[CALOTTE (régiment de la)]. Sur la Calotte. En français, manuscrit sur papier. France, vers 1721-1750 (?). 2 volumes in-4, veau marbré, encadrement de triple filet à froid sur les plats, dos à nerfs ornés, coupes ciselées, toutes tranches dorées, mors inférieur du premier volume fendu, coins émoussés, petites galeries de ver sur quelques feuillets du second volume, ex-libris (Reliure de l’époque). Intéressants manuscrits issus de cette étonnante société satirique qui tint un rôle majeur dans la société de la première moitié du XVIIIe siècle. Manuscrits réunissant de nombreux brevets décernés par le régiment de la Calotte, ainsi que différentes pièces comme des arrêts, lettres patentes, invitations, etc… Le Régiment de la Calotte fut créé en 1702 par deux personnages de l’entourage de Louis XIV, Étienne Aymon, porte-manteau du Roy, et Philippe Emmanuel de Torsac, exempt des gardes du corps. Cette société festive et carnavalesque se donnait pour but de corriger les mœurs et de réformer le style à la mode en le tournant en ridicule. Elle épargna peu de ses contemporains et s’en prit entre autres à l’Académie française, objet de sa vindicte particulière. Réservé au moment sa création à des militaires, le régiment élargit son recrutement à tout ce que la Cour et la Ville comptait de personnalités prestigieuses parmi lesquelles nombre d’ecclésiastiques… qui espéraient sans doute ainsi s’épargner quelques railleries. Le régiment comptant de beaux esprits, les brevets et la plupart des textes sont écrits en vers. Les brevets circulèrent le plus souvent sous forme manuscrite. Ces deux volumes sont remarquables par le nombre de pièces qu’ils contiennent.