Null EUGÉNIE (Eugenia Maria de Montijo de Guzman, comtesse de Téba) [Grenade, 18…
Description

EUGÉNIE (Eugenia Maria de Montijo de Guzman, comtesse de Téba) [Grenade, 1826 - Madrid, 1920], impératrice des Français, épouse de Napoléon III. Ensemble de 2 lettres autographes signées, adressées à Lucien Daudet : Farnborough, le 23 octobre 1914 ; 4 pages in-8°. « J'ai reçu votre lettre avec un grand retard, ce que je ne comprends pas, étant en dehors de la zone où l'on se bat. C'est parfaitement ridicule de dire comme on le dit, que le gouvernement s'est sauvé en partant pour Bordeaux, c'est ce qu'il devait faire pour ne pas être pris comme un rat dans une souricière puisque Paris est fortifié et qu'ainsi ils conservaient leur indépendance. Grâce à Dieu ces vilains jours où l'on a craint pour Paris sont passés. Ce n'est plus probable que les allemands reprennent leur marche vers Paris !!! Ceux qui savent et peuvent juger semblent contents et regardent l'avenir avec calme mais que de braves et beaux jeunes gens restent là où ils sont tombés. C'est affreux, que de souffrances qu'on ne peut adoucir ? Les blessés restent souvent trois et quatre jours sans soins sur le terrain, sans qu'il soit possible de les transporter. » Farnborough, le 11 février 1916 ; 3 pages in-8°. Sur la mort de l'intendant Piétri. « Je voulais vous écrire mais j'ai été obligée de signer seulement ma lettre, ma vue ayant besoin de ménagements. La lecture des journaux mal imprimés, à peu près la seule occupation de ces jours n'est pas faite pour mes pauvres yeux. Les émotions de la maladie et la mort de Pietri ont été très pénibles comme vous devez le penser. Malgré les difficultés et la longueur de la guerre, j'espère toujours, le découragement ne sert à rien, il faut vouloir la Victoire. »

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EUGÉNIE (Eugenia Maria de Montijo de Guzman, comtesse de Téba) [Grenade, 1826 - Madrid, 1920], impératrice des Français, épouse de Napoléon III. Ensemble de 2 lettres autographes signées, adressées à Lucien Daudet : Farnborough, le 23 octobre 1914 ; 4 pages in-8°. « J'ai reçu votre lettre avec un grand retard, ce que je ne comprends pas, étant en dehors de la zone où l'on se bat. C'est parfaitement ridicule de dire comme on le dit, que le gouvernement s'est sauvé en partant pour Bordeaux, c'est ce qu'il devait faire pour ne pas être pris comme un rat dans une souricière puisque Paris est fortifié et qu'ainsi ils conservaient leur indépendance. Grâce à Dieu ces vilains jours où l'on a craint pour Paris sont passés. Ce n'est plus probable que les allemands reprennent leur marche vers Paris !!! Ceux qui savent et peuvent juger semblent contents et regardent l'avenir avec calme mais que de braves et beaux jeunes gens restent là où ils sont tombés. C'est affreux, que de souffrances qu'on ne peut adoucir ? Les blessés restent souvent trois et quatre jours sans soins sur le terrain, sans qu'il soit possible de les transporter. » Farnborough, le 11 février 1916 ; 3 pages in-8°. Sur la mort de l'intendant Piétri. « Je voulais vous écrire mais j'ai été obligée de signer seulement ma lettre, ma vue ayant besoin de ménagements. La lecture des journaux mal imprimés, à peu près la seule occupation de ces jours n'est pas faite pour mes pauvres yeux. Les émotions de la maladie et la mort de Pietri ont été très pénibles comme vous devez le penser. Malgré les difficultés et la longueur de la guerre, j'espère toujours, le découragement ne sert à rien, il faut vouloir la Victoire. »

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