Null Cuiller en bois d'érable sculpté au portrait de Léopold 1er de Habsbourg, e…
Description

Cuiller en bois d'érable sculpté au portrait de Léopold 1er de Habsbourg, empereur du Saint-Empire germanique de 1658 à 1705. H. 18,3cm L'offrande d'une cuiller lors des rites de la vie -naissance, mariage - est une tradition que les archéologues connaissent déjà à l'ère pré-chrétienne. Dans l'Eglise ancienne, vers le IXe siècle, lors de la communion, le pain béni était proposé aux fidèles à l'aide une cuiller, ceci principalement dans le rite orthodoxe. Lors du baptême, dans des rites chrétiens anciens, Catholiques et Orthodoxes, la cuiller servait à appliquer le Saint Chrême sur le front de l'enfant. C'est donc en transitant par les pays orthodoxes, au travers des pays germaniques, que nous arrive la tradition des cuillers de baptême. L'expression « être né avec une cuiller en argent dans la bouche » se réfère aux présents offerts lors de la cérémonie, souvent alors une cuiller d'apôtre surmontée du Saint protecteur de l'enfant. Il semblerait que d'après les exemples retrouvés et conservés dans des musées et collections privées, que des cuillers d'ornement en bois finement sculpté, la plupart ornées de scènes religieuses, aient été offertes comme présents, probablement à l'assemblée des invités aux cérémonies familiales, car nous en connaissons quelques exemplaires multiples, manifestement sortis du même atelier. Celle-ci, en bois d'érable sculpté avec une minutie toute particulière présente au revers du louchet un portrait en bas-relief de Léopold 1er de Habsbourg, empereur du Saint-Empire germanique de 1658 à 1705. Souverain pacifique, mais devant mener des guerres perpétuelles pour préserver la paix de son empire, il fut également malheureux dans le souhait d'avoir une descendance : deux de ses épouses et de nombreux enfants décédèrent prématurément. En 1676, il épouse en troisièmes noces Eléonore de Neubourg, qui lui donnera dix enfants, dont Marie- Thérèse, archiduchesse d'Autriche, née en 1684 et qui décédera de la variole en 1696. Nous retrouvons cette date 1684 inscrite à la fin de sentences religieuses inscrites à l'intérieur de la cuiller en langue allemande ancienne, ainsi qu'une dédicace au nommé Heinrich Scheffer. La sculpture, extrêmement fine, et d'une minutie sans faute présente de nombreux détails : une sirène à longue chevelure ondulée et couronnée de cœurs, symbole d'amour et de pureté, un anneau prisonnier symbolisant l'attachement, le couple des parents représenté en habits, les mains unies, joue contre joue, trois autres visages pouvant représenter les trois enfants restant de ce mariage à cette date. Et pour finir, détail amusant, au raccord du manche et du louchet, un enfant, nu, se grattant l'arrière train ! Biblio. Histoire d'Allemagne. A.O. Meyer. Revue historique 1911 Treen and other wood bygones. Edward. H. Pinto 1968 - Domestic ustensils of wood. Owen Evan-Thomas 1973 - Treen and small woodenware. Edward. H. Pinto 1949 - Catalogue de la vente de la collection du Dr Fröling, Koln 1890

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Cuiller en bois d'érable sculpté au portrait de Léopold 1er de Habsbourg, empereur du Saint-Empire germanique de 1658 à 1705. H. 18,3cm L'offrande d'une cuiller lors des rites de la vie -naissance, mariage - est une tradition que les archéologues connaissent déjà à l'ère pré-chrétienne. Dans l'Eglise ancienne, vers le IXe siècle, lors de la communion, le pain béni était proposé aux fidèles à l'aide une cuiller, ceci principalement dans le rite orthodoxe. Lors du baptême, dans des rites chrétiens anciens, Catholiques et Orthodoxes, la cuiller servait à appliquer le Saint Chrême sur le front de l'enfant. C'est donc en transitant par les pays orthodoxes, au travers des pays germaniques, que nous arrive la tradition des cuillers de baptême. L'expression « être né avec une cuiller en argent dans la bouche » se réfère aux présents offerts lors de la cérémonie, souvent alors une cuiller d'apôtre surmontée du Saint protecteur de l'enfant. Il semblerait que d'après les exemples retrouvés et conservés dans des musées et collections privées, que des cuillers d'ornement en bois finement sculpté, la plupart ornées de scènes religieuses, aient été offertes comme présents, probablement à l'assemblée des invités aux cérémonies familiales, car nous en connaissons quelques exemplaires multiples, manifestement sortis du même atelier. Celle-ci, en bois d'érable sculpté avec une minutie toute particulière présente au revers du louchet un portrait en bas-relief de Léopold 1er de Habsbourg, empereur du Saint-Empire germanique de 1658 à 1705. Souverain pacifique, mais devant mener des guerres perpétuelles pour préserver la paix de son empire, il fut également malheureux dans le souhait d'avoir une descendance : deux de ses épouses et de nombreux enfants décédèrent prématurément. En 1676, il épouse en troisièmes noces Eléonore de Neubourg, qui lui donnera dix enfants, dont Marie- Thérèse, archiduchesse d'Autriche, née en 1684 et qui décédera de la variole en 1696. Nous retrouvons cette date 1684 inscrite à la fin de sentences religieuses inscrites à l'intérieur de la cuiller en langue allemande ancienne, ainsi qu'une dédicace au nommé Heinrich Scheffer. La sculpture, extrêmement fine, et d'une minutie sans faute présente de nombreux détails : une sirène à longue chevelure ondulée et couronnée de cœurs, symbole d'amour et de pureté, un anneau prisonnier symbolisant l'attachement, le couple des parents représenté en habits, les mains unies, joue contre joue, trois autres visages pouvant représenter les trois enfants restant de ce mariage à cette date. Et pour finir, détail amusant, au raccord du manche et du louchet, un enfant, nu, se grattant l'arrière train ! Biblio. Histoire d'Allemagne. A.O. Meyer. Revue historique 1911 Treen and other wood bygones. Edward. H. Pinto 1968 - Domestic ustensils of wood. Owen Evan-Thomas 1973 - Treen and small woodenware. Edward. H. Pinto 1949 - Catalogue de la vente de la collection du Dr Fröling, Koln 1890

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