ÉVARISTE JONCHÈRE (1892-1956) 
Congaïe couture, 1940

Bronze à patine verte, sig…
Description

ÉVARISTE JONCHÈRE (1892-1956)

Congaïe couture, 1940 Bronze à patine verte, signé, marqué du cachet de fondeur E. Godard, et numéroté E.A III/IV au dos 62 x 21 x 21cm - 24 x 8 5/8 x 8 3/8 in. Bronze with green patina, signed and stamped E. Godard EA III/IV PROVENANCE Vente Schmitz-Laurent, St Germain en laye, 13 mars 2006 Collection du Dr. X, Normandie (acquis à la vente précédente) OEUVRE EN RAPPORT Statuette en plâtre, collection Madame Evariste Jonchère Debiol au Conservatoire d’Art et d’Histoire de Haute-Savoie à Annecy, 1978 Statuette en bronze, cachet de fondeur Bien Hoa, collection Madame Evariste Jonchère Debiol à Paris BIBLIOGRAPHIE POUR LE MODÈLE SIMILAIRE EN BRONZE Gain Roger et Madame Evariste Jonchère Debiol, Evariste Jonchère, Dam Biro, Snoek-Ducaju 1 Zoon, Belgique, 1991, p106 ÉVARISTE JONCHÈRE Témoignant dès son plus jeune âge d’un talent avéré pour la création artistique, Evariste Jonchère intègre dès l’âge de 16 ans l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Au côté de son professeur, Antonin Mercié, sculpteur officiel de la III e République, le jeune homme découvre les différentes techniques de la sculpture. Déterminé à obtenir le premier grand prix de Rome, il travaille durement et intègre après la Première Guerre mondiale l’atelier du sculpteur Jean Boucher. Sa per - sévérance et son talent sont récompensés en 1925, année où il remporte ce premier prix tant convoité lui permettant alors de s’installer à la prestigieuse Villa Médicis. Durant son séjour romain, Jonchère perfectionne sa technique et fait preuve d’un talent unique lui valant plu - sieurs récompenses. L’Académie permettant à ses pensionnaires de voyager à travers l’Italie mais aussi la Grèce, l’artiste en profite pour découvrir et peindre le pays hellène avant son retour en France. Infatigable travailleur, Jonchère enseigne la sculpture au Havre, mais participe aussi à diverses expositions dont l’exposition coloniale de 1931. « Je me suis mis tardivement aux bronzes. J'ai eu la chance de dénicher à St-Germainen-Laye une magnifique « con gai » (jeune fille vietnamienne) en robe traditionnelle, un chapeau conique (cái nón) à la main. C’était une œuvre d’Évariste Jonchère, un enseignant français qui avait créé les cours de sculpture à l’École des Beaux-Arts d’Hanoi. Je n’ai pu trouver dans le marché aucune œuvre en bronze de son célèbre élève V ũ Cao Đàm, mais j’ai eu la chance d’acquérir une de ses très belles terres cuites, intitulée « les Deux amies ou Amies » que la Maison Aguttes avait mise en vente avec succès fin 2020. J'ai obtenus par la suite une « pêcheuse de crevettes », un « fumeur de pipe » en bambou, un « buste de tonkinoise », tous de beaux bronzes bruns avec une belle patine, une tête de femme à patine dorée, et un bas-relief en bronze illustrant le combat à dos d’éléphant des sœurs Tr ưng contre l’armée chinoise des Tang (cf. lot 87).» Grâce aux peintures qu’il a réalisé en Grèce il obtient en 1932 le prix d’Indochine lui permettant de quitter la Métropole pour découvrir l’Asie du Sud-Est pendant deux ans. Ce prix organisé par la Société Coloniale des artistes français assure la gratuité du voyage et permet aux artistes primés de sillonner l’Indochine la première année puis d’enseigner la seconde année à l’Ecole des Beaux-Arts d’Hanoï, contribuant ainsi à la diffusion des arts. Lors de son séjour, Jonchère découvre les différentes cultures du protectorat français qu’il s’évertue à représenter à travers différents médiums. A son retour en France, bien que la popularité de l’artiste ne cesse de s’accroître et que les commandes affluent, Jonchère rêve d’Extrême-Orient. Son désir de retrouver l’Indochine se concrétise au décès brutal de Victor Tardieu, le directeur de l’Ecole des Beaux-Arts d’Indochine. Jonchère est choisi pour lui succéder en 1938. Son mandat qui durera jusqu’en 1944 est marqué par un développement des arts appliqués. Convaincu de la valeur de l’artisanat, le directeur ajoute aux trois sections peinture, sculpture, et architecture déjà établies à l’École, la laque, la céramique, la ciselure et l’ébénisterie. En intégrant la laque en tant que section à part entière, Jonchère reconnait et permet le développement de ce travail Annamite ancestral. Attaché au développement des arts à travers le pays il créé également la Société Coopérative des Artistes Indochinois. Cette structure permet de financer les matières premières aux artistes mais surtout de vendre les œuvres des membres sociétaires. Le Conseil de Maîtrise des Arts Indochinois veille à la qualité des productions et élimine les œuvres jugées insatisfaisantes. Si le travail de valorisation et de développement des arts appliqués effectué par Jonchère est significatif, il n’a pas pour autant délaissé sa propre production.&nb

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