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Diego Jimenez II (Viana, Navarra, 1617 - Cabredo, Navarra, 1660). - Diego Jiménez II (Viana, Navarre, 1617 - Cabredo, Navarre, 1660). La Cène Relief en bois sculpté, polychrome et doré. 36 x 98,5 x 2,5 cm. Ce relief faisait partie de l'exposition "Le mystère de la foi : un regard sur la sculpture espagnole 1550 - 1750" (2009), et est reproduit dans le magnifique catalogue publié à cette occasion (pages 230-233), avec des textes d'Andrea Gates et Patrick Matthiesen. Diego Jimenez II est né et a été formé dans une région du nord de l'Espagne qui a pris le relais de l'école de sculpteurs romanistes qui s'est développée autour du maître Juan de Anchieta. C'est Anchieta qui a introduit le début de la Renaissance en Espagne et qui est considéré comme le père de l'une des plus importantes écoles suivant Michel-Ange en Europe. C'est dans cette région au patrimoine sculptural riche et durable que le sculpteur de ce relief a commencé à travailler cent ans plus tard. À cette époque, d'importants ateliers de sculpture continuaient à fournir des images aux nombreuses églises locales des villes de Navarre, de La Rioja, d'Alava et des environs. L'un d'entre eux était l'atelier navarrais de Cabredo, fondé par Pedro González de San Pedro (1560-1608), élève d'Anchieta, et poursuivi par Juan Bazcardo (Navarre, 1584-1653) et Diego Jiménez II. C'est d'ailleurs dans cet atelier qu'il a réalisé ce relief. Pour l'anecdote, il faut savoir que les deux sculpteurs étaient beaux-frères, puisqu'ils avaient tous deux épousé des filles de González de San Pedro. Cette relation familiale et artistique, qui n'était pas rare à l'époque, a donné lieu à de nombreuses créations communes, comme les retables de La Población de la Barca et de Dallo, tous deux en Álava. Comme on peut le lire dans le catalogue de Gates et Matthiesen mentionné plus haut, "la forme de ce relief suggère qu'il faisait à l'origine partie de la prédelle d'un autel". La qualité sculpturale de Jiménez est évidente dans la manière dont il répartit les figures autour de la table, donnant l'illusion d'un espace spacieux grâce à sa gestion de la profondeur, malgré l'espace sculptural limité dont il dispose. D'une part, le relief reflète l'héritage roman mentionné plus haut et, d'autre part, il présente des caractéristiques déjà typiques du baroque, comme le naturalisme de l'œuvre, l'utilisation de traits individualisés pour chaque personnage et le traitement des vêtements en plis anguleux. Ce qui est habituellement une scène plutôt solennelle, statique et dogmatique est ici représenté comme un dîner léger, avec un caractère plus costumier que religieux, comme s'il s'agissait d'une réunion de famille ou d'amis. Les personnages sont disposés en groupes, dans une conversation animée, un couple se parle, certains interrogent d'autres, un personnage regarde directement le spectateur, tandis que Jésus caresse la tête de son disciple préféré, qui somnole en posant sa joue sur sa main. De l'autre côté, Judas Iscariote cache dans sa main un sac de pièces de monnaie, son paiement pour avoir trahi Jésus. Bibliographie de référence : -Gates, Andrea et Matthiesen, Patrick (2009). Le mystère de la foi : un regard sur la sculpture espagnole, 1550-1750. -Ramírez Martínez, José Manuel (n.d.). Diego Jiménez' https://dbe.rah.es/biografias/57000/diego-jimenez

Estim. 15 000 - 20 000 EUR