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Objets surréalistes



Ubu roi



Poupée en tissu pour le corps, terre cui…
Description

Objets surréalistes Ubu roi Poupée en tissu pour le corps, terre cuite pour les mains et plomb pour les pieds Vers 1930 H : 27 cm Alfred Jarry, en 1896, fait sensation et scandale lors de la première d'Ubu Roi . Pièce de théâtre satirique, Ubu roi raconte l'histoire du père Ubu, au service du roi de Pologne mais qui, sur les recommandations de sa femme, la mère Ubu, le trahit, l'assassine et s'approprie aussitôt le trône. De jour en jour, le père Ubu se transforme en véritable despote et tue tous ceux qui s'opposent à lui, sans aucun remords. Cependant, le fils du défunt roi de Pologne est prêt à tout pour venger son père et retrouver sa place à la tête du pays. Dès les trois coups à la création d'Ubu Roi Jarry voulait exhiber un comédien dont la tête est enfermée dans un cartonnage horrible. Le masque triangulaire, avec une seule oreille et trois grosses dents, comporte deux fentes horizontales en guise d'yeux. Ce masque n'est capable que d'expressions simples, donc, selon Jarry, universelles et éternelles, et en substituant à sa tête ce masque, l'acteur devient ce que Jarry appelle l'» effigie» du personnage. En plus du masque transformateur, Ubu porterait une cuirasse qui impose des gestes raides de marionnette. Ankylosé, le comédien devient inhumain et monstrueux. Le mirliton, explique Jarry, ... nous semble l'organe vocal congrüent au théâtre des marionnettes. Ubu Roi apparait emblématique du théâtre de l'absurde, cher à son auteur. Dans cette farce pré-surréaliste, Jarry porte à son paroxysme toute la sottise de l'espèce humaine, toute la cupidité des tout-puissants. A l'instar de Rimbaud avec Les Iluminations (1886), Lautréamont avec les Chants de Maldoror (1868), ou encore Gérard de Nerval avec Aurélia (1855), Alfred Jarry avec sa pièce de théâtre Ubu Roi est rapidement devenu un élément phare des surréalistes qui en ont fait une des plus grandes figures littéraires jamais inventée. Dans les entretiens radiophoniques qu'André Breton a accordés à André Parinaud entre mars et juin 1952, retraçant l'histoire du surréalisme, le nom d'Alfred Jarry est cité à neuf reprises, à chaque fois que sont évoquées les figures dont le mouvement se réclamait, quasiment toujours associé à Sade, Lautréamont et Rimbaud, «ceux qui offrent la marge de contestation la plus grande», ceux qui ont constitué l'héritage spirituel du mouvement qui a dominé, à Paris, la vie littéraire et artistique, voire intellectuelle de la première moitié du XXe siècle. La Poupée que nous vous présentons aujourd'hui est très différente des marionnettes originales crées par Bonnard et le Nabis (image jointe). Sa stylisation nous rapproche des années 1930 et du mouvement surréaliste.

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Objets surréalistes Ubu roi Poupée en tissu pour le corps, terre cuite pour les mains et plomb pour les pieds Vers 1930 H : 27 cm Alfred Jarry, en 1896, fait sensation et scandale lors de la première d'Ubu Roi . Pièce de théâtre satirique, Ubu roi raconte l'histoire du père Ubu, au service du roi de Pologne mais qui, sur les recommandations de sa femme, la mère Ubu, le trahit, l'assassine et s'approprie aussitôt le trône. De jour en jour, le père Ubu se transforme en véritable despote et tue tous ceux qui s'opposent à lui, sans aucun remords. Cependant, le fils du défunt roi de Pologne est prêt à tout pour venger son père et retrouver sa place à la tête du pays. Dès les trois coups à la création d'Ubu Roi Jarry voulait exhiber un comédien dont la tête est enfermée dans un cartonnage horrible. Le masque triangulaire, avec une seule oreille et trois grosses dents, comporte deux fentes horizontales en guise d'yeux. Ce masque n'est capable que d'expressions simples, donc, selon Jarry, universelles et éternelles, et en substituant à sa tête ce masque, l'acteur devient ce que Jarry appelle l'» effigie» du personnage. En plus du masque transformateur, Ubu porterait une cuirasse qui impose des gestes raides de marionnette. Ankylosé, le comédien devient inhumain et monstrueux. Le mirliton, explique Jarry, ... nous semble l'organe vocal congrüent au théâtre des marionnettes. Ubu Roi apparait emblématique du théâtre de l'absurde, cher à son auteur. Dans cette farce pré-surréaliste, Jarry porte à son paroxysme toute la sottise de l'espèce humaine, toute la cupidité des tout-puissants. A l'instar de Rimbaud avec Les Iluminations (1886), Lautréamont avec les Chants de Maldoror (1868), ou encore Gérard de Nerval avec Aurélia (1855), Alfred Jarry avec sa pièce de théâtre Ubu Roi est rapidement devenu un élément phare des surréalistes qui en ont fait une des plus grandes figures littéraires jamais inventée. Dans les entretiens radiophoniques qu'André Breton a accordés à André Parinaud entre mars et juin 1952, retraçant l'histoire du surréalisme, le nom d'Alfred Jarry est cité à neuf reprises, à chaque fois que sont évoquées les figures dont le mouvement se réclamait, quasiment toujours associé à Sade, Lautréamont et Rimbaud, «ceux qui offrent la marge de contestation la plus grande», ceux qui ont constitué l'héritage spirituel du mouvement qui a dominé, à Paris, la vie littéraire et artistique, voire intellectuelle de la première moitié du XXe siècle. La Poupée que nous vous présentons aujourd'hui est très différente des marionnettes originales crées par Bonnard et le Nabis (image jointe). Sa stylisation nous rapproche des années 1930 et du mouvement surréaliste.

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