François-André VINCENT Paris, 1746 - 1816 Guillaume Tell, étude de costume et reprises Aquarelle gouachée, plume et encre brune sur traits de crayon noir Annotée 'Guillaume Tell' en bas à gauche Une ancienne étiquette annotée 'Vincent (François André) / Guillaume Tell' sur le montage au verso (Rousseurs, petites épidermures, légèrement insolé, bande incisée dans le bas) Study for William Tell, watercolour and pen and brown ink, inscribed, by Fr. A. Vincent 40 x 24,50 cm (15,75 x 9,65 in.) Commentaire : En 1791, Vincent obtient un " Prix d'encouragement " au Salon qui lui permet d'entreprendre un grand tableau de son choix : " Guillaume Tell et Gessler " (fig. 1, Toulouse, musée des Augustins). Le héros de l'indépendance suisse fait partie de ces grandes figures vénérées pour leurs vertus et leur patriotisme par la nouvelle République française. La pièce de Lemierre (créée en 1766) est jouée trois fois par semaine aux frais de la République, un opéra de Grétry est créé en 1791. Le tableau sera achevé en 1795 et exposé au Salon1. Auparavant, en 1794, Vincent a fait partie du jury chargé de sélectionner les tapisseries des Gobelins et de la Savonnerie à exécuter. Il est possible qu'il réalise à cette époque des études de costumes Renaissance d'après les figures de la tenture des " Mois Lucas "². Plusieurs des " Mois Lucas " firent partie des œuvres examinées par le jury. Notre étude s'en rapproche par la mode et la technique. Il est possible également qu'il s'agisse d'une étude de costume en rapport avec les spectacles donnés à Paris à cette époque. Vincent composa un recueil de costumes de théâtre pour son ami Chenard3, dont cette feuille aurait pu faire partie. Une étude pour Gessler présentant les mêmes caractéristiques que notre dessin est conservée à Paris dans une collection particulière. Le costume finalement choisi pour le tableau montre quelques différences notables avec notre aquarelle, mais la tonalité générale de la veste rouge et des bas de chausses jaune sont repris, ainsi que la ceinture bleue. 1. Voir J.-P. Cuzin, 'Vincent, entre Fragonard et David', Paris, 2013, p.194-197. 2. 'Ibid.', n°521D à 523D. 3. 'Ibid.', p. 474, sous le numéro 524D.

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