![Null [BERNARD (Jacques)]. Nouvelles de la République des Lettres. Amsterdam, Mor…](https://cdn.drouot.com/d/image/lot?size=fullHD&path=20/117100/61885aba408276c12acfaa4cb3c1956a)
Description
[BERNARD (Jacques)]. Nouvelles de la République des Lettres. Amsterdam, Mortier, 1684 (mars) - 1710 (janvier). 47 volumes in-24 (sur 48, manque le tome 3), demi-veau blond, dos à nerfs richement ornés, tr. marbrées (rel. XIXe s.) Qqs planches dépliantes gravées hors texte. La collection complète compte normalement 56 volumes (1684-1718). Ces "Nouvelles" ont été commencées par Bayle et Jean Barrin, continuées par Jacques Bernard, depuis janvier 1699 jusqu'en mars 1703, terminées en juin 1718 par Jean Le Clerc. Cachets du château de Saint-Germain-les-Corbeil. (Barbier III, 567-568.) Ce périodique proposant l'analyse d'ouvrages littéraires, religieux et publiant des expériences scientifiques, comme celles de Denis PaPin, parut pendant la période trouble de la révocation de l'Edit de Nantes ; les auteurs dénoncèrent d'ailleurs l'attitude des Catholiques à l'encontre des Réformés. Le philosophe protestant Bayle en fut le principal rédacteur entre mars 1684 et février 1687, avant d'être relayé par Daniel de Larroque (1660-1731), Jean Barrin (1640-1718) et Jean Le Clerc jusqu’en avril 1689. Suspendue pendant dix ans, la revue fut reprise par le pasteur calviniste Jacques Bernard jusqu’en décembre 1710, qui l'interrompit avant de la reprendre en janvier 1716. La dernière livraison eut lieu en juin 1718. Bien qu'entièrement rédigées en français, les Nouvelles de la république des lettres étaient publiées chaque mois à Amsterdam pour contourner la censure. L'éditeur fut Henry Desbordes, installé à Kalverstraat de 1684 à 171, puis David Mortier (1716-1718) à un rythme bimestriel et toujours à Amsterdam. La revue, d'une quarantaine de feuillets, contenait une série de recensions critiques portant sur les ouvrages parus chez des libraires de toute l'Europe, ainsi que des extraits d’œuvres choisies. Une deuxième série vit le jour en juillet 1775 et se poursuivit jusqu'en 1777, chez l'éditeur-imprimeur vénitien Giovanni Battista Albrizzi (1698-1777). De 1779 à 1787, Pahin de La Blancherie lança les Nouvelles de la république des lettres et des arts éditées à Paris. Qqs frottés, qqs coiffes usées sinon bon ensemble agréablement relié.
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[BERNARD (Jacques)]. Nouvelles de la République des Lettres. Amsterdam, Mortier, 1684 (mars) - 1710 (janvier). 47 volumes in-24 (sur 48, manque le tome 3), demi-veau blond, dos à nerfs richement ornés, tr. marbrées (rel. XIXe s.) Qqs planches dépliantes gravées hors texte. La collection complète compte normalement 56 volumes (1684-1718). Ces "Nouvelles" ont été commencées par Bayle et Jean Barrin, continuées par Jacques Bernard, depuis janvier 1699 jusqu'en mars 1703, terminées en juin 1718 par Jean Le Clerc. Cachets du château de Saint-Germain-les-Corbeil. (Barbier III, 567-568.) Ce périodique proposant l'analyse d'ouvrages littéraires, religieux et publiant des expériences scientifiques, comme celles de Denis PaPin, parut pendant la période trouble de la révocation de l'Edit de Nantes ; les auteurs dénoncèrent d'ailleurs l'attitude des Catholiques à l'encontre des Réformés. Le philosophe protestant Bayle en fut le principal rédacteur entre mars 1684 et février 1687, avant d'être relayé par Daniel de Larroque (1660-1731), Jean Barrin (1640-1718) et Jean Le Clerc jusqu’en avril 1689. Suspendue pendant dix ans, la revue fut reprise par le pasteur calviniste Jacques Bernard jusqu’en décembre 1710, qui l'interrompit avant de la reprendre en janvier 1716. La dernière livraison eut lieu en juin 1718. Bien qu'entièrement rédigées en français, les Nouvelles de la république des lettres étaient publiées chaque mois à Amsterdam pour contourner la censure. L'éditeur fut Henry Desbordes, installé à Kalverstraat de 1684 à 171, puis David Mortier (1716-1718) à un rythme bimestriel et toujours à Amsterdam. La revue, d'une quarantaine de feuillets, contenait une série de recensions critiques portant sur les ouvrages parus chez des libraires de toute l'Europe, ainsi que des extraits d’œuvres choisies. Une deuxième série vit le jour en juillet 1775 et se poursuivit jusqu'en 1777, chez l'éditeur-imprimeur vénitien Giovanni Battista Albrizzi (1698-1777). De 1779 à 1787, Pahin de La Blancherie lança les Nouvelles de la république des lettres et des arts éditées à Paris. Qqs frottés, qqs coiffes usées sinon bon ensemble agréablement relié.
