MANN (Thomas).
La Mort à Venise. Paris, Éditions du Sagittaire, 1925. In-16 carré, demi-maroquin havane avec coins, dos orné de caissons à froid, tête dorée, couverture et dos (Devauchelle). Édition originale de la première traduction française, due à Félix Bertaux et Charles Sigwalt.
Un des 50 exemplaires de tête sur japon, seul grand papier avant 950 vélins de Rives.
De ce court roman publié en allemand en 1912, Thomas Mann a dit, lors d'une entrevue avec Luchino Visconti en 1951 : « L'histoire est essentiellement une histoire de mort, mort considérée comme une force de séduction et d'immortalité, une histoire sur le désir de la mort. Cependant le problème qui m'intéressait surtout était celui de l'ambiguïté de l'artiste, la tragédie de la maîtrise de son Art. La passion comme désordre et dégradation était le vrai sujet de ma fiction. »
Vingt ans après cette conversation, Visconti réalisa le chef-d'œuvre du septième art que l'on sait en adaptant le roman de Thomas Mann.
Très bel exemplaire soigneusement établi par l'atelier Devauchelle.
De la bibliothèque Raoul Simonson (2013, II, n°570), avec ex-libris.
Infime fissure sur un mors.
