Null MAINE DE BIRAN François-Pierre [Bergerac, 1766 - Paris, 1824], écrivain fra…
Description

MAINE DE BIRAN François-Pierre [Bergerac, 1766 - Paris, 1824], écrivain français. Lettre autographe, adressée à sa fille, Élisa. Paris, le 13 janvier 1822 ; 6 pages in-8°. Après avoir passé en revue la santé de la famille et la sienne propre, Maine de Biran parle de la situation politique (il est député de la Dordogne) et l'analyse en philosophe : « Je suis toujours sous l'influence des tempêtes politiques et je sens que je serais bien plus tourmenté, si je n'avais fait d'avance tous mes sacrifices. Nous vivons dans un tems où aucune position n'est stable. Malheur à ceux qui ne savent pas se faire un point d'appuy, dans la conscience, le devoir d'homme de bien, et la résignation aux volontés de Dieu pour tous les événements extérieurs. J'ai plus besoin que jamais de croire qu'il y a plus haut que l'homme une justice, une raison, une vérité immuable qui nous juge tous [...]. Sans cette idée je cederais à l'irritation et au désespoir en voyant tant d'injustices, d'ingratitude, de faux jugements, de confusion d'idées de bien et de mal. Dans ce bas monde, il faut y vivre pourtant le mieux que nous pourrons, jusqu'à ce que Dieu et les hommes en ordonnent autrement [...]. Nous allons entrer cette semaine dans des discussions bien graves, bien orageuses dont l'issue est incertaine. Je cherche à me cuirasser contre tous les orages. » Suivent diverses nouvelles domestiques et familiales. La lettre s'achève avec tendresse. (En marge, attestation d'Ernest Naville qui publia les Oeuvres inédites de Maine de Biran. Très rare. On joint une autre lettre autographe signée concernant une demande de renseignements pour pouvoir « répondre à un ancien camarade ».

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MAINE DE BIRAN François-Pierre [Bergerac, 1766 - Paris, 1824], écrivain français. Lettre autographe, adressée à sa fille, Élisa. Paris, le 13 janvier 1822 ; 6 pages in-8°. Après avoir passé en revue la santé de la famille et la sienne propre, Maine de Biran parle de la situation politique (il est député de la Dordogne) et l'analyse en philosophe : « Je suis toujours sous l'influence des tempêtes politiques et je sens que je serais bien plus tourmenté, si je n'avais fait d'avance tous mes sacrifices. Nous vivons dans un tems où aucune position n'est stable. Malheur à ceux qui ne savent pas se faire un point d'appuy, dans la conscience, le devoir d'homme de bien, et la résignation aux volontés de Dieu pour tous les événements extérieurs. J'ai plus besoin que jamais de croire qu'il y a plus haut que l'homme une justice, une raison, une vérité immuable qui nous juge tous [...]. Sans cette idée je cederais à l'irritation et au désespoir en voyant tant d'injustices, d'ingratitude, de faux jugements, de confusion d'idées de bien et de mal. Dans ce bas monde, il faut y vivre pourtant le mieux que nous pourrons, jusqu'à ce que Dieu et les hommes en ordonnent autrement [...]. Nous allons entrer cette semaine dans des discussions bien graves, bien orageuses dont l'issue est incertaine. Je cherche à me cuirasser contre tous les orages. » Suivent diverses nouvelles domestiques et familiales. La lettre s'achève avec tendresse. (En marge, attestation d'Ernest Naville qui publia les Oeuvres inédites de Maine de Biran. Très rare. On joint une autre lettre autographe signée concernant une demande de renseignements pour pouvoir « répondre à un ancien camarade ».

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