesanteur. C'est un «équilibre instable» qu'exprime François Weil. «L'harmonie ne peut se concevoir qu'en prenant les éléments au plus proche de ce qu'ils sont, en les considérant dans leur état vivant». Une harmonie du déséquilibre qui se joue de notre perception. «Notre perception et la réalité sont accoutumées à ce jeu de cache-cache, perception empreinte de nos désirs et de nos besoins d'appropriation. L'histoire de l'humanité cherche à comprendre et à maîtriser son environnement. Dans cette quête qui nous concerne nous et nos semblables, nos divers moyens d'expressions ne font que tendre vers la réalité.». Cette matière manipulée, détournée, tel un jeu de dupe attirera les galeristes français dès sa sortie de l'école en 1989. Dès lors, tout s'enchaîne et en particulier de nombreuses réalisations monumentales d'un bout à l'autre du globe : en Chine et au Guatemala, en Allemagne et en Russie, en Belgique et au Mali... Il s'établit dès lors entre Onzain (Loir-et-Cher) et Issy-les- Moulineaux (Hauts-de-Seine). Cette renommée grandissante lui permit de décrocher le Prix Pierre Cardin de l'Académie des Beaux-arts de Paris, en 1997, et neuf ans plus tard, le Grand Prix de la Biennale de sculpture de Poznan, en Pologne. Dans la lignée de son travail avec la matière, François Weil pratique également la photographie et la gravure. Sa fascination pour l'animation le conduit aussi à la vidéo. «Le réel n'est pas figé, explique l'artiste. La matière n'est jamais immuable, elle entretient toujours un rapport au temps. Réaliser des films permet de prendre des notes ou de transcrire ce fait, même si cela reste une approximation.» Graves et lents, ses films sont loin d'être aux antipodes de sa pratique sculptée. «Une même source nourrit mon travail, malgré le changement de médium. Sculptures, films et gravures se nourrissent l'une de l'autre. Je m'intéresse à des choses très variées sans savoir par avance ce que j'en ferai, sans sujet prédéterminé ou conscient.» Film, gravure ou sculpture, le sujet reste la pierre qu'elle soit basalte, ardoise, granite ou marbre. «Je n'interviens que rarement sur l'esthétique d'une pierre. Ou alors, le plus souvent est- ce pour essayer de dissimuler cette inter vention et garder l'esprit de cette matière, conserver sa parole.» En 1997 François Weil obtient le prix Pierre Cardin de l'Académie des Beaux-arts de Paris. Puis en 2006, il est lauréat du Grand Prix de la biennale de sculpture de Poznan en Pologne. En 2016 il reçoit le prix de la Fondation Pierre Gianadda à l'Académie des Beaux Arts de Paris. Expositions : 2023 - Les limites à l'épreuve. Trois sculpteur. Marc Ferroud, Etienne Viard, François Weil, Galerie Berthet-Aittouarès, Paris, France 2018-2019 - Fondation Arp, Clamart, France 2015 - Église Saint Étienne, Beaugency, France 2014 - Centre d'Art de la Matmut, Saint Pierre de Varengeville, France 2013 - Château de Chambord, France 2009 - Musée de Montélimar, Montélimar, France 2006 - Musée Hébert, La Tronche, France 2002 - Comblain au Pont, Belgique 2001 - Le Bateau Lavoir, Grenoble, France 1997 - Musée Hébert, La Tronche, France - Beaume de Venise, France - Abbaye de Bouchemaine, Bouchemaine, France 1995 - Fondation ARP, Meudon/Clamart, France - Centre d'arts plastiques Albert Chanot, Clamart, France 1994 - Galerie Antoine de Galbert, Grenoble, France 1990 - Espace Achard.

Estim. 3 000 - 4 000 EUR