Null [Charles-Geneviève de Beaumont, chevalier d’ÉON]. Élisabeth de SISLEY, chan…
Description

[Charles-Geneviève de Beaumont, chevalier d’ÉON]. Élisabeth de SISLEY, chanteuse et actrice française, amie et protégée du chevalier d’Éon. 9 L.A.S., Londres puis Bruxelles 1791-1792, à Mademoiselle la chevalière d’Éon à Londres ; 12 pages in-8 ou in-4, adresses. Jolie correspondance de la chanteuse à la chevalière (qui a annoté une lettre). [Le mari d’Élisabeth de Sisley avait péri avec l’intendant Bertier, son parent. Sans argent, Élisabeth de Sisley décida de gagner sa vie en utilisant ses talents de chanteuse. L’actrice émigra à Londres, échappant ainsi à la Terreur et à la guillotine ; elle poursuivra en Angleterre et en Autriche une brillante carrière.] L’actrice montre à la chevalière sa reconnaissance, et elle l’entretient de ses problèmes professionnels et sentimentaux. Londres 18 janvier, tout son temps est pris par Gallini : « il me fait tourner la taite, je suis dans les fratras de musique, compositeur, entrepreneur jusqu’au col »… 7 février, le public l’accuse « de ne pas savoir par cœur tous mes maurcaux », et elle prie la chevalière de faire passer une annonce indiquant qu’elle a été engagée par Gallini pour « chanter le français », mais « ce n’est que la surveille de la represantation qu’elle s’est trouvée forcée de remplasser le français par de la musique itallienne », et elle sollicite l’indulgence du public. 27 mai, au sujet de son ancien amant Sewart, avec lequel elle a rompu… Une autre lettre est relative à sa représentation à bénéfice… Puis elle part pour Bruxelles. 7 décembre : « Je voyage comme angloise, j’ignore si maintenant on peut regarder ce titre comme une sauvegarde. Au surplus, si l’on me tue, je ne chanterai plus [...] j’aime mieux que ce soit en route d’une balle, et même du vent d’un boulet que d’être raccourcie à la manière française [...] d’autant que je me trouve pas plus grande qu’il ne faut pour reparaître avec quelque avantage au moment du jugement dernier »... On joint une L.A.S. de Croisilles, Paris 27 avril 1791, à « Mademoiselle la chevalliere », la priant d’aider à Londres de ses conseils Madame de Sisley, « qui le merite par ses talents agréables, son amabilité & par sa mauvaise fortune »…

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[Charles-Geneviève de Beaumont, chevalier d’ÉON]. Élisabeth de SISLEY, chanteuse et actrice française, amie et protégée du chevalier d’Éon. 9 L.A.S., Londres puis Bruxelles 1791-1792, à Mademoiselle la chevalière d’Éon à Londres ; 12 pages in-8 ou in-4, adresses. Jolie correspondance de la chanteuse à la chevalière (qui a annoté une lettre). [Le mari d’Élisabeth de Sisley avait péri avec l’intendant Bertier, son parent. Sans argent, Élisabeth de Sisley décida de gagner sa vie en utilisant ses talents de chanteuse. L’actrice émigra à Londres, échappant ainsi à la Terreur et à la guillotine ; elle poursuivra en Angleterre et en Autriche une brillante carrière.] L’actrice montre à la chevalière sa reconnaissance, et elle l’entretient de ses problèmes professionnels et sentimentaux. Londres 18 janvier, tout son temps est pris par Gallini : « il me fait tourner la taite, je suis dans les fratras de musique, compositeur, entrepreneur jusqu’au col »… 7 février, le public l’accuse « de ne pas savoir par cœur tous mes maurcaux », et elle prie la chevalière de faire passer une annonce indiquant qu’elle a été engagée par Gallini pour « chanter le français », mais « ce n’est que la surveille de la represantation qu’elle s’est trouvée forcée de remplasser le français par de la musique itallienne », et elle sollicite l’indulgence du public. 27 mai, au sujet de son ancien amant Sewart, avec lequel elle a rompu… Une autre lettre est relative à sa représentation à bénéfice… Puis elle part pour Bruxelles. 7 décembre : « Je voyage comme angloise, j’ignore si maintenant on peut regarder ce titre comme une sauvegarde. Au surplus, si l’on me tue, je ne chanterai plus [...] j’aime mieux que ce soit en route d’une balle, et même du vent d’un boulet que d’être raccourcie à la manière française [...] d’autant que je me trouve pas plus grande qu’il ne faut pour reparaître avec quelque avantage au moment du jugement dernier »... On joint une L.A.S. de Croisilles, Paris 27 avril 1791, à « Mademoiselle la chevalliere », la priant d’aider à Londres de ses conseils Madame de Sisley, « qui le merite par ses talents agréables, son amabilité & par sa mauvaise fortune »…

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