Null Nicolas CHANGARNIER (1793-1877) général et homme politique. 3 L.S. « Ch. » …
Description

Nicolas CHANGARNIER (1793-1877) général et homme politique. 3 L.S. « Ch. » à chaque page (la 1re marquée « Copie »), 1852-1858 ; 16 pages et demie in-4. Trois longues lettres du proscrit sur ses relations avec les deux branches de la monarchie, le comte de Chambord et les Orléans. Aix-la-Chapelle 6 septembre 1852, à la marquise Charles de Ganay. Il résume le « tableau piquant de la soumission, de la résignation » de la France, selon Rémusat, cousin de la marquise, et se plaint que celle-ci l’ait mal défendu « d’être un sphynx, un ambitieux parce que Frohsdorf n’a pas été compris dans mon itinéraire »… Il rappelle ses positions depuis 1848 : « sobre de paroles » en tant que commandant de la division de Paris et la Garde nationale, « le Christ » à l’Assemblée législative dont la plupart de ses membres l’ont abandonné et trahi, et qui n’a pas écouté ses conseils… Il cite parmi ses opposants Berryer, Salvandy, Falloux, blâme « la funeste campagne de la révision » de la Constitution et des fautes qui ont perdu l’Assemblée et l’ont conduit en exil. Depuis, il a été sollicité par le duc d’Aumale, la duchesse d’Orléans et le comte de Chambord, et il a dit aux deux partis : « En présence d’un ignoble et insolent despotisme les républicains, s’il y en a d’assez bonne foi pour reconnaître que leur utopie est odieux à la France, et les Royalistes de toutes les nuances devaient se rallier pour montrer à notre pays l’espérance d’un gouvernement régulier, libre, et fort que la monarchie représentée par le Cte de Chambord entouré et secondé par ses cousins peut seule lui donner »… Face à « L.B. », les deux branches devraient déjà être réconciliées… Il souligne l’importance d’un accord formel et retrace les tractations difficiles et les erreurs de Chambord… Malines 4 janvier 1853, au comte Paul de Périgord. « Je n’ai refusé mes conseils ni à Froshdorf, ni à Claremont mais on se lasse de tout, même de parler à des sourds »… Cependant il estime que le comte de Chambord lui-même méconnaît le caractère inaliénable de la légitimité, et que même ceux qui ont fait la révolution de 1830 devraient tâcher de gagner des partisans sans leur faire subir un interrogatoire sur leur catéchisme politique… Que le comte de Chambord ait refusé d’ouvrir sa porte aux Orléanistes « avant qu’ils eussent récité leur confiteor » est une faute lamentable... Il justifie le titre de Reine de Marie-Amélie… Bruxelles 24 octobre 1858, à Philippe-Bernard de Laguiche. Texte d’une réponse à faire à ses critiques : « En refusant de faire, à la France moderne, la concession du drapeau qu’elle préfère parce qu’il n’est pas celui de l’ancien régime ; en se montrant offensé quand on donne, à sa tante, le titre de Reine, Mr le comte de Chambord a licencié les hommes qui ont souhaité la réconciliation, la coalition des royalistes de toutes les nuances, sans en excepter les républicains désabusés. Il demeure exclusivement le chef du pur légitimisme, et le général Changarnier ne veut pas faire acte d’adhésion à ce parti. […] Les princes de la maison d’Orléans ont été ses compagnons de guerre ; connaissant très bien l’indépendance de ses opinions, ils sont bienveillants pour lui ; il les aime. Pourquoi donc se refuserait-il la satisfaction de les voir ? »… On joint une P.S., Paris 11 janvier 1861 : « Note à l’usage de ceux de mes amis à qui on demande de quel parti est le général Changarnier » (3 p. et quart in-fol., bord sup. effrangé).

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Nicolas CHANGARNIER (1793-1877) général et homme politique. 3 L.S. « Ch. » à chaque page (la 1re marquée « Copie »), 1852-1858 ; 16 pages et demie in-4. Trois longues lettres du proscrit sur ses relations avec les deux branches de la monarchie, le comte de Chambord et les Orléans. Aix-la-Chapelle 6 septembre 1852, à la marquise Charles de Ganay. Il résume le « tableau piquant de la soumission, de la résignation » de la France, selon Rémusat, cousin de la marquise, et se plaint que celle-ci l’ait mal défendu « d’être un sphynx, un ambitieux parce que Frohsdorf n’a pas été compris dans mon itinéraire »… Il rappelle ses positions depuis 1848 : « sobre de paroles » en tant que commandant de la division de Paris et la Garde nationale, « le Christ » à l’Assemblée législative dont la plupart de ses membres l’ont abandonné et trahi, et qui n’a pas écouté ses conseils… Il cite parmi ses opposants Berryer, Salvandy, Falloux, blâme « la funeste campagne de la révision » de la Constitution et des fautes qui ont perdu l’Assemblée et l’ont conduit en exil. Depuis, il a été sollicité par le duc d’Aumale, la duchesse d’Orléans et le comte de Chambord, et il a dit aux deux partis : « En présence d’un ignoble et insolent despotisme les républicains, s’il y en a d’assez bonne foi pour reconnaître que leur utopie est odieux à la France, et les Royalistes de toutes les nuances devaient se rallier pour montrer à notre pays l’espérance d’un gouvernement régulier, libre, et fort que la monarchie représentée par le Cte de Chambord entouré et secondé par ses cousins peut seule lui donner »… Face à « L.B. », les deux branches devraient déjà être réconciliées… Il souligne l’importance d’un accord formel et retrace les tractations difficiles et les erreurs de Chambord… Malines 4 janvier 1853, au comte Paul de Périgord. « Je n’ai refusé mes conseils ni à Froshdorf, ni à Claremont mais on se lasse de tout, même de parler à des sourds »… Cependant il estime que le comte de Chambord lui-même méconnaît le caractère inaliénable de la légitimité, et que même ceux qui ont fait la révolution de 1830 devraient tâcher de gagner des partisans sans leur faire subir un interrogatoire sur leur catéchisme politique… Que le comte de Chambord ait refusé d’ouvrir sa porte aux Orléanistes « avant qu’ils eussent récité leur confiteor » est une faute lamentable... Il justifie le titre de Reine de Marie-Amélie… Bruxelles 24 octobre 1858, à Philippe-Bernard de Laguiche. Texte d’une réponse à faire à ses critiques : « En refusant de faire, à la France moderne, la concession du drapeau qu’elle préfère parce qu’il n’est pas celui de l’ancien régime ; en se montrant offensé quand on donne, à sa tante, le titre de Reine, Mr le comte de Chambord a licencié les hommes qui ont souhaité la réconciliation, la coalition des royalistes de toutes les nuances, sans en excepter les républicains désabusés. Il demeure exclusivement le chef du pur légitimisme, et le général Changarnier ne veut pas faire acte d’adhésion à ce parti. […] Les princes de la maison d’Orléans ont été ses compagnons de guerre ; connaissant très bien l’indépendance de ses opinions, ils sont bienveillants pour lui ; il les aime. Pourquoi donc se refuserait-il la satisfaction de les voir ? »… On joint une P.S., Paris 11 janvier 1861 : « Note à l’usage de ceux de mes amis à qui on demande de quel parti est le général Changarnier » (3 p. et quart in-fol., bord sup. effrangé).

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