ROBERT OSMOND (1711 - 1789)

PENDULE URNE Cadran signé « Robin Hger » Epoque Louis XVI Marbre bleu turquin ; bronze doré H. 53 cm, L. 36 cm, P. 26 cm Cette pendule est richement parée d’un décor de bronzes ciselés et dorés. Elle est en forme d’urne, à piédouche flanquée d’une chute de guirlandes de fleurs formant prises. Le cadran à chiffres romain est signé « Robin Hger ». La pendule repose sur un marbre bleu turquin orné d’une frise de feuillage stylisé en bronze doré. L’ensemble est sommé d’une grenade éclose. Afin de se rapprocher au plus près de l’Antiquité, de son iconographie et de ses formes pures et sévères très en vogue vers 1770, l’artiste fit le choix de prendre une urne couverte pour en faire un objet au goût de ses contemporains. Cette forme de vase antique, alors complètement inédite, est due au grand maître bronzier Robert Osmond, qui créa de nombreux modèles de pendules, très recherchées sous Louis XVI. Dès les années 1750, Osmond réalisa une première pendule en forme d’urne couverte. L’on observe son répertoire ornemental, caractéristique du «goût à la grecque» (fig. 1). Le mouvement de cette pendule est signée « Robin horloger ». Il s’agit de Robert Robin (1742 – 1799) Horloger du roi (fig.2). Il se distingue en mettant au point un échappement pour la mesure du temps. Il reçu de nombreuses commandes du roi Louis XVI et en 1785 celui-ci lui accorde un logement au Louvre. Eternel chercheur, il écrivit en 1777 un « mémoire contenant des réflexions sur les propriétés des remontoirs ». En 1778, il fit pour le roi une pendule mécanique pour 30 000 livres. En 1793, après la Révolution, il fit don à la Convention Nationale d’une pendule décimale, accompagnée d’une brochure descriptive de la pendule astronomique décimale à secondes, à remontoir et à sonnerie décimale. Robert Robin fait figure de grand horloger du XVIIIe siècle.