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[Années 1920] JOSEPH SEGUIN DIT JULIEN VOCANCE (1878-1954), POETE DE HAÏ-KAÏ Lot de 21 pièces dont 20 L.A.S. et P.A.S., en majorité avec enveloppes, adressées à René Maublanc, 1919-1937+ «», 1 page ½ in-4 d’haï-kaï dactylographié et signé. Joseph Seguin est un poète haïjin, c’est-à-dire l’un des grands spécialistes en France du poème japonais en trois vers dénommé le haï kaï. Publiant ses œuvres sous le pseudonyme de Julien Vocance (Le livre des Haï-Kaï, Clapotis d'étoiles, En pleine figure, Haïkus de la guerre de 14-18), nom emprunté en signe d’attachement au petit village ardéchois Saint Julien Vocance, Seguin est descendant des célèbres Montgolfier du côté maternel, et petit-fils de Marc Seguin l’inventeur de la chaudière tubulaire. Bien que Paul Louis Couchoud soit celui qui ait importé en France le petit poème de trois vers au début du XXe siècle, Julien Vocance est l’auteur qui a fait découvrir au grand public cette nouvelle approche de la poésie. Licencié en droit et en lettres, diplômé de l'École des Chartes, de l'École du Louvre et de l'École Libre des Sciences Politiques, Joseph Seguin étudie cet art japonais et s’en imprègne. Mobilisé sur le front durant la Grande Guerre, il est grièvement blessé en mai 1915 et est réformé dès septembre 1915. De retour du front, il écrit «visions de guerre» (faisant écho aux «vues du Fuji» du peintre Hokusaï), poèmes publiés en mai 1916 dans la Grande Revue et qui vont avoir un écho retentissant. Il y exprime tout ce que la guerre peut produire comme horreur, ces haïkus explosent eux aussi comme des bombes auprès de nombreux lecteurs de l’époque. Précisons qu’il avait reçu un éclat dans l'œil qui alla se loger si près du cerveau qu'on ne put l'extraire. Il faillit y rester et s'en sortit avec des migraines qui l'accompagnèrent tout le reste de sa vie avec un œil de verre à droite. PLUS DE DESCRIPTIONS DANS LE CATALOGUE DE LA VENTE SUR ROUILLAC.COM SOUS L’ONGLET /CONSULTER LES DETAILS DE LA VENTE/

vendome, France