DUMAS (Alexandre) - GAILLARDET (Frédéric). La Tour de Nesles. Drame en cinq actes en neuf tableaux. Paris : J. N. Barba, 1832. — In-8, 216 x 134 : (4 ff.), 98 pp., (1 f.), couverture imprimée. Broché, chemise et étui postérieurs. Édition originale de ce drame en prose représenté pour la première fois sur le théâtre de la Porte Saint-Martin le 29 mai 1832. Il s’agit de l’un des premiers drames romantiques après le triomphe d’Hernani de Victor Hugo en 1830. Précieux exemplaire comprenant sur le faux titre cet envoi autographe signé d’Alexandre Dumas : à mon bon Camarade // Verteuil // Al. Dumas L’histoire de cette pièce connut de nombreux rebondissements et ses auteurs furent 6 fois en procès à cause d’elle, pour des raisons différentes et parfois contradictoires. L’une des affaires porta sur la paternité de l’œuvre et Jules Verteuil, qui était alors secrétaire de M. Harel, directeur du théâtre de la Porte Saint-Martin, fut un soutien d’Alexandre Dumas, certifiant avoir été chercher chez ce dernier les cinq actes de la pièce au fur et à mesure de leur écriture et les avoir entièrement recopiés sur le manuscrit original totalement différent de celui de Gaillardet. Exemplaire provenant de la collection de René Rouzard (1905-1976), célèbre parolier qui écrivit notamment pour Édith Piaf, Léo Ferré, Maurice Chevalier, Yves Montand, Dalida ou encore Claude François. Jacques Crépineau l’enrichit de deux portraits en couleurs représentant Mlle Georges et de Bocage dans les rôles qu’ils tinrent dans la pièce à l’époque de sa création en 1832, et d’une L.A.S. de Frédéric Gaillardet, à M. Mocquart, chef du cabinet de l’empereur, 31 juillet 1857, 1 page 3/4 in-8, avec brouillon de réponse au crayon de M. Mocquard sur la 3e page. Couverture restaurée. Provenance : René Rouzard, avec ex-libris à ses initiales et la devise « La Goualante ». On joint : - DUMAS (Alexandre) - MAQUET (Auguste). La Jeunesse des mousquetaires. [Paris : Dufour et Mulat, 1849]. — [Suivi de] : DUMAS (Alexandre) - GAILLARDET (Frédéric). La Tour de Nesle, drame en cinq actes et en neuf tableaux. S.l. s.d. — [Et de] : BENJAMIN - SAINT-AMANT - PAULYANTHE. L’Auberge des Adrets, drame en trois actes, à spectacl. Musique de M. Adrien ; Ballets de M. Maximien ; décorations de MM. Joannis et Défontaines. S.l. s.d. — 3 ouvrages en un volume in-8, demi-maroquin bordeaux à long grain, dos lisse orné, tête dorée, non rogné (Ad. Lavaux). Recueil factice de 3 pièces de théâtre. La première est en édition originale mais incomplète du faux titre, du titre et du feuillet de distribution, et les deux autres sont extraites de recueils. Exemplaire enrichi de la gravure de Célestin Nanteuil servant de couverture à l’édition des Œuvres complètes de Dumas, collée sur papier fort, d’un portrait de Dumas, gravé par J. Hanriot, en état en noir avant la lettre, d’un portrait de Richelieu et de Louis XIII gravés par Bourgeois, et d’un portrait en pied en couleurs de Mélingue dans le rôle de D’Artagnan, extrait de la Galerie dramatique, ces trois dernières figures venant illustrer la première pièce. La seconde est enrichie d’une belle gravure en couleurs représentant la tour de Nesle, dessinée et gravée par les frères Rouargue, ainsi que d’un portrait lithographié de Mademoiselle Georges et de Bocage, deux des acteurs ayant joué dans la pièce en 1832. L’Auberge des Adrets est enrichie d’un portrait en couleurs du personnage de Robert Macaire par Gavarni et de 2 lithographies en couleurs de Daumier extraites de la série des Robert-Macaire, format in-8. Déchirure réparée au dernier feuillet.